celinedl

Astronomie professionnelle

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bon, comme Ph l'a dit, on commencait un peu à dériver du sujet dans le post Existen...ciel, un peu par ma faute d'ailleurs.
Je résume la situation : je me pose pas mal de question sur mon avenir, je suis actuellement en école d'ingénieur, orientée dans le domaine du traitement du signal et de l'image. Je pense continuer sur une thèse. Je m'intéresse beaucoup à l'astronomie et à l'aérospatiale, j'aimerais bien travailler dans ce domaine.

Croyez-vous qu'il y ait de l'avenir dans l'astronomie professionnelle, en particulier dans les labos publics francais? N'est-ce pas plus raisonnable pour moi de me tourner vers l'industrie aérospatiale, comme par exemple dans le domaine de l'observation de la Terre?
merci de vos réponses!

^_^
Céline

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Si tous le monde pense comme toi, il n'y aura pas de probleme de place !


Il ne faut pas raisonner dans ce sens, sinon effectivement, laisse tomber. Cherche un autre boulot.


Sinon, these, postdoc, galere, eventuellement un poste. That's life ...


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ce qui me dérange en plus, c'est que je n'ai pas vraiment le profil "classique" des thésards en astro que j'ai rencontré, eux sortent de la fac et ont un fort bagage théorique, moi je ne connais rien en théorie à part ce que je lis dans mon temps libre...
Et puis bon je ne veux pas me retrouver à taper du code toute la journée, ingénieur oui, informaticien(ne) non! Je veux faire de la recherche quand même...
Merci de ne pas me démolir le moral quand même

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Une des questions c'est : est ce que l'astro conserve son charme lorsqu'elle devient une activité pro ? Pour certain c'est surement le cas, mais je ne sais pas si c'est le cas pour beaucoup de monde.

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n'est-ce pas la meilleure des choses possibles, de pouvoir faire de sa passion son métier? Surtout en sciences, quelle honneur de participer (même modestement) à l'avancée de la science, comprendre ce qui nous entoure, mais aussi juste savoir s'émerveiller devant les splendeurs de l'Univers?
Il peut y avoir le danger de la lassitude du métier, les soucis de l'administration et de la recherche de budget gachent un peu certe, mais dans tout métier son inconvénient.
Mais quand on a une passion, on essaie de s'y donner à fond. Je suis aussi musicienne mais c'est autrement plus difficile de réussir, parce qu'il faut être bien doué et que le travail ne suffit alors pas.
Pour moi je suis convaincue que ce n'est pas incompatible d'être à la fois acteur de sciences et simple admirateur du ciel. Suis-je trop naive?

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J'ai pas l'impression que les astronomes pro soit souvent derrière un oculaire! Derrière un écran plutot quoique je me demande même si les images qu'ils veulent, ce sont pas des techniciens qui les font....sur commande!
Salut

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c'est sûr que l'astro pro se fait davantage derrière un écran d'ordinateur, surtout que l'on utilise de plus en plus des données venant du monde entier et de l'espace. Mais je pense que ce sont tout de même les astronomes qui acquièrent les images dont ils ont besoin quand ils le peuvent. Pour preuve j'ai bossé sur des images du CFHT qu'un astronome avait pris et avec qui j'ai travaillé. N'empêche que c'est émouvant quand même! Et les amateurs de CCD? Ils passent bien eux aussi pas mal de temps devant l'ordi!
Mais évidemment pour ceux qui préfèrent le visuel...

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QUE NENNI !

Bon d'accord les commandes des telescope passent maintenant par ecrans de controle interposes, et les images apparaissent en pixels, mais quelle joie que d'observer !


Et les sites des instruments pro sont pas trop degueu si vous voyez ce que je veux dire ...

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Salut à toi !!

Ben moi aussi je suis un peu dans ta cituation !!
Mais, je pense que transformer une passion en boulot (strictement) peut ne pas devenir aussi génial qu'on l'aurait cru. Si j'y arrive, je crois que j'essaierai de travailler sur le "matériel" de l'espace (électronique...tout sauf C++). Je garderai le temps libre pour observer dans mon C8.

Bon stage ou bonnes vacances :-)
Bonne soirée à tous, sous les étoiles !!
JC

kryx@voila.fr

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Au risque de casser un beau rêve, observer sur des instruments pro tiens plus de la corvée que du rêve... On ne se bouscule pas pour observer...
Le rêve n'est pas pour l'observateur de service qui fait ce qu'on lui dit mais plutôt pour l'astronome (qui est de moins en moins l'observateur) qui aura a dépouiller les résultats qui l'intéressent pour sa publication.
Sur certains instruments comme des interféromètres stellaires on ne voit même plus d'images apparaître, juste des franges d'interférences... Et vous avez beau changer d'étoiles, des franges ca ressemble à d'autres franges et seul le traitement apres observation permettra de remonter à l'image...
Par contre pour certains de ces observateurs, le fait d'observer toute la nuit des speckles sur une caméra de guidage développe une certaine acuité pour détecter le compagnon de Sirius sur un 250 d'amateur

Sinon, pour répondre à celinedl, il est tout de même de plus en plus difficile de se faire une place au soleil comme astronome. Il y a très peu de création de poste et les départs à la retraite ne sont compensés que très partiellement...
Faire un thèse en astro n'est pas trop difficile (il faut quand même se trouver une bourse) mais après la thèse, rare sont ceux qui se trouvent une place d'astronome mais si tu as la ténacité suffisante, c'est pas absolument impossible d'y arriver.

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Pour David, je crois qu'on a travaillé au même endroit ou presque, j'ai fait un stage à Nice au cerga de septembre à février, on s'est peut-être croisé...
Je me suis bien rendue compte des difficultés dans le public, c'est pourquoi je serais davantage tentée par le privé, avec une thèse plutôt orientée traitement du signal et de l'image. Il y a bien certaines entreprises qui traitent les données des satellites!
Et tant que j'y suis, c'est comment au CNES? est-ce que cela dépend du CNRS ou est-ce à recrutement indépendant? quel statut y-a-t-on, est-on fonctionnaire ou juste contractuel (CDD ou CDI)?

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Il y les carrieres d'astronomes et celles de techniciens et ingenieurs. Des deux cotes il y a des debouches et le travail est sans aucun doute d'un grand attrait... pour peu quand meme que l'on ne soit pas avant tout interesse par l'argent.

Pour devenir astronome il faut faire un these en astronomie. Pour ceci il faut un bagage scientifique (surtout physique) le plus solide possible. Apres la these il est possible de faire un "post-doc", c'est a dire un stage de deux ou trois ans dans un labo, en principe a l'etranger. C'est souvent la phase la plus active dans la carriere d'un astronome. Apres un ou deux post-doc, il est possible de briguer a un poste "permanent". La situation des debouches en France est plutot meilleure qu'ailleurs en Europe, mais la competition est malgre tout tres rude.

Certaines personnes arretent l'astronomie apres la these, ou un peu apres la these. Essentiellement parcequ'ils doutent de leurs chances d'obtenir un poste permanent, parfois parcequ'ils realisent qu'il y a une distance entre leur vision exterieure de l'astronomie et la realite du metier. Je crois que la plupart d'entre eux sont satisfait de cette incursion de 3 a 7 ans dans le monde de la recherche. En general la reconversion vers l'industrie se fait bien.

L'astronomie recrute aussi dans d'autres corps de metiers et a differents niveaux.

Dans le cas de Celine, avec un diplome d'ingenieur, elle pourra passer les concours d'ingenieur d'etude. Si elle fait une these dans sa specialite, elle pourra pretendre a devenir ingenieur de recherche. Avec une these les debouches industriels sont egalement larges, et reciproquement apres un debut de cariere dans l'industrie il est possible de passer les concours de la fonction publique pour integrer un laboratoire...

Outre ces carrieres de la fonction publiques, les organismes internationaux, comme l'ESO par exemple, emploient des ingenieurs et des chercheurs. Il s'agit en general de postes a duree determinee qui peuvent se prolonger entre 3 et 8 ans.

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celinedl:

Je grenouille surtout sur le site de Grasse ou j'ai mon labo d'optique et de temps en temps sur Calern. Mais si tu était à l'obs de Nice il y a peu de chance qu'on ai pu se croiser car je n'y vais que très rarement.
Tu as fait ton stage chez qui ?

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euuuu si vous avez des tuyaux pour un poste d'assistant ingénieur dans le corps des ITRF en informatique (BAP 6) dans les observatoires je suis preneur ;-)

William

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pour David : j'ai fait mon stage avec Albert Bijaoui mais avec des images prises par Djamel (sur le FTS du CFH), il y a d'ailleurs un article qui est en préparation, je ne sais pas quand il sera fini.
Je n'ai même pas eu l'occasion d'aller à Calern, il faut que je revienne donc

Pour William, je pense que tu peux voir sur le site du CNRS les propositions de postes.

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non Céline, ITRF<>CNRS. On travaille au dans les mêmes labos et centres informatiques mais le recrutement et la gestion des postes se fait différement.

William

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ben nous sommes les anciens ITA(en fait ITARF) mais comme on a perdu les administratifs on est devenu les ITRF. Pas facile à prononcer

merci pour le lien

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Ok, Celine, je situe mieux.
C'est effectivement dommage que tu n'ai pas pu visiter Calern, c'est tout de même à voir

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hello!

celine : ingénieur + thèse c'est quand même un bon départ pour bosser sur un truc intéressant dans l'"astro" !
il y a beaucoup de labos publics et semi-publics, le privé qui bosse pour le spatial, les TGE...
les parcours de la plupart d'entre nous ne sont pas de belles lignes droites en général alors que souvent les thésards autour de moi c'est peu ou prou le cas ... ce n'est pas une critique, juste une constatation.

william : 3614 edutel c'est ces jours ci pour les concours externes et internes.
sinon maintenant pour les itrf à chaque rentrée il y a des possibilités de mutation , nombreuses en informatique (ce n'est plus la bap 6 d'ailleurs ...).

david : jaloux! moi je l'ai vue, toi non !! nananère


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eh eh j'attendrai donc les mutations. Je suis déjà titulaire. J'ai vu qu'il me fallait attendre novembre.

Bon ciel

William

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A mon avis il doit etre plus interressant de booser dans le privé.
Le matériel et les moyens doivent être plus importants ainsi que la rémunération. De plus le travaille doit y etre aussi interessant.
Moi je suis actuellement en BTS Génie Optique (photonique) et je pense faire une ecole d'ingenieur apres mon BTS.
J'espere pouvoir rejoindre un secteur industriel privé en relation avec l'astronomie, aéronautique et les trucs du genre!

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L'équilibre professionel interet/moyens/remunération est propre à chacun. J'ai bossé dans l'industrie et dans le public. Faut pas croire que pour ces trois points que cela soit toujours forcément différent que dans le privé. Il arrive meme parfois qu'on prenne le temps de traiter le probleme beaucoup plus correctement dans le public. Et au fond mes moyens informatiques étaient toujours beaucoup plus important dans le public que dans l'industrie.
Faut pas aborder le monde du travail avec des idées préconcues. Il n'y a pas un seul et unique modele de réalisation professionel dans le privé. Dans le public c'est identique.

bon ciel

William

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De plus en plus la construction des grands instruments d'astronomie est deferee a l'industrie, autant pour les telescopes que pour l'instrumentation.

Les laboratoires conservent essentiellement les etudes de recherche et developpement (mise au point de nouvelles solutions). La raison en est qu'alors que la realisation peut etre faite efficacement et economiquement dans l'industrie, la R&D est beaucoup plus aleatoire. Donc, les industriels sont obliges de surestimer largements les couts de R&D afin de rester dans l'enveloppe et resultat: c'est plus economique de le faire dans les labos.

Les taches realisees sont donc differentes dans l'industrie et dans les laboratoires de recherche.

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