Simon Fabre

Compte rendu Eclipse à Salum en Egypte

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Bonjour, petit compte-rendu de mon voyage, organisé par Hervé Burilier et Voyageurs du Monde.

Dimanche soir avant le départ, courante qui pointe son nez, ça s’annonce bien! Passages obligés sur le trône, et même le matin avant de partir à 6h.

Lundi 27 Mars matin, je serre les fesses dans le rer, arrivée à Roissy (enfin!), rencontre avec le groupe et les encadrants. Passage aux douanes, ces zozos me demandent en désignant mes jumelles (ôtes tes pattes de là abruti) "c’est quoi ça?" Ben tiens tintin, c’est pour l’éclipse... "Les quoi ??" Ouais bon d’accord, c’est comme les flics, cerveau sur off.
J’ai le temps de tester deux fois la qualité des toilettes aéroportuaires, et zou, on prend le bus pour rejoindre l’avion, notre terminal d’embarquement étant celui qui s’est effondré récemment.
On embarque dans notre A330, je négocie avant le décollage une place au hublot, et c’est parti pour 4h15 de vol, entrecoupées de pauses vidange pour moi. A 12000m l’horizon nuageux est à une distance incommensurable, mais il est fini, à cause de la courbure terrestre.
Plus bas, il semble s’étirer à perte de vue, sans limite, on mesure plus l’immensité du panorama. C’est rigolo, les traînées de condensation des autres avions paraissent noires façon fumée, elles paraissent si blanches vues du sol. On survole les Dolomites, l’Adriatique, les côtes grecques, puis des îles en Méditerranée. Evidemment à l’approche de l’Egypte, ça se couvre, ça a même l’air plutôt épais, damned. On se pose au Caire, tout est jaune, les avions délabrés qui attendent d’être ferraillés, la ville qu’on a survolée.
On rentre dans la ville, c’est le délire complet la circulation : pas de feux rouges, pas de clignos, le petit jeu semble être de circuler à cheval sur les files. On trouve de tout sur les routes, des ânes, des piétons, des gamins, en train de traverser n’imorte où, à contresens... c’est pas possible, comment en quinze bornes n’avons-nous vu personne de ratatiné? On traverse Héliopolis, autrefois une banlieue, puis arrive le centre ville, des autoponts partout, il a bien fallu trouver des solutions au manque de place, et à la surpopulation (16 millions d'habitants). Partout, des bus, des minibus, pleins à craquer, des types dans des remorques, ça grouille de monde.
Nous voici à l’hôtel, dont on va voir dans la soirée avec la grosse averse qu’il n’est pas très étanche. Perception des clés, briefing pour le lendemain, et dîner buffet, un des rares où je vais manger dignement. Je teste déjà les latrines de ma chambre, et une sortie à la pharmacie s’impose d’urgence. J’y vais deux fois, tout est innondé, pensant que mes euros feraient l’affaire, mais ils veulent des livres! Curieux, la pharma n’a rien du lieu clean, aux lumières vives, ordonné. Ca ressemble davantage au boui boui de chez nous tenus par des asiatiques, dans lesquels on trouve du fourbi électronique. Pas besoin de mimer longtemps ce qui me fait venir, mon pharmacien me donne une boîte de pilules, ma foi on verra bien.

Mardi matin, ma fuite intestinale semble colmatée, je devrais pouvoir envisager les 750km de car de la journée sans stress. Eh oui, ce n’est pas moins qu’un Paris Marseille pour rejoindre Salum, le pathelin à 750km à l’Ouest du Caire, où nous attend notre bivouac du soir, pour l 'éclipse du lendemain. Nous voilà partis, nous perdons deux heures à sortir du Caire, complètement engorgée par les inondations de la veille, certains passages des rocades sont inondés, ça ne déroute ni les autos, ni les ânes, ni les piétons intrépides.
Le temps est nuageux, mais on se dit que c’est mieux que la veille, d’ailleurs le soleil perce sur la route vers Alexandrie. On contourne Alexandrie après 200km de route, pour longer la côte, sur une chaussée rappelant une bonne nationale de chez nous, au mileu du sable.
Nombreux barrages de police pas signalés (freinage d’urgence à chaque coup, mais le chauffeur a pas l’air de tiquer, ça doit être normal), qui sont là juste pour assurer une traçabilité du trajet des cars touristiques, mauvaises rencontres possibles.
Par endroit, c’est complètement fou: on est au mileu de nulle part, tout à coup une ruine, du linge sèche... hein, du monde habite là-dedans? Plus loin, un type, ou plusieurs, parfois avec des moutons, sont assis dans la caillasse, à proximité de la route, ils ne marchent pas, ils ne font rien, ils sont là, c’est tout. La guide me dit que leur dénuement pour nous n’est pas ressenti par eux tel quel, ils ont un âne, un mouton, une parcelle qu’ils cultivent, la santé, ils sont heureux.
Par endroit, toujours sur cette nationale, voilà des gosses qui jouent en plein milieu de la route, ou un troupeau qui traverse, ou une voiture à contresens sur le bord, on aura tout vu.
A mesure qu’on se rapproche, on voit d’autres cars d’européens aux haltes que nous faisons, tiens il va se passer quelque chose c’est certain.
Après moult contrôles, accidents évités, nous rentrons dans Salum à la nuit tombante, avec encore un gros contrôle de qui nous sommes, des policiers et militaires partout. Nous entamons quelques lacets, qui vont nous hisser sur le plateau à 150m au dessus de la mer, lieu de l’observation du lendemain. Une voiture de police ouvre la route, il y’a des cars partout, et à un km de l’arrivée, on se farcit de plein fouet un pick-up Toyota suicidaire. Ca tombe bien en car, je me mets toujours devant, je vois donc l’accident arriver, le gars en face arrive à fond les grelots, pile au moment où notre car se déporte un peu à gauche. Le gars en face bloque tout, part en tête à queue, et on se le cogne à l’avant gauche. Le pick-up est détruit, les 3 gugusses dedans n’en sortent qu’avec l’aide des policiers, miraculeusement pas blessés. On ne peut pas en dire autant du car, dont les soutes sont défoncées, ceux qui y avaient du matériel astronomique ont un moment craint (une Fluo Taka 102 c’est pas rien), mais au final pas de casse de matériel. Le chauffeur n’étant pas en tort, il ne devrait pas perdre son job.
L’organisation étant bien ficelée, un car de secours est vite là, et nous arrivons au bivouac vers 21h. C’est en fait un gigantesque campement de plusieurs km, il y’a des ricains, des chinois, des militaires, des policiers, agents de sécurité, et nous. Nos bédoins nous ont depuis plusieurs jours préparé un campement aux petits oignons, le thé nous est servi quand on arrive et les tentes sont montées. Ensuite dîner, le cook nous soigne (soupe, entrées façon libanaise à base de crudités dans du pain), puis du bœuf en ragoût, des fêves, des nouilles... Ce soir encore j’ai un peu d’appétit. Nous profitons du ciel clair nocturne pour observer un peu, et d’autres pour préparer et prérégler leurs instrumentations lourdes pour le lendemain.
On se couche vers minuit, avec le bruit des groupes électrogènes qui ne nous seront épargnés que pendant la nuit, même pas pendant l’éclipse!

Mercredi matin, c’est le grand jour, réveil à 7h, certains sont debout depuis bien longtemps, le matos prêt. Je jette un œil à l’extérieur de la tente, ouf, le ciel n’est pas pluvieux. C’est brumeux, avec des petits nuages bas et rapides. Petit déj. avalé, je monte mes jumelles sur leur trépied, en attendant de voir comment évolue la météo. C’est l’occasion d’aller voir un peu les équipements des autres du groupe, pour beaucoup des boîtiers photos sur trépied, parfois sur des montures massives, histoire d’avoir plusieurs boîtiers en parallèle. Pour d’autres, c’est carrément une grosse lunette, qui servira à faire des images. J’en profite pour faire un tour du site, toutes les nationalités sont représentées.
Vers 10h, la brume se lève, seuls les nuages rapides subsistent. D’un coup vers 10h30, ils se volatilisent avec l’air qui chauffe, le ciel est bleu. Ca s’annonce bien.
Je profite de l’attente pour trouver Vénus à l’oeil nu, la montrer à quelques personnes, et la pointer dans les jumelles pour contenter tout le monde. C’est superbe, à 14x, le petit quartier est parfaitement visible, blanc éclatant sur fond bleu, il n’a plus rien de l’aspect stellaire à l’oeil nu. Dans les jumelles, Vénus est bien une planète!
A 11h20, c’est le premier contact, qui marque le début du grignotage du soleil par la lune. J’en profite pour faire zyeuter à plein de monde le spectacle dans les jumelles, qui offrent une vision binoculaire de la chose, donc très présente, presque en relief, et surtout confortable. Les "waaaaaaahhh" fusent déjà.
Pendant les quatre-vingts minutes qui suivent et qui précèdent la totalité, on observe une diminution progressive de la luminosité, les teintes ambiantes virent à l’orange chaud, la température baisse, ce n’est plus le cagnard de vers 11h.
Vingt minutes avant la totalité, soit à midi vingt, la lumière ne colle vraiment plus du tout avec l’heure qu’il est, on se croirait en fin d’après-midi. Les ombres à travers de petits trous ou brins d’herbes laissent apparaître les sténopés, figures lumineuses en formes de croissant typiques des phases partielles d’éclipse.
La tension monte, nos guides, française et égyptien, découvrent le phénomène, c’est leur première éclipse. Le spectacle aux jumelles du croissant de soleil qui s’amincit à vue d’œil est superbe. C’est intéressant cet échange qui s’opère: nos guides nous ont appris des tas de choses depuis lundi soir, et là, c’est nous qui tentons de leur communiquer notre passion du phénomène.
Cinq minutes avant la totalité, la lumière baisse à vue d’œil, les couleurs sont celles d’un crépuscule, notre jeune guide Achmed commence à trouver ça bizarre, et je lui précise qu’il n’a encore rien vu. Les dernières minutes avant la totalité sont trop denses, le nombre de choses à contempler fait qu’on se perd un peu. Le croissant de soleil qui devient d’une belle finesse, les ombres, floues dans le grand axe du croissant, nettes dans le petit, l’assombrissement ambiant, Vénus, qui devient anormalement visible à 40 degrés à droite du soleil. L’éclairage devient métallique, monochrome, tout s’accélère. Tout le monde a passé une petite manche, fait pas très chaud. Les bédouins se mettent à clamer leur enthousiasme.
Plus que quelques minutes, il est temps de vérifier si la couronne se montre en éclipsant le soleil avec le pouce: ben non, rien de rien, pas un soupçon de diffusion radiale, juste la diffusion du ciel. C’est vraiment ténu, cette couronne solaire!
La dernière minute, je la consacre à l’observation des ombres volantes, phénomène lumineux visible au sol sur un drap tendu, qui montre les hétérogénéités de l’air en mouvement. Hervé vient de monter une petite manip avec un torchon blanc au sol, vite on en profite!! On voit des espèces de zones brillantes grandes comme la main, comme au fond d’une piscine, qui se déplacent pas plus vite qu’un papillon. Ce phénomène existe par le fait que pendant la dernière minute, la source lumineuse due au soleil est quasi ponctuelle, et non pas étendue. Terribles, je voulais voir, j’ai vu.
Soudain, une clameur : la totalité commence, je lève les yeux, et: ah oui, plus aucun morceau éblouissant de soleil n’est visible, seule la couronne entoure la lune, de sa belle structure filamenteuse blanche. Purée j’ai raté les grains de Bailly!! Il est midi quarante minutes heure locale.
Vite je ne perds pas de temps, j’enlève les filtres de mes jumelles pour pouvoir profiter de ce spectacle. C’est grandiose : Le disque noir de la lune est entouré d’une couronne solaire complexe, aux jets multiples, plus fins et courts aux pôles du soleil. Les protubérances, rosées, et très vives, sont visibles du côté où le soleil vient de se faire éclipser Il y’en a deux. Rhââ, vite, emmagasiner l’information, la graver dans la mémoire. Puis très vite, la dissymétrie lumineuse de la basse couronne s’estompe, preuve que le soleil est en train de se centrer parfaitement derrière la lune. Dingue, qu’est-ce que c’est rapide, voilà que les protubérances du bord est, visibles au départ, sont déjà éclipsées, ce sont celles du bord ouest qui apparaissent, discrètement, puis de mieux en mieux.
J’interpelle les deux personnes qui sont à côté de moi à ce moment par hasard: Achmed et un type de la sécurité. Vite, ils regardent dans les jumelles, ce qu’ils voient, ils ne sont pas près de le revoir... Une éclipse c’est rare, mais derrière un instrument, encore plus! Je suis obligé de presque les déscotcher, vite, à moi!!. Argh, la haute couronne côté réapparition du soleil commence à redevenir brillante, signe que l’émersion est pour bientôt. Clothilde, notre guide française, me demande si elle peut jeter un œil. Mais n’ayant pas déclenché de chronomètre, je ne sais absolument pas combien de secondes nous séparent de l’émersion, et je préfère la jouer sécurité, et éviter qu’elle ne se brûle les yeux. J’ose encore regarder un peu, puis j’abandonne, bien qu’en fait j’avais encore le temps, avec un garde fou de quelques secondes du liseré rouge de la chromosphère solaire qui réapparaît quelques secondes avant le disque éblouissant. Pas grave, j’en ai raté un peu, mais mes deux yeux, je les ai toujours.
D’un coup, le soleil ressort à l’œil nu, en quelques secondes le paysage s’embrase, puis l’accroissement lumineux se ralentit peu à peu tout en continuant à augmenter. J’essaie d’apercevoir les ombres volantes, sans succès. Je réessaye à nouveau de percevoir la couronne en occulatant le soleil au pouce, toujours rien.
Je replace les filtres devant mes jumelles (fabriqués avec des boîtes de camembert servant d’armature au papier aluminisé filtrant)
Et j’observe le croissant qui s’élargit, très vite.
L’intérêt pour la phase partielle de sortie est naturellement moindre, quand on vient de vivre la totalité.
Puis la lune poursuit sa course, et le soleil se dévoile peu à peu.
Je profite d’avoir repéré Mercure pendant la totalité pour la retrouver aux jumelles sous ce demi-jour, sans succès. J’aurais bien voulu savoir si l’aspect planétaire était accessible à 14x. Mais la proximité du soleil dans l’aire de balayage n’est pas vraiment rassurante, et je n’insiste pas.
Les premiers commencent à remballer leur matériel, il faut dire que pour certains ça va durer au moins deux heures, et qu’il faut déjeuner et s’en aller pas trop tard si on veut être de retour à l’hôtel pas trop tard dans la nuit. L’éclipse s’achève complètement vers 14h, pendant que le gros du groupe se ravitaille.
On lève le camp à 15h15 après avoir (pour moi) serré chaleureusement la pogne à toute l’assistance de locaux, cook et aides, pour leur travail. Le site est déjà en grande partie déserté quand nous mettons les bouts.
Notre chauffeur va nous avaler les 750km en 7h30, avec pauses essence détente comprises, compteur du car à 130 bloqué. La clim ne fonctionne que devant, il faut la mettre un peu fort, du coup une grande partie d’entre nous va s’enrhumer durant ce trajet, étant monté dans le car en manches courtes.
Arrivée à l’hôtel vers 23h30, un dîner nous attend à l’hôtel, mais je ne prendrai qu’une soupe et deux bouchées de poisson.

Jeudi matin, départ 8h30 de l’hôtel, avec un nouveau guide Khaled pour la journée. Planning chargé. Ca commence par le site de Gizeh, le plateau du même nom sur lequel trônent les 3 pyramides. Ca en jette, dur d’imaginer que c’est une œuvre humaine. C’est tellement massif que ça dégage la même attraction qu’une montagne. Le guide se complaît à enrober d’un certain mystère tout ce qui concerne la taille de leurs blocs, leurs alignements, mais son discours pseudo astronomico-extraterrestre nous fait plutôt rire: ce n’est pas tous les jours qu’il a un public d’astronomes. Pour nous, pas de magie, ils n’ont pas taillé les pierres au laser, ni ne les ont hissées par une force divine... Il y’a des hypothèses scientifiques, sauf qu’à la lumière de nos connaissances, nous ne savons pas pencher pour l’une ou pour l’autre.
Petite demi-heure au pied de la plus grande, Khéops, pour photos ou tour de chameau. Se méfier des vendeurs ambulants, de vraies mouches.
Ensuite, on visite le Sphynx en contrebas, avec le temple accolé. Il y’a des blocs de plusieurs dizaines de tonnes taillés à la perfection, les plans de joints sont parfaits, mais comment faisaient-ils ?
Ensuite, nous visitons en ville une échope de fabrique de papyrus, avec des centaines de reproductions des icônes célèbres. Ce qui veulent commander repartent avec leur petit rouleau sous le bras.
Ensuite restaurant, double déception pour moi: Mon appétit s’est encore complètement envolé, et malheureusement je dois par deux fois aller me vider pendant que les autres s’en mettent plein la panse, c’est rageant.
L’après-midi, c’est le musée du Caire, dont on dit qu’il faudrait des jours entiers pour le visiter. Nous avons droit à une visite express, Khaled ne s’arrête pas de parler, il essaye de ne pas tout nous montrer, seulement les choses essentielles. Le moment fort, c’est le masque funéraire de Toutankhamon, que tout le monde connaît par les livres. Purée quelle œuvre, or, incrustations de pierres précieuses, avec ce regard fixe qui vous juge, qui vous dépasse.
Quand on sait que Toutankhamon n’était qu’un petit roi, et ce qu’on a sorti de son tombeau comme richesses, qu’est-ce que devaient renfermer ceux des grands rois ??
Après le musée, une heure de prévue au souk, avec recommandations du guide sur les bases du marchandage, la façon de se préserver.
Point de RV dans un café en bord du souk, où je me prends un thé à la menthe et quelques bouffées de narguileh. La gorge me pique et j'ai le pif qui se met à couler, tout va donc pour le mieux!!
Vient ensuite un resto, qui devait être bon, mais mon appétit absent ne me fait prendre qu’une soupe aux légumes que je ne termine même pas.
Nous rentrons à l’hôtel après 23h, sur les rotules pour moi à cause de ma méforme, sachant que le réveil du lendemain va être matinal.

Vendredi matin. Réveil 3h, départ de l’hôtel 3h45, l’avion est à 6h.
Damned, plus de place au hublot du Boeing777, et l’anglaise à côté de moi semble aussi apprécier de regarder le paysage, ma requête pour échanger nos places échoue. Une heure après, elle me propose cependant sa place, sentant qu’elle va roupiller. Ah ça va, la rosbeef remonte dans mon estime, parce que là je commençais à la mépriser.
On passe pile au dessus du massif du Mont-Blanc, je vais admirer le spectacle depuis le hublot d’une des issues de secours, du bon côté. Les Jorasses, la Dent du Géant, le Dru... ça va tout est toujours là! Naturellement, plusieurs passages aux toilettes, qu’il faut caser entre les périodes de turbulences où chacun doit rester à sa place. Frustrant, la consigne d’aller se rasseoir pour vingt minutes Juste quand le précieux local allait se libérer!
On débarque peu après 11h, on se dit au-revoir devant les bagages qui défilent sur le tapis roulant. Le trajet rer est encore une farandole d’explosions atomiques sournoises, arrivée at home vers 14h30.
Ca c’était vendredi, le lendemain: allô toubib, il était temps j’étais une vraie crêpe. D’ici qques jours je serai retapé. Mon seul petit regret, ne pas avoir fait honneur à la nourriture locale, moi qui baffre d’habitude comme quatre.
Mais qu’est-ce que c’était beau!!
Ciao.
Simon

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Ouaaahhh !
Génial ce CROA ! Bravo Simon ! Bons voeux de rétablissement ;-)

Mais j'ai pas tout compris avec les ombres sur le chiffon blanc .... Explications ??

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superbe CROA qui me rappelle beaucoup de souvenirs, ayant travaillé longtemps en Egypte, au Caire et près de la frontière Libyenne, à Martha Mathruh, jolie ville de villégiature (une horreur délabrée). Ton récit des accidents et de la vie encombrée, trépidante et grouillante du Caire est magnifique de réalisme.
Quant à l'éclipse, eh bien ne l'ayant vue qu'en France, je me délecte des Croas qui retranscrivent en beauté ces sensations de fin du monde que j'avais vécues en 99, quand tout est suspendu à la disparition du soleil, que le monde s'arrête..
Merci à toi, c'est du beau travail, j'admire !
PS t'as pas eu de pot, à quelques jours près et en raison du changement d'horaire, le 777 CAI CDG partait à 7h00, c'est quand même moins matinal

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Merci! Ca va bien mieux.
Brandobras, en fait on parle d’ombres, mais le terme est inexact. Ce qu’on observe, ce sont les déformations par la turbulence de l’onde lumineuse provenant d’une source quasi ponctuelle (au moment du diamant). On observe donc en théorie des zones plus ou moins brillantes au sol, j’ai même entendu parler de bandes alternées, mais je ne crois pas qu’on puisse parler d’interférences.
On place une surface claire et étendue au sol pour mieux les pervecoir, les contrastes étant faibles. Ces plages étant mobiles, c’est leur défilement sur un capteur comme l’œil qui crée le phénomène de scintillement. On pourrait les observer la nuit si il y’avait une étoile suffisament brillante pour éclairer le sol.
J’ai juste vu de façon certaine une espèce de figure blanche indéfinie, fantomatique, de la taille d’une petite feuille morte, qui se déplaçait de façon un peu erratique sur le sable (évidemment, à côté du torchon ) à une vitesse de quelques décimètres/sec. Franchement, ça ne sautait pas aux yeux, merci Hervé de me l’avoir montrée, ça n’a pas duré plus de quelques secondes.
Epsi, oui nous sommes passés à côté de Matruh. Tout ce littoral de la région d’El Alamein avec ces mémoriaux, ces constructions de vacances désertes, c’était curieux, coincé entre désert et mer.
Oui, une heure de plus... mais pour moi, tout ce qui se passe avant midi est de toute façon beaucoup trop matinal

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Un grand merci pour ce récit d'une authenticité implaccable... Un mode de vie bien particulier (j'ai vu le truc en tunisie), des payasages grandioses, et une éclipse pour couronner le tout

seb

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Super CROA, Simon !

je n'ai pas vu les ombres volantes en Turquie. J'étais occupé à regarder en l'air ;-) Difficile de faire un choix entre le Soleil qui disparaît et les ondes qui se projettent au sol.
C'est tellement rapide !
Par contre je les avais vues en Zambie, en 2001, sans assister en revanche à la disparition des grains de Bailly.

Comme toi, j'ai essayé de voir la couronne avant la totalité, mais elle devait être trop faible car une minute avant on ne voyait encore rien à l'oeil nu. En cachant avec le pouce, on commençait à la voir environ 30 secondes avant la totalité (et 30 secondes après). Au camescope, on la voit également très bien à ce moment.

Jean-Marc

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Simon Fabre a écrit: Les dernières minutes avant la totalité sont trop denses, le nombre de choses à contempler fait qu’on se perd un peu.

C'est on ne peut plus vrai, c'était pareil à Bilma au Niger.. 4 minutes bien courtes!
En tous cas merci de nous faire partager ces moments.

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Salut Simon,
Bien sympathique ton compte rendu; tout y est!
Peux-tu m'envoyer par mail : ed.burillier.uranie@wanadoo.fr quelques photos du Caire, de l'ambiance du groupe...
Nous sommes en train de préparer la page web pour tout le groupe. J'ai déjà pas mal de documents sympas.
Amitiés,
Hervé

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Super CR.... rien a ajoutter...
Perso, j'ai pas pensé aux ombres volantes, mais par contre j'ai bien vu les grains avant et après la totalité...

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