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Comme Alain, cest exactement mon ressenti sur cette mission très captivante question technologie, mais pas très accrocheuse au niveau de l'Office du tourisme . C'est un peu terne, pas trop de diversité, pas de décorum tourmenté, de changement radical de terrain, de roues qui patinent, de config propres à se planter, etc. C'est moins palpitant question aventure à la Indiana Jones. J'avoue m'être assoupi lors de la dépose des tubes échantillon.... Un ici..... Pi un par là..... Et l'autre un peu plus loin,.....

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Superbe cette sculpture martienne en relief, merci 8zi :)

Bonne journée,

AG

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Bonjour,


MOXIE célèbre ses 2 ans d'activités sur Mars : découvertes et travail restant à faire


Écrit par Forrest Meyen, membre de l'équipe scientifique MOXIE à Lunar Outpost


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MOXIE est installé sur le Rover Perseverance . Crédits : NASA/JPL-Caltech


MOXIE, expérience d'utilisation des ressources in situ d'oxygène de Mars, est une charge utile sur Perseverance . L'appareil utilise une pompe à spirale pour capturer l'air diffus essentiellement composé de dioxyde de carbone et le fait circuler dans une pile d'électrolyse à oxyde solide (SOXE). SOXE effectue un processus électrochimique qui dissocie les atomes d'oxygène du dioxyde de carbone. Cet oxygène est une ressource précieuse pour les carburants de fusée et les systèmes de survie.


Le 20 avril 2021, MOXIE a créé pour la première fois de l'oxygène sur Mars. En avril, nous célébrons deux années d'expérimentations fantastiques  et les progrès réalisés par notre appareil dans le domaine des ressources spatiales. Pendant cette période, MOXIE a fonctionné en toutes saisons, à plusieurs endroits et à toute heure de la journée. Il a effectué 13 cycles de production d'oxygène et a généré plus de 100 grammes d'O 2 en 1 000 minutes de fonctionnement. MOXIE a dépassé les attentes pour presque tous les paramètres, prouvant que la NASA peut s'appuyer en toute confiance sur cette technologie  pour la création de dépôts d'oxygène sur Mars.


Voici quelques faits saillants et ce que nous avons découvert :


La première activité de MOXIE (FM-OC9) a eu lieu le 20 avril 2021 et a été la première production d'oxygène artificielle sur Mars. Ce test a démontré que MOXIE est une technologie faisable sur Mars et a validé que l'utilisation des ressources in situ est possible.


Le 18 août 2021, un test (FM-OC13) a été effectué pour optimiser la pureté de la production d'oxygène en faisant varier le débit (et la pression en conséquence) à travers les cellules SOXE. Un balayage détaillé du flux pendant une chaude journée martienne a également été effectué lors du dernier test le 18 février 2023. La production d'oxygène de haute pureté nous a montré que MOXIE peut répondre aux besoins qualitatifs pour les futures missions martiennes.


Entre le 2 octobre 2021 et le 11 janvier 2022, trois essais ont testé la capacité de MOXIE à fonctionner de nuit comme de jour pendant une période de faible densité atmosphérique. Ces données ont été essentielles pour démontrer que MOXIE pouvait fonctionner en continu sur Mars dans des conditions extrêmes, un exploit nécessaire pour tout système évalué pour de futures missions humaines.


Le 28 novembre 2022, MOXIE a établi un taux de production d'oxygène record de 10,56 grammes par heure. Ce record a été réalisé en contrôlant la tension aux bornes de SOXE. Cette technologie a été démontrée pour la première fois dans les deux cycles précédents et a été développée pour améliorer la sécurité des cellules SOXE lors d'un fonctionnement à des taux de production élevés.


MOXIE a connu des succès incroyables jusqu'à présent, mais il reste encore beaucoup de travail à faire. Les prochaines étapes consistent à tester des schémas de contrôle plus avancés et peut-être même à tester sa capacité à fonctionner pendant une tempête de poussière martienne ! Si vous souhaitez approfondir les données MOXIE, l'équipe a publié le 24 mars la 6e version des données du système de données planétaires. Cette version comprend toutes les données MOXIE de Sols 4 à 631. Consultez le lien public vers les données ici : Moxie Mars Oxygen ISRU Experiment .


https://pds-atmospheres.nmsu.edu/data_and_services/atmospheres_data/PERSEVERANCE/moxie.html


Mais aussi :


Perseverance recueille le premier échantillon de sa deuxième campagne scientifique 


https://mars.nasa.gov/news/9373/nasas-perseverance-collects-first-mars-sample-of-new-science-campaign/


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Cette image montre l'affleurement rocheux que l'équipe scientifique de Perseverance appelle "Berea" après que le rover ait extrait un échantillon de la roche (à droite) et ait abrasé un patch circulaire (à gauche). Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU/MSSS.


Le rover Perseverance a foré et stocké le premier échantillon de la nouvelle campagne scientifique de la mission le jeudi 30 mars. pour chaque campagne, l'équipe explore et étudie une nouvelle zone. Désormais, le rover explore le sommet du delta de Jezero Crater. Le rover a déjà collecté un total de 19 échantillons et trois tubes témoins , et a récemment déposé 10 tubes comme dépôt de secours en surface, dans le cadre de la campagne NASA-ESA (Agence spatiale européenne) Mars Sample Return .


Les scientifiques veulent étudier des échantillons martiens avec de puissants équipements de laboratoire sur Terre pour rechercher des signes de vie microbienne ancienne et mieux comprendre le cycle de l'eau qui a façonné la surface et l'intérieur de Mars.


https://mars.nasa.gov/system/video_items/6146_PIA25689.mp4


Cette animation montre le rover Perseverance collectant un échantillon de roche d'un affleurement que l'équipe scientifique a baptisé "Berea" à l'aide de la foreuse, à l'extrémité de son bras robotique. Crédits : NASA/JPL-Caltech.


Ce dernier échantillon est le 16e prélèvement de roche carotté de la mission (il existe également des échantillons de régolithe, ainsi que de l'atmosphère de Martienne. L'équipe scientifique pense que Béréa s'est formée à partir de dépôts rocheux qui ont été transportés en aval par une ancienne rivière jusqu'à cet endroit. Cela signifierait que le matériau pourrait provenir d'une zone bien au-delà des limites de Jezero Crater, et c'est l'une des raisons pour lesquelles l'équipe trouve cette roche si prometteuse.


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Cette image montre le noyau rocheux de « Berea » à l'intérieur de la foreuse du rover Perseverance. Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU/MSSS

 

Une grande énigme est de savoir comment le climat de Mars fonctionnait à l'époque où cette zone était recouverte d'eau liquide. Parce que les carbonates se forment en raison d' interactions chimiques dans l'eau liquide, ils peuvent fournir aux scientifiques un enregistrement  des changements du climat de la planète. En étudiant le carbonate dans l'échantillon de Berea, l'équipe scientifique pourrait aider à combler les lacunes de nos connaissances.


"Le noyau de Berea met en évidence tout l'intérêt des missions de rover",  déclare le scientifique du projet Persévérance, Ken Farley de Caltech à Pasadena. "La mobilité de Persévérance nous a permis de collecter des échantillons ignés du fond relativement plat du cratère au cours de la première campagne, puis de nous rendre à la base du delta où nous avons trouvé des roches sédimentaires à grain fin déposées dans un lit de lac asséché. Maintenant, nous échantillonnons à partir d'un emplacement géologique où nous trouvons des roches sédimentaires à gros grains déposées dans une rivière. Avec cette diversité d'environnements à observer et à collecter, nous sommes convaincus que ces échantillons nous permettront de mieux comprendre ce qui s'est passé ici il y a des milliards d'années.


Gigapan de Neville Thompson (UMSF) imagerie du sol 746 :


http://www.gigapan.com/gigapans/232033


De tau (UMSF) vue du même secteur : Sol 746 Mastcam-Z filtres œil gauche 1 à 6 (visible à la lumière infrarouge la plus proche) composantes principales multispectrales. 


index.php?act=attach&type=post&id=52903


Avec ce dernier échantillon stocké en toute sécurité dans un tube dans le ventre du rover, Perseverance continuera à gravir le delta sédimentaire de Jezero vers le prochain coude du lit asséché de la rivière, un endroit que l'équipe scientifique a dénommé "Castell Henllys".


Après, ne l'oublions pas, il faudra ramener tout cela à la maison ...


Rôle d'un rover, d'un atterrisseur et d' hélicoptères dans un plan de secours pour le rapatriement des échantillons martiens :
Écrit par Vandi Verma, ingénieur en chef des opérations robotiques à la NASA/JPL


https://mars.nasa.gov/mars2020/mission/status/456/the-role-of-a-rover-a-lander-and-helicopters-in-the-unique-shape-of-the-first-sample-depot-on-mars/


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(On avait déjà un peu traité cette question mais j'y reviens pour plus de détails)

La disposition du dépôt d'échantillons de Three Forks. Entre le début de l'opération (chute 1 à côté du rover blanc) et la fin  (chute 10), il y avait trois sections de pistes dans le parcours à effectuer, idéale à réaliser sur l'emplacement nommé Three Forks. Crédits : NASA/JPL-Caltech


Le rover Perseverance  explore actuellement la surface haute du delta occidental dans le cratère Jezero, après avoir terminé sa mission primaire d'une année très réussie. Il a scellé 22 des 43 tubes d'échantillons et a créé le Three Forks Sample Depot où il a déposé 10 de ceux-ci.


La  mission Mars Sample Return  vise à amener sur Terre certains des échantillons que Perseverance collecte via un transfert d'échantillons vers le Sample Retreival Lander.


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Perseverance passe le relais : Dans le plan principal, le  Sample Retrieval Lander  (SRL) atterrira près de Perseverance, ce dernier finalisant son approche pour la récupération des échantillons. Le bras robotique de l'atterrisseur transférerait ensuite un tube à la fois du  carrousel de prélèvement  de Persévérance jusque dans le véhicule d'ascension de Mars sur l'atterrisseur.  Le MAV (Mars Ascent Vehicle) lancerait les échantillons en orbite martienne pour un rendez-vous et une capture par l' Earth Return Orbiter (ERO).


Pour un plan de secours, SRL transporterait deux  hélicoptères de récupération d'échantillons  (SRH).


Les hélicoptères de récupération d'échantillons peuvent voler, rouler, saisir et déposer une charge : Pour se prémunir contre tout imprévu empêchant Persévérance de livrer des échantillons à SRL, le rover a collecté  des échantillons jumeaux  aux sept premiers emplacements d'échantillonnage afin qu'un de chaque paire puisse être stocké dans le dépôt de Three Forks. Persévérance pourrait également réaliser un deuxième dépôt dans le futur avec plus de 10 tubes pour la collecte de secours. Les hélicoptères de récupération  pourraient voler vers ces dépôts de secours, collecter un échantillon à la fois, revenir à l'atterrisseur et le déposer pour que le bras robotique de l'atterrisseur puisse le réccupérer.


Pourquoi avons-nous créé le dépôt de Three Forks de cette façon, avec cette disposition si particulière ?


L'accès par hélicoptère de récupération  était le facteur le plus important. Autour de la zone de largage, un cercle de 5,5 mètres de rayon devait être exempt de dangers. Chaque tube devait se situer à moins de 70-95 centimètres  du centre de ce cercle, pour lui permettre d'englober une zone d'atterrissage en forme de beignet et une zone centrale de manoeuvre, de saisie et de départ. Le SRH (l'hélico) ne devrait peser que 2,3 kilogrammes, avec ses petites roues et une pince pour laquelle des roches d'environ 2 centimètres de diamètre pourraient constituer un danger potentiel. L'ensemble du dépôt devait également se trouver à une distance de vol de 200 à 700 mètres d'un emplacement pour l'atterrissage SRL.


Aucune obstruction de communication telle que le corps du rover ou le terrain ne pourrait bloquer l'antenne à grand gain de Persévérance pendant la réalisation du dépôt, puisque c'est ainsi que le rover reçoit des instructions. Cela devait être pris en compte pour l'approche et le cap de stationnement pour chaque zone de largage de tubes.


La vue de la prochaine zone de largage devait être dégagée par le corps du rover pour prendre des images haute résolution afin de vérifier si il pouvait exister des dangers pour l'hélicoptère de récupération.


L'accès retour du rover devait être préserver  pour permettre de traverser le dépôt d'échantillons après leurs largage au sol, au cas où nous aurions besoin de réimager ou d'utiliser la pointe inférieure du stabilisateur de forage pour  renverser un tube qui aurait pu rester debout. Le bras de préhension SRH est conçu pour saisir un tube posé horizontalement sur le sol.


Lors de la création du dépôt, Persévérance a alterné deux types d'activités :


Drop and image a utilisé des mouvements programmés entre le bras robotique externe de Perseverance et l'Adaptive Caching Assembly (ACA) à l'intérieur du rover, qui en possède un  deuxième  - le Sample Handling Arm - pour imager l'échantillon avant et après l'avoir déposé au sol.


La manoeuvre et la séance photo  impliquaient de sauvegarder et de prendre des images à la moitié de l'opération  de l' échantillon au sol - une combinaison du tube et d'une poignée de saisie de 18,6 cm, appelée RGA (Returnable Sample Tube Assembly and Attached Glove Assembly) . Chaque manipulation s'est terminée par une approche de précision pour placer l'ACA au-dessus de la zone de largage suivante. Les distances de conduite entre les zones de largage variaient d'environ de 8 à 22 mètres. Si le RGA était tombé trop près d'une roue (comme  cela avait été constaté dans certains essais sur terre ), un  RGA  Avoidance Mune manœuvre (RAM) devait être exécutée avec le rover roulant à reculons pour éviter de rouler sur la RGA. En l'occurrence, les tubes sur Mars sont tous tombés nominalement et les planificateurs de Rover n'ont pas eu à effectuer ces opérations.


Au cours des 42 jours martiens (sols) qu'il a fallu pour créer et documenter le dépôt de Three Forks, le rover a parcouru 207,93 mètres, largué 10 échantillons RGA et pris 4000 images. L'équipe s'est réunie dans le contrôle de mission vers la fin de la création du dépôt d'échantillons, et c'était formidable de prendre le temps de féliciter les spécialistes dans divers domaines qui ont rendu tout cela si simple. Alors que nous sortions de la pièce, la prochaine liaison montante commandant le rover était déjà en cours. Persévérance avançait à un rythme rapide. 


Il collecte maintenant  des échantillons uniques  (au lieu de paires) de chaque cible rocheuse à ajouter à sa collection avant son  rendez-vous avec le vaisseau spatial Mars Sample Return pour voir les échantillons lancés depuis Mars pour le retour sur Terre.
(De ce fait, je ne comprends pas vraiment comment créer un deuxième dépôt de secours pendant et pour la seconde phase d'échantillonnage qui vient de commencer ?!)
 

Modifié par Huitzilopochtli
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Un superbe panorama réalisé par Jason Major avec des photos de Percy prises le 3 avril :

 

 

avril 2023.jpg

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Le 25/03/2023 à 21:06, Huitzilopochtli a dit :

Pour une imagerie plus spectaculaire, le sommet du delta et le bord de la caldeira de Jezero seront peut-être des endroits plus propices à satisfaire ton goût des "cartes postales".

 

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Bonsoir,


Données chiffrées du vol 50 d'Ingenuity :
Vol : 50
Date de vol : Le 5 avril 2023 
Distance : 306,4 mètres)
Temps de vol : 138 secondes
Altitude maximale : 12 mètres pendant le vol – avec une fenêtre contextuelle 18 mètres à la fin. 
Cap : Nord-Ouest
Vitesse de vol : 4,6 mètres par seconde
But du vol : Repositionnement de l'hélicoptère

 

Fabuleuse et  spectaculaire image qui ravira les plus exigeants en matière d'esthétique !!! :P


HNM_0752_0733708565_309ECM_N0490001HELI0


L' hélicoptère Ingenuity a acquis cette image à l'aide de sa caméra de navigation. Cette caméra est montée dans le fuselage de l'hélicoptère et pointée directement vers le bas, pointée vers le sol pendant le vol. Cette image a été acquise le 2 avril 2023 (Sol 752 de la mission rover Perseverance). Crédits : NASA/JPL


Ingenuity, inspiration pour les futurs appareils qui voleront sur Mars, en vidéo (en anglais) :


https://mars.nasa.gov/resources/27392/mars-report-ingenuity-helicopter-inspires-future-flights-on-mars-april-2023/
Traduction automatique  corrigée :


L'hélicoptère Ingenuity  est entré dans l'histoire lorsqu'il a réalisé le premier vol propulsé et contrôlé sur une autre planète. il préfigure également l'exploration aérienne future de la planète rouge. Dans cette présentation, Teddy Tzanetos, chef de l'équipe Ingenuity au Jet Propulsion Laboratory, fait le point sur toutes les concrétisations actuelles et les perspectives futures pour l'hélicoptère martien.


La vidéo montre des tests pour les hélicoptères qui pourraient servir de système de récupération de secours pour la mission Mars Sample Return. Ces hélicoptères de nouvelle génération seraient capables de récupérer et de transporter des tubes d'échantillons mais  également de rouler sur la surface martienne.


Un autre futur concept d'hélicoptère est le Mars Science Helicopter, un "hexacoptère" à six rotors proposé qui aurait à peu près la taille du rover Persévérance. Il apporterait des charges utiles importantes dans des zones qui ne sont actuellement pas accessibles avec les moyens dont nous disposons actuellement.
 

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il y a 42 minutes, Huitzilopochtli a dit :

Fabuleuse et  spectaculaire image qui ravira les plus exigeants en matière d'esthétique !!! :P


HNM_0752_0733708565_309ECM_N0490001HELI0

 

 

:xxD

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Bonjour,


Commençons par un petit retour en arrière au sol 750 (31 mars pour les terriens) :


Déterminer l'arrêt d'échantillonnage suivant :


Écrit par Denise Buckner, étudiante collaboratrice à l'Université de Floride


https://mars.nasa.gov/mars2020/mission/status/458/scoping-out-the-next-sampling-stop/


FRF_0750_0733519147_132ECM_N0370000FHAZ0
Rétrospective sur le noyau le plus récent : Cette image a été prise par la caméra d'évitement des risques avant droite (Hazcam) sur Sol 750 (31 mars 2023) et montre un tas de déblais rocheux laissés après l'acquisition par Persévérance d'un noyau appelé Melyn. Crédits : NASA/JPL-Caltech.


Images du sol 750 de tau (UMSF) :
index.php?act=attach&type=post&id=52906


index.php?act=attach&type=post&id=52909


index.php?act=attach&type=post&id=52908


Après avoir passé plus de 700 sols  à explorer le fond du cratère et le front du delta , Perseverance a été de l'avant sur les vestiges minéraux du delta, grimpant à travers les couches stratigraphiques, montant pour sortir de l'ancien lit du lac de Jezero. Cette ascension commence la partie prolongée de la mission Mars 2020, et se poursuivra jusqu'au bord du cratère Jezero et au-delà, collectant des échantillons en cours de route.


Persévérance a apporté 43 tubes d'échantillons sur Mars et en a rempli 22.


(Sur les 43 tubes Persévérance amenés sur Mars, 38 sont destinés au prélèvement d'échantillons, et cinq sont des « tubes témoins » destinés à documenter la propreté de son système de prélèvement tout au long de la mission. Trois tubes témoins ont été scellés : aux Sol 160 (22 juin 2021), Sol 499 (16 juillet 2022) et Sol 586 (14 octobre 2022). Le troisième tube témoin, scellé à l'emplacement d'échantillonnage "Amalik", a été placé dans le dépôt d'échantillons de secours du rover - source NASA) 
L'équipe scientifique est toujours en train de parcourir les données obtenues sur Melyn, mais la planification pour se rendre au prochain arrêt d'échantillonnage est déjà en cours.


Plusieurs centaines de mètres et quelques sols de route sépare Persévérance et son aire de travail prochaine, et l'équipe a déjà sélectionné quelques cibles d'études potentielles à l'arrivée. Beaucoup de travail et d'observations entrent dans ce processus, d'abord au cause d'un nombre limité de tubes, il est important d'utiliser tous les outils disponibles pour choisir des cibles à prélever qui donneraient les meilleures chances de répondre aux questions sur le passé et le présent géologiques de Mars, son potentiel d'habitabilité et, éventuellement, si la vie existait en cet endroit. L'arrêt à venir se situe dans une région d'unité de recouvrement, qui a été identifiée pour la première fois comme géologiquement intrigante grâce aux données satellitaires recueillies bien avant l'arrivée de Persévérance. Maintenant que la mission est en cours, Mastcam-Z et les caméras d'ingénierie fournissent des images de loin à une résolution beaucoup plus élevé, à des distances allant jusqu'à plusieurs centaines de mètres, ce qui a permis à l'équipe de sélectionner Castell Henllys comme région d'intérêt au sein de l'unité de recouvrement. À l'approche de l'espace de travail, SuperCam et Mastcam-Z scannent les roches à des distances allant jusqu'à quelques dizaines de mètres, recueillant des données visuelles et chimiques à petite échelle sur les cibles, les structures et la composition des roches, ce qui donne à l'équipe scientifique les informations nécessaires pour choisir quelles  sont les meilleures candidates pour l'échantillonnage. Les images en gros plan des caméras susmentionnées et de WATSON aide les planificateurs  à évaluer quelles des cibles potentielles sont accessibles.  Enfin, Persévérance s'approchera de la cible, déploiera son bras et utilisera son outil d'abrasion pour meuler les quelques millimètres supérieurs de la roche sélectionnée. SHERLOC et PIXL montés sur le bras scanneront le patch abrasé pour caractériser la minéralogie, la composition élémentaire, la morphologie et rechercher des signes de matière organique, SuperCam utilisera ensuite un laser pour questionner plus précisément la minéralogie, et obtenir encore plus d'images. 


Les équipes scientifiques et d'ingénierie utilisent ces données pour faire une sélection finale de cible, puis des manoeuvres de persévérance ! Avec toutes ces tâches, et le terrain à couvrir, Persévérance sera très occupée dans les sols à venir, se dirigeant vers Castell Henllys pour forer une autre carotte que les futurs scientifiques étudieront un jour ici sur Terre.


Plus récemment, l'hélicoptère Ingenuity effectuait son 50ème vol :


https://mars.nasa.gov/news/9381/nasas-ingenuity-mars-helicopter-completes-50th-flight/


Ingenuity a atterri sur la planète rouge en février 2021, attaché au ventre du rover  Perseverance. Nous en sommes désormais au deuxième anniversaire de son premier vol, qui a eu lieu le 19 avril 2021. Conçu comme un démonstrateur technologique qui ne volerait pas plus de cinq fois, l'hélicoptère était destiné à prouver qu'un vol motorisé et contrôlé sur une autre planète était possible. Mais Ingenuity a très largement dépassé les attentes et est devenu un démonstrateur d'opérations. 


L'hélicoptère a aujourd'hui atteint un nouveau record d'altitude de 18 mètres; avant de se poser près dd "Belva Crater" de 800 mètres de large.


Avec le vol 50 dans le journal de bord de la mission , l'équipe de l'hélicoptère prévoit d'effectuer un autre vol de repositionnement avant d'explorer la région "Fall River Pass".


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Ingenuity sur Airfield D : Cette image de l'hélicoptère Ingenuity a été prise par l'instrument Mastcam-Z du rover Perseverance le 15 juin 2021, au 114e jour martien de la mission. Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU/MSSS.

 
Chaque fois qu'Ingenuity prend son envol, il explore un nouveau terrain et offre une perspective qu'aucune mission planétaire précédente ne pouvait obtenir. Les images de l'hélicoptère ont non seulement démontré comment ces engins pourraient servir d'éclaireurs pour de futures expéditions planétaires, mais surtout, Ingenuity s'est révélé  très utile pour l' équipe de Persévérance.


En testant les limites de l'hélicoptère, les ingénieurs collectent des données de vol qui peuvent être utilisées par les ingénieurs travaillant sur la conception d'éventuels futurs hélicoptères martiens, notamment les personnes qui conçoivent les hélicoptères de récupération d'échantillons proposés pour la campagne Mars Sample Return .


Depuis qu'il a quitté les limites relativement plates du plancher de Jezero Crater, le 19 janvier, Ingenuity a volé 11 fois, établissant de nouveaux records de vitesse et d'altitude (respectivement de 6,5 mètres par seconde et 18 mètres).


Bien que les températures glaciales de l'hiver et les épisodes de poussière régionaux (qui peuvent empêcher les rayons du soleil d'atteindre le panneau solaire de l'hélicoptère) se soient atténués, l'état Ingenuity continue de se dégrader la nuit. En conséquence, la station de base de l'hélicoptère sur le rover doit impérativement rechercher le signal du giravion chaque matin au moment où Ingenuity doit normalement se réveiller. De plus, lorsque l'hélicoptère vole, il doit maintenant naviguer au-dessus d'un terrain accidenté et inexploré, atterrissant dans des endroits qui peuvent être entourés de dangers.


"Nous ne sommes plus dans un Kansas martien", nous dit Josh Anderson, responsable des opérations Ingenuity au Jet Propulsion Laboratory. «Nous survolons les vestiges fossilisés d'une ancienne rivière, parsemée de dunes de sable, de rochers, et entourée de reliefs présentant des risques de crash.  Bien que nous ayons récemment mis à jour le logiciel de navigation  pour aider à déterminer des zones d'atterrissages sécurisées, chaque vol reste un challenge incertain.


En plus de faire face à des terrains plus difficiles, Ingenuity volera également à une plus grande fréquence dans les prochains jours car l'hélicoptère doit rester à portée de communication avec le  rover. Grâce à sa capacité AutoNav, Perseverance peut parcourir des centaines de mètres chaque jour.


Gigapan (sol 762) de Neville Thompson (UMSF) 
http://www.gigapan.com/gigapans/232177


"Ingenuity se sert de Perseverance comme relais de communication avec les contrôleurs de mission ici au JPL", explique Anderson. « Si le rover s'éloigne trop ou disparaît derrière une colline, nous pourrions perdre le contact. L'équipe du rover a établi un calendrier ainsi qu'un plan opérationnel et doit strictement s'y tenir. Il est donc impératif qu'Ingenuity suive le rythme.


Persévérance a récemment terminé l'exploration de "Foel Drygarn", une cible scientifique pouvant contenir de la silice hydratée (qui présente un fort intérêt astrobiologique). Il se dirige actuellement vers le "Mont Julian", qui offrira une vue panoramique sur le cratère Belva à proximité.

 

 

Je me permets ici un petit développement qui m'apparaît comme utile.

Le cratère Belva à ceci de particuliers qu'il est le résultat d'un impact ayant frappé au coeur du delta, après que celui-ci se soit formé. C'est un grand cratère d'approximativement 800 m de diamètre qui devrait nous permettre d'inspecter des pans internes de sa caldeira, avec pour principal intérêt de pouvoir étudier d'éventuelles séquences stratigraphiques. Cette occasion est unique de le faire sur une profondeur importante, nous ouvrant potentiellement une fenêtre sur le déroulement des écoulement ayant formés le delta.


index.php?act=attach&type=post&id=52959


Le rover était récemment parvenu à une cinquantaine de mètres du bord de Belva. Mais comme expliqué plus haut, les scientifiques de la mission souhaitent avoir un excellent point de vue sur l'intérieur du cratère et, à cet effet, Perseverance doit se positionner sur une élévation offrant la meilleure perspective possible. 


Ingenuity pourrait aussi s'élever pour prendre quelques images inédites, mais il est peu probable, étant donné les risques, qu'il aille jusqu'à survoler le cratère. De plus, sa caméra n'a rien de comparable avec celles du rover, ce dernier pouvant zoomer et saisir des détails  à très grande distance.  


index.php?act=attach&type=post&id=52993

 

Il est important de se rappeler qu'ingenuity est construit avec de nombreux composants ordinaires tels que ceux que l'on trouve dan le commerce, comme des processeurs de smartphone et de caméras. Ingenuity a maintenant 23 mois terrestres et 45 vols au-delà de sa durée de vie prévue. Le giravion a volé pendant plus de 89 minutes et plus de 11,6 kilomètres.


"Lorsque nous avons volé pour la première fois, nous pensions que nous serions incroyablement chanceux d'effectuer cinq vols",  avoue Teddy Tzanetos, responsable de l'équipe Ingenuity au JPL. "Nous avons dépassé nos prévisions en vol cumulé  (depuis la fin de notre démonstration technologique) de 1 250 % et la distance parcourue  de 2 214 %."


De telles performances ont cependant un coût. Avec certains composants de l'appareil montrant des signes d'usure et un terrain devenant plus difficile, l'équipe d'Ingenuity envisage maintenant l'inévitable fin de mission. "Nous avons fait tant de chemin et nous voulons encore aller plus loin", nous confie Tzanetos. « Mais nous savons depuis le début que notre temps sur Mars est limité, et que chaque jour opérationnel est une bénédiction (Amen). Que la mission d'Ingenuity se termine demain, la semaine prochaine ou dans les mois à venir est quelque chose que personne ne peut prédire à l'heure actuelle. Ce que je peux prédire, c'est que quand ce sera le cas, nous aurons une sacrée fête. :(


De PaulH51 (UMSF) :


"Un autre trajet du rover Perseverance sur le sol 765 vers le dernier site sélectionné, rapproche le rover d'Ingenuity. C'est le 4ème trajet du rover en 4 sols consécutifs. Le rover continue de rattraper l'hélicoptère, alors qu'il se dirige vers son prochain waypoint scientifique."


index.php?act=attach&type=post&id=53002

 

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Merci 8zi pour le relief ;)

Bonne soirée,

AG

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Il y a 21 heures, ALAING a dit :

Merci 8zi pour le relief ;)

 

De rien, je te sais très amateur de reliefs. :)

 

Un champs de roches particulièrement intéressant :


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Le rover Perseverance acquis cette image à l'aide de sa caméra Left Mastcam-Z. Mastcam-Z est une paire de caméras situées en hauteur sur le mât du rover. Cette image a été acquise le 4 avril 2023 (Sol 754) à l'heure solaire moyenne locale de 13:22:06. Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU.


https://mars.nasa.gov/mars2020/mission/status/459/look-at-all-those-boulders/


Écrit par Eleanor Moreland, Ph.D. Étudiant à Rice University


La semaine dernière, Persévérance a exploré le sommet du delta occidental de Jezero. Les scientifiques attendent depuis longtemps d'examiner de près l'un des terrains observés dans cette zone : un champs de roches. 


Pourquoi les chercheurs sont-ils si intéressés par un assortiment de blocs ?


A un moment donné de l'histoire martienne, des rivières traversaient cette zone et ont charrié les matériaux ayant constitué le Delta. Alors que ces rivières transportaient les sédiments, elles déplaçaient également de plus gros rochers qui se sont déposés avant les sédiments du fait de leurs masses. Les rochers que nous observons au sommet du delta ont été transportés ici par l'eau et se sont déposés lorsque le flux d'eau a ralenti. Il est certain que nombre de ceux-ci aient interagi avec l'eau à un moment donné, ce qui en fait des cibles importantes pour évaluer l'histoire fluviale dans ce secteur et son habitabilité passée potentielle.


Une autre chose qui rend ces rochers intéressants est que certains d'entre eux provenaient probablement de l'extérieur du cratère Jezero. Ces rochers ont été emporté par la paléo- rivière Neretva, et, à partir d'images orbitales, nous pouvons voir le "grand canyon" creusé  en amont. Cela nous indique que les rochers peuvent provenir de dizaines de kilomètres de distance de leur emplacement actuel. Ces roches représentent donc potentiellement des échantillons de terrains éloignés de Jezero, que le rover ne pourrait jamais étudier autrement. Ainsi, l'examen de ces rochers peut fournir des informations sur des zones de la surface de Mars bien au-delà de la portée de Persévérance.


De plus, l'étude de la composition, de la forme et de la taille de ces rochers peut permettre aux scientifiques d'émettre des hypothèses sur leur provenance, la distance sur laquelle ils ont été transportés, la vitesse à laquelle l'eau coulait et, potentiellement, la quantité d'eau nécessaire pour les déplacer. 


Bien que cela puisse ressembler à un amas de grosses roches, il s'agit pour les scientifiques d'une belle une opportunité de mieux comprendre l'histoire martienne au-delà du cratère Jezero.


De PaulH51 (UMSF) pour le sol 766 :


index.php?act=attach&type=post&id=53014


index.php?act=attach&type=post&id=53013


Panorama et image d'Ingenuity, produits et commentés par Thomas Appéré (UMSF) :


"Panorama pris par Navcam Gauche sur le sol 766 à 16h00 LMST." On entraperçoit la cuvette du cratère Belva sur la droite."

 

Parking near Ingenuity - Perseverance, sol 766


"Seulement 22m entre Persévérance et Ingéniosité au sol 766"


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Bonjour,


Aperçu du vol 51 - En chiffres


https://mars.nasa.gov/technology/helicopter/status/460/flight-51-preview-by-the-numbers/


Vol 51
Date de vol : 18/04/2023. 
Distance de vol horizontale : 180,623 mètres. 
Temps de vol 130,32 secondes.
Altitude de vol : 12 mètres.
Cap : Ouest.
Vitesse maximale de vol : 4 mètres par seconde.
But du vol :  Repositionnement de l'hélicoptère  et imagerie de cibles scientifiques pour le rover. 


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L' hélicoptère Ingenuity a acquis cette image à l'aide de sa caméra de navigation. Cette caméra est montée sur le fuselage de l'hélicoptère et pointée directement vers le bas pour observer le sol pendant le vol. Cette image a été acquise le 13 avril 2023 (Sol 763 de la mission  Perseverance) à l'heure solaire moyenne locale de 15:07:40. C'était lors du 50e vol d'Ingenuity. Crédits : NASA/JPL-Caltech.


De Thomas Appéré, commentaire et superbe image, qui pourraient en annoncer d'autres particulièrement intéressantes :


"Au fur et à mesure que Persévérance s'approche du bord du cratère Belva, son fond est de plus en plus visible."
Voici une mosaïque de deux photos prises par Navcam Left au sol 768.


 

Approaching Belva crater - Perseverance, sol 768

 

 


 


 

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Le 4/12/2023 à 09:51, Huitzilopochtli a dit :

Fabuleuse et  spectaculaire image qui ravira les plus exigeants en matière d'esthétique !!! :P

 

 

Bonjour, merci Huitzi, la vidéo est fascinante, c'est incroyable de voir ce genre d'objet voler. Surtout dans un environnement si différent. C'est aussi incroyable de voir Ingenuity  voler après deux ans.

 

Quand aux images sont fascinates non par leur esthétique (austère), mais  par leur incroyable ressemblance à nos déserts au moins au SudOuest américain.

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Bonjour,


Commençons par un survol du cratère Jezero.


Traductions des liens :


Explorez le site d'atterrissage du rover Perseverance avec cette vidéo de survol, présentant de nouvelles vues de Jezero et de ses environs, réalisées à partir d'images des sondes orbitales Mars Express (ESA) et Mars Reconnaissance Orbiter (NASA).


Cette vidéo commence par un panoramique autour du cratère Jezero, que l'on peut voir d'abord en arrière-plan, en haut et au centre de l'image, entouré d'un terrain cratérisé. 


Le cratère commence à apparaître au premier plan à la moitié de la séquence, lorsqu'un canal peut être vu serpentant loin de la paroi du cratère. Deux canaux fluviaux, Neretva Vallis et Sava Vallis, qui sont ensuite vus sur le bord ouest-nord-ouest de Jezero deviennent alors visibles. Le plus large embranchement s'élargit à l'intérieur du cratère pour former l'ancien delta fluvial en forme d'éventail à proximité du site d'atterrissage de Persévérance et sur lequel le rover se trouve actuellement.

 

Video :
https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2023/03/022/2303_022_AR_EN.mp4


Les données de Mars Express proviennent de la caméra stéréo haute résolution (HRSC), qui capte des instantanés en couleur et à haute résolution de Mars depuis 2004 et a cartographié plus de 90 % de la surface de la planète. Cette mine d'informations a été essentielle dans l'évaluation et la sélection de sites d'atterrissage sûrs et scientifiquement intéressant pour des missions martiennes, en particuliers pour Perseverance transporté sur Mars par la mission Mars 2020 de la NASA.


Persévérance a atterri dans le cratère Jezero en février 2021. Les diverses roches, matériaux, caractéristiques et minéralogie trouvés dans et autour du cratère racontent une histoire géologique complexe. Le cratère d'environ 45 km de large se trouve à la frontière entre l'ancienne région de Terra Sabaea qui contient des roches datant de 4,1 milliards d'années et du bassin d'impact d'Isidis Planitia plus récent.


Jezero se trouve à côté d' un système intrigant de failles connu sous le nom de Nili Fossae et d'une importante zone de volcanisme nommée Syrtis Major , où la lave a coulé il y a environ trois milliards d'années.


La caldeira de Jezero est échancrée de trois vallées qui étaient autrefois des cours d'eau. Le cratère est considéré comme un «lac de bassin ouvert» dans lequel l'eau coulait autrefois à la fois dans et hors du cratère, endroit particulièrement prometteur pour la recherche d'une éventuelle ancienne activité biologique. 


Des missions telles que Mars Express ont fait des découvertes depuis l'orbite martienne vraiment importantes, tandis que des missions de lander et de rover, comme le prochain rover Rosalind Franklin de l'ESA, permettent les observations sur la surface planétaire.


Cependant, pour approfondir les connaissances acquises par ces moyens, nous devons ramener des échantillons sur Terre et les analyser dans nos laboratoires, dont les appareils ultra-performants sont impossibles à envoyer sur une autre planète. Les missions de retour d'échantillons seront plus prolifiques que toutes les missions robotiques précédentes et révolutionneront notre compréhension de la planète rouge et du système solaire.


Cette vidéo montre la région même de Mars dont nous retournerons bientôt les prélèvements. L'ESA et la NASA développent la campagne collaborative de retour d'échantillons martiens, pour laquelle le rover Perseverance travaille déjà d'arrache-pied.

 
Autre chose,


https://mars.nasa.gov/mars2020/mission/status/463/ensuring-robotic-arm-safety-during-abrasions/


Assurer la sécurité du bras robotique pendant les opérations d'abrasions :


Écrit par Thirupathi Srinivasan, ingénieur en systèmes robotiques au Jet Propulsion Laboratory.


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Mars Perseverance Sol 770 - Caméra de navigation droite.


La semaine dernière, le rover Persévérance s'est dirigé vers un affleurement rocheux appelé Echo Creek, se situant juste à l'ouest au bord du cratère Belva parsemé de grosses dalles rocheuses adaptées à sa prochaine tâche : une abrasion.
Bien qu'elles aient été exécutés avec succès d'innombrables fois au cours des deux dernières années, l'abrasion et l'échantillonnage restent des activités risquées. Les roches sur lesquelles on opère peuvent se fracturer ou basculer pendant l'application de la précharge ou des opérations de forage à rotation rapide. Alternativement, les stabilisateurs de forage ou le rover lui-même peuvent glisser. Les planificateurs font de leur mieux pour sélectionner des roches stables, évaluer les risques de glissade et anticiper les mouvements des bras pour assurer le maximum de sécurité, tout en garantissant le meilleur retour scientifique. Mais Mars peut lancer quelques balles molles (référence au Base ball), et il incombe au rover de se protéger lui-même en temps réel.


Pour assurer sa propre sécurité, le logiciel du bras robotisé et de la perceuse dispose de nombreuses protections, contre les choses inatendues, et qui sont actives pendant les mouvements, dont trois types sont répertoriés ci-dessous :


Protection contre les pannes du capteur de couple de force (FTS) : Qui garantit que les charges de force et de moment observées mesurées à partir du FTS sous la tourelle sont dans les limites de sécurité matérielles acceptables.


Protection contre les défauts de charge de forage sur le trépan (WOB) : assure que la force axiale sur le trépan se situe dans une plage acceptable. WOB en conjonction avec les charges FTS aidant à déterminer la charge avec les stabilisateurs, par rapport au trépan.


Protection contre les défauts Nadir : Vérifie que l'inclinaison du mobile ne change pas d'une amplitude prédéfinie pendant les opérations du bras robotique.


Ces limites de protection, contre les pannes et imprévus, incluent également plusieurs paramètres, tels que la période de calcul de moyennes, qui ont tous été déterminés par des analyses et des tests. Si des défauts sont engendrés par un événement dynamique, tel qu'une fracture de roche ou un glissement de stabilisateur, un indicateur d'erreur est défini dans le logiciel pour interrompre d'autres mouvements susceptibles d'aggraver la situation et de compromettre la sécurité du matériel.


Une fois les défauts observés, l'équipe des opérations peut inspecter les données le jour suivant pour déterminer la cause première du problème et la voie à suivre pour le résoudre. Bien que ces choses puissent sembler malheureuses, elles fournissent toujours un aperçu extrêmement utile des propriétés du terrain et s'ajoutent au répertoire des connaissances pour mieux prévoir et réagir à ce type d'événements.


Et pour teminer, Perseverance continue l'exploration du sommet déltaïque :


https://mars.nasa.gov/mars2020/mission/status/461/up-and-soon-away-perseverance-continues-exploring-the-upper-fan/


Écrit par Eleni Ravanis, étudiante collaboratrice à l'Université d'Hawaï à Mānoa


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Cette image, prise par l'instrument Mastcam-Z, est celle de "Blueberry Island". La texture intéressante de cette roche a attiré l'attention de notre équipe scientifique, qui a également utilisé l'instrument SuperCam pour faire des mesures supplémentaires de la roche. Cette image a été acquise le 15 avril 2023 (Sol 765)


Après notre exploration d'un champ de roches la semaine dernière, Persévérance poursuit sa campagne Upper Fan. Nous avons conduit jusqu'à Echo Creek, d'où nous avons également une vue sur Belva Crater.


Tout au long de notre périple, nous avons vu de nombreux rochers intéressants, tout spécialement un rocher grumeleux que l'équipe a nommé "Blueberry Island", vu plus haut dans l'image Mastcam-Z (Sol 765). Cette roche peut être un conglomérat (sédimentaire) issu des éjectas qui ont été soufflés lors de l'impact qui a formé Belva, une roche volcanique ou même autre chose. L'équipe analysera les données que nous avons recueillies pour aider à comprendre la diversité des roches sur le haut du delta.


À Echo Creek, nous effectuons des mesures à distance (tirs laser ) et rapprochées. Visible au loin, le cratère Belva a un rapport profondeur/diamètre intéressant par rapport aux autres cratères martiens, car il est moins profond que prévu. Les parois du cratère semblent également avoir été percées. Le cratère est-il rempli ou ses rebords ont-ils été érodés ? Les parois de sa caldeira ont-elles été ouvertes par de l'eau ou de la glace ? Notre équipe scientifique espère répondre à ces questions en examinant de plus près les parois du cratère à partir de notre belvédère .


Quant à Echo Creek lui-même, nous voyons dans l'imagerie orbitale que les roches sont d'une couleur plus vive que celles de son voisinage, et aussi qu'elles présentent un motif de fracturation polygonale intéressant. Ces roches peuvent être similaires à celles qui forment «l'unité fracturée marginale», qui a un certain nombre d'origines hypothétiques allant de sédimentaire à volcanique. Cependant, elles pourraient aussi être le même type de celles que nous avons trouvé à Tenby , connu sous le nom d'unité curviligne. Notre examen plus approfondi d'Echo Creek nous aidera à distinguer ces différentes hypothèses.


Que les roches d'Echo Creek s'avèrent être les mêmes que celles que nous avons déjà vues, ou quelque chose de nouveau, nous approchons de la fin de notre campagne Upper Fan et commencerons bientôt notre exploration des unités marginales. Au fur et à mesure que nous grimpons dans l'éventail, nos horizons continuent de s'élargir. Ayant récemment fêté son premier anniversaire martien , Persévérance ne montre aucun signe de ralentissement !


Images de tau (UMSF)
index.php?act=attach&type=post&id=53092
index.php?act=attach&type=post&id=53093
index.php?act=attach&type=post&id=53111
index.php?act=attach&type=post&id=53110
index.php?act=attach&type=post&id=53123
index.php?act=attach&type=post&id=53124
index.php?act=attach&type=post&id=53127

 

et un gigapan de Neville :


http://www.gigapan.com/gigapans/232251
 

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Bonsoir,


Particularité des gros grains des patch d'abrasion 


Écrit par Eleanor Moreland, Ph.D. Étudiant à Rice University


https://mars.nasa.gov/mars2020/mission/status/465/whats-so-special-about-large-grains-on-mars/


Le rover Persévérance explore depuis un certain temps le sommet du delta occidental dans le cratère Jezero, mais les plus récentes observations ne manquent jamais d'offrir de nouvelles perspectives. Stationné au bord du cratère Belva en haut  du delta, Persévérance a enquêté sur les sédiments qui ont été transportés à cet endroit par les anciennes rivières qui coulaient dans Jezero. Chaque roche, rocher ou sédiment que l'équipe scientifique examine pourrait être une nouvelle pièce du puzzle pour comprendre le transport et les processus d'érosion se produisant à l'intérieur et au-delà de Jezero.


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Perseverance  a acquis cette image à l'aide de sa caméra SHERLOC WATSON, située sur la tourelle à l'extrémité du bras robotique du rover. Cette image a été prise le 9 mai 2023 (Sol 788). Crédits : NASA/JPL-Caltech.


Plus récemment, Perseverance a effectué une abrasion nommée Ouzel Falls, illustrée ci-dessus. Légèrement obscurci par l'ombre du rover sur cette image, ce patch d'abrasion est particulièrement intéressant en raison des gros grains visibles dans et autour du patch. Les grains plus gros sont de bonnes cibles pour explorer la composition élémentaire et minérale avec PIXL et SHERLOC, car ces instruments peuvent collecter plusieurs points d'analyse sur chaque gros grain. Les informations sur la composition des grains provenant de ces instruments peuvent indiquer si ils sont polyminéraux ou monominéraux. Les grains qui sont déterminés comme étant polyminéraux peuvent fournir des informations importantes sur la géologie et la composition de leurs terrains d'origine, au-delà des remparts de Jezero. 


Comme pour chaque abrasion, échantillon, image, numérisation ou mesure effectuée par Persévérance, il y a toujours de l'enthousiasme quant aux nouvelles réponses qui peuvent être trouvées et au nombre de nouvelles questions qui se poseront. L'analyse par l'équipe scientifique des grains grossiers dans l'abrasion des chutes d'Ouzel aidera à éclairer les prochaines étapes de la mission, vers le bord et à l'extérieur du cratère Jezero.


De PaulH51 (UMSF) dernier patch d'abrasion, Sol 788 WATSON


index.php?act=attach&type=post&id=53196


Gigapan de Neville Thompson :


http://www.gigapan.com/gigapans/232436

 


Le rover Perseverance saisit une belle vue du cratère Belva.


https://mars.nasa.gov/resources/27471/perseverance-takes-in-view-at-belva-crater/


Résumé traduit et corrigée :


Cette vue de l'intérieur du cratère Belva (voir lien ci-dessus) a été générée à l'aide des données recueillies par l'instrument Mastcam-Z à bord du rover Perseverance le 22 avril 2023, 772e jour martien de la mission. Lorsque les 152 images individuelles qui composent cette mosaïque ont été prises, le rover était stationné du côté ouest au bord du cratère, sur un affleurement rocheux aux tons clairs que l'équipe scientifique a nommé "Echo Creek".


Belva mesure environ 0,9 kilomètre de diamètre. La vue à partir de ce point, à travers le cratère, orienté est-nord-est vers le falanc intérieur du cratère Jezero, beaucoup plus grand (centre de l'image), est à environ 40 kilomètres. Les cratères d'impact, comme Belva, peuvent offrir des vues spectaculaires ouvrir des coupes verticales qui fournissent des indices importants sur l'histoire géologique de la région.


La mosaïque montre plusieurs emplacements de substrat rocheux exposés en coupe verticale. L'une de ces sections exposées de substrat rocheux (située sur la colline vue entre les repères 60 et 75) est fortement inclinée vers le bas et mesure près de 20 mètres de haut. Appelée «lits plongeants», une section de substrat rocheux aussi fortement inclinée pourrait indiquer la présence d'un grand banc de sable martien constitué de sédiments qui, il y a des milliards d'années, ont été déposés par une rivière se jetant dans le lac de Jezero Crater .


Le point le plus éloigné sur le bord du cratère Belva (juste à gauche du centre de la mosaïque) 1 060 mètres du rover. Le gros rocher visible à l'extrême droite de l'image est à environ 20 mètres et mesure environ 1,5 mètre de large.


Pour le lien plus haut, la figure A est une vue en couleurs corrigées qui exagère les différences de couleurs subtiles du paysage.


La figure B montre la même scène dans une anaglyphe qui peut être visualisée avec des lunettes 3D rouge-bleu (Si vous n'en possédez pas, AlainG vous en fait parvenir une paire pour la modique somme 1800 Euros).


L'Arizona State University dirige les opérations de l'instrument Mastcam-Z, en collaboration avec Malin Space Science Systems à San Diego, sur la conception, la fabrication, les tests et le fonctionnement des caméras, et en collaboration avec l'Institut Niels Bohr de l'Université de Copenhague pour la conception, la fabrication et les essais des cibles d'étalonnage.


https://mars.nasa.gov/news/9405/nasas-perseverance-rover-captures-view-of-mars-belva-crater/


Résumé traduit et corrigée :


Dans cette mosaïque spectaculaire, les résultats ne sont pas seulement étonnants, ils fournissent également à l'équipe scientifique du rover des informations approfondies sur l'intérieur de Jezero.


"Les missions de rover sur Mars explore le plus souvent le substratum rocheux  de petites expositions dans l'espace de travail immédiat du rover", explique Katie Stack Morgan, scientifique adjointe du projet Perseverance au JPL . « C'est pourquoi notre équipe était si désireuse d'imager et d'étudier Belva. Les cratères d'impact peuvent offrir des vues grandioses et des coupes verticales qui fournissent des indices importants sur l'origine de ces roches avec une perspective et sur une échelle de temps que nous n'observons pas souvent.


Créé par un impact de météorite il y a des éons, le cratère Belva révèle plusieurs emplacements de substrat rocheux exposé ainsi qu'une zone où les couches sédimentaires s'inclinent fortement vers le bas.


Ces «lits plongeants» pourraient indiquer la présence d'un grand banc de sable martien, constitué de sédiments, qui, il y a des milliards d'années, a été déposé par un cours d'eau se jetant dans le lac que le cratère Jezero contenait il y a longtemps.
L'équipe scientifique soupçonne que les gros rochers au premier plan sont, soit des morceaux de substrat rocheux exposés par l' impact de la météorite ayant créé Belva , soit qu'ils aient pu être transportés dans le cratère par le système fluvial. Les scientifiques chercheront des réponses en continuant à comparer les caractéristiques trouvées dans le substratum rocheux près du rover aux couches rocheuses à plus grande échelle visibles dans les parois de Jezero.


Pour contribuer à ces investigations, notre équipe a également créé une anaglyphe,  version 3D de la mosaïque. "Celle-ci peut nous aider à visualiser les relations géologiques entre les affleurements de la paroi du cratère",  déclare Stack. « Mais c'est aussi l'occasion de simplement profiter d'une vue magnifique. Quand je regarde cette mosaïque à travers des lunettes 3D, je suis transporté sur la rive ouest de Belva, et je me demande ce que penseraient de futurs astronautes s'ils se tenaient là où Persévérance se trouvait lorsqu'il a pris cette photo.
 

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Bonjour,


Cela faisait très longtemps que nous étions sans nouvelles d'Ingenuity. Cela en devenait assez préoccupant :


https://mars.nasa.gov/technology/helicopter/status/466/hide-and-seek/


Une partie de cache-cache.


Article écrit par Travis Brown, ingénieur en chef Ingenuity Mars Helicopter au Jet Propulsion Laboratory de la NASA


Traduction automatique corrigée du lien :


Avant même la fin de la phase de démonstration technologique d'Ingenuity (au tout début de l'aventure de Perseverance dans Jezero), l'hélicoptère avait montré qu'il pouvait exécuter une reconnaissance tactique et scientifique pour le rover. En pratique, cela n'a pas toujours été possible, mais Ingenuity a  fait ses preuves à plusieurs reprises au cours de la mission. Comme mentionné dans un article précédent, l'équipe avait hâte de recommencer ce type d'opération alors que le rover effectuait la longue ascension du delta de Jezero.


Le Vol 46 avait positionné Ingenuity en vue de la région scientifiquement importante de Tenby, mais un certain nombre de problèmes mineurs avaient retardé l'exécution du vol 47, permettant à Perseverance de rattraper l'hélicoptère. Cela empêchait tout vol de reconnaissance proche de Tenby, car cela aurait obliger Ingenuity à survoler le rover, risque inacceptable pour les deux engins. Au lieu de cela, l'équipe d'Ingenuity a tenté d'imager Tenby à distance alors qu'il se déplaçait plus loin dans le delta pendant son vol 47. 


Le champ de vision de la caméra Return to Earth (RTE) d'Ingenuity est dirigé en diagonale vers le bas, imageant un champ visuel relativement étroit en dessous de l'horizon. Ce champ de vision restreint permet à la caméra de prendre des images magnifiquement détaillées de la surface martienne, mais laisse peu de place à l'erreur de pointage. Étant donné que l'assiette de l'hélicoptère (lacet, tangage, roulis) fluctue naturellement, en réponse aux conditions de vol, les caractéristiques topographiques proches des limites de l'image planifiée sont souvent hors cadre. Les éléments éloignés sont invariablement proches de l'horizon, à la limite du bord de l'image, et donc difficiles à saisir de manière certaine. Cette difficulté  s'est produite pendant le vol 47, les tentatives d'imagerie de reconnaissance de Tenby manquant de quelques degrés le secteur intéressant les pilotes du rover. Elles n'avaient malheureusement que peu de valeur pratique. 


Les circonstances étaient bien plus favorables pour le vol 48. Persévérance prévoyait de passer au moins deux semaines dans le secteur de Tenby, suivie d'une exploration de deux autres zones, juste à l'ouest : Castell Henllys et Foel Drygarn. Les scientifiques étaient naturellement impatients d'établir leur plan d'exploration du rover dans ces régions et ont demandé une reconnaissance aérienne de Castell Henllys à Ingenuity. La proximité relative du rover offrant une bonne capacité de communication et l'absence de souci de croiser le chemin du rover, le décor était planté pour un vol de reconnaissance idéal. Effectivement, le 48ème vol d'Ingenuity a fourni des images montrant parfaitement la zone visée,  à une résolution bien meilleure de ce que nous avions auparavant. Toutes ces images ont été transmises vers la Terre et données aux planificateurs et aux scientifiques, deux semaines avant que Perseverance n'atteigne cette zone. 


Les chercheurs considéraient que l'imagerie aérienne du troisième domaine scientifique, Foel Drygarn, aurait d'une valeur minime, de sorte que l'on a choisi d'envoyer l'hélicoptère plus loin dans le delta, plutôt que d'effectuer des vols supplémentaires dans cette région. 


Ce plan a été retardé par deux tentatives de vol avortées, la première en raison de vents violents refroidissant la batterie en dessous des niveaux de vérification avant vol, et la seconde en raison d'un problème mineur de séquencement des commandes. Lors de la troisième tentative, Ingenuity a effectué son 49ème vol martien. 


L'équipe "Guidance Navigation and Control" a une nouvelle fois réussi à repousser le domaine de vol avec une élévation vertical de 16 mètres en fin de vol. De ce point culminant, Ingenuity a pris la plus haute image suborbitale de la surface martienne depuis l'atterrissage, dans l'espoir de voir la paroi intérieure sud du cratère Belva (quelque chose que Persévérance avait prévu de ne pas réaliser en raison de contraintes de temps). L'équipe a effectué une activité de transfert pour récupérer cette image (entre autres), mais encore une fois, la distance jusqu'au cratère a fait en sorte cette partie de la paroi du cratère reste cachée juste hors du bord supérieur du cadrage.


De tau (UMSF) : Persévérance près du cratère Belva vu par Ingenuity au sol 772.


index.php?act=attach&type=post&id=53078


Où donc est l'hélicoptère ?


Cette liaison descendante était la dernière fois que l'équipe communiquait avec l'hélicoptère pendant une période bien trop longue. Désireux d'avancer dans le delta, on a essayé et échoué à plusieurs reprises de transmettre les instructions pour le vol 50. Sol après sol, l'hélicoptère restait injoignable. À chaque fois, la télémétrie descendante de la station de base (HBS) de Perseverance ne recevait aucun signal radio d'Ingenuity.


Depuis la première "survie" nocturne après l'hiver, au Sol 685, les réglages de l'appareil avait malheureusement dérivé hors du mode de survie nocturne (avec suffisamment de puissance pour éviter les baisses de tension pendant la nuit). Comme évoqué dans un post précédent, ces baisses de tension entraînent une incertitude quant à l'heure de réveil d'Ingenuity, ce qui rend sa planification d'activités beaucoup plus difficile. Le nouvel état de puissance de transition a rendu les heures de réveil matinaux encore plus difficiles à prévoir, avec de grandes fluctuations à mesure que l'état de puissance de l'hélicoptère approchait de son seuil de survie pendant la nuit. Les contraintes liées à la puissance du rover et à la programmation des instruments ont empêché de rechercher sur toute la plage de réveil, chaque matin. Sans surprise, l'équipe a pris de nombreux sols pour rechercher, puis réacquérir le lien avec l'hélicoptère, au cours des dernières semaines.


Pourtant, l'équipe n'était pas trop inquiète lorsque la communication avait été perdu avec Ingenuity au Sol 755. Le processus standard consistait à rechercher méthodiquement des séquences successives de réveil attendues au cours de plusieurs sols, en obtenant finalement une couverture suffisante pour capter le réveil d'Ingenuity. Peu de temps après la communication manquée du Sol 755, le rover s'était déplacé vers un endroit  juste au sud-est de Castell Henllys pour commencer ses opérations scientifiques de la région. Cela l'a placé dans une ombre profonde de communication créée par un affleurement rocheux. Alors que l'équipe continuait à couvrir la fenêtre de recherche nominale sans succès, l'idée qu'il puisse s'agir d'un problème de communication participait à tempérer les inquiétudes sur l'état de l'hélicoptère. 


Lorsque le rover a émergé de l'ombre des communications en faisant route vers Foel Drygarn et qu'Ingenuity demeurait introuvable, la situation a commencé à générer un malaise certain . Nous avons continué à élargir les fenêtres de recherche tout en tentant de comprendre comment l'hélicoptère pourrait vraisemblablement se réveiller pendant nos plages de recherche. La mauvaise performance des télécommunications était considérée comme une explication plausible, mais il y avait aussi des raisons d'en douter. En plus de 700 sols d'exploitation d'Ingenuity sur Mars, nous n'avions jamais connu une seule panne radio totale. Même dans les pires environnements de communication, nous avions toujours reçu des signes d'activité. Il s'agissait d'une compétition entre deux explications tout aussi improbables et sans précédent. 


Enfin, au Sol 761, près d'une semaine après notre premier enregistrement manqué, notre équipe de communication a observé un unique ACK radio (accusé de réception radio) à 9h44 LMST (Local Mean Solar Time), exactement l'heure à laquelle nous avions anticipé de voir l'hélicoptère se réveiller. Un autre ACK unique à la même heure, au Sol 762, nous  confirmait que l'hélicoptère était encore opérationnel, ce qui a été un grand soulagement pour toute l'équipe. 


En fin de compte, cette panne de communication, la première du genre, était le résultat de deux facteurs. Premièrement, la topologie entre le rover et l'hélicoptère était très compliquée pour la transmission radio avec Ingenuity. En plus de l'ombre de communication susmentionnée, une crête située juste au sud-est du site d'atterrissage du vol 49 s'interposait entre l'hélicoptère et la zone opérationnelle du rover. L'impact de cette crête ne s'atténuerait qu'une fois que le rover se serait rapproché de l'hélicoptère. Deuxièmement, l'antenne HBS est située sur le côté droit du rover, suffisamment basse par rapport au pont pour provoquer des effets d'occlusion significatifs par diverses parties du rover.


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Cette carte montre les emplacements du rover et de l'hélicoptère au moment du vol 50. L'hélicoptère est représenté par un point vert. Le rover est représenté par un point rouge aux endroits où les communications avec l'hélicoptère étaient impossibles. Le rover est représenté par un point jaune à son point le plus proche de l'hélicoptère avant l'exécution du vol 50. Crédits : NASA/JPL-Caltech.


Au Sol 762, peu de temps après que le signal ACK ait été reçue par le HBS, le rover a  terminé son étude de Foel Drygarn. Il a alors commencé des déplacements express dans le delta et réduisait ainsi rapidement la distance avec l'hélicoptère. Cela présentait un sérieux dilemme à l'équipe d'Ingenuity. En effet, comme mentionné dans des articles précédents, il est extrêmement important pour l'hélicoptère de garder une longueur d'avance sur Perseverance tout en se déplaçant dans les passages étroits des reliefs du delta. 


La position du rover mettrait  l'hélicoptère à l'intérieur de la zone d'exclusion aérienne de 45 mètres pendant le sol suivant. Bien qu'elle n'ait pas communiqué avec l'hélicoptère depuis une semaine et qu'elle sache à peu près quand s'attendre à ce qu'il se réveille, l'équipe devait maintenant effectuer un vol ou risquer d'être dépassée. S'appuyant sur les vérifications avant vol à bord de l'hélicoptère pour assurer la sécurité du véhicule et misant sur une bonne communication à proximité du rover, l'équipe a téléchargé le plan de vol. 


Comme commandé, Ingenuity s'est réveillé et  exécuté son 50 ème vol sur la planète rouge, parcourant plus de 300 mètres et établissant un nouveau record d'altitude de 18 m. Le rover s'était rapproché à seulement 80 mètres au moment où l'hélicoptère a décollé sous le faible soleil de l'après-midi martien . Ce serait un euphémisme de dire que l'équipe de l'hélicoptère était soulagée de voir la télémétrie de vol réussie dans la liaison descendante du Sol 763, le lendemain matin. 


Malgré le retour imminent de l'été, il semble maintenant que la poussière recouvrant notre panneau solaire garantira qu'Ingenuity restera probablement dans cet état d'alimentation transitoire pendant un certain temps. Cela signifie que, au grand dam de son équipe, nous n'avons pas encore fini de jouer à ce jeu de cache-cache (et course poursuite) entre Ingenuity et Perseverance.


De tau (UMSF) : Animation du décollage d'Ingenuity sur le sol 729 avec des nuages de poussière accentués
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Proposé par Olivier de Goursac sur UMSF, le pano 3D du cratère Belva , j'en connais au moins un qui va apprécier... :)

Usage de la loupe intégrée recommandé.

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Absolument fabuleuse cette vue en 3D, une incroyable balade sur le sol martien :x

En plus, la 3D est superbement réussie, c'est grandiose, merci 8zi :x

Bonne journée,

AG

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Bonjour,


Pourquoi et comment la NASA donne un nom à chaque zone d'exploration qu'elle étudie sur Mars...


https://mars.nasa.gov/news/9413/why-and-how-nasa-gives-a-name-to-every-spot-it-studies-on-mars/


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Gros plan du cratère Belva qui marque profondément le delta ouest du cratère Jezero.  Crédits : NASA/JPL-Caltech/Université d'Arizona/USGS-Flagstaff/JHU-APL


Les cartes martiennes regorgent de surnoms tirés de lieux sur Terre, d'explorateurs et même... de personnages de dessins animés.


Le rover Perseverance étudie actuellement les affleurements rocheux le long  du cratère Belva . À quelque 3 700 kilomètres de là, le rover Curiosity a récemment foré un échantillon dans un endroit appelé « Ubajara ». Si le cratère qu'il explore (Gale) porte un nom officiel,  l'emplacement de ce forage est identifié par un surnom, d'où les guillemets. (J'ai ici l'impression d'un peu marcher sur les plates-bandes de Daniel, j'espère qu'il ne m'en voudra pas trop.)


Ces deux noms sont parmi des milliers appliqués par les missions de la NASA, non seulement aux cratères et aux collines, mais aussi à chaque rocher, caillou et surface rocheuse qu'ils étudient.


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Quadrants de Perseverance : cette carte montre divers noms de quadrant de la région qu'explore le rover Perseverabnce. Il se trouve actuellement dans le quadrant des Rocheuses du cratère Jezero (beaucoup plus vaste). Crédits : NASA/JPL-Caltech/Université d'Arizona


"La principale raison pour laquelle nous choisissons tous ces noms est d'aider l'équipe à garder une trace de ce qu'ils trouvent chaque jour", explique Ashwin Vasavada, scientifique du projet de la mission Curiosity au JPL. "Plus tard, nous pourrons faire référence aux nombreuses collines et rochers par leur nom au fur et à mesure que nous en discuterons et documenterons éventuellement nos découvertes."


La façon dont les scientifiques proposent ces noms a évolué depuis les premières missions de rover, il y a 25 ans. On utilisaient alors aussi des noms de personnages de dessins animés. 


La vidéo suivante nous l'explique :

 

 

Noms officiels


La différence entre un nom officiel sur Mars et un nom officieux est apparemment simple : les surnoms officiels ont été approuvés par un groupe de scientifiques  appartenant à l'Union astronomique internationale (UAI). L'IAU établit des normes pour nommer les caractéristiques planétaires et enregistre les noms dans le Gazetteer of Planetary Nomenclature .


Par exemple, les cratères de plus 60 kilomètres de large portent le nom de scientifiques célèbres ou d'auteurs de science-fiction ; les cratères plus petits portent le nom de villes de moins de 100 000 habitants. Jezero Crater, que Persévérance  explore, porte le nom d'une ville bosniaque; Belva, un cratère d'impact au sein de Jezero, porte le nom d'une ville de Virginie-Occidentale  qui elle même  tient son nom nom de Belva Lockwood, la suffragette qui s'était présentée à la présidence des USA en 1884 et 1888.
Plus de 2 000 emplacements sur Mars portent des noms officiels , mais encore plus de surnoms non officiels parsèment la carte martienne.

 

Surnoms en évolution


Les premières missions sur Mars empruntaient parfois une voix fantaisiste avec des surnoms, utilisant ceux de personnages de dessins animés. Ainsi "Yogi Rock", "Casper" et "Scooby-Doo" figuraient parmi les noms non officiels appliqués par l'équipe du premier rover de la NASA, Sojourner, à la fin des années 1990.


La philosophie a changé avec les rovers Spirit et Opportunity, dont les équipes ont commencé à utiliser des noms plus conventionnels . Par exemple, l'équipe d'Opportunity a surnommé un cratère "Endurance" pour honorer le navire qui avait transporté l'expédition malheureuse de l'explorateur Ernest Shackleton en Antarctique. Les noms des endroits où Curiosity et Perseverance ont atterri honorent respectivement les écrivains de science-fiction Ray Bradbury et Octavia E. Butler. L'équipe d'InSight a nommé un rocher qui avait été déplacé par les rétrofusées de l'atterrisseur « Rolling Stones Rock », d'après le groupe. Et l'équipe de Curiosity a nommé une colline martienne en l'honneur de leur collègue Rafael Navarro-González , décédé des complications du COVID-19.

 

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Quadrants de Curiosity : Cette carte montre tous les thèmes des quadrants du rover Curiosity, qui se trouve actuellement dans le quadrant Roraima vu en bas. L'ovale rouge indique l'ellipse d'atterrissage où le rover devait atterrir en 2012. Les quadrants teintés de jaune sont les zones que le rover a traversées depuis lors. Crédits : NASA/JPL-Caltech/USGS-Flagstaff/Université d'Arizona.
(Ces infos sont très probablement aussi fournies dans le topic  de Curiosity alimenté magistralement par Daniel)

 

La Terre sur Mars


Malgré des exceptions occasionnelles, les missions Curiosity et Perseverance s'en tiennent à des surnoms basés sur des emplacements terrestres. Avant l'atterrissage de Curiosity en 2012, l'équipe du rover avait créé une carte géologique de la zone d'atterrissage. Ils ont commencé par dessiner une grille, en faisant des carrés, ou quadrants, équivalents à environ 1,2 kilomètre de chaque côté. Ces quadrants seraient thématisés autour d'un site d'importance géologique sur Terre.


Ensuite, comme aujourd'hui, les membres de l'équipe ont suggéré des idées de thèmes basés sur des sites sur lesquels ils ont travaillé ou avec lesquels ils ont un lien personnel, et ils ont discuté de manière informelle de ce qui serait le plus intéressant à inclure, en gardant à l'esprit que divers noms seraient repris dans de futurs articles scientifiques. Une fois qu'un thème est choisi, des centaines de noms correspondant à ce thème sont déclinés. Ce nombre est nécessaire car les noms disponibles peuvent diminuer rapidement, étant donné que Curiosity peut rester dans un quadrant pendant plusieurs mois.


Pour le dernier quadrant de Curiosity, l'équipe du rover a choisi un thème nommé d'après Roraima, l'État le plus septentrional du Brésil, et pour le mont Roraima, le plus haut sommet des montagnes Pacaraima, situé près de la frontière du Venezuela, du Brésil et de la Guyane. Cela a marqué le premier thème du quadrant sud-américain. La région enrichie en sulfates que Curiosity explore actuellement, avec ses collines au sommet plat et ses pentes abruptes, leur a rappelé les montagnes «tables» de la chaîne de Pacaraima.


Pour Persévérance, les scientifiques ont choisi de suivre les thèmes des parcs nationaux. Le rover explore maintenant le quadrant des Rocheuses et a récemment foré dans des roches à un endroit portant le surnom de «Powell Peak» du parc national des Rocheuses.

 

 

Maintenant, quelques nouvelles de la récente période d'exploration de Perseverance. Remontons à plus de deux semaines en arrière...


De tau (UMSF) "Mosaïque Sol 801 SuperCam Remote Micro-Imager avec contexte sol 801 Mastcam-Z et contexte sol 797 Navcam"


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Gigapan de Neville Thompson (UMSF) sol 805


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Du même cadre, en 3D, par Olivier de Goursac :


index.php?act=attach&type=post&id=53277


Et, vue à longue distance du Sol 762 avec le cratère Hartwell en arrière-plan.


index.php?act=attach&type=post&id=53279

 

 

https://mars.nasa.gov/mars2020/mission/status/467/boulder-bonanza-science-and-sampling-attempts-at-the-onahu-outcrop/


Récemment sur Mars (Le 22 mai ), Persévérance a tenté d'échantillonner une roche friable, Boulder Bonanza.


Nous avons exploré l'affleurement d'Onahu au cours des 3 dernières semaines, là où nous avions réalisé une abrasion dénommée Ouzel Falls. Nous avons pu voir à partir de cette opération que la roche était très probablement un conglomérat digne d'être échantillonné, mais qu'elle était également susceptible d'être friable. L'équipe a donc choisi de conduire et de repositionner le rover avec un angle plus propice à l'introduction de roches à l'intérieur du tube d'échantillon (en nous rappelant les soucis que nous avions connu lorsque des morceaux de roches, lors d'un prélèvement, était venus se coincer dans le carrousel de prélèvement et que nous avions peiné à les en déloger).


Nous avons également pris soin de faire une image Mastcam-Z supplémentaire du tube (voir l'image ci-dessous) pour confirmer que la roche s'y était bien introduite avant de sceller l'échantillon. Bien que la roche soit visible, nous n'avons pu collecté qu'environ 1,3 cm d'échantillon, et avons donc choisi de réessayer d'échantillonner sur le point d'abrasion de  d'Ouzel Falls. 


Malheureusement, ce conglomérat friable continuait de s'effriter ! Nous avons donc  parcourru environ 40 m jusqu'à un endroit appelé Stone Man Pass pour évaluer s'il existait des conglomérats d'intérêt pour un échantillonnage.


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Cette image, capturée par la caméra Mastcam-Z, montre notre première tentative d'échantillonnage visible dans le tube. Cette image acquise le 24 mai 2023 (Sol 803). Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU .


En plus de nos tentatives d'échantillonnage, nous avons utilisé Mastcam-Z et SuperCam pour observer d'autres rochers à proximité . Il s'agissait notamment d'une roche que nous avons nommée « Crystal Lake » qui présente une texture de surface intéressante et peut être composée de deux types de clastes différents ainsi que "Milner Pass" qui semble avoir des reflets violets .


Ensuite, nous nous dirigerons vers «l'unité de marge», les roches carbonatées situées le long du bord intérieur de Jezero. Notre arrêt précédent à Echo Creek avait révélé des roches compatibles avec l' unité curviligne précédemment explorée, et nous attendons donc toujours avec impatience de rencontrer l'unité limitrophe. On pense que l'unité de marge est liée à une unité régionale riche en olivine et en carbonate qui s'étendrait sur des milliers de kilomètres carrés. Par conséquent, évaluer si ces gisements sont similaires à celui de Séítah riche en olivine (secteur se trouvant sur le plancher de Jezero et ayant été exploré par le rover en octobre 2021.


Seitah souvenirs : https://mars.nasa.gov/resources/26296/

           
Ou peut-être  quelque chose de nouveau, qui nous aiderait à comprendre à la fois l'histoire de Jezero et de sa région environnante.


Cette mission est un marathon, pas un sprint, nous prenons donc le temps de profiter des arrêts en cours de route !


Gigapan de Neville, sol 812 :


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Le rover Mars Perseverance de la NASA a acquis cette image à l'aide de sa caméra Right Mastcam-Z. Mastcam-Z est une paire de caméras situées en hauteur sur le mât du rover. Cette image a été acquise le 8 juin 2023 (Sol 817)

 

Localisation récente du rover par PaulH51 (UMSF)

 

index.php?act=attach&type=post&id=53316

 

 


 

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Bonjour,


Peseverance au sommet du delta, à la recherche de roches particulières... 


https://mars.nasa.gov/mars2020/mission/status/468/persevering-across-the-upper-fan-in-search-of-record-keeping-rocks/


Écrit par Denise Buckner, étudiante collaboratrice à l'Université de Floride


Traduction automatique corrigée


Échantillonner des roches martiennes demande de la persévérance ! À l'heure actuelle, le rover est à la recherche d'un conglomérat rocheux à échantillonner, une tâche qui s'avère difficile. Deux tentatives ont été faites pour forer l'affleurement d'Onahu, mais la roche tendre s'est effritée à chaque tentative. L'équipe a jeté son dévolu sur un affleurement voisin appelé Stone Man Pass, à environ 40 mètres, pour rechercher un conglomérat moins friable qui pourrait résister au processus de carottage. Après avoir approché Stone Man Pass, les caméras du rover ont indiqué que la roche n'était pas ce que l'on souhaitait prélever, alors à la place, Persévérance s'est rendue sur lac Emerald, un affleurement à quelques dizaines de mètres dans la même couche qu'Onahu, pour une nouvelle tentative d" échantillonnage .


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Cette image de la zone d'abrasion des chutes d'Ouzel a été prise par la caméra WATSON de Persévérance au Sol 799 (20 mai 2023), révélant une variété de clastes caillouteux dans une matrice molle et friable. Crédits : NASA/JPL-Caltech. 


Quel est le problème avec les conglomérats et pourquoi l'équipe est-elle si intéressée à en collecter un ? Les conglomérats sont un type de roche sédimentaire composée de grains arrondis d'une taille ayant plus de 2 mm de diamètre, cimentés ensemble dans une matrice de minéraux, de boue ou de sable à grain plus fin. 


Les conglomérats sont importants car ils offrent une fenêtre sur le passé, enregistrant des informations sur une variété d'événements géologiques et de changements environnementaux. Les minéraux dans chaque grain sont la preuve d'évènements géologiques et de la composition des terrains d'origine, la taille et la rondeur des grains témoignent des processus d'érosion qui ont façonné et transporté les cailloux, et la composition de la matrice peut fournir des informations sur la chimie, le pH et l'état redox des fluides qui ont rempli l'espace entre les clastes après leur dépôt. 


De plus, ces types de roches peuvent aider à compléter le «test de conglomérat», un outil paléomagnétique utilisé par les géochronologues pour dater les événements de magnétisation dans le passé d'une planète. Certains types de minéraux contenant du fer présentent des propriétés magnétiques, et lorsqu'un champ magnétique agit sur ces minéraux, la direction de l'aimantation peut changer, servant d'enregistrement de l'événement. Le test de conglomérat est utilisé pour déterminer si une roche a subi un événement de « réaimantation » après sa formation. 


Pourquoi est-ce important ? 


Le test de conglomérat peut aider à déterminer quand le champ magnétique martien était actif. La magnétosphère d'une planète est le résultat d'interactions entre la convection au sein d'un noyau riche en fer fondu et la rotation de la planète sur son axe. Une magnétosphère est importante pour l'habitabilité, car elle fournit un bouclier contre les radiations du Soleil et de l'espace lointain et peut aider une planète à conserver son atmosphère. 


Dans le passé, Mars avait un noyau et une magnétosphère en fusion, mais à un moment donné de l'histoire, le noyau s'est refroidi et a commencé à se solidifier, provoquant l'arrêt du champ magnétique. (Cette explication reste assez simpliste puisque comme l'aurait indiqué SEIS, le sismomètre du lander Insight, le noyau de la planète Mars serait actuellement encore liquide. Mais tout cela mériterait d'amples développements...)


 Les scientifiques pensent que c'est peut-être la raison pour laquelle l'atmosphère martienne est plus mince aujourd'hui : en l'absence d'un champ magnétique pour se protéger des radiations, le vent solaire peut atteindre la surface et emporter l'atmosphère dans l'espace. (Oui, la encore, cette explication est très approximative !) 


Les échantillons retournés aideront à tester cette hypothèse ! Déterminer quand ce processus s'est produit est un objectif important pour les planétologues et les astrobiologistes qui cherchent à comprendre le passé géologique de Mars et l'évolution de son habitabilité. 


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Le rover Perseverance a acquis cette image le 15 juin 2023 (Sol 824) à l'aide de sa caméra Right Mastcam-Z .  


Avec ces objectifs à l'esprit, Persévérance continuera à travailler à la collecte d'un échantillon de conglomérat du ventilateur supérieur , donc de retour sur Terre, les scientifiques peuvent appliquer le test du conglomérat à ce noyau spécial et mieux contraindre le passé paléomagnétique de Mars.


Où est actuellement Persévérance ?


https://mars.nasa.gov/mars2020/mission/where-is-the-rover/


cette carte interactive montre le site d'atterrissage du rover Perseverance de la NASA dans le cratère Jezero. Perseverance a atterri le 18 février 2021. La carte montre également l'emplacement de l'hélicoptère Mars.


De Neville Thompson (UMSF) Série de Gigapan allant du sol 816 au sol 823 


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Merci 8'zi pour cette traduction tellement mieux qu'automatique et aussi intelligente qu'intelligible (qu'on devine au passage sévèrement corrigée xD)

Une seule chose y reste pour moi assez énigmatique sans lire l'original : cette histoire de "ventilateur supérieur", qu’es aquò ?

Pour le reste, sur l'aspect paléomagnétisme, une question me taraude (pour ne pas dire me trépane douloureusement les méninges !) : comment un forage tel qu'icelui, qui se contente de réduire aveuglément en bouillie un conglomérat avant de le prélever en vrac pour toute forme de subtilité - substrat lui-même d'origine détritique donc formé par un dépôt aléatoire d'éléments divers d'origines exogènes - pourrait-il conserver la trace des orientations d'un dit hypothétique champ magnétique posthume ?

Dans le liant du substrat, ok, mais dans ses granulats ?

J'avoue ma totale profanitude en la matière : une fusée en géochronologie saurait-il m'expliquer avec des mots simples en quoi consiste ce fameux test de conglomérat qui permet si j'ai bien compris de savoir si ces détritus rocheux ont été ré-aimantés ou non par le champ magnétique planétaire (ici martien, mais il semble qu'on teste cela sur Terre depuis une toute petite nuit des temps ?) d'avance merci ;).

Qu'à la rigueur on puisse à l'échelle microscopique confirmer l'existence d'un tel champ durant la formation des composants du conglomérat, soit, mais en déterminer l'orientation sans disposer d'une carotte de roche consistante dûment orientée elle-même par rapport à son environnement ?

Comment se pourrait-ce ?

 

Modifié par Alain MOREAU
orthographe
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Il y a 1 heure, Alain MOREAU a dit :

Une seule chose y reste pour moi assez énigmatique sans lire l'original : cette histoire de "ventilateur supérieur", qu’es aquò ?

 

Oui.. mais non -_- rien à voir , il faut lire "... dans la partie supérieure de l'éventail..".. du delta quoi..

 

Pour l'orientation du champ paléomagnétique, pareil, je vois mal ce qu'on peut tirer d'une bouillie de prélèvement..

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