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Panorama des crêtes du Delta de tau (UMSF)


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Localisation des escarpements sur carte par Saturns Moon Titan (UMSF) :


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En gros plans par Thomas Appéré (UMSF)


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Delta of Jezero crater - Perseverance, sol 402


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Percy jette un nouveau coup d'oeil sur le parachute et la coque arrière de la capsule de descente (image en fausses couleurs et anaglyphe de tau - sol 403)


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Pour Alain seulement (Les autres ferment les yeux)
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C'est bon. Vous pouvez admirer la suivante.
 

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il y a 41 minutes, Huitzilopochtli a dit :

Pour Alain seulement (Les autres ferment les yeux)

Merci Huitzi :)

J'aime bien aussi la perspective et les reliefs de la dernière :)

Bonne soirée,

AG

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Bonjour,


Estimation des risques pour Ingenuity dans son parcours aérien vers le delta 


https://mars.nasa.gov/technology/helicopter/status/373/balancing-risks-in-the-seitah-region-flight-24/Écrit


par Ben Morrell, Ingenuity Operations Engineer au Jet Propulsion Laboratory de la NASA


Traduction automatique corrigée :


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Options d'itinéraire de l'hélicoptère hors de 'Séítah' : cette image annotée aérienne de la caméra HiRISE à bord de l'orbiteur de reconnaissance de Mars (MRO) montre trois options d'itinéraires pour Ingenuity afin d'effectuer des vols hors de la région "Séítah", et l' emplacement  d'éléments de descente et d'atterrissage de Perseverance (EDL). Crédits : NASA/JPL-Caltech/Université d'Arizona/USGS. 


Ingenuity a poursuivi son voyage vers le delta du fleuve avec le vol 24. Ce vol a eu lieu le dimanche 3 avril et les données sont revenues plus tard dans la soirée. Le vol était la quatrième des cinq sorties qu'Ingenuity effectuera pour traverser la région "Séítah" du cratère Jezero et arriver à proximité du delta. Ce raccourci multivol à travers Séítah est fait pour garder une longueur d'avance sur le rover Persévérance  qui prend actuellement du bon temps sur une route plus détournée mais vers le même objectif.


Les équipes Ingenuity et de perseverance ont de grands projets pour l'hélicoptère lorsqu'il aura atteint son but. Mais ils doivent d'abord y arriver, et avant le vol 24, une décision cruciale a dû être prise sur lequel des trois plans de vol différents offrait les meilleures chances d'une arrivée au delta réussie.


Les trois options sur la table étaient :


Option A : un seul vol long.
Option B : deux vols plus courts.
Option C : un vol 24 très court pour rendre le long vol depuis Séítah un peu plus facile que dans l'option A.


Pour décider laquelle de ces options était la meilleure, l'équipe de l'hélicopter a dû tenir compte de plusieurs facteurs : conditions thermiques, atmosphériques, temps de vol, dérive, sites d'atterrissage et suivi du rover. Nous explorerons chacun de ces facteurs et quel rôle ils ont joué dans l'évaluation globale des risques et la sélection de notre décision.

 

Limites thermiques


Pour les engins spatiaux, « thermique » fait référence à la gestion des températures de chaque composant. Chaque partie d'Ingenuity a ce qu'on appelle des températures de vol admissibles (AFT), qui donnent une plage de températures à laquelle chaque partie peut fonctionner en toute sécurité. Même votre téléphone ou votre ordinateur a une plage de température recommandée : trop froid ou trop chaud et il ne fonctionnera pas comme prévu. Rester « dans les AFT » est essentiel pour assurer le bon fonctionnement d'Ingenuity, ce qui signifie que nous veillons à gérer cela avec beaucoup de soin, par exemple, en utilisant des radiateurs la nuit lorsqu'il fait froid et en limitant les activités pendant la journée, lorsqu'il fait plus chaud. Un défi particulier pour Ingenuity est de gérer la température de ses actionneurs, des servos et des moteurs qui lui permettent de voler ( voir certains d'entre eux ici). Ces composants génèrent beaucoup de chaleur pendant le vol, dans la mesure où le temps de vol maximum est souvent limité par l'AFT maximum de ces actionneurs.

 

Conditions saisonnières atmosphériques


Si vous suivez ce blog, vous saurez que nous fonctionnons avec une densité d'air réduite depuis septembre, nécessitant une augmentation du régime rotor de 2 537 à 2 700. Le Vol 14, par exemple, était un vol de vérification pour confirmer qu'Ingenuity pouvait voler dans ces conditions. Depuis lors, pour tous les vols, Ingenuity a fonctionné avec succès à 2 700 tr/min. Malheureusement, l'utilisation d'un régime plus élevé fait que les actionneurs chauffent plus rapidement et atteignent leurs AFT plus tôt, ce qui limite le temps de vol maximum. Pratiquement, cela nous a limités à des vols de 130 secondes ou moins. Heureusement, nous sommes vers la fin de l'été martien, avec sa faible densité d'air, et commençons à entrer dans l'automne martien, avec des densités d'air plus élevées (voir ci-dessous), ce qui signifie que nous pouvons maintenant revenir aux 2 537 tr/min de nos 13 premiers vols. . Ce changement de régime permet une augmentation du temps de vol à environ 150 secondes. Cependant, la densité atmosphérique n'est pas le seul facteur en jeu : le principal facteur des changements de densité est la température de l'atmosphère.


Il fait plus chaud maintenant à la fin de l'été que pendant nos premiers vols au printemps. Ainsi, même si nous avons volé à 10h00, heure solaire moyenne locale (LMST) sur Mars tout l'été, Ingenuity a subi des T° plus élevées que pour les vols à 12h00 LMST du printemps. Une atmosphère plus chaude signifie des composants plus chauds, ce qui implique que nous atteignons les AFT maximum plus tôt. Donc, volant à 10h00 LMST, nous ne pouvons toujours pas voler aussi longtemps que nous le faisions auparavant, comme pour les vols 9, 10 et 12 .


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Modèle de densité de l'atmosphère de Mars : Les modèles de variation saisonnière de la densité atmosphérique sur Mars entre l'été (faible densité) et l'hiver (densité plus élevée) prédisent que la densité de l'air sera suffisamment importante fin mars pour que l'hélicoptère Ingenuity revienne à son RPM d'origine. Crédits : NASA/JPL-Caltech.

 

Temps de vol et distance


Avec les conditions atmosphériques actuelles dans Jezero Crater, les AFT des actionneurs sont le facteur limitant pour le temps de vol total. Examinons plus en détail les différentes options pour le vol 24 et au-delà :


Option A : Le long vol vers le delta nécessite 170 secondes de vol, le maximum de nos vols précédents. Cela n'est pas possible tant que l'atmosphère ne se refroidit pas davantage.
Option B : Les deux vols plus courts fonctionnent comme nos précédents vols « été » : 130 secondes de temps de vol. Ce temps de vol est possible sans aucun changement.
Option C : Le premier vol, un saut court, est conçu pour réduire le temps de vol nécessaire pour le deuxième vol à 160 secondes. Ceci est possible si nous : 1) réduisons le régime à 2 537, et 2) volons plus tôt dans le sol pour avoir des températures atmosphériques plus basses.


L'équipe a déterminé qu'en volant 30 minutes plus tôt, à 09h30 LMST, le temps de vol pourrait être augmenté de 10 secondes. Cependant, Ingenuity n'avait jamais volé à 09h30 LMST auparavant, ce serait donc une nouvelle "première". Et voler plus tôt comporte des risques associés à l'état de charge des batteries de l'hélicoptère : Ingenuity utilise de l'énergie pour se chauffer pendant la nuit et recharge ses batteries avec son panneau solaire, cela veut dire que les batteries sont moins chargées le matin. Si nous choisissions de voler à 9h30, nous devions d'abord le tester, réveiller Ingenuity à ce moment mais sans voler, pour vérifier qu'il aurait une charge suffisante pour un vol.


En résumé, les différentes options de temps de vol maximum disponibles sont :


130 secondes (ligne de base)
150 secondes (régime réduit)
160 secondes (régime réduit et temps de vol plus court)


Le temps de vol équivaut normalement à la distance parcourue, mais il dépend aussi des manœuvres effectuées. Par exemple, la rotation sur place (appelée «lacet») se fait (au moins sur Mars) lentement, en prenant quelques secondes sans parcourir de distance. Pour cette raison, les vols d'Ingenuity avec plus de manœuvres de lacet ne vont pas aussi loin dans un même temps de vol.


Tous ces facteurs entrent en jeu avec l'option C, avec le vol court. Ce vol permettrait une durée plus longue de 160 secondes, pour plusieurs raisons : 1) c'est un test de contrôle pour revenir à 2 537 tr/min, 2) c'est un test pour voler à 09h30 LMST, et 3) il réduit la temps de vol pour l'étape suivante en effectuant les longues manœuvres de lacet et en se rapprochant légèrement de la cible pour le deuxième vol. Ces trois étapes sont nécessaires pour permettre un vol de 160 secondes depuis la Séítah.

 

Dérive


Comme indiqué dans les articles de blog précédents , Ingenuity était une démo technologique qui s'attendait à voler au-dessus d'un terrain plat. En survolant un terrain « non plat » tel que des collines, des falaises, de gros rochers et de grandes dunes, l'estimation par Ingenuity de sa position et de son cap peut dériver. Cette dérive conduit à une zone plus large où il peut atterrir, appelée ellipse d'atterrissage. Plus il vole loin, plus la dérive potentielle est grande et plus l'ellipse d'atterrissage est grande. La région de Séítah possède bon nombre de ces caractéristiques non plates (voir les dunes et les rochers dans l'image en haut, ou sur la carte interactive), rendant plus risqué pour Ingenuity de survoler cette région. Un défi supplémentaire avec les vols à venir est la présence de matériel d'entrée, de descente et d'atterrissage (EDL) de Persévérance, y compris le skycrane, les parachutes et la coque arrière. Les points verts (sur la figure 1) montrent les emplacements prévus de ce matériel à partir de l'imagerie orbitale. Certains de ces composants se trouvent sous la trajectoire de vol de l'option B, ce qui présente de potentielles performances inattendues de l'altimètre laser d'Ingenuity (un laser qui mesure la hauteur de l'hélicoptère au-dessus de la surface) et du système d'odométrie visuelle, et cela pourrait entraîner davantage de dérive.

 

Sites d'atterrissage


Chaque vol d'Ingenuity a une ellipse d'atterrissage planifiée (ou parfois juste une région d'atterrissage) qui a été analysée pour être sûre et suffisamment grande pour prendre en compte la dérive attendue. Le défi consiste à trouver une zone d'atterrissage suffisamment grande et exempte de dangers, tels que des rochers, de grandes pentes ou même du matériel EDL. Trouver de grands sites d'atterrissage est difficile à Séítah, donc des vols plus courts sont préférés, pour réduire la dérive potentielle, et donc réduire la taille requise de l'ellipse d'atterrissage. En dehors de Séítah, le terrain est relativement plat et adapté aux hélicoptères, permettant de grandes ellipses d'atterrissage et de longs vols avec une plus grande dérive. Regardons les différentes options et leurs sites d'atterrissage :


Option A : une ellipse d'atterrissage à l'extérieur de la Séítah large et sûre.
Option B : L'ellipse d'atterrissage du vol 24 se trouve dans la Séítah, limitant sa taille, et nécessite un vol de moyenne distance, avec moins de marge et le rendant légèrement plus risqué que l'atterrissage à l'extérieur de la Séítah.
Option C : Le premier site d'atterrissage (pour le vol 24) ne nécessite qu'un vol court, ce qui réduit la quantité de dérive potentielle, et il reste dans l'ellipse d'atterrissage relativement grande du vol précédent, 23.

 

Suivre le Rover


Persévérance fait de grands progrès sur sa route vers le delta du fleuve, et il est important qu'Ingenuity suive le rythme pour arriver au delta avant le rover. Ceci pour deux raisons : les télécommunications et la sécurité. Ingenuity ne communique qu'avec la station de base de l'hélicoptère sur Persévérance, il doit donc rester suffisamment proche pour avoir une bonne connexion. Pour la sécurité, il est idéal qu' Ingenuity vole devant Persévérance pour éviter d'avoir à le survoler afin de minimiser le risque de le percuter 


Équilibrer les risques


Passons en revue chacun des facteurs ci-dessus pour voir quelle option offre le meilleur ensemble de compromis pour équilibrer les risques :


 _  VOIR TABLEAU DU LIEN EN DEBUT DE POST

 

Quelle option choisiriez-vous ?


Comme c'est souvent le cas dans les opérations d'Ingenuity, il n'existe pas de solution évidente qui soit la meilleure en considération de tous les facteurs : des compromis doivent être faits en fonction des données disponibles et du jugement des membres de l'équipe. Dans ce cas, l'équipe de l'hélicoptère a décidé d'opter pour l' option C .


Résumé du vol 24


Avec l'option C, le vol 24 était un court saut comprenant un lacet, à 09h30 LMST et un régime de 2 537 tr/min, et nous a préparés à quitter Séítah pour le vol 25.


Vol # : 24
Objectifs : Vol d'essai à 2 537 tr/min, vol 09:30 LMST
Altitude : 10 mètres
Temps en altitude : 69,5 secondes
Distance : 47 mètres


Avec le vol 24 dans notre journal de bord , il est maintenant temps d'attendre avec impatience notre effort à venir qui trace une route hors de Séítah. Le vol 25 qui a été programmé en liaison montante hier, amènera Ingenuity à 704 mètres au nord-ouest (près de 80 mètres de plus que le record actuel du Vol 9). La vitesse au sol de l'hélicoptère sera d'environ 5,5 mètres par seconde (un autre record) et nous nous attendons de voler dans l'air martien raréfié pendant environ 161,5 secondes.

 
Rendez-vous au delta !
 

Modifié par Huitzilopochtli
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De tau (UMSF): "carte de visibilité mutuelle mise à jour pour les antennes radio, vue depuis les positions actuelles (sol 398) et prévues de l'hélicoptère."


"Le vol court sur le sol 398 a un effet secondaire bénéfique. Il a ouvert une fenêtre (cercle bleu) de liaison radio sans obstacles du relief."


"depuis la position actuelle de l'hélicoptère  la position d'atterrissage prévue jusqu'à la route prévisionnelle du rover."


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De PaulH51, un Gif pour le vol 25 d'Ingenuity :


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Percy fait aussi de l'astronomie ! Superbe transit de Phobos :

 

 

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Formidable panoramique sur le front du delta au sol 405 (de Damia sur UMSF)

 

Sol405_pano.jpg

 

Cliquez pour agrandir. 

 

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Bonsoir,


Progression de Persévérance dans Jezero


https://mars.nasa.gov/mars2020/multimedia/videos/?v=508

 


Transcription des commentaires de la vidéo :


Le rover Persévérance effectue actuellement un trajet de trois milles pour se rendre au delta de Jezero. 


Je m'appelle Tyler Del Sesto, je suis pilote du rover Perseverance. Nous sommes ici au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, où les pilotes du rover planifient le trajet.


Nous utilisons des moniteurs 3D et des lunettes 3D pour observer le terrain autour du rover. Cet environnement 3D est créé à partir d'images prises la veille sur Mars. Au cours de la dernière année, les conducteurs ont joué un rôle très actif dans les déplacements de Persévérance. Actuellement, cependant, nous essayons simplement de conduire aussi loin que possible chaque jour, nous comptons donc davantage sur les capacités de conduite autonome de Persévérance.


Cela signifie qu'au lieu que les conducteurs de rover choisissent exactement où tourner et quels rochers éviter, nous laissons Persévérance choisir par lui-même. Nous lui programmons des arrêts spécifiques le long de l'itinéraire, mais il choisit comment s'y rendre, et nous lui faisons confiance pour éviter les dangers le long de ce chemin. 


La capacité de conduite autonome du rover est très similaire à celle des voitures autonomes sur Terre. Mais il y a des défis différents . Persévérance doit détecter les rochers, le sable et autres types de dangers comme les cratères et de grands obstacles comme les falaises, et il doit les éviter pour rester en sécurité. L' AutoNav est l'un de nos outils pour surveiller les performances pendant la progression du rover sur Mars.


Il y a la carte réelle que le rover a créée  à l'aide de ses caméras gauche et droite. Lorsque le rover avance, il utilise cette carte pour identifier les chemins sûrs. Le logiciel de conduite autonome de Perseverance est une grande amélioration par rapport aux rovers précédents qui avaient également cette capacité . Persévérance est capable de traiter et d'analyser des images alors que le rover est en mouvement. Les précédents rovers comme Curiosity devaient s'arrêter, prendre des images, puis les  traiter avant de choisir un chemin sécurisé.


Persévérance est capable de faire tout cela en roulant. Nous appelons cela  ""capacité d'analyse en conduite". Le rover a déjà battu tous les records de conduite sur la planète rouge. Cela signifie que nous sommes capables de conduire plus loin chaque jour que l'on n'avait jamais pu le faire auparavant.


Persévérance a une vitesse maximale de 0,1 mile par heure. Cela ne semble pas très rapide, mais cela nous permet de parcourir plus de 300 mètres chaque jour et de conserver le rover actif en totale sécurité. La capacité de conduite autonome est très importante pour cette mission. Cela nous permet d'atteindre le delta de la rivière Jezero le plus rapidement possible, ce qui donnera à l'équipe scientifique plus de temps pour étudier les roches et collecter des échantillons pour leur retour futur sur Terre.
NASA/JPL-Caltech/ASU/MSSS

 

Examen des forages déjà réalisés


https://mars.nasa.gov/mars2020/mission/status/374/digging-into-drill-data/


Article de Iona Brockie, ingénieur en échantillonnage à la NASA/JPL


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 Perseverance Sol 374 - Caméra d'évitement de danger avant droite : La tourelle, à mi-chemin de l'échantillonnage de la deuxième carotte sur la roche Sid, au mois de mars. Pendant le trajet vers le delta, l'équipe d'échantillonnage examine les données  de toutes les opérations de forage précédentes. Crédits : NASA/JPL-Caltech. 


Les opérations de forage sont suspendues pendant que le rover poursuit son cheminement, de sorte que l'équipe d'échantillonnage a eu le temps d'étudier les données que nous avons acquises jusqu'à présent. Quel type d'informations obtenons-nous des opérations de forage et comment les roches que nous avons foré jusqu'à présent se comparent-elles les unes aux autres ? 


L'une des premières choses que nous examinons est la difficulté pour la foreuse de progresser dans la roche. Le rover est équipé d'une perceuse rotative à percussion, ce qui signifie que le foret est appuyé sur la roche tout en tournant et en martelant. Lorsque nous carottons ou abrasons, un algorithme contrôle les forces nécessaires pour la rotation et la  percussion du foret. Nous appelons cet algorithme "prodapt", abréviation de "adaptatif proprioceptif", ce qui permet à la perceuse d'ajuster ses paramètres en détectant et en évaluant ses propres performances en temps réel. Le but est d'essayer de maintenir un certain rythme de progression dans la roche qui ne soit ni trop lent ni trop rapide. Le taux que nous visons maintient nos forets en bon état et fournit carottes et abrasions de haute qualité pour les scientifiques.


L'algorithme prodapt peut aller d'un niveau 0 à 20. Les niveaux 0 à 2 n'entraine aucune percussion, c'est ce que nous appelons un forage rotatif. (Nous ne faisons jamais d'abrasion rotative exclusive, donc ces faibles niveaux ne sont potentiellement utilisés que pendant les carottages.) Le niveau 3 permet une percussion légère, pour augmenter progressivement en vitesse rotative et une plus grande force de percussion jusqu'au niveau 20.


Si la foreuse détecte qu'elle ne progresse pas assez rapidement dans une roche, elle augmentera le niveau de prodapt. Si elle détecte qu'elle progresse trop rapidement, elle diminuera le niveau. Une remarque : bien que les roches dures nécessitent en général des niveaux plus élevés, l'interaction entre le foret et la roche est complexe, de sorte que le niveau de prodapt ne correspond pas toujours à la résistance de la roche. Une roche peut nécessiter des niveaux de forage élevés mais ainsi se fragmenterait facilement. 


Quelle roche nécessitait les niveaux  les plus bas et quelle roche nécessitait les niveaux les plus élevés ? Jusqu'à présent, nous avons réalisé une abrasion et  deux carottes sur quatre roches différentes :


Rochette (août - septembre 2021)
Brač (novembre 2021)
Issole (décembre 2021 - février 2022)
Sid (mars 2022)


Commençons par le rocher qui demandait les niveaux les plus bas :

Issole. Il était si facile de forer que l'algorithme est passé en mode rotatif uniquement pour une partie des deux carottages.

Le deuxième rocher le plus facile était Brac et le troisième plus facile était Rochette. Les deux ont nécessité des niveaux  en milieu de la gamme mais toujours en utilisant la percussion.

Enfin, la roche qui nécessitait les niveaux les plus élevés était Sid. Cette roche était difficile à percer, et les deux carottes ont nécessité des forages de niveau 20 pour maintenir un taux de progression idéal.


L'équipe d'échantillonnage est ravie d'atteindre le delta et de forer dans une nouvelle zone. En attendant, le rover continue de faire de grands progrès, et a actuellement parcouru une distance de 8 km.

 

A l'approche du front du delta les images suscitent quelques hypothèses sur les plans futurs élaborés pour le rover dans les jours et semaines à venir.


De Saturns Moon Titan (UMSF et doctorant futur collaborateur pour la mission) :


 "S'ils décidaient maintenant de se diriger vers la base du delta, la vérification du contact géologique entre les sédiments du lac et la formation de Maaz (coulée de lave) pourrait en être la raison. Peut-être pensent-ils avoir repéré un affleurement qui montre cela, ou ils pensent qu'ils pourront voir le contact en utilisant RIMFAX (le radar à pénétration de sol). Enquêter sur ce contact serait important car, espérons-le, ils détermineraient si la coulée de lave est postérieure au lac ou antérieure au lac, ce qui signifie que lorsque nous ferons une datation radiométrique sur ces carottesde roches ignées à leur retour sur Terre, nous saurons si nous pouvons obtenir un âge minimum ou maximum pour la formation du delta."


"Alternative, peut-être ont-ils simplement décidé de tourner pour une raison quelconque. Je suppose que nous verrons bientôt."


Collection d'images de tau (UMSF)

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Commenté par Saturn Moon Titan :

 

La première image montre une dalle de conglomérat comprenant au moins deux clastes de la taille d'un rocher qui ressemble à ce que nous avons vu il y a quelques jours, mais il n'est pas clair que cet affleurement soit in situ et il pourrait avoir glissé de plus haut. 


La deuxième image cependant est clairement in-situ et je crois qu'elle ne montre pas un dépôt de prodelta mais plutôt un dépôt fluvial ou de front de delta. En effet, il existe des surfaces de troncature à grande échelle et semblent être des clastes, de la taille de galets, ou de galets incrustés à l'intérieur, ce qui correspond au grès plutôt qu'à des mudstones (argilites indurées). Cependant, certains des intervalles stratifiés horizontalement peuvent contenir des boues et des limons interstratifiés avec du sable. 


La troisième image est la plus énigmatique et scientifiquement intéressante. Il y a une grande ondulation bizarre. Je ne sais vraiment pas ce que cela pourrait être. Mais puisqu'il n'y a pas de plissements sur Mars, cela doit être une sorte de forme de lit sédimentaire. À gauche, l'inclinaison du litage semble très importante, mais je soupçonne qu'il s'agit d'une illusion due à la perspective. Il y a aussi une lithologie inhabituelle ici, il pourrait s'agir d'un lit de grès massif (sans structure interne) ou peut-être des mudstones (argilites) inclassables, juste laminées si finement que la résolution est trop faible pour être discernées.


Cela a des implications pour l'avenir de la mission. L'idée que Persévérance serait en mesure d'accéder aux mudstones prodelta (d'avant sa formation) est en quelque sorte la raison pour laquelle le rover a été envoyé à Jezero, car ces gisements riches en argile ont un potentiel élevé de préservation de biosignatures. Mais à mon avis, à cette distance, ces affleurements semblent toujours être principalement le front sablonneux du delta, même s'ils sont près de la base de l'escarpement du delta. La persévérance ne va cependant pas s'approcher de ces affleurements, donc je suppose que ce n'est pas super pertinent. Avec un peu de chance, à la base de la zone des «trois fourches» (zone où les chenaux d'écoulements atteignent le plancher du cratère et donc chemin par lequel le rover aurait le plus de facilité à remonter la pente du delta) , Persévérance pourrait rencontrer le gisement  prodelta de boue indurée que les astrobiologistes sont si désireux de forer.


Passons à l'imagerie réalisée ces derniers jours :


Images de néo 56 (UMSF) sol 406 :

 

Roving along delta front - Perseverance, sol 406


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Kodiak (nouvelles perspectives au sol 409)


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Kodiak Hill - Perseverance, sol 409


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Celle de tau (avec un martionautes pour donnée l'échelle) :


index.php?act=attach&type=post&id=50861

 


 

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Bonsoir,


Arrivée au Delta de Perseverance


https://mars.nasa.gov/mars2020/mission/status/375/perseverance-at-the-delta/


Écrit par Adrian Brown, scientifique de programme adjoint au siège de la NASA


Traduction automatique corrigée :


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Perseverance Sol 388 - Caméra Right Mastcam-Z . Cette image a été acquise le 24 mars 2022 (Sol 388) à l'heure solaire moyenne locale de 08:08:28. Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU


Le blog de la semaine dernière traitait de la traversée rapide de Perseverance vers le Delta.  Cette semaine nous parlons du delta lui-même et de la raison pour laquelle il vaut la peine d'être exploré.


Les perspectives qu'offre le delta, pour moi, c'est que chaque jour sera plein d'excitation et pourrait donner de belles surprises. Permettez-moi d'expliquer cela un peu plus avant. Lors d'une mission spatiale comme Mars 2020, vous vous habituez à une chronologie passionnante d'activités, mais pour un géologue, l'excitation du delta vient du fait de ne pas savoir ce qui va arriver. Chaque image des roches du delta qui est renvoyée par le rover sera tout à fait unique.


Approfondissons un peu cette idée.


Un delta se forme lorsqu'une rivière chargée de sédiments se jette dans un plan d'eau calme et, ce faisant, ralentissant son flux,  ne peut plus retenir les sédiments en suspension, de sorte que roches, gravier et sable, coule doucement au fond, s'accumulant et formant finalement le delta. Au fil du temps, il devient un historique  en couches du processus d'accumulation, comme un livre avec des pages, que l'on peut feuilleter pour en savoir plus sur l'histoire de Mars.


Comment cela se produit-il ? 


Eh bien, les roches et les sédiments proviennent de quelque part. Ils ont pour origine une région appelée «bassin versant» du delta. Il s'agit d'une zone beaucoup plus grande que le cratère Jezero (lui-même d'environ 50 km de diamètre), et les roches que nous voyons dans le delta nous informeront sur un large éventail des processus martiens, certaines roches pouvant même être  plus anciennes  que le cratère lui-même (environ 3,9 milliards d'années).


Cela pourrait être possible, par exemple, si une très vieille roche dans le bassin versant a été transporté par la rivière, pour arriver enfin dans le cratère Jezero. Si nous avons accès à ces très vieilles roches, ce serait une chose très intéressante à échantillonner pour le rover en vue d'un éventuel retour sur Terre.


Une autre possibilité hallucinante est que nous puissions trouver des traces fossilisées d'une ancienne vie martienne dans ces roches du delta. Dans un scénario, la vie aurait pu commencer au début de la période noachienne (environ 4 milliards d'années) lorsque Mars possédait probablement des conditions plus favorables à la vie, dont les traces auraient pu être préservée dans le bassin versant, jusqu'au jour où elles auraient été transporté par le système fluvial pour aboutir dans le cratère.


Donc, ces roches uniques nous arriveraient un peu au hasard, alors que nous explorons le delta, on peut comprendre que chaque jour de la "campagne du delta" d'une année sera passionnant pour les chercheurs de l'équipe, car chaque jour pourrait être le jour où nous toucherions le gros lot.


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Le rover Mars Perseverance de la NASA a acquis cette image à l'aide de sa caméra Right Mastcam-Z. Mastcam-Z est une paire de caméras situées en hauteur sur le mât du rover. Cette image a été acquise le 31 mars 2022 (Sol 395) à l'heure solaire moyenne locale de 15:34:50. Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU.
 

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De tau (UMSF) mosaïque Mastcam-Z avec couleurs rehaussées d'une partie du delta et, de deux "marsionautes" pour donner l'échelle ( Sol 411 )

 

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Il y a 2 heures, Huitzilopochtli a dit :

et, de deux "marsionautes"

Ah bon ? Bizarre que personne n'en ai parlé de leur amarsissage xD

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Le rover Perseverance arrive au Delta pour une nouvelle campagne scientifique.


https://mars.nasa.gov/news/9170/nasas-perseverance-rover-arrives-at-delta-for-new-science-campaign/

 

PANORAMA avec fonction loupe à consulter dans le lien ci dessus.


PANORAMA :  L'étendue du delta de la rivière Neretva dans Jezero Crater est illustrée dans ce panorama de 64 images assemblées prises par le système Mastcam-Z sur le rover Perseverance le 11 avril 2022, 406e jour martien, ou sol , de la mission. Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU/MSSS.


La collecte d'échantillons lors de l'exploration d'un ancien canal fluvial désormais asséché n'est que l'un des objectifs que Percy poursuivra lors de sa deuxième phase exploratoire sur la planète rouge.


Après avoir collecté huit échantillons de roche lors de sa première campagne scientifique et terminé une course record de 31 jours martiens (ou sol) sur 5 kilomètres, le rover est arrivé le 13 avril à la porte de Jezero Crater, un ancien delta de la rivière Neretva . Surnommé "Three Forks" par l'équipe de Perseverance (une référence à l'endroit où trois options d'itinéraire pour l'ascension du delta fusionnent), l'emplacement sert de point de départ pour la deuxième expédition scientifique du rover, la "Delta Front Campaign .”


"Le delta de Jezero Crater promet d'être un véritable trésor géologique et l'un des meilleurs endroits sur Mars pour rechercher des signes d'une vie microscopique passée",  déclare Thomas Zurbuchen, administrateur associé de la direction des missions scientifiques de la NASA. "Les réponses sont là, et l'équipe est prête à les trouver."


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Cette image du parachute qui a aidé à livrer Perseverance sur la surface martienne a été prise par l'instrument Mastcam-Z du rover, le 6 avril 2022, au 401e jour martien, ou sol, de la mission. Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU/MSSS. 


Le delta, une zone d'accumulation de roches et de sédiments en forme d'éventail à l'extrémité ouest du cratère, s'est formé à la convergence d'une rivière martienne et d'un lac de cratère, il y a des milliards d'années. Son exploration est en tête de la liste des études de l'équipe scientifique, car tous les sédiments à grains fins déposés à sa base, il y a longtemps, est idéal pour trouver les vestiges préservés d'une vie microbienne ancienne.


À l' aide d'une foreuse au bout de son bras robotique et d'un système complexe de collecte d'échantillons. Dans une première partie de la campagne Mars Sample Return, Perseverance collecte des carottes de roche qui devront être ultérieurement retourner sur Terre. 


"Nous avons observé le delta de loin pendant plus d'un an pendant que nous explorions le fond du cratère", explique Ken Farley, scientifique du projet au Caltech de Pasadena. "A l'issu de notre traversée express , nous pouvons désormais obtenir des images de plus en plus détaillées révélant où nous pouvons explorer au mieux ces roches importantes."


La campagne du front du Delta a débuté le lundi 18 avril, avec environ une semaine de route vers le sud-ouest puis s'orientant plein ouest. L'un des objectifs de cette excursion est de déterminer le meilleur itinéraire pour gravir le delta, qui s'élève à environ 40 mètres au-dessus du fond du cratère. Deux options, appelées "Cape Nukshak" et "Hawksbill Gap", semblent traversables.

 

Cartographie du Delta avec les deux secteurs prévus pour l'ascension de Perseverance  que seraient Hawksbill gap et Cape Nukshak :


index.php?act=attach&type=post&id=50879
 

 

L'équipe scientifique  penche vers Hawksbill Gap en raison d'un temps de trajet plus court nécessaire pour atteindre le sommet du delta, mais cela peut changer à mesure que le rover acquiert des informations supplémentaires sur ces deux options.


Quelle que soit la route empruntée par Perseverance vers le plateau, au sommet du delta, l'équipe effectuera des enquêtes scientifiques détaillées, notamment en prélevant des carottes de roche, en montant, puis en faisant demi-tour et en faisant la même chose en redescendant. Le rover devrait collecter environ huit échantillons sur environ une demi-année terrestre au cours de la campagne Delta Front.


Après avoir terminé la descente, Persévérance remontera, selon les plans actuels, à nouveau mais peut-être via l'autre route non empruntée pour commencer la "Campagne Delta Top", qui durera également environ une demi-année terrestre.


"Le delta est la raison pour laquelle Perseverance a été envoyé dans Jezero : il y a ici tellement de choses  intéressantes", nous dit Farley. « Nous chercherons des signes de vie ancienne dans les rochers à la base du delta, des rochers que nous pensons avoir été autrefois de la boue au fond du « lac Jezero ». Plus haut dans le delta, nous pouvons observer des fragments de sable et de roche entraînés depuis l'amont par la Neretva, peut-être sur des kilomètres de distance. Ce sont des endroits que le rover ne visitera jamais. Nous pouvons profiter de l'ancienne rivière martienne qui nous aurait apporté des secrets géologiques planétaires.

 

 

image.png

Modifié par Huitzilopochtli
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La vidéo est superbe Claude :)

Mais il me semble avoir vu un GIF ici mais chais plus où :) et j'ai la flemme de chercher xD

Bonne soirée,

AG

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il y a une heure, Great gig in the sky a dit :

Il  semble que personne n'en a parlé ici. Donc :

 

Si.

Jack, le 11 avril nous en avait proposé un Gif (En haut de cette page)

Mais cette vidéo rend bien mieux compte du phénomène et mérite amplement d'être vue.

 

Grillé par Alain ! 9_9

Modifié par Huitzilopochtli
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Nous sommes arrivés ! Persévérance lance sa campagne du "Delta Front".


https://mars.nasa.gov/mars2020/mission/status/376/weve-arrived-perseverance-starts-the-delta-front-campaign/


Written by Eleni Ravanis, Student Collaborator at University of Hawaiʻi at Mānoa


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Perseverance Sol 411 - Cette image, capturée par l'instrument Mastcam-Z, elle fait partie d'une mosaïque acquise du front du delta. La géométrie des couches et la taille des grains qui composent ces roches peuvent nous renseigner sur l'histoire du delta. Cette image a été acquise le 16 avril 2022 (Sol 411) à l'heure solaire moyenne locale de 09:39:36. Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU. 


Nous y sommes! Persévérance est au delta et nous offre des images époustouflantes à regarder.


Mars 2020 est officiellement sorti du mode «Rapid Traverse», où nous avons mis la pédale au plancher en nous concentrant sur la conduite. Cette semaine, nous sommes de retour aux opérations standard, et l'équipe commence notre campagne "Delta Front". 


Vous pouvez consulter le blog de la semaine dernière pour plus de détails sur les raisons pour lesquelles l'exploration du delta est si excitante. Nous n'avons pas entièrement quitté la campagne "Crater Floor" , car nous étudierons le contact entre les roches du fond du cratère et celles qui composent le delta, ainsi qu'entre différents types de roches du fond du cratère nommées 'Máaz' et 'Séítah.' L'examen des contacts - les limites entre différents types de roches - est un moyen très important pour les géologues de comprendre la séquence des événements. Un type de roche est-il progressivement passé à un autre, ou le changement a-t-il été brutal ? Le contact représente-t-il un changement d'environnement ou la manière dont les roches se sont déposées ? Y avait-il un grand écart de temps entre les différents types de roches ? Ce sont toutes des questions que nous pouvons étudier sur ces contacts, et ceux-ci nous aideront à mieux comprendre l'histoire du cratère Jezero.


ZL0_0409_0703240335_598EBY_N0212560ZCAM0


Perseverance Sol 409 - Caméra Mastcam-Z gauche :  L'instrument Mastcam-Z a pris ce gros plan de 'Kodiak', un vestige de l'époque où le delta était plus étendu. L'équipe Mars 2020 a les yeux rivés sur Kodiak depuis l'année dernière, mais nous pouvons maintenant voir des détails qui n'étaient pas visibles auparavant. Cette image brute a été étirée pour mieux mettre en évidence les caractéristiques au milieu de l'image. Celle-ci a été acquise le 14 avril 2022 (Sol 409) à l'heure solaire moyenne locale de 10:06:40. Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU.


L'analyse des données des rovers est un moyen d'en savoir plus sur le passé géologique de Mars, mais les géologues planétaires peuvent également étudier les « analogues terrestres ». Ce sont des endroits sur Terre où nous pouvons faire des comparaisons précieuses avec ce que nous voyons sur d'autres corps planétaires, comme Mars, pour nous aider à comprendre leurs paysages. J'ai aimé entendre les comparaisons entre Jezero et la Terre de la part des membres de notre équipe scientifique, plus récemment, nous avons discuté de la façon dont les sédiments du delta de Jezero pouvaient être similaires à ceux de la Grèce. En tant que membre anglo-grec de l'équipe, j'avais l'habitude de traverser le golfe de Corinthe chaque été pour rendre visite à ma famille à Ακράτα (Akrata). Je ne savais pas que je regardais par la fenêtre un merveilleux analogue de certaines des caractéristiques deltaiques que nous voyons à Jezero aujourd'hui !


Au cours des prochains mois, nous utiliserons toute la suite d'instruments de Persévérance pour explorer le delta. Nous nous attendons à trouver des roches qui seront plutôt différentes des roches ignées (c'est-à-dire qu'elles se sont formées à partir de magma ou de lave) du fond du cratère. Au cours de cette exploration, nous prélèverons également des échantillons de certaines des roches les plus intéressantes et les plus prometteuses sur le plan astrobiologique. J'ai hâte de voir ce que Persévérance va trouver !
 

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Oh purée, alors celle-là elle mérite une visite en profondeur :) Une image incroyable ;)

Bonne soirée,

AG

 

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Il y a 11 heures, ALAING a dit :

Oh purée, alors celle-là elle mérite une visite en profondeur

Toutafu !

Pour une vieille planète rouge elle ne manque pas de reliefs !

(m'enfin pas tant que la planète rousse quelques posts plus haut, qui promet monts et merveilles cachées - si peu - à ses explorateurs ! 😁)

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Il y a 17 heures, Huitzilopochtli a dit :

L'usage de la "loupe" est fortement recommandé.

 

Il y a 5 heures, Alain MOREAU a dit :

Pour une vieille planète rouge elle ne manque pas de reliefs !

(m'enfin pas tant que la planète rousse quelques posts plus haut, qui promet monts et merveilles cachées - si peu - à ses explorateurs ! 😁)

 

Rousse ou pas rousse, j'ai bien connu un hypocrite qui faisait bon usage des loupes..

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