Bruno-

Résolution et diamètre

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Je viens de télécharger le freeware "Aberrator" (grâce aux liens indiqués par la page de Zirkel 2). Avec ce logiciel, j'ai simulé l'observation d'une étoile double de 1" d'écartement dans un 120 mm (pour lequel on est juste au pouvoir séparateur) puis dans un 300 mm, en modifiant les valeurs de la turbulence. Eh bien je ne m'attendais pas du tout à ce que j'ai obtenu !

D'après "Lunettes et Télescopes", de Danjon et Couder, la turbulence atteint 0,50" lors d'une nuit d'agitation moyenne et 0,25" lors d'une nuit d'assez bonne qualité.

* Avec 0,50" : le 300 mm montre un gros pâté formé d'une mosaïque de petites images. L'étoile n'est clairement pas dédoublée. Au 120 mm et en grossissant deux fois moins, l'étoile est dédoublée, bien que ce soit à peine visible (elle a une allure de cacahuète). Je ne m'y attendais pas ! Je pensais qu'un gros télescope ne faisait rien gagner en cas de ciel turbulent mais je ne pensais pas qu'on allait même jusqu'à perdre de la résolution !

* Avec 0,25" : le 300 mm ne montre toujours pas l'étoile double, et toujours les multiples taches. Tout au plus distingue-t-on un léger allongement de l'horrible pâté... je n'appelle pas ça résoudre une étoile double ! Au 120 mm l'étoile est toujours résolue de justesse ; il n'y a pas vraiment de différence avec tout-à-l'heure.

* Essayons avec 0,10"... (est-ce une valeur réaliste ? Au Pic du Midi par exemple ?) L'image au 120 mm est semblable (tout juste séparée), par contre le 300 mm montre les deux étoiles très bien séparée !

Visiblement il y a un seuil assez brusque au-delà duquel l'image devient toute pourrie. En utilisation courante un 120 mm est toujours en bas de son seuil, alors que le 300 mm est toujours au-dessus.

Et un 200 mm ? Pas résolue à 0,5" ; bien résolue à 0,25" et belle image à 0,10".

C'est pour un 200 mm que le seuil se situe dans la fourchette des valeurs courantes de turbulence. Lorsque la turbulence est moyenne, le 120 mm est préférable, lorsqu'elle est assez faible c'est le 200 mm, et le 300 mm demande des conditions exceptionnelles. L'observation des étoiles doubles (ou des planètes, ce doit être pareil - je n'ai pas bien compris ce qu'il faut faire dans ce logiciel pour simuler une observation de planètes) ne demande pas plus d'environ 200 mm. C'est bien comme ça qu'il faut interpréter les choses ?

Ce qui m'étonne c'est que le diamètre supérieur est moins bon lorsque la turbulence est trop forte pour ses possibilités ! Et puis il me semblait quand même que les possesseurs de gros télescopes voyaient plein de belles choses sur les planètes... seulement lors de nuits exceptionnelles ?

J'ai un ami qui m'avait dit qu'il avait souvent de meilleures images planétaires dans son 115/900 que dans son 200 fait maison. Je soupçonnais son 200 d'être peut-être mal réglé, ou quelque chose comme ça, eh bien non si j'en crois Aberrator : les nuits moyennes le 200 aurait une moins bonne résolution !

Est-ce-que c'est réaliste d'aboutir à de telles conclusions ? Les observateurs utilisant de gros diamètres ont-ils réellement des problèmes à résoudre les étoiles doubles serrées ou à détailler les planètes ? Et faut-il s'attendre à beaucoup de difficultés sur les planètes lors de nuits moyennes ?

(Parce que la fluorite Takahashi 200 mm dont on avait parlé l'autre jour, si elle n'est pas toujours au maxi de ses possibilités, eh bien je crois que je ne vais pas l'acheter finalement )

Bruno.

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C'est exactement dans la pratique ce que j'obtiens avec un newton de 200 ouvert à F4. La lunette de comparaison était la Linéar 127mm. Par contre avec des nuits moyenne ici (turbulence entre 1"-1.5") il apparait que le mewlon 210 s'en sort correctement et il n'en montre pas moins qu'une FS102 testée en même temps.
Ma conclusion de comparaisons sur le terrain était que le rapport F/D de l'instrument le rendait plus ou moins sensible à la turbulence. Les proportions de cette sensibilité je ne saurais les estimer.

Moralité : dans l'observation des étoiles doubles il vaut mieux un instrument ayant un rapport F/D élevé pour le préserver d'une turbulence pas très favorable.

Bon ciel

William Guyot

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Décidement c'est le "débat du jour". Puisque le sujet c'est détails dans les gros/détails dans les petits, autant aborder le problème. Nombre de personnes comparent ce qui n'est pas aisée de comparer a savoir des instruments et la turbulence. Pour bien connaître un instrument, il faut "vivre" avec. J'ai fait pas mal de planétaire avec un 400 mm y'a quelques années. Les détails qu'il m'a permis d'observer sur jupiter était magnifiques. Jupiter est alors une "sphère" couvertes de subtiles couleurs pastels. Les petits rubans qui s'éloignent des bandes (festoons je crois) sont d'un bleu bien marqué. Leurs formes sont très irrégulières avec parfois une terminaison en forme de "Y". Les bandes sont bien plus nombreuses que l'on croit. Leurs épaisseurs et très variables ainsi que leurs nuances de couleurs allant souvent du beige au marron en passant par nombre de nuances comme le jaune pale. La grande tache rouge n'est pas uniforme. Elle se compose de diffétentes teintes de rose saumon. Pour observer ces détails, il faut passer un peu de temps à l'occulaire car c'est vrai la turbulence varie à chaque instant. A chaque "trouée", l'image se fige et la planète devient "cotoneuse" "vivante", elle n'est plus un disque avec des "traits" et quelques taches grisatres. Pour ce qui est des étoiles doubles, hélas je ne peux rien dire car ce n'est franchement pas ma tasse de thé dont je ne perçois pas trop le sens même si de temps en temps une belle étoile double colorée ca fait plaisir mais il y a tant de chose à voir. Ce que je n'apprécie pas trop dans cette exercise c'est le côté "test" permanent de l'instrument, le côté "mon instrument le permet". Oui, et alors, il me le prouve a chaque fois qu'il m'offre une vision de rêve d'un objet lointain. Pour prendre une comparaison automobile (c'est pas ce qu'il y a de mieux) mais c'est comme changer de voiture tout les 4 matins pour voir jusqu'a combien elle monte ou combien elle consome. Quant je le sais, je le sais, je n'éprouve pas le besoin de me le reprouver sans arrêt. On parle de course au diamètre mais la course à la résolution de double sérrée n'est pas si loin de ca. C'est vrai que les gros instruments sont plus sensibles à la turbu, on ne peut pas le nier, mais les vues qu'ils nous offrent sont tellement fantastiques que lorsqu'il y a des conditions favorables pour les planètes, on regarde les planètes, lorsque la nuit est bien sombre, on s'éclate avec des objets du ciel profond. C'est la polyvalence même. Ils sont capables de donner des "chocs" sur des dizaines et dizaines, voir centaines d'objets. Entre cette polyvalence et l'optimisation extrème sur étoiles doubles, les planètes, la lune et le soleil, le choix est vite fait. Comme en plus les planètes ne sont observables pas si souvent que ca dans l'année, mon choix est vite fait. A budget égal, du gros. Je ne cherche pas du tout a minimiser les petits instruments, simplement à faire part de mon expérience sur ce sujet et a essayer de casser l'idée que de plus gros instruments ne peuvent se contenter que de donner des images du ciel profond.

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William,

Je ne comprends pas le rapport entre F/D et turbulence ...

Ce que Bruno a experimente c'est le parametre de Fried : en gros la turbulence en " se relie a une taille moyenne des cellules de turbu dans l'atmosphere.
Ainsi on entend souvent dire que le parametre de Fried en France serait le plus souvent de l'ordre de 20 cm.
Autrement dit, pas la peine d'utiliser un instrument de diametre plus grand, car la turbu noierait sa resolution.

Ceci et comme sur la simulation "Aberrator" c'est du THEORIQUE.


En pratique, des qu'il y a un moment de calme dans l'atmosphere le plus grand diametre permet de "flasher" les petits details. Et l'oeil "compense" par integration (effet de memoire sur qq 1/10 iemes de sec).

Le plus grand diametre est aussi beaucoup plus lumineux (= confortable) pour sortir des petits details.


Donc, ce n'est pas aussi catastrophique que le souligne Bruno dans sa simulation.


Par contre quand c'est VRAIMENT turbu, pas de souci, c'est meme pas la peine de sortir les gros diametres.


D'ou l'importance de l'EXPERIENCE en astro, qui permet de juger la turbu et donc atteindre ou non les limites des instruments.

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D'accord avec muller pour le f/d.
Le problème de l'ouverture avec la turbu est pas nouveau, muller apporte quelques précisions à ce sujet pour le pays; Perso, j'ai jamais observé de tache de diff dans le 400 du club de mon coin (normandie) mais plutot de gros speckles. Tout cela reste donc une histoire de site.
Salut

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Je suis absolument pour les gros diamètres et les plus belles images que j'ai pu avoir des planètes cela a toujours été avec des reflecteurs.
J'ai toujours attribué la sensibilité excessive du 200/800 à la turbulence (après mise en température et collimation aux petits oignons) du à sa faible tolérance dans la mise au point (F/D=4 cela doit se compter en 1/10 de mm). Maintenant peut être avais je tord.
Dans la pratique, sans chercher à expliquer les choses, j'ai bien été obligé de constater que la capacité de l'oeil à integrer ne compensait pas suffisament. Quand j'observe une énorme patatoïde difforme en regardant Rigel. Je vois pas le compagnon dans le 200/800. Je le vois sans la moindre difficulté et parfaitement avec la Linéar 127. J'en déduis pas que le 200/800 est une mauvaise formule. J'en déduis que mis à part les nuits de grande stabilité c'est pas une formule en moyenne adaptée à mes besoins.
J'ai pas testé le mewlon 210 juste à coté du newton 200/800 mais je le ferais un de ces soirs.

Bon ciel très stable

Willial

[Ce message a été modifié par wguyot (Édité le 31-05-2002).]

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Il est sympa ce forum,
J'aime bien la position de Diabolo, il faut se faire plaisir avant tout.
C'est vrai que sur de nombreux sites on peut lire que quand le seeing est bon, c'est l'ouverture qui gagne, apo ou pas apo... Mais en attendant c'est vrai que c'est frustrant de se trimballer des kilo de matériel avec un gros telescope pour au final se prendre une branlée en planétaire par la petite lunette d'à côté.

Pour mon expérience personnelle, le LX de 254 m'a donné de super images en ciel profond mais jamais il ne m'a montré les planètes et les doubles comme la FS128. Je ne sais pas trop qu'elle est la part de la turbulence / qualité optique / collimation / obstruction... Mais sur ce type d'objet le résultat est flagrant.
Je n'ai peut-être pas eu de chance avec la turbulence à cette époque.

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Un petit dobson bien optimisé sur une plateforme equatoriale, ca doit faire dans les 25 kgs au plus. Le prob c'est qu'il faut le fabriquer et la on revient un peu à la case départ

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Et tout le monde n'est pas bricoleur / ou a le temps.


Et dire que ca revient finalement si peu cher (a part le prix des miroirs) un dobson ...
En France ce n'est pas encore trop democratise (malgre des rassemblements comme les RAP)


Il faudrait un constructeur ou importateur qui ose en France ...

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William:
Je ne suis pas du tout d'accord avec toi dans tes critiques du 200/800 Vixen.
J'en ai possede un et mes conclusions sont les suivantes:
Pour la mise au point au F/D:4 c'est plus chaud c'est vrai. La premiere solution que j'ai essaye c'est la motorisation JMI. J'avais envisage comme deuxieme solution de changer le porte occulaire, mais comme la premiere solution a parfaitement marche, j'ai arrete la.
En version standard vendue sous la marque Vixen, j'ai pu observer le quinquette de stephan (limite de vision mais vu), ceci te sera confirme par diabolo.
Ensuite je l'ai fait evolue par Optique et Vision pour qu'il devienne le modele special Ovision (nouveau mirroir tjrs a FD:4) et la sur le cul, le jour et la nuit: a R0 pour le 200 des images a couper le souffle avec un super champs, tant en planetaire qu'en ciel profond et avec des grandissements de parfois 600x en ciel profond sur des NP (diabolo pourra tjrs te le confirmer), et notament aux RAP 2001, un test a ete fait entre une Astrophysique de 150 et mon 200, et les testeurs etaient sur le cul, l'AP pulverisee.
Il est en vente chez Optique et Vision: Pourquoi ? Parce que j'ai achete un 560 FD:4 (avec codeur, table equatoriale pour le suivi et tout le toutim) et que je me fait un 300 FD:4 ultra trnasportable (le tout pour moins cher qu'une APO de 130).

Un soir avec un ciel de merde, meme une lunette de 60 peut donner des resultats identiques voir meilleur qu'un plus gros. Mais si c'est pour depenser le prix d'une APO de 130 et se priver de superbes images les jours ou le ciel le permet: Moi je dit NON.

Autre question ?
Si les APO de 130 ou autres Achromatiques (style 127) etaient le top, pourquoi d'apres vous les champions de la CCD en Haute Resolution utilisent des SC (305 pour Thierry Legault) et de Newtons (250 pour Mauricio di Scuzzio) et non des apos.
Et pourquoi on ne retrouve les apos que pour des photos grands champs ou le faible diametre est compense par le temps de pose, alors qu'en haute resolution le temps de pose ne compte pas c'est la resolution qui compte.

Ma conclusion: Il n'y a pas de formule optique qui donne un meilleur resultat a QUALITE EGALE. A QUALITE EGALE un T150 est EGAL a une APO de 150. Par contre ce qui change tout c'est le PRIX. Et la les formules optiques ne sont pas EGALES.

Thierry

[Ce message a été modifié par Zorglub (Édité le 31-05-2002).]

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Moi critiquer le 200/800 vixen, là je dis OUI. Dire qu'il n'est pas bon, là je dis NON. C'est cet instrument qui m'a donné jusque là ma plus belle vision de jupiter et de la tache rouge. C'est un excellent instrument même pour le planétaire. Ce que je dis c'est qu'il a besoin d'avoir réellement un ciel stable sinon on a pas de belles images.
Je ne voudrais pas être mal compris : l'essentiel du temps, ici à Clermont-Ferrand, j'ai pas eu un ciel qui me permette d'exploiter à fond le vixen 200/800. Et ces jours là il ne tenait donc pas la comparaison avec d'autres instruments plus modestes en diamètre et moins sensibles à la turbulence.

Je ne doute pas que ton vixen "customisé" soit une bête de course mais les besoins de chacun sont différents et c'est pas le genre d'engin que j'apprécie sans modération. La version de base du vixen n'a pas assez de contraste "à mon gout". Je suis pas fan de la coma et encore moins du correcteur de coma. Par contre je suis fan des grands champs que l'on peut obtenir avec cet instrument.

Euuu juste un truc quand tu compare un T150 et une apo de 150. Le secondaire et son effet sur le contraste tu le met ou ? Ca mange bien un poil de lumière (quoique pas énorme) et cela mange une jolie part du gateau du contraste ? Peut être que j'aurais du prendre du gateau à midi je dois être frusté

Bon ciel

William

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Il me semble avoir compris (mais je ne suis pas opticien comme David) que oui le secondaire bouffe un peu de surface (obstruction), mais que le contraste lui est regi par la qualite de surface du mirroir (mamellonnage micrometrique) et en aucun cas par le secondaire.

Au fait, je prefere personnellement garder un peu d'argent (economise sur l'achat de l'instrument) pour pouvoir me deplacer et aller vers des bons sites. Et en auvergne il faut pas aller bien loin de clermont ferrand (je connais bien j'y ai fait mes etudes).

Thierry

[Ce message a été modifié par Zorglub (Édité le 31-05-2002).]

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en résumé je sais pas ce que mange le secondaire mais bon s'il est là au milieu du chemin cela doit bien faire quelque chose. Un point positif il nous renvoi la lumière ce qui nous évite de nous mettre devant le mirroir mais doit y avoir des coté négatif à ce petit coup de pouce qu'il nous donne

Bon ciel

William

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Zorglub,

Le 200, t'aurais du le garder pour le monter comme chercheur

Trève de plainsanterie, oui, il est très bon et c'est bien pour ca que je pensais qu'il n'était plus en vente. Il nous a donné de bien belles images et je regrette de ne pas avoir plus regardé dedans. C'est vrai aussi que le souvenir de M17 dans l'astrophysique de 150 a pour moi été une déception, surtout comparé au 200 et compte tenu de l'écart de prix, je me suis vraiment posé des questions. Enfin, comme on dit, chacun voit midi à sa porte, enfin en astro c'est plutôt minuit heure magique et vivement le weekend que l'on puisse tous s'éclater sous un bon ciel ! ...oops, faut juste faire disparaitre la lune et rallonger les nuits...mai juin c'est pas le pied pour nous... vivement l'hiver !! (pure provication gratuite )

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Ah, il est à toi Zorglub ce Vixen 200/800 optimisé ?
Si c'est pas indiscret ça t'a coûté combien de faire améliorer le miroir ?
Tu l'as filé à Optique & vision qui s'en est débrouillé ou bien c'est toi qui t'es débrouillé pour contacter la Reosc directement ?

Sinon, pour l'astrophoto CCD, il faut de la focale pour grossir suffisamment et du diamètre pour baisser au max le temps de pose (pour la turbulence). Je ne pense pas qu'une apo de 200 donnerait de moins bons résultas qu'un C8... Le problème c'est pour se la payer l'apo de 200 !

[Ce message a été modifié par HaleBopp (Édité le 31-05-2002).]

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J'ai longtemps cru que l'obstruction était à fuire comme la peste. Il y a d'ailleur toujours un peu cette croyance chez les fabricants US. Ca a été en partie lancé par Tectron car Tom Clark (patron de Tectron), après avoir observé dans des grands diamètres avec forte obstruction avait trouvé le fond de ciel délavé. Après avoir décrit l'instrument, il a reçu quelques remarques de Dick Suiter qui lui faisait très justement remarqué que dans l'instrument utilisé, la cause de la perte de contraste n'était en rien l'obstruction, c'était tout simplement un manque assez grossier de bafflage. Obsession a repris ca aussi mais heuresement Starmaster fait un peu évolué les choses.

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C'est le modele Special Ovision.
Optique et Vision s'occupe de tout.

Thierry

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Pouce !


L'obstruction centrale est responsable d'une meilleure resolution, accompagnee d'un transfert d'energie du lobe primaire vers les lobes secondaires.

Autrement dit, les anneaux d'Airy sont renforces, et c'est ca qui bouffe du contraste. notamment sur les surfaces planetaires.


Pour les etoiles doubles, 2 solutions :

- diaphragmer (ca permet desfois de separer une composante faible qui serait autrement noyee dans un lobe secondaire


- ou obstruer fortement.

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ce qui fait du mal aux Newtons c'est en general le rapport F/D (souvent entre 4 & 6).
Un court rapport F/D entraine des problemes mecaniques (precision de la mise au point, alignement optique,...) et une sensibilite a la turbulence (le foyer bouge sans cesse a cause de la turbulence donc si le F/D est petit bonjour les pb de mise au point).
Vous voulez un bon instrument: construisez donc un Newton avec un F/D >= 8 et des miroirs a Lambda/20 ou mieux et vous m'en direz des nouvelles !

Autre piste pour ceux qui recherchent des instruments a haute resolution a des prix pas trop 'astronomiques':
les telescopes de Kutter (fabriques un temps par Lichtenknecker): ils ont un long foyer, le faisceau est coude, les F/D sont longs pour eviter l'astigmatisme...

A+

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Certains auraient tendance à dire qu'une 2CV ça marche mieux qu'une F1 parce que, sur les routes défoncées, elle arrive à passer.

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Pour évaluer le pouvoir séparateur sur un couple d'étoiles, il faudrait deux couples espacés pareillement mais de magnitudes différentes, de façon à ce qu'ils aient la même luminosité à l'oculaire de chacun des instruments.

[Ce message a été modifié par Pierre-Marie (Édité le 31-05-2002).]

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Plein de remarques :

1) William : Tu dis que << l'essentiel du temps, ici à Clermont-Ferrand, j'ai pas eu un ciel qui me permette d'exploiter à fond le vixen 200/800. Et ces jours là il ne tenait donc pas la comparaison avec d'autres instruments plus modestes en diamètre et moins sensibles à la turbulence. >>

Tu veux dire que les instruments plus modestes donnent des images plus esthétiques ou bien réellement plus détaillées ?

À lire les (relativement nombreux) possesseurs de lunettes, ils laissent entendre qu'ils obtiennent de belles images, mais je ne sais jamais si c'est seulement subjectif ou réel. Car à lire les (relativement rares) possesseurs de gros diamètres (surtout Diabolo) les planètes sont toujours plus détaillées, même si l'observation est plus difficile.

2) Pour ce qui concerne l'influence du miroir secondaire, il faut quand même ajouter qu'il entraîne une perte de lumière dans la tache centrale, qui abaisse le pic, d'où probablement une magnitude limite un peu moins bonne et une petite perte de contraste. De plus il me semble que les lentilles ont en général une meilleure transmission que les miroirs (sinon un Nagler à 7 lentilles et un triplet fluorite ne montrerait plus grand chose...)

3) Si j'ai bien compris, les valeurs de 0,25" ou 0,50" sont des moyennes, la turbulence fluctuant sans arrêt et donc pouvant être moindre par courts instants. Cela voudrait dire que dans un gros instrument l'observation est plus difficile car il faut attendre les instants de calme, et alors le gros diamètre reprend le dessus. Donc le bon critère pour la turbulence serait la valeur minimale et non la valeur moyenne. Que vaut en moyenne cette valeur minimale ?

4) Je suis assez d'accord avec Diabolo sur l'observation des étoiles doubles. Je vois parfois ça comme une sorte de sport (course au record...). Ça me fait un peu penser à la course à "celui-qui-verra-le-plus-d'étoiles-dans-les-Pléiades-à-l'oeil-nu", qui m'irrite toujours...

Les étoiles doubles, c'est bien pour tester l'image d'une étoile car on connaît l'écartement, ce qui donne une échelle. Ainsi on peut savoir si le disque fait 1", 2", etc. Epsilon de la Lyre est un bon test dans ce sens.

Mais il y a une chose intéressante, que je vous encourage à faire (HaleBopp notamment, si j'en crois ton rapport d'observation) : c'est repérer le déplacement des orbitales. J'ai essayé d'en observer quelques-unes, et j'essaie de noter l'alignement avec les étoiles du champ, puisque je n'ai pas de micromètre... Dans quelques dizaines d'années, ça aura bougé. La seule pour laquelle l'expérience me semble facilement faisable, pour le moment, est 70 Oph. Ses deux étoiles sont quasimment alignées avec une petite étoile de m:13 assez proche, donc en seulement quelques années le mouvement devrait être repérable, le "quasimment" ofrant un repère précis. Ceux qui voient Sirius B en ont une plus rapide. Il y a aussi Alpha du Centaure, la plus facile, mais...

5) Sur l'optimisation d'un newton : ce que vous dites me conforte dans l'idée que changer les optiques de mon Kepler 200/1200 pourrait le transformer complètement. Je suis peut-être optimiste mais je persiste à penser qu'il deviendrait alors l'équivalent d'une belle lunette de diamètre comparable (peut-être 150 mm ou quelque chose comme ça). La lecture des tests des petits Dobsons Starmaster le suggère, ainsi que vos commentaires sur le Perl 200/800 optimisé. La crainte que j'ai, c'est plutôt qu'il ne soit pas mécaniquement à la hauteur d'un miroir haut de gamme (faut-il changer aussi le porte-oculaire, le support du secondaire, le support du primaire, etc. ?)

6) Sur l'influence du F/D : il est évident qu'il rend la mise au point plus difficile, ce qui dégrade d'autant plus l'image, surtout si le porte-oculaire n'est pas à la hauteur (d'où mon message sur le cabestan l'autre jour, auquel personne n'a répondu, signe à mon avis que le cabestan est méconnu...) Par ailleurs, les fluctuation de l'atmosphère ne sont sans doute pas que transversales mais aussi radiales, je veux dire que l'atmosphère doit bouger de quelques fractions de millimètres dans le sens radial, donc dégrade plus la mise au point dans un instrument à F/D court, puisqu'une erreur de longueur donnée correpond à un "moins bon lambda" pour un F/D court. Pour ces raisons, je ne suis pas étonné que les instruments à F/D soient plus sensibles intrinsèquement à la turbulence.

7) L'idée qui est derrière toutes mes interrogations c'est aussi de réfléchir à la réalisation d'un premier Dobson (je crois que je suis atteint par la maladie depuis quelques années). Je suis tout sauf bricoleur donc pour l'instant je me contente de m'interroger sur ce qu'il est possible de faire ou non. La première idée serait de me faire la main sur le Kepler 200, justement, pour en faire un tout petit télescope transportable (toujours mon rève de découvrir le ciel Austral dans les meilleures conditions...) et le garder ensuite comme télescope planétaire. Visiblement, la simulation faite sur Aberrator laisse entendre que 200 mm est un bon diamètre pour un instrument "optimisé planétaire" (mon but reste le ciel profond cela dit) et qu'il serait inutile de le faire pour un 300 mm par exemple. Mais les avis de Diabolo remettent un peu en case cette première approche...

Par exemple, est-ce-que ça vaut le coup d'utiliser un miroir de "très bon lambda" sur les plus gros Dobsons ? (par exemple lambda/12 au lieu de lambda/8 ou lambda/4...)

Bruno.


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Le temps que je tape mon texte et vous avez continué à dire plein de choses !!

Mon texte précédent ne fait donc pas référence à tout ce que vous avez dit entre temps, d'où peut-être quelques redondances inutiles...

Bruno.

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Bruno :
Je pense à un comparatif avec la linéar 127 ou j'arrivais à voir plus de détails qu'avec le 200/800 sur M81/M82. Mais peut être était ce le meilleur contraste qui me permettait de déceler des détails présents dans le newton mais trop dilués ?
En tous les cas tout le monde a ce soir là preferré la vision de M81-M82 dans la linéar (pendant que les gens regardaient je me taisais afin de ne pas les influencer).

Bon ciel

William

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