Autour de quel grossissement peut-on observer MARS??

[Invité chris29]

Bonsoir à tous :-)
Eh bien j'espère d'ici quelques temps (mon dieu; quelle météo) observer mars; ce sera une première en ce qui me concerne.
Dans des conditions moyennes d'observations, autour de quel grossissement doit-on observer mars pour détecter quelques détails (dob 200/1200) intéressants.
chris
:-)

[patry 1 971]

Il me semble (utilisation d'un C8) qu'un grossissement de 200x était un bon compromis (en plus cela correspond au grossissement utile). La turbulence locale permettait rarement de faire plus. Toutefois, si tu peux pousser encore un peu plus (si les conditions le permettent) pourquoi pas !
En dessous de 100x, on voit plus des ombres qu'autre chose sur une bille rougeatre, et entre 150 et 200x, on se dit qu'il est possible de faire mieux !

Maintenant, le diamètre aidant, pourquoi ne pas tenter un 300x, ou plus si un voisin astronome dispose d'un diamètre de 300 ou 400mm !

[Z80 5]

3h30 du mat - je viens enfin d'observer Mars dans des conditions correctes : turbulence calmée (mais non nulle), mais alors, quelle buée !!!

Bref, dans un 254/1200 avec une Powermate 4x :

- A 185x avec le Nagler 26, les détails sont apparents et très piqués, mais le diamètre apparent de Mars est vraiment riquiqui : il faut grossir...

- A 400x avec le zoom Pentax à mi-course, on distingue parfaitement les zones sombres et la calotte polaire dans des conditions d'observation confortables (moyennant une petite baisse de contraste, évidemment)

- A 600x avec le zoom à fond (8 mm + la Powermate 4x), l'image est quand même assez délavée : on perd en luminosité et en contraste. Néanmoins, on ne perd pas vraiment de détails et c'est encore plus confortable malgré les mouvements parasites du tube quand on fait la mise au point.

Cette nuit n'est pas exceptionnelle : malgré une image très piquée, l'observation de la Lune à 600x fait apparaître d'importantes ondulations dûe à la turbulence en altitude (l'aube approchante, avec les perturbations à la limite du jour naissant et de la nuit, ne doit d'ailleurs pas arranger le phénomène).

Bref, entre la bouillie rougeâtre du mois dernier et la vision de cette nuit, les progrès sont énormes. A vrai dire, c'est la première fois de ma vie que je VOIS des détails sur Mars et j'en garde tout de même un souvenir ému... ^^

Jupiter était très délavée en début de nuit, donc on n'est clairement pas dans les conditions anticycloniques du début du mois... Ca me rassure, parce que je me dis que ça ne peut qu'être mieux ; or c'est déjà très beau.

Bilan pour un 200/1200 dans des conditons ordinaires de turbulence : les grossissements idéaux devraient se situer entre 1,5 D et 2 D, soient entre 300 et 400x à mon avis, soient des focales de 4 à 3 mm pour les oculaires (barlow requise, je suppose).

A ce stade, l'image est déjà assez volumineuse pour être détaillée dans de bonnes conditions ; ensuite, c'est une question de turbulence. La luminosité et le contraste seront plus faibles à 400x, mais une bonne atmosphère pourrait quand même révéler des détails supplémentaires : à tenter si on peut, donc.

[Bruno- 3 967]

En 2003, avec un Dobson 200/1200, j'utilisais un Radian 4 mm qui grossissait 300 fois. C'était très bien. Mars supporte bien les forts grossissements, je crois. Le problème, c'est le suivi. Avec le Radian, qui fait pourtant 60° de champ, c'était juste, et il fallait être patient. Je te conseille de ne pas grossir au-delà, à moins d'avoir du très grand champ (par exemple un Nagler 3,6 mm).

[Invité chris29]

Tout ça est très clair Z et bruno!!!
J'ai hâte aussi pour ma véritable première fois (:-) :-)) avec Mars;

chris

[Olivier Meeckers 3 865]

Mars est en effet un objet difficile pour l'amateur surtout si tu fais tes premiers pas dans l'observation planétaire et en l'occurence martienne. Le diamètre apparent de la planète, le plus souvent très petit, ne laisse que peu de temps à l'amateur pour l'observer. Les détails à sa surface sont très peu contrastés, subtiles et parfois éphémères.

J'observe Mars en ce moment avec un Celestron 14 (355mm). Ce genre d'instrument permet à l'observateur de s'attaquer à un véritable travail de cartographie martienne si les conditions de seeing le permettent bien sûr. De subtiles variations de couleurs du relief et des nuages sont visibles. Des nuances d'ocre et d'orange apparaissent dans les déserts et les calottes polaires sont délicatement découpées. Des nuages orographiques peuvent être aperçus dans la région de Olympus Mons,... La plupart de ces détails seront perçus avec des grossissements de l'ordre de 400x à 700x. En effet, un tel instrument semble fonctionner au ralentis à 300x et donner son plein potentiel vers 600x à 800x.

Avec un 200mm, tu pourras déjà faire du bon travail et repérer les principales configurations des déserts martiens, suivre l'évolution des calottes polaires, des tempêtes de poussières, observer les nuages d'altitude sur le limbe,... Les meilleures images seront obtenues avec des grossissements de l'ordre de 300x à 400x lorsque la turbulence se calmera, si l'optique est de qualité correcte et la collimation soignée!

En planétaire, je te conseille vivement de motoriser ton instrument pour profiter au maximum des forts grossissements.

Olivier

[Ce message a été modifié par Olili (Édité le 27-07-2005).]

[Z80 5]

En effet : la mise au point est laborieuse sur cette foutue crémaillère et il faut laisser les vibrations s'amortir (heureusement, ça va vite). Sans motorisation, ça doit être le cauchemar...

Sur mon 254/1200, je pense que 600x est vraiment le maximum absolu ; il doit même plutôt tourner vers les 540 à 580x, en fait... Mais on a parfois de bonnes surprises quand le temps le permet.