rguinamard

Baisse de sensibilité de l'oeil avec l'altitude: quelle est l'altitude optimale ?

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J'ai déjà lu à plusieurs reprise que la sensibilité de l'oeil baissait avec l'altitude.
Par ex à 5000 m, l'oeil perd 45% de sa sensibilité.
Par ailleurs chacun sait que le ciel devient plus transparent (et sec) au fur et à mesure que l'altitude augmente
J'imagine donc que pour l'observation visuelle, il doit y avoir un genre d'optimum d'altitude au delà duquel le gain en transparence est perdu par une sensibilité de l'oeil qui se dégrade.
D'où mes 3 questions:
* savez vous ou est en gros cet optimum d'altitude en visuel?
* varie t'il avec la pollution lumineuse? l'optimum d'une montagne près d'une ville est il le même que l'optimum d'une montagne isolée de la PL?
* Et surtout : y a t'il des courbes de sensibilité de l'oeil =f(altitude). On pourrait même éventuellement établir un optimum par croisment entre cette courbe et la fonction mathématique d'amélioration du ciel avec l'altitude
Qu'en pensez vous?
Raphaël

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Je doute qu'il puisse exister de telles courbes.
Certaines personnes ne se sentent pas très bien dès 2000 m alors que d'autres montent facilement à 5000 m.
Ensuite, l'aclimatation en altitude est quelque chose qui existe, tout dépend comment on est monté en altitude (du coup ou par palier).
Perso, à 5400 m au Népal (pas de lumière parasite) et avec un bonne aclimatation, j'ai été beaucoup moins impressionné par le ciel qu'en Angola à 1500 m (mais c'est vrai que l'hémisphère Sud est aussi plus impressionnant, donc difficile de comparer).
Du moment où on dépasse 1500 m, j'ai l'impression que ce qui compte, c'est surtout les lumières parasites. Au delà de 3000 m, on commence à souffler un peu ... donc c'est moins confortable et on ne voit pas forcément beaucoup mieux.
Serge à une grosse expérience là dessus, il pourra nous en dire plus ...

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Je n'ai lu nul part que l'oil perde en sensibilité avec l'altitude.
Par contre, la raréfaction de l'oxygène avec l'altitude peut provoquer chez certains sujets des troubles qui peuvent aller d'un petit tournis qui passe relativement vite au plus grave: œdème pulmonaire avec risque de mort.
Pour les personnes ayant des problèmes de cœur et/ou des coronaires doivent impérativement consulter leur médecin avant de dépasser les 2000 / 2500 m.
Pour maoi, pas question monter aux aiguilles du midi (3800m) dommage car j'y étais la semaine dernière, me suis contenté de la mer de glace!

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Pour Stephen James O'Meara, l'optimun est à 9000 pieds soit 2700m . Au delà, on perd en magnitude à cause de la raréfaction en oxygène .

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Bonjour,

je ne connais pas les proprietes physiques de l'oeil humain, toutefois cette m'inquiete quand au pilotage d'un avion de chasse a pleine vitesse ?!

Ce que je penses est plutot lie a l'extinction atmospherique, qui n'a rien avoir avec l'oeil a proprement parle.

En effet, ce phenomene est lie a l'airmass (dont un calcul approche est l'inverse du cosinus de l'angle au zenith).

Et d'autre part, lie a la loi de Norman Pogson considerant l'energie liee a une source electromagnetique en fonction de sa frequence.

Amicalement,
Yann DUCHEMIN

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christian viladrich: j'ai aussi dorm à 4800m au Népal et je partage ton analyse. Pas méga impressionnant le ciel de 4800m alors que j'étais aussi acclimaté.
Pareil à 3800 au dessus du refuge du gouter au mont blanc : bof (mais bon, il y a chamonix juste en dessous et l'acclimation est quasi nulle)ou à 4500m au reuge Marguarita (Mont rose)...
La baisse de sensibilité de l'oeil serait lié à la baisse de pression partielle en O2 (Cf lien ci dessous), mais par contre il semblerait donc que contrairement au phénomène d'acclimatation classique qui augmente le nombre de globule rouge (je crois), ben là il n'y aurait pas de phénomène d'acclimatation pour l'oeil.
Camargues 30 : si si il y a une baisse de la sensiilité de l'oeil avec l'altitude. Voir le §5.2 de http://www.astrosurf.com/nezenlair/nel2/dossier.htm
Ou mieux http://www.aoa.org/x5352.xml ou en bas de page il y a une partie de la réponse à ma question: "However, scotopic night vision at altitude can be significantly reduced. Scotopic vision has been reported to decrease by 5% at 3,500 feet (1070 m), 20% at 10,000 feet 3050m), and 35% at 13,000 feet (3960m), if supplemental oxygen is not provided. Thus, the use of oxygen, even at low pressure altitudes, can be very important at night."
Apportez moi de l'oxygene au Restefond !
Donc on peut tirer la courbe suivante avec ces données:

D'ailleurs il y a quelqu'un du forum (je crois que c'est Serge Brunier ) qui avait passé une nuit en altitude en amérique du sud n'avait pas vu grand chose non plus (alors que par contre les photos témoignaient de la transparence du ciel)

wolfgane: la cabine d'un pilote de chasse est pressurisée et il ne doivent pas souffrir du même problème si celui ci est bien du à un problème de pression partielle d'O2

Donc maintenant il suffit d'avoir l'amélioration de la qualité du ciel avec l'altitude et en croisant les 2 courbes, on doit trouver l'optimum.
Au passage phil, ou as tu vu l'info de Stephen James O'Meara? Je ne trouve rien sur google mais 2700m cela correspondrait bien à ce que je dirai pour avoir passé un certain nombre de nuit en montagne
A+
Raphael

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C'est sur son bouquin de dessins des objets Messiers .

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cela ne sert peut être pas à grand chose de dépasser de beaucoup l'altitude de la couche d'inversion qui atteint rarement plus de 2500 m et qui peut être assez basse, dans les 1000 à 1500m.
de cette façon l'essentiel des polluants est en dessous de l'observateur et physiologiquement c'est acceptable aussi.

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Bonjour Raphaël, bonjour à tous,

M'étant pris comme propre cobbaye il y a un certain nombre d'années, donc, étude sur 1 cas non représentative statistiquement parlant, à l'ON et avec 400mm de diamètre à 800, 1500, 2000 et 2800m d'altitude et ce, sur 4 jours en situation anticyclonique stable, le gain était perceptible jusque 2000m et c'était presque moins bien à 2800m (toujours en visuel). Une étude "de masse" à l'heure des SQM permettrait de clarifier bien plus efficacement le problème et d'apprécier, une fois qu'on est en altitude, le délai minimal nécessaire d'accoutumance.

L'idée première serait pour chaque observateur :

1) d'évaluer en plaine la mag visuelle limite à valeur SQM donnée (ce qui pourrait permettre d'estimer indirectement le diamètre de la pupille le diamètre de la pupille en vision nocurne "de base".

2) de faire la même chose en vision nocturne sur une nuit à 500, 1000, 1500, 2000, 2500 et, si possible 3000m en supposant le diamètre de la pupille invariable en vision nocturne et en fonction de l'altitude (et en supposant que la valeur SQM est fiable).

En procédant de la sorte on élimine le double biais consécutif à l'âge de l'observateur et aux différences de qualité du ciel avec l'altitude. On ne garde donc que ce qui nous intéresse : le comportement de l'ensemble oeil/cerveau avec l'altitude, ou, surtout, à la diminution de la pression barométrique qu'il faudrait noter à chaque altitude.

S'il y a des intéressés pour tenter de trancher cette question que nous nous posons tous en espérant pouvoir le faire avec un protocole de ce style je suis bien sûr partant, en espérant que cette première investigation sera la bonne (ce qui n'est pas certain).

Excusez cette déformation professionnelle mais la physiologie cardiovasculaire et respiratoire est mon pain quotidien depuis presque 20 ans.

Philippe Morel.

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Ce protocole est très intéressant. Mais j'aimerais bien connaître les courbes d'accoutumance et notamment le temps qu'il faut pour constituer les globules rouges nécessaires à une compensation du manque d'oxygène.
En clair, les Péruviens qui vivent depuis des années à 5000 m n'ont-ils pas une vue du ciel parfaite, comme nous l'avons à 500 ou 1000 m ???
Et combien de temps nous faudrait-il pour acquérir cela : 1 mois, 6 mois, 5 ans... Certainement pas 10 jours. Donc les témoignages des observations à 5000 m au Népal ne me convainquent pas, car leur soit-disant acclimatation est toute relative. Disons qu'elle leur permet juste de ne pas se sentir mal. C'est peu de chose en comparaison d'une acclimatation au long cours. Donc il me semble que vos arguments ne s'appliquent qu'à de court séjours en altitude et non à ceux qui y vivent.

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Bonjour JD,

Quand on administre une chimiothérapie pour détruire ou traiter une moelle osseuse, la chute de l'hémoglobine intervient à partir de J15 à J18 après l'injection et le temps de régénération est, lui aussi, d'environ 15 jours. C'est probablement la même chose en altitude, de sorte qu'on bénéficie le plus souvent de la polyglobulie quand on descend du Restefond.

L'accoutumance à l'obscurité, c'est classiquement 40 minutes mais des situations particulières interdisent toute accoutumance totale, en particulier l'exposition aux écrans cathodiques (vieilles TV et moniteurs de PC) paraît-il, dans les 24h précédentes. La lumière vive d'une journée ensoleillée n'aide pas non plus.

Dans le cas de l'établissement d'un protocole d'évaluation, tout cela est à prendre en compte, y compris l'éclairement des phares de l'automobile qui conduira l'observateur aux différents niveaux de pression atmosphérique.

Les protocoles d'évaluation sont toujours très simples à expliquer mais demandent beaucoup d'attention et de précautions dans leur protocole pour constituer des études en béton. L'avantage, dans le cas présent, c'est que le seul instrument obligatoire est un SQM, dont le prix varie entre 135 et 150 euros, ce qui pourrait en permettre l'accès à de nombreux observateurs.

Pour pouvoir commencer à tirer des conclusions statistiquement recevables il faut un minimum de 30 observateurs différents appliquant tous le protocole défini à la lettre.

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Salut Raphaël,

L'acclimatation joue sans doute, mais il faut quand même être en piètre état pour vraiment perdre des magnitudes.

Après, c'est dur de se faire une idée sur un seul soir d'observation. Si c'est pas le bon jour, avec une mauvaise transparence, tu verras effectivement moins bien à 4000m qu'un soir exceptionnel en plaine. Le contraire m'étonnerait fortement...

J'ai eu l'occasion d'expérimenter pas mal de fois en altitude, et je n'ai jamais ressenti de baisse notable. On ne s'essouffle pas vraiment en faisant de l'astro (à moins de monter du gros matériel!) De manière subjective, deux expériences éventuellement intéressantes: en bivouac vers 6000m dans les Andes, l'épée d'Orion montrait des étoiles que je n'avais jamais vues avant. Cette fois là j'étais bien acclimaté, alors ca ne compte pas Mais à 4200m au Mauna Kea, quand tu montes du bord de mer le jour même, tu n'as pas vraiment le temps de t'adapter. Il y avait d'ailleurs un appareil pour lire la saturation d'oxygène, et j'étais à un pitoyable 50% (les opérateurs en shift depuis quelques jours étaient à 80%). Et pourtant, on voyait quand même la galaxie du Triangle facilement!

Donc ma conclusion personnelle, c'est qu'on ne voit pas significativement plus mal en altitude, et que c'est un facteur négligeable par rapport aux autres contraintes: le froid, le vent, la météo changeante, les difficultés d'accès pour le matériel, et le mal des montagnes. Pour ces raisons la "limite" autour de 2700-3000 me parait pas mal dans nos contrées pour de l'observation relativement "courante". Mais si toutes les conditions sont réunies pour que ces contraintes là ne soient pas génantes, ce serait dommage de te priver d'une petite séance d'observation à plus de 4000m si l'occasion se présente
Le pouillème de magnitude éventuellement perdu sera bien compensé par la transparence, la stabilité, et surtout la magie de l'instant!

Sylvain

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SChapeland: "Après, c'est dur de se faire une idée sur un seul soir d'observation. Si c'est pas le bon jour, avec une mauvaise transparence, tu verras effectivement moins bien à 4000m qu'un soir exceptionnel en plaine. Le contraire m'étonnerait fortement..."
On est bien d'accord. L'idée est pour moi de savoir quelle est l'altitude idéale pour des conditions données. En gros, est ce qu'il vaut mieux aller systématiquement au plus haut ou est ce que l'impression visuelle au Mauna kea n'aurait elle pas été meilleure à 3000m sur la galaxie du triangle?, surtout lorsqu'on est pas encore acclimaté...
Toute chose égale par ailleurs, cela ne me semble pas évident qu'il faille monter au plus haut : si ta vue se dégrade plus vite que ne monte ta qualité de ciel (en supposant qu'on trouve une unité commune de mesure...), ben tu y perds et tu as un optimum à une altitude que je voudrais bien connaitre. J'imagine que cet optimum dépend aussi de l'acclimatation.
Philippe : ton protocole est interessant. Tu peux dévelloper ton point 2: une fois qu'on a les mesures, comment t'en déduit l'altitude idéale?

J'imagine par ex un protocole du style :
1) ton point 1 => on a une courbe maglimite=f(SQM) de référence, en plaine
2) ton point 2. On peut alors tirer une courbe écart (SQM - mag limite)=f(altitude) ou on verra que plus l'altitude monte, plus on s'éloigne de la courbe d'étalonnage du point 1. L'effet physiologique quoi.
Reste à trouver une unité commune qui permette de faire la soustraction SQM - mag limite. Là je sèche
3) on établit la courbe SQM=f(altitude). Là c'est facile, y a qu'à sortir réguliérement de sa voiture pendant la montée au col du restefond et de faire des mesures SQM. Je pourrais peut être faire ça en septembre...
4) on soustrait à la courbe 3 l'écart de la courbe 2 et on a alors une courbe maglimite=f(altitude) qui devrait alors être une courbe à maximum si la dégradation de l'oeil avec l'altitude est plus rapide que l'amélioration du ciel

Multiplié par x données, ça devrait être interessant !
Raphaël

[Ce message a été modifié par rguinamard (Édité le 26-08-2007).]

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Bonsoir Raphaël,

Heureux de te savoir bien rentré de nos nuits Valdrômoises.

2) de faire la même chose en vision nocturne sur une nuit à 500, 1000, 1500, 2000, 2500 et, si possible 3000m en supposant le diamètre de la pupille invariable en vision nocturne et en fonction de l'altitude (et en supposant que la valeur SQM est fiable).

La même chose, cela veut dire mesure SQM et magnitude visuelle limite à l'oeil nu à chaque niveau de hauteur.

La courbe de coréllation mag limite = f(mesure SQM) existe pour une pupille de 7 mm de diamètre. En déterminant la valeur SQM en plaine avec mesure de la mag visuelle limite on étalonne la pupille en mesurant indirectement son diamètre. dès lors on peut adapter la courbe de référence mag lim = f(mesure SQM)au diamètre de pupille trouvé et c'est l'augmentation du delta de mag limite sur cette courbe qui mettra en évidence l'effet physiologique et la lecture directe de la courbe mag limite = f(altitude) l'altitude optimale.

L'idéal, durant la série de mesures, est que le conducteur ne soit pas l'observateur et que ce dernier ne s'expose pas à la lumière des phares de la voiture durant la montée, sous peine de faire au minimum 40 minutes de station à chaque niveau, donc, mieux vaut être deux : un chauffeur et un observateur.

De même, pour la mag limite visuelle, mieux vaut prendre un champ, le même pour tout le monde et un champ qui ne bouge pas trop en hauteur d'un moment à l'autre et d'une montagne à l'autre ; la Petite Ourse par exemple.

Ensuite, effectivement, à partir de ces données dynamiques il y aura surement plein de choses à faire en jouant en inter observateurs pour chacun des niveaux.

Philippe Morel.

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OK !
"L'idéal, durant la série de mesures, est que le conducteur ne soit pas l'observateur et que ce dernier ne s'expose pas à la lumière des phares" effectivement, bonne idée.
Je monterai au restefond probablement avec un pote. On pourrait faire la manip SI on monte de nuit (ce qui n'est guère certain pour le moment).
Difficile de passer une partie de nuit là haut et de planter la tente en arrivant ensuite alors qu'on ne reste que 2 nuits
Mais bon faut voir, la manip est interessante...
Raphaël

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Bonjour Raphaël,

Tu seras probablement le premier à réaliser cette manip, ce qui n'empèche pâs d'en mener une seconde visant à affiner la courbe existante de corrélation mag visuelle limite = f(mag surfacique du fond du ciel) mais en prenant alors en compte l'âge de l'observateur.

On partirait alors sur une base encore plus précise puisqu'on utiliserait directement ces courbes pour affiner la détermination du diamètre pupillaire avec l'âge avec le seul biais que trouver des nuits avec un SQM supérieur à 21 en plaine risque de n'être pas très facile.

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Salut Raphaël,

En effet, il y a sans doute dans l'absolu une altitude idéale. Mais en pratique, crois tu que ce soit utile de la connaître?

On parle d'un effet d'assez faible amplitude: d'après ta courbe de sensibilité de l'oeil, une différence d'altitude de 1000m correspond à 10% de luminosité, soit à peine 0.1 magnitude.
Et ce sans compter les effets bénéfiques pour l'extinction atmosphérique, qui compensent en partie cette baisse de sensibilité (environ 0.05 magnitude par 1000m pour la basse atmosphère).

Je suis convaincu que c'est négligeable pour l'observation, en comparaison des autres facteurs: météo (humidité), pollution lumineuse, turbulence, accès ...
même si tous ces problèmes disparaissent, quelques centaines de mètres par rapport à "l'altitude idéale de l'oeil" auront peu d'effet.

D'ailleurs, est ce que ca jouerait vraiment en terme de rendu visuel derrière un télescope? 0.1 magnitude, ca correspond à la différence entre deux télescopes de 200mm et 210mm (ou 400mm et 420mm)

Ceci dit, je suis très intéressé de voir le résultat de tes mesures, si tu arrives à en faire, et même à y participer si tu cherches des volontaires

Par ailleurs, je suis tombé sur ces deux liens très intéressants:
http://www.asterism.org/tutorials/tut28-1.htm
http://www.astropix.com/HTML/L_STORY/SKYBRITE.HTM

Bien amicalement,
sylvain

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L'écart entre l'observation à 500 et 1500 m variera considérablement suivant que nous serons en temps anticyclonique ou en ciel de traine.
Dans le premier cas, la différence sera énorme. Dans le second cas elle sera très faible. Cette variabilité écrasera la variabilité physiologique liée à l'altitude.
Ton proptocole devra donc tenir compte de cela. Gagner 500 mètres quand nous subissons 1030 hpa, c'est vraiment vital. Quand la pression est de 995 hpa, qu'il a plu, et que l'azur reparait après un front froid, c'est totalement inutile. En Provence par exemple, le Mistral nous donne le même ciel à 500 ou 1500 m.
Il y aussi une forte vaiabilité entre hiver et été du fait de la hauteur de la couche d'inversion (800-1000 m en hiver et 2000-3000 m en été). Se situer au-dessus ou au-dessous de cette couche est déterminant pour la transparence. Cela aussi écrasera les autres facteurs du protocole...

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Ces considérations n'écraseront rien du tout car le but de ce protocole est de mesurer l'écart mag lim étalon A UN NIVEAU DE MAG SURF DE FOND DE CIEL mesuré moins mag lim perçue à l'altitude où est réalisée la mesure de mag surf.

Si j'ai proposé cette méthode, c'est bien pour s'affranchir des biais liés à la modification de la nature de l'atmosphère aux altitudes successives. La seule chose qu'on évalue, c'est l'"efficacité de détection" de l'ensemble oeil-cortex occipital avec l'augmentation de l'altitude, ou plutôt, avec la baisse de pression de perfusion de la rétine et des aires occipitales en oxygène et en hémoglobine.

Qu'ensuite, on se serve des courbes de mag lim = f(altitude) pour les comparer aux profils météo est surement aussi très intéressant car à l'évidence, point n'est toujours besoin de monter très haut pour trouver du très bon ciel. De plus, on pourra les corriger du biais lié à la physiologie de l'observateur découvert dans la première partie de l'étude et caresser ainsi l'espoir de pouvoir un jour prévoir la mag limite à une altitude météo selon :

1) la situation météo,
2) l'âge de l'observateur,
3) l'altitude visée.

Nous en sommes encore très loin mais le rêve est permis à tout le monde.

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S.Chapeland : sans vérifier tes calculs (que tu dois savoir faire si tu montes au Mauna Kea !!), j'imagines que tu as raison: sans doute qu'en europe, les routes accessibles le plus haut possible sont sans doute les meilleures... mais bon, c'est rigolo à faire comme manip...donc je vais m'y essayer !
Par contre j'ai vu que le soir de ma montée possible au Restefond tombe le soir de l'ouverture de la coupe du monde de Rugby....AAAArrrrrrrrrrggggggggggghhhhhhhhhhhhhh que faire ??????????????????
Pour tes liens, je les regardeai demain, quand j'aurai cuvé les 2 apéros que j'ai dans le pif...
Raphaël

[Ce message a été modifié par rguinamard (Édité le 27-08-2007).]

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tout d'abord, pour repondre à S.Chapeland, à 80% de saturation en Oxygene, on est en rea direct. 50%, c'est le tiroir au sous sol de mon hopital . Faut donc reviser les données...Donc d'apres la courbe de bancroft,voir par exemple http://www.thesuperjump.org/press/memoire-hyperbare.pdf
la saturation s'effondre tres vite (courbe sigmoide)pour un faible fouchette de pression arterielle en O2, donc en pression partielle (atmospherique) en O2.
D'autre part nous avons dejà fait des essais de mesure de Sa02 avec mon oxymetre de pouls lors d'observation à la Bonette en 2000. Observation conjointe avec et sans oxygene au masque à haute concentration. On avait dejà noté pour notre groupe ( diabolo, vernet...) une amelioration de 92 à 95% de la sat sous 02 ce qui je le rapelle, en terme de metabolisme, de rendement, est enorme. D'autre part, c'est essentiellement le phenomene d'accomodation qui a ete amelioré, permettant une augmentation de la magnitude limite par ce biais.Celà dit pour Restefond cette année nous allons monter un SQM, un saturometre et de l'oxygene. Apres faudra voir pour le protocole.

[Ce message a été modifié par Bernard Augier (Édité le 28-08-2007).]

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Effectivement on regagnait en mag limite du à l’amélioration de l'acuité visuelle sous oxygène. On était à 2600m.
Par contre perso, je n'ai pas vu de gain en magnitude limite au télescope, puisque le défaut d'acuité visuelle (augmentation de la myopie pour mon cas) se compensait par la mise au point.
Depuis je me suis fait faire une paire de lunettes sur corrigés qui règle bien mon problème d’acuité visuelle de nuit et en altitude.
Par contre j’ai déjà observé à 4500m d'altitude au Chili, en étant pas vraiment acclimaté (monté de 0 à 4500m dans la journée…), et le ciel était très décevant par rapport à nos observations entre 2000 et 2500m. Le ciel était très noir mais avec "rien" dedans, en tout cas bien moins de choses visible qu'a des altitudes plus basses.

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Merci Bernard pour ces précisions. Effectivement, c'est de toute évidence pas les bonnes unités L'instrument de mesure était aussi un petit oxymètre qu'on met au bout du doigt, avec une lumière. D'après ce que je viens de lire, ca donne la PaO2, et on en déduit la saturation avec la courbe que tu mentionnes. Donc les valeurs de 80 et 50 ne tombent pas trop dans les choux si l'unité est le mmHg. Mais la conclusion est la même... pas d'acclimatation!
Très intéressant en tous cas les tests que tu comptes faire, poste nous les résultats au retour!
Sylvain

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Une PaO2 à 50 mmHg : cela n'aide pas vraiment à gagner en mag limite.

A l'inverse, les mesures de mag lim sous SaO2 remontée de 92 à 95% sous oxygénothérapie sont très intéressantes et auraient tendance à confirmer l'hypothèse qu'à 2800m d'altitude on est déjà un peu au dessus du niveau optimal.

Même constatation que citée plus haut mais à 5700m avec montée brutale de 1500 à 5700m d'altitude : un ciel très noir avec pas grand chose à y voir.

Quand nous aurons déterminé l'évolution, avec la baisse de pression atmosphérique, du delta séparant la mag lim mesurée à la mag lim de référence pour une mag surf connue la zone de pression atmosphérique optimale moyenne sera plus facile à appréhender.

Cela dit, dans la génèse de l'échange air sang au niveau des poumons la pression atmophérique conditionne la PAO2 mais dès que le sang "oxygéné" est en circulation, le CaO2 (contenu artériel en O2 dépend, lui, du taux d'hémoglobine et de la pression artérielle, et cette dernière peut baisser avec l'altitude, introduisant un troisième facteur visant à diminiuer la délivrance en O2 au niveau cellulaire.

Il serait donc itéressant d'ajouter aux mesures de SaO2 des prises de pression artérielle au brassard rien que pour voir.

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