GUILLAUME

grossissement résolvant ?!

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Il faut bien comprendre que connaître et utiliser le "grossissement résolvant" d'un instrument" n'a d'autre but que d'adapter exactement le pouvoir séparateur de l'instrument à celui de l'œil.

C'est un minimum à respecter pour tirer toute la quintescence d'un objectif.

Par principe, le pouvoir séparateur p (en minutes) d'un objectif est égal à l'inverse de son rayon exprimé en millimètres (théorie ondulatoire de la lumière). Donc p = 1/R(mm)
Par ailleurs, celui de l'œil "standard" est connu comme étant de un minute.

Il en résulte que, mathématiquement, le grossissement résolvant Gr devra être tel que :
Gr x p = 1 soit encore Gr x 1/R = 1

On en déduit Gr = R(mm), valeur qu'on exprime en disant que le "grossissement résolvant" d'un instrument doit être égal à la valeur du rayon de son objectif exprimée en millimètres (ou encore de la moitié de son diamètre D, soit D/2.

A partir de là, tout est possible et on adoptera le grossissement "résolvant! le plus adapté au confort visuel, au pouvoir séparateur oculaire de son œil (suivant l'âge), à la qualité optique de son objectif... mais en aucun cas un grossissement inférieur à D/2.

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Doublon

[Ce message a été modifié par Toutiet (Édité le 15-11-2013).]

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Merci pour le lien sur l'article ! Je note notamment : « L’acuité visuelle habituellement considérée comme « normale » est de 10/10″, ce qui correspond à un angle minimum de résolution (MAR) de 1 minute d’arc (1/60e de degré d’angle visuel). »

Le pouvoir séparateur d'un oeil normal étant de 1', il se trouve que ça donne après un calcul (voir message de Toutiet ci-dessus) un grossissement résolvant de D/2. Pour obtenir 1xD, valeur que certains colportent, il faudrait avoir un pouvoir séparateur à l'oeil nu de seulement 2', donc avoir une mauvaise vue.

Comme il s'agit du grossissement permettant d'atteindre le pouvoir de résolution du télescope, si ce pouvoir de résolution baisse (à cause de la turbulence, de la collimation pas parfaite, de la qualité optique médiocre, etc.), alors le grossissement permettant d'atteindre le pouvoir de résolution du télescope baissera aussi, et vaudra moins que D/2. Sur un télescope de grand diamètre, je suppose que c'est quelque chose qui doit arriver couramment puisque la turbulence empêche souvent d'atteindre les performances théoriques.

Bien sûr, en pratique on préfère grossir au-delà du grossissement résolvant, car observer à la limite de son acuité visuelle, ce n'est pas très confortable...

Tout ça fait que le grossissement permettant à l'observateur d'atteindre en pratique le pouvoir séparateur ne sera pas exactement le grossissement résolvant. Mais de toute façon le grossissement permettant à l'observateur d'atteindre en pratique le pouvoir séparateur n'est pas calculable, il dépend de la turbulence, de l'observateur, etc.

Bref, et comme je l'ai dit il y a onze ans, la notion de grossissement résolvant possède une définition précise, certes théorique, mais au moins on est sûr que chacun parle de la même chose. Et cette définition induit la valeur de D/2, pas 1xD.

[Ce message a été modifié par Bruno Salque (Édité le 15-11-2013).]

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Tout ça, ce sont des conventions, parce qu'il faut bien des repères . C'est à adapter en fonction des cibles . Le pouvoir séparateur de l'oeil varie considérablement si on a affaire à des lignes, points, des forts contrastes, des faibles, la luminosité ... etc.... C'est pourquoi il est bien difficile de définir un grossissement minimum .

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ce que j'aime, c'est que 11 ans plus tard, Bruno est toujours aussi pédagogue, précis et présent. Merci !
Personnellement, j'm'en contre balance les cacahuettes et j'utilise le grossissment kivabien pour la cible du jour sous le ciel du moment pour que je sois heureux.
Et sicépabon, ben je change d'oculaire et ça donne ce que ça donne.
La notion de pupille de sortie me plaut davanatge (même si au final c'est la même chose), sauf qu'on est un peu plus tolérant sur la notion de pupille de sortie.

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quote:

Le grossissement résolvant (appelé aussi grossissement utile) : C'est le grossissement qui permet à un œil normal d'apprécier tous les détails fournis par l'objectif. Ainsi, un télescope de 12cm de diamètre sépare des détails de 1 seconde d'arc. Avec un grossissement de 60 fois, il nous montre ces détails avec un écart d'une minute d'arc. Ceci permet donc à un œil normal de les distinguer.

Par convention, pour définir le grossissement résolvant, on prend une marge de sécurité et on considère que l'œil a un pouvoir séparateur de 2 minutes d'arc. Ainsi dans notre exemple le grossissement résolvant est de 120 fois. Ce grossissement résolvant d'un télescope ou d'une lunette est numériquement égal au diamètre de l'instrument exprimé en millimètres. Notez que cette définition varie selon les auteurs.


S. BERTORELLO


Vous avez tous raison ....

[Ce message a été modifié par Alain 31 (Édité le 18-11-2013).]

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Pioufff ca c'est du déterrage de post

Bon ben pas changé d'avis en 11 ans, en pratique, si on veut être réaliste et s’adapter aux performances réduites de l’œil en vision nocturne, c'est plutôt 1xD

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Pour observer confortablement et perdre le moins détails possibles, nous devons sur-échantillonner notre capteur (voir théorème de Shannon) :
G > 2 x (D/2) = 1D

Pour l'observation d'objets étendus (Dentelles, Orion, ...), il n'est plus question de chercher à résoudre mais de faire entrer un maximum de lumière donc de se rapprocher d'une pupille de sortie comprise entre 5 et 7 mm suivant l'age des individus.

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"Pour l'observation d'objets étendus (Dentelles, Orion, ...), il n'est plus question de chercher à résoudre mais de faire entrer un maximum de lumière donc de se rapprocher d'une pupille de sortie comprise entre 5 et 7 mm suivant l'age des individus."

Mon cher ms, désolé de te contredire mais c'est tout le contraire : en vision nocturne l'acuité de l'oeil est faible et on a tout intérêt à grossir dans les limites de ce que la brillance de l'objet permet. Sinon, on perd des détails.
Ciel profond = faible grossissement, voilà une règle qui a la peau dure...

Fred.

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Pareil que David, qu'est ce que c'est que cette connerie de grossissement résolvant ?? Quelle est l'utilité de savoir que le plus petit détail est décelable à un grossissement D/2 ? OK, alors si je grossis à D/2 - 1, ah bah ça y'est, le plus petit détail visible n'est plus à ma portée, c'est ballot.
Nan, le seul critère valable est G = Dmm qui porte bien son nom d'ailleurs, c'est le grossissement utile. Observer à un grossissement plus faible est inutile sauf pour les contemplatifs, les adorateurs des grands champs, qui cherchent davantage la beauté du spectacle visuel que la performance dans le pouvoir séparateur.

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"Que ceux qui arrivent à résoudre epsilon de la Lyre en visu sans instrument lèvent la main ;-)"

Pourtant avec 3.5' de séparation, ca devrait être à la portée de n'importe quel bigleux n'ayant que 3/10 ème .

VL: Une définition du grossissement résolvant c'est quand même utile pour les débutants cherchant à s'équiper d'oculaires et hésitant sur le choix de la focale. Mais il faut indiquer des valeurs réalistes et non des valeurs théoriques qui ne se vérifieront pas en observation nocturne.

A la rigueur le D/2 ca doit marcher pour l'observation solaire, peut être aussi sur du lunaire, surtout avec les forts contrastes qu'il y a et peut être sur Jupiter dans un 1m, sorti de ces cas particuliers, ca va être chaud le D/2

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Oui David, tout à fait d'accord, évidemment le D/2 pour un 1 mètre comme le tien, ça arrache un max, même D/4 à la limite, je m'en contenterais largement pour la lune et les planètes . Pour un gars qui possède une lulu de 80mm...Bon, tout est très relatif.

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quote:
Mon cher ms, désolé de te contredire mais c'est tout le contraire : en vision nocturne l'acuité de l'oeil est faible et on a tout intérêt à grossir dans les limites de ce que la brillance de l'objet permet. Sinon, on perd des détails.

C'est sûr que celui qui peut faire du comptage de photons avec ses yeux a besoin de moins lumière, il peut alors se passer de filtre OIII pour observer les Dentelles ... et comme en plus, il passe à travers la turbulence, je comprends qu'il puisse diaphragmer un max.
Pour Orion c'est plus discutable surtout si le but est de résoudre le trapèze.
Sinon pour des objets faibles mais moins étendus comme M51, je suis d'accord avec toi mais dans les limites de ce que permettent la turbulence et la brillance de surface de l'objet.

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David, pour avoir fait l'expérience très souvent lors de soirée astro, il y a peu de gens qui sépare epsilon de la Lyre à l’œil nu. Ça pondère un peu cette idée d'un pouvoir séparateur de 1' d'arc comme standard universel ...

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Quand vous regardez la Lune à l'oeil nu, vous reconnaissez sans difficulté la mer des Crises, n'est-ce pas ? La voyez-vous sous la forme d'un petit point noir, ou bien arrivez-vous à voir sa forme, par exemple le fait qu'elle est allongée ? Je vois sa forme (et ce depuis que je fais de l'astro). Or la mer des Crises mesure 3,5'x2,0'. L'oeil a donc une résolution meilleure 2,0'. Une valeur de 1' me paraît tout à fait raisonnable.

Quand à l'utilité de la notion de grossissement résolvant, elle n'est que théorique. Le grossissement "vraiment résolvant" n'est de toute façon pas calculable vu qu'il dépend de tout un tas de facteurs, notamment l'astre observé. On tromperait les gens en leur disant que pour voir tous les détails accessibles à l'instrument, la limite est 1xD (et pas 0,9xD ni 1,1xD...) On ne les trompe pas lorsqu'on parle du grossissement résolvant si on n'oublie pas de préciser que c'est une notion purement théorique qui permet de situer les choses. En fait c'est un synonyme de « D/2 », mais c'est plus sympa de lui donner un nom.

(Pour Epsilon de la Lyre, le problème vient peut-être de son faible éclat ? En effet, dans la définition du pouvoir séparateur, on suppose que les deux astres ont un contraste infini, ce qui n'est pas le cas d'une étoile faible qui se détache à peine du fond du ciel.)

[Ce message a été modifié par Bruno Salque (Édité le 19-11-2013).]

[Ce message a été modifié par Bruno Salque (Édité le 19-11-2013).]

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« On tromperait les gens en leur disant que pour voir tous les détails accessibles à l'instrument, la limite est 1xD (et pas 0,9xD ni 1,1xD...) On ne les trompe pas lorsqu'on parle du grossissement résolvant si on n'oublie pas de préciser que c'est une notion purement théorique qui permet de situer les choses. En fait c'est un synonyme de « D/2 », mais c'est plus sympa de lui donner un nom.»

Le 1xD est évidemment un ordre d’idée, mais D/2 est une notion théorique, calculé à partir des performances en résolution d’une vision diurne, qui est trop éloigné de ce qu’on constate en pratique en vision nocturne ou la résolution de l’œil chute. Ton exemple sur la lune, c’est quand même un cas particulier ( objet brillant et contrasté) se rapprochant des conditions de la vision diurne. Les nuits sans lune, t’en fais quoi de ton D/2 ?
Pour le coup la résolution d’epsilon de la Lyre est quand même plus représentatif des conditions d’observation du ciel profond dans un télescope.

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Bonjour à tous,

Un article intéressant sur la mesure de la MTF de l’œil en fonction du diamètre de la pupille et de l'âge du sujet : http://www.iovs.org/content/40/1/203.full.pdf

On y apprend que le Strelh de l’œil est de 0.1 pour une pupille de 6 mm et entre 0.2 et 0.5 pour une pupille de 3 mm.

[Ce message a été modifié par christian viladrich (Édité le 26-11-2013).]

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David : OK, mais dans ce cas on en revient à ce que j'ai dû dire plus haut : le grossissement résolvant dépend de l'objet. Il n'est pas le même sur la Lune que sur les bras d'une galaxie.

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