Bernard Augier

Ciel d'altitude, ciel noir?

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Pour reprendre quelques reflexions à propos du Sky Quality Meter avec David Vernet, sur la qualité du ciel en terme de transparence mesurée ou subjective http://www.astrosurf.com/ubb/Forum13/HTML/001225-2.html , l’ombre portée par la Voie Lactée sur les bon sites d’altitude notamment http://www.astrosurf.com/ubb/Forum15/HTML/000712.html , j’aimerais collecter vos impressions visuelles et vos connaissances sur ce phénomène à priori étrange et paradoxal de luminescence du ciel qui fait qu’un ciel transparent n’est pas vraiment noir. C’est exactement le contraire de ce que pourrait penser un Astram des villes. Depuis que j’observe régulièrement à Restefond ce phénomène m’avait troublé au début ou je pensais trouver le fameux Graal de l'astronome amateur,le Ciel Noir d’Encre. En fait en haute altitude le ciel est incroyablement lumineux par pas mal de phénomènes comme, bien sur, l’augmentation de la mag limite visuelle, mais aussi l' éclairage par la Voie Lactée, la Lumière Zodiacale, la lumière de planète comme Jupiter… Il y a aussi ce phénomène de luminescence qui fait qu’à l’extrême le fond de ciel ( …extrême )est faiblement laiteux du fait de recombinaison de l’oxygène à ce qu’il me semble avoir lu. Ce n’est pas que la luminescence soit plus forte en altitude mais celle-ci ressort du bruit de fond sur très bon ciel et se discerne mieux. Pour ma part ayant longtemps observé en zone périurbaine (inf 30 km) Niçoise ou Grassoise (Caussols) j’étais habitué à un ciel moyen qui paradoxalement m’apparaissait plus noir que celui que je voyais en altitude. A tel point que j’avais l’impression de n’être pas au « top » du ciel que je recherchais en dépit des comptages d’étoile qui eux me montraient bien l’excellence du site ou j’habite désormais depuis 15 ans. Ceci me fait penser d’une certaine manière à l’observation visuelle planétaire où la subjectivité fait que l’ image donnée par un petit instrument parait plus agréable, moins « sensible à la turbulence » ( pour reprendre cette expression/idée reçue déplorable) que celle produite par un gros tromblon. Tout se passe comme si l’excellence du site et/ou de l’instrument engendrait des effets secondaires paradoxaux, qui en site/instrument moyen n’apparaissent pas. Cela rejoint d’ailleurs les discussions sur l’utilité des filtres et du grossissement fort pour diminuer la brillance surfacique du fond de ciel, même en très bon ciel, sur l’influence de l’albedo du sol sur lequel on est installé, les altérations de la vision et de la subjectivité en altitude ( 3000 et au dessus), sur le bruit de fond retinien… A vous ;D

[Ce message a été modifié par Bernard Augier (Édité le 28-08-2007).]

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"Il y a aussi ce phénomène de luminescence qui fait qu’à l’extrême le fond de ciel ( …extrême )est faiblement laiteux du fait de recombinaison de l’oxygène à ce qu’il me semble avoir lu. "

elle a lieu où ton histoire de recombinaison?
je ne connaissais pas cette histoire.
tu peux nous éclairer?

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La quête de l'astronome amateur de chercher le coin où la le ciel le plus noir est toujours active en nous !
On pourrait penser que c'est un curieux paradoxe, et je viens de lire tout ces messages à ce sujet. La question mérite donc une petite réflexion.

Curieusement, plus on montent, plus on s'éloigne des pollution lumineuse et ... moins le ciel parait noir !!
Mais "parrait" seulement !!
Je pense que c'est une simple machination de notre esprit.
Pour preuve, on y voit plus de chose, de détails à l'oculaire.

L'impression de ne pas avoir un ciel plus noir qu'au près des villes est donné par la luminosité ambiante !
En présence de pollution lumineuse, c'est l'éclairage parasite qui éclaire cette "ambiance" et par conséquent éteint le "plafond" (ciel)!
En absence de pollution lumineuse, c'est les étoiles qui éclairent le "plafond" (ciel) ; qui ne sont plus éteintes par les lumières parasites de nos villes !

Pour ma part, je signerai de suite pour un ciel d'altitude, où là, ce sont les étoiles du firmament qui projettent mon ombre portée au sol ...

Fabien

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Bernard, oui, c’est aussi ce que j’observe personnellement au Restefond. Juste en terme d’impression, sans comptage d’étoiles qui infirmerait cela.
Je dirais qu’il y’a peut-être également deux éléments en faveur de cette impression subjective, et qui collent très bien avec la comparaison que tu fais de l’observation d’une planète dans un gros diamètre :
1), c’est l’anticipation positive de ce qu’on va découvrir, qui fait qu’on se met dans la tête une haute idée de ce qu’on va voir.
2), c’est la capacité à oublier, sans autre point de repère à ce qu’on voit sur le coup, ce qu’on connaît déjà et qui permettrait de se faire une échelle de valeur. Du coup on s’habitue très vite sans se rendre compte que c’est exceptionnel.

Exemple, quand j’arrive le premier soir à Restefond vers 2600m, moi qui suis habitué à mon ciel de banlieue, je prends d’abord une claque (acclimatation à l’obscurité faite). Des étoiles partout, constellations méconnaissables. Pourtant, quelques heures après et aussi les nuits suivantes, cette impression disparaît, je m’habitue en quelque sorte. Je me dis même "tiens, ça paraît évident toutes ces étoiles, cette voie lactée, ça semble presque impossible que tout cela disparaisse en ville à cause d’un peu de lumière parasite".
Revenu en IdF, là c’est le coup de flippe , le ciel ne me semble jamais plus lumineux qu’une fois rentré des Alpes... je m’étais juste déshabitué.
Autre exemple, la vision de la lune, de Saturne ou Mars dans un 600 (de David, dans lequel j’ai regardé un peu miam). On se dit juste avant de découvrir le spectacle purée ça va claquer!! Et effectivement ça claque, mais comme on s’y est préparé c’est loin d’être totalement surprenant.
Et quelques minutes de spectacle suffisent à faire oublier l’image sombre et floue (c'est relatif! ) du même objet dans notre instrument à nous, et finalement l’image dans le 600 semble aller d’elle même, on se dit "mais comment diable tous ces détails restent invisibles dans mon instrument à moi?" Et là, il suffit de revenir sur terre, de s’arracher du 600, de se contenter à nouveau de deux ou trois décimètres de diamètre, et là, la claque (qu’on voudrait bien ne pas voir) semble énorme. Et on prend la mesure d’un coup du caractère fabuleux de ce qui a été aperçu dans le 600. On avait juste perdu nos repères.
Me gourge-je?

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Je me demande si ce n'est pas cette "fluorescence" naturelle du ciel qui est "cachée" par les couches basses de l'atmosphère lorsqu'on observe à basse altitude. Du coup, en montant, la poussière et l'humidité disparaissent et rend ce phénomène visible. Par contre, hors de l'atmosphère, je suppose que les étoiles apparaissent bien sur un fond noir.

J'ai aussi toujours eu cette sensation de ciel "lumineux" en montant en altitude. Au premier coup d'oeil, non acclimaté, je ne le perçois pas mais après quelques minutes, cela semble évident. C'est vrai aussi que lorsque le ciel est aussi bon, même sans acclimatation nocturne, la voie lactée est évidente et imposante alors qu'à basse altitude, les lumières parasites posent problème.

[Ce message a été modifié par Diabolo (Édité le 27-08-2007).]

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asp06, cette histoire de recombinaison je l'ai vu trainer souvent mais j'aimerais justement la documenter un peu mieux. C'est un peu comme une aurore boreale à minima due aux phenomene d'ionisation de la haute atmosphere. J'ai bien lu le fil dont tu parles et qui ajoute un chapitre important à cette discussion. Malheureusement comme tu vois les données objectives sont rares et font la part belle au subjectif.
AstroTop, je penses que tu as raison mais la fluoresence de la haute atmosphere doit etre prise en compte, comme le souligne tres bien Diabolo. En fait en visuel pour reprendre le fil sur la vision en altitude, deux parametres apparaissent significatifs en altitude et proportionels à celle ci.Inexistants en plaine, la baisse des performances ophtalmologiques et cerebrales en hypoxie et l'apparition du voile de fond par ionisation. D'où la notion d'altitude optimale d'observation...peut etre
Simon, la perte des reperes c'est sur ça joue enormement. Comme l'etat d'esprit surtout en milieu inhabituel, sinon hostile comme peut l'etre la nuit avec un ciel de haute montagne pour certains. Cette anecdote: il y a une semaine, rebelotte , Restefond avec un copain, le fils de celui qui a ete l'initiateur de cette route alpine magnifique. Le col, la cime il connait, il a grandit avec. On observe au 400, au sommet, quand soudain il s'eloigne,disparait dans l'obscurité, reste silencieux un bon moment et me demande: "tu n' as pas peur?"
Je lui reponds : "mais de quoi" tout en comprenant parfaitement ce qu'il veut dire. Il rajoute:"je suis bizare, j'ai le vertige...quelque chose comme ça..." En fait c'est le choc d'un monde inconnu, la Nuit, avec le vertige metaphysique du Ciel Profond en direct , là à l'oeuil nu ou à l'oculaire...avec la Voie Lactée qui nous tombe literallement sur la tête. Le lendemain, il m'avoue que le choc est encore actif Ce genre de reaction a forcemment un impact sur la qualité de la perception, l'interpretation et la memorisation des images, non?

[Ce message a été modifié par Bernard Augier (Édité le 28-08-2007).]

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pour la recombinaison et la fluorescence j'ai trouve ça http://en.wikipedia.org/wiki/Air_glow tres interressant mais concis et ça en français http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=8205796 mais il faut un compte client pour obtenir l'article du CNRS. Qui peut aller y voir

[Ce message a été modifié par Bernard Augier (Édité le 28-08-2007).]

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Bravo Bernard, tu oses t'intéresser à un sujet relativement complexe en essayant de collecter des données de terrain...
1)...de la noirceur du ciel nocturne:
Il y a maintenant quelques décennies, depuis un petit village campagnard du Pays de Gex(01) le long de la chaîne du Jura, pourtant assez proche de Genève, j'ai le souvenir d'un ciel estival "noir d'encre" du moins au zénith. En fait, je ne me souviens pas d'avoir vu un ciel aussi "ténébreux". L'humidité était présente et ma vue était celle d'un adolescent.
Depuis, mes meilleurs ciels sont proches de la description que vous en faîtes pour avoir observer beaucoup en montagne.
Je t'encourage pour un apport complémentaire d'infos de rechercher les nombreux articles et dossiers parus dans Ciel Extrême portant sur la transparence du ciel et sur l'échelle de Bortle. Il est intéressant aussi de connaître tous les paramètres pouvant influer la Mvlon (Magv limite à l'oeil nu) car à ce stade dela compétition, tout compte, y compris les caprices de notre étoile (article paru dans AstroSurf Mag.)
Mon 1er exemple apparemment corrobore les dires de Diabolo mais aussi ceux de Yann Pothier qui témoigne également d'un certain site campagnard humide sans pollution lumineuse particulièrement sombre. Effectivement, peut-être que les particules denses de la basse atmosphère absorberaient l'AIRGLOW !
Pourtant, point trop n'en faut, une densité trop importante d'aérosols peut provoquer exactement l'inverse, c.à.d. un ciel nocturne lumineux par diffusion. Les exemples extrêmes encadrent des périodes de forte éruption volcanique (de nombreux aérosols restent présents dans la stratosphère).
Ton étude revient donc à étudier finement les différentes strates atmosphériques (de la troposphère à la ionosphère) et de tenir compte des paramètres physiologiques personnels.
L'homéostasie de l'oeil en vision scotopique en fait évidemment partie et son comportement particulier face à l'hypoxie d'altitude comme tu le soulèves est des plus fascinants (un des sujets qui m'occupe actuellement).

2)- sur la visibilité de l'airglow
Je connais au moins une personne qui a perçu ce phénomène sur l'ensemble de la voûte céleste et qui en fait une description remarquable (source: un numéro de Sky&Tel de l'année dernière --> lettre mensuelle de Steve O'MEARA du temps où il était encore à la revue).
Je me rappelle qu'il y percevait une légère teinte verte, ce qui correspond bien à la recombinaison des atomes d'Oxygène.
Steve est une personne abordable également passionnée de volcanisme: tu peux t'entretenir avec lui à son adresse de Volcano (Hawaï): someara@interpac.net

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d'après le lien wikipedia de bernard, l"air glow" c'est une magnitude de 21 à 22 par secondes d'arc carrées.
il faut intégrer environ un million de ces dernières pour gagner ~15 magnitudes et le rendre détectable par l'oeil.
ce million de secondes d'arc carrées représente un champ de 15' de diamètre très environ : je sais bien que l'oeil du point de vue de la résolution est très mauvais à bas flux mais tout de même ...
à cause de l'épaisseur supérieure de l'atmosphère c'est peut être plutot l'air glow qui vient des faibles hauteurs angulaires sur l'horizon qui contribue davantage que celui venant du zenith, non?
d'ailleurs à l'abri de reliefs assez hauts le ciel parait parfois plus profond, peut être parce que notre vision est moins affectée par l'air glow "horizontal".

[Ce message a été modifié par asp06 (Édité le 28-08-2007).]

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Merci Sky runner pour les references que tu cites et que je m'en vais creuser. J'ai zappé l'article de Sky&Telescope, je vais essayer de le retrouver.
Asp06, ce que tu dis est vrai. Observant à Restefond même avec tres bon ciel, on a toujours l'Airglow nettement sur 15° environ au dessus de l'horizon. J'ai eu la chance d'observer d'un refuge dans les parages (le 400 monté à dos de cheval ), plus bas situé (2400m) et insere dans un cirque montagneux. Et bien le ciel et les images etaient plus flateuses en terme de contraste, effectivement comme si le fond du ciel etait plus noir. Donc la diffusion de l'airglow des basses declinaisons doit jouer pouvant faire discuter de l'interet d'un site à l'horizon degagé sur 360°

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Bernard, mille excuses, j'ai recherché dans mes notes, il s'agit d'un SKy&Tel. de cette année (Février2007). J'avais d'ailleurs pris les notes suivantes :

- Visibilité de l'Airglow le 5août2005 à la StarParty du Nebraska :
Il apparaît à la plupart des observateurs (O'MEARA est optimiste!) comme un faible film de lumière vert pâle d'éclat voisin de la partie la plus faible du cône de lumière zodiacale. Plus intense vers h=10/15° puis généralement faiblit à des hauteurs supérieures: L'aspect prend parfois une tournure grandiose (disposition en vagues successives): séries de bandes sombres larges de 10 à 15° apparaissant au-dessus de l'horizon nord (c'est le "black aurora" de Steve), disposées à égale distance les unes des autres. Les parties les plus brillantes possédent l'éclat de la Voie Lactée: Pas de déplacement net des bandes mais au bout d'une dizaine de mn, semble se décaler vers le Sud jusqu'au zénith puis s'étend sur tout le ciel.
Les propos relatés de Steve font rêver et je vous encourage tous à visionner la photo jointe dans l'article tout aussi fantastique.

- observation personnelle de l'Airglow...
C'est seulement avec du recul que je me souviens avoir perçu
l'airglow un nuit d'hiver dernier. Mon site habituel à 1550m
était bouché. C'est seulement à 1700m que la couche d'inversion se trouvait sous mes pieds. L'horizon était assez bien dégagé sur 360°. Alors que j'esquissais Helix à la grosse bino, avec dans le dos le Gegenshein, et chapeauté par une partie du pont zodiacal, je pensais naïvement que la bande laiteuse large d'environ 15° qui courait sur un partie de l'horizon n'était que des brumes lointaines dues à la diffusion atmosphérique. Pourtant, dans toute la bande azimutale concernée, il n'y avait rien, que de l'univers minéral, la chaîne des Aravis en premier plan puis derrière le massif du Mt Blanc. C'est vrai que cette partie la plus brillante de l'airglow était presque évidente par rapport à la ténuité du pont zodiacal. J'avais d'ailleurs l'impression de dessiner à travers un voile et j'ai toujours eu la sensation de n'avoir pas pu achevé mon oeuvre sur NGC7293
car Helix baignait bel et bien dans un voile indésirable au fur et à mesure de son inexorable déclin.
Dorénavant, je serais plus attentif lorsque mon horizon ne sera pas obstrué par une quelconque montagne (ce qui est rare dans ma région !)...

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j'ai commencé à creuser. Merci pour l'article, la photo est excellente. Pour ceux qui ne lisent pas Sky&T regardez un peu cette photo prise de l'ISS, un lever d'orion avec l'airglow bien visible. Rigel subit une forte distorsion atmospherique
tirée de l'article http://astroprofspage.com/archives/445

Pour ma part j'ai souvent vu une luminescence mais je n'ai jamais vu, ou peut etre tout simplement fais attention, à l'aspect en bandes. Passionant en tous les cas

[Ce message a été modifié par Bernard Augier (Édité le 29-09-2007).]

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Encore plus fort, qui montre bien les eclats relatifs ( Venus dans la Lumiere Zodiacale quadran inf gche), Voie Lactée, Lumiere Zodiacale à gauche et fines bandes vertes d'airglow à droite.Cela corrobore de plus l'impression de Steve O'Meara qui evalue l'intensité de l'Airglow (quel terme en français?)comme egale à la pointe du triangle de la lumiere zodiacale, à vue d'oeuil...

Comme quoi le ciel noir c'est une vue de l'esprit à moins d'etre en speleo, n'est ce pas David, ou sous une couche de brume et d'aerosols

[Ce message a été modifié par Bernard Augier (Édité le 01-09-2007).]

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deux autres clichés qui se passent de commentaires... siderant isn'it Cherchez bien orion sur le prmier cliché "fisheye".




Y a-t-il quelques observations visuelles en France? Allez allez... A croire qu'a force de chercher des ciels noirs ("triangulaires" ou pas ) on en oublie les ciels vraiment transparents d'altitude.
"Si tu vois un ciel noir,
c'est qu'on te prends pour une poire..."
Je rejoins là l'avis de certains qui, pour le visuel, privilegient le site, pour observer peu, mais dans des sites exceptionnels, plutot qu'observer souvent du mediocre, et ça quelque soit l'instrument. El là il vaut mieux, quelquefois dans l'année, un petit diametre sous un ciel de ouf ("la plus mauvaise partie de l'instrument c'est l'atmosphere...") qu'un gros cube dans la Starparty du coin. Apres, l'initiation, le convivial, c'est autre chose, c'est sympa aussi. Mais certains ciels, ça peut laisser des souvenirs, dse emotions à vie, mieux qu'une image CCD.

Remarques annexes.
- Ce que je prends regulierement pour une pollution lumineuse infime et une diffusion atmospherique sur 15° à l'horizon ou des cirrus à plus haute declinaison quand j'observe à la cime de la Bonette Restefond, et qui m'a toujours surpris vu la qualité du site, c'est peut etre tout simplement l'Airglow

- La literature anglosaxone evoque la fluctuation du phenomene à l'echelle du quart d'heure, et parle d'authentiques "Bright Night", nuits lumineuses ou l'airglow devient aussi "intense" que l'éclat de la Voie Lactée!!!

- Bande passante des filtres UHC et OIII et spectre de l'airglow, interessant à creuser non

- SQM et prise ne compte de l'airglow, houlala, ça devient compliqué...

- Le visuel c'est sympa même sans instruments du tout, et sans courrir forcemment les "QSO machin ou les PK truc" on peut faire du Ciel Extreme...

[Ce message a été modifié par Bernard Augier (Édité le 01-09-2007).]

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bonjour à tous,
Sujet passionnant, je n'ai pas réagit + tôt, m'étant absenté qq jours, je suis depuis 94 à la recherche de sites de qualité dans les pyrénées et ai commencé un inventaire (que je vais modifier suite à quelques réflextions et idées de sites sur un autre post de certains d'entre vous ) http://perso.orange.fr/planetarn/manu/MANU.htm
dans "étude des sites pyrénéens"

Nos impressions visuelles sont entachées d'erreurs courantes, elles ne peuvent que difficilement donner des résultats fiables et objectifs, de plus notre mémoire ne nous donne pas une base de comparaison exacte.(du moins pas la mienne ;-) ceci dit pour ma part j'ai l'habitude d'estimer directement la qualité par l'observation sur les étoiles à très fort GR pour la turbulence(au Zénith) et sur les nébuleuses ou galaxies étendues (lors de leur passage au méridien ou une heure avant ou après, pour la transparence et la noirceur du ciel de chez moi (alt 500m à 15km nord de Castres 50 000 H)
Par exemple: la visibilité des dentelles ou de la nébuleuse du pélican, aux Jumelles (12X60), la nébuleuse du croissant sans filtre, ou la galaxie NGC 6822 au télescope,(560mm), de Hélix aux jumelles, de M33 à l'oeil nu (vision directe ou décalée) de la tête de chevalsans filtre au télescope(560mm), la visibilités des galaxies du lion aux jumelles(M65 et voisines)...
Lors de différentes soirées passées en altitude 1500m 2600m j'ai constaté divers phénomènes:
*le ciel n'est jamais vraiment noir, mais la transparence à l'oeil nu et au télescope est -les conditions atmo étant egales- bien meilleure qu'ici(je me souviens d'avoir vu M27 disparaitre à 2-3°de l'horizon occultée pas les montagnes depuis un site à 2600m) .Attention si l'on sort de la lumière durant quelques temps le ciel parait bien noir je me souviens d'un choc arrivé de nuit au col de pahières à 2000m en sortant de la voiture la ciel paraissant fabuleusement noir avec la voie lactée à couper au couteau, mais au bout d'une heure cela passe nos yeux devenant plus performants
*c'est surtout vers l'horizon que l'on y gagne vers le zénith le gain est plus limité, il faut donc en profiter pour observer l'horizon sud.
*il faut donc sélectionner un site à l'horizon sud sans Pollution lumineuse.
*le gain est très important aussi vers l'horizon en terme de turbulence.A noter que pour la vision au télescope des objets du ciel profond la turbu joue aussi il vaut sans doute mieux un site un peu moins "noir" mais moins turbulent!

*ceci dit si les conditions atmophériques sont moyennes
ce n'est pas mieux qu'ici par de bonnes conditions , l'idéal serait de pouvoir partir là haut lorsque les conditions sont bonnes ou, si l'on décide de partir tel ou tel WE, avoir un gros soup de bol.
* à deux pas d'ici il y a un site encaissé ou les 4 horizons sont bouchés à 30°. Or j'y suis allé une fois de nuit et la ciel paraissait très noir cela m'avait frappé un horizon parfaitement dégagé à 360° n'est pas idéal le mieux serait seul l'horizon sud dégagé

Je n'ai pas le sqm mais depuis des années utilise un apn pour mesurer l'obsurité du fond du ciel or je suis confronté au même problème, comment différencier la Pollution lumineuse de la qualité de l'atmosphère dans un site peu connu.
j'ai actuellement quelques pistes sur lesquelles je travaille l'idée étant de pouvoir, avec n'importe quel apn pourvu de poses de plus de 10secondes à 400asa, mesurer ces deux paramètres.
je n'ai pas remarqué l'airglow.J'y prêtrai attention dorénavant.

bonnes observations à tous
Manu dans le tarn profond

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slt à tous,

De retour de vacances, je retrouve ce fil (ainsi que l'autre dans le forum pratique) très intéressant.

De ce que j'en ai lu, l'airglow est composé de plusieurs composantes dont notamment l'ionisation de molécules et leur recombinaison dans la haute atmosphère par le rayonnement solaire (même la nuit !?). Cet airglow serait plus intense lors du maximum solaire mais il y aurait également des variations très courtes comme le soulignait Bernard (par contre, je ne m'explique pas cet aspect "en succession de vagues" apparent sur les images). Les spectres montrent qu'il s'agit d'oxygène principalement émettant vers 558nm. http://www.noao.edu/kpno/manuals/multisl/node19.html http://tdc-www.harvard.edu/iraf/rvsao/emsao/ex2/ http://www.cfht.hawaii.edu/Instruments/ObservatoryManual/CFHT_ObservatoryManual_(Sec_2).html

Brian Skiff qui semble s'y connaître sur la question ne jure que par "The Light of the Night Sky." de F. E. Roach et J. L. Gordon (1973) que je n'ai pas lu.

Perso, je trouve comme vous tous (alors ce doit être vrai ! ) qu'un "bon ciel" est un ciel qui montre plein d'étoiles (au delà de MVLON=6.5), M33 à l'oeil nu, une Voie Lactée contrastée et détachée, etc.

Et cela n'a rien à voir avec la relative noirceur du fond de ciel. Le terme "ciel noir" est malheureusement utilisé (y compris par moi même parfois, il faut bien l'avouer) comme un palliatif au qualificatif de "bon ciel", ce qui n'est vrai que si l'on considère la pollution lumineuse sans tenir compte d'autre chose.

En bref, alertons les débutants : "un bon ciel, c'est celui qui permet de voir plus d'astres, et il n'est pas forcément très noir".

a + yann

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Salut,

franchement, je ne peut me targuer de l'expérience des divers intervenants ici.

Mais...
Oui, j'ai été surpris de constater que de très bon ciel n'étaient pas forcément bien noirs. Les hivers à St Véran à 3000 m en sont les exemples les plus significatifs.

Mais je me souviens aussi d'un ciel vraiment remarquable, le sommet du volcan de la Réunion (la Soufrière ou je ne sais plus quel nom...). Et là.... le ciel était vraiment noir, bien plus qu'à St Véran (bien que très turbulent), balayé par les alizés, très peu d'humidité, pas de pollution lumineuse

Je me suis toujours demandé si il n'y avait pas une question d'albédo du sol qui réfléchirait plus ou moins les photons reçus. sol de laves noires et pentes eneigées sont forcément très différents....


Quant aux effet de luminescence, j'savais même pâs qu'ça pouvait exister.....


Serge

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J'ai souvent eu aussi cette impression de clarté du ciel au Champ du feu (1100m d'altitude), en regardant le zénith. Et moi qui croyais que c'était dû à la PL... Cette dernière est perceptible par contre de l'horizon jusqu'à 20/30° de hauteur environ.

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Oui mais dans ce cas que dire d'un site comme Concordia en Antarctique où toute la surface est blanche?

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Effectivement, tres bonne remarque D'ailleurs quand on observe avec un barillet ouvert, le sol trop clair (calcaire) peut poser probleme.

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Tiens, je viens tout juste de découvrir ce fil de discussion!

J'ai eu l'occasion d'observer ce phénomène en plaine, le 23 août 2003 si je me souviens bien.

C'était en Vendée, sous un bon ciel mais pas exceptionnel.
En fait, je voyais toute une série de longues bandes noires, espacées de 10° environ, direction nord. C'était bien visible à l'oeil nu après s'être habitué à l'obscurité.
J'ai pris quelques photos argentiques et j'avais écrit ce post: http://www.astrosurf.com/ubb/Forum3/HTML/003634.html
(les photos ne sont plus en ligne, je pourrai les remettre)

Mes photos montraient des bandes vertes, mais cette couleur verte n'était pas visible à l'oeil nu. J'avais fait une recherche sur le net et j'avais trouvé que ça s'appelait des "ondes gravito-acoustiques".

Ca fait maintenant 8 ans que je fais de l'astro et je n'ai jamais revu ce truc...

Jamais vu non plus l'airglow au-dessus de l'horizon mais en plaine ça doit être difficile voir impossible.

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