Vincent Becker

Construction de mon 400

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Pas de souci Serge, je suis toujours preneur de ton avis éclairant, d'autant plus que je me suis lancé dans la technique mousse sans expérience préalable, j'apprends au fur et à mesure. Ce n'est que mon deuxième télescope après tout...

Quelques réponses à tes interrogations:

Concernant les crochets, ils ne sont pas dans la mousse justement: ils sont pris entre deux épaisseurs de bois, des morceaux de tasseau collés à la polyuréthane en lieu et place de la mousse à ces endroits. Ils sont collés sur les anneaux CTP du dessus et du dessous des points d'attache avec une fente de 5mm entre les deux. Une fois tendu et les contre-écrous serrés ça ne bronche pas d'un poil. Ca ne se voit pas trop sur la photo, faut s'approcher

Concernant les équerres, je n'y ai pas pensé à vrai dire... Tu les fixerais sur la face intérieure de l'anneau?

Concernant la taille de l'anneau... Je suis parti sur un anneau pleine hauteur pour fixer le PO le plus solidement possible, j'y tiens. Je ne voulais pas d'une cage mono-anneau comme sur mon 200, je ne veux pas faire un UC comme ton oeuvre d'art en carbone mais juste un truc qui tient dans mon coffre Et je reste a priori beaucoup plus léger qu'une cage pleine hauteur classique avec des entretoises en bois. Comme dit Kentaro, "c'est un peu bâtard"

Quand tu dis "et réciproquement", veux-tu dire qu'il manque de la matière à des endroits critiques?

Là où j'aurais pu gagner en masse c'est sur les deux épaisseurs de CTP intermédiaire, on en a parlé plus haut. Ceci dit mon anneau intermédiaire supérieur me donne un ancrage béton pour l'araignée. Je peux encore virer l'anneau intermédiaire inférieur, mais ça va faire bien du boulot pour gagner 250 grammes.

Il aurait aussi pu être moins large, on l'a évoqué ci-dessus également, mais là encore j'ai préféré assurer une rigidité maximum de ce côté là. J'ai fait ça un peu au pif.

Peut-être referai-je un anneau en optimisant après coup, mais pour l'instant je vais continuer comme ça. Je me dis qu'il vaut mieux finir avec cet anneau pour faire toutes les conneries possibles dessus et en recommencer un super optimisé si c'est utile plus tard. Sinon je risque d'en refaire un optimisant les points ci-dessus, sous-optimiser les points suivants, recommencer, etc.

L'anneau tel que sur la photo est à 2,1kg. je pense être un peu au-dessus de 3 une fois fini.

J'aurai d'ailleurs bientôt des questions sur la stratification à la fibre de verre/époxy...

[Ce message a été modifié par Vincent Becker (Édité le 23-04-2010).]

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c'est dur à dire avec un clavier, faudrait papotter, tripotter, discutailler, autour d'un bière ou autre....
De toute façon, je te fais totalement confiance pour sortir un bon instrument.
Et tu as raison, il sera toujours temps d'optimiser tel ou tel point qui pose REELLEMENT problème.
Je vais donc suivre ça avec grand intéret

Serge

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Mise à part les épaisseurs de ctp au centre qui sont en "surpoids", cela ne me choque pas d'avoir l'araignée montée de la sorte. Cela donne des tubes du serrurier un peu plus long mais bon, comme ça, les efforts sont bien répartis. Sur le 800 j'ai ajouté des équerres sur le dessus pour fixer les lames, ça marche bien aussi. Dans ces zones c'est du ctp "plein" qui assure la liaison entre les deux épaisseurs de ctp.

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Pour fixer les barres Serrurier à la cage secondaire, j'ai opté pour les rotules.

J'ai choisi ce système car je le trouve très élégant.

Mes rotules sont des sphères de résine très dure dans lesquelles est serti un filetage en laiton. Il s'agit en fait de boutons de tiroir achetés à vil prix en grande surface de bricolage. Les sphères sont de très bonne qualité et le filetage me permettra de les fixer aux barres.

Ces sphères s'engagent dans des platines dotées de deux trous bien ronds percés à la fraise à bois. Elles sont ensuite verrouillées par une plaque serrée à l'aide d'un écrou papillon. Sur une idée d'Yves Lhoumeau adoptée sur son 400, les platines sont horizontales. Mais contrairement au système d'Yves, pour enlever ou mettre les barres, je n'ai pas besoin de démonter complètement les plaques de serrage: celles-ci sont ouvertes sur les côtés ce qui permet d'y glisser les tubes.

L'écrou papillon est rendu captif de la tige filetée de serrage par un écrou à frein nylon. Je ne voudrais pas gâcher une soirée d'observation par la recherche d'un écrou papillon dans l'herbe en pleine nuit....

De même, la tige filetée est rendue captive de la cage secondaire par un écrou-frein situé dans l'épaisseur de celle-ci. Quand la cage sera recouvert de résine et fibre de verre je n'aurai plus accès à cet écrou. Il ne faut donc pas qu'il puisse s'en aller.

Une fois la plaque de serrage verrouillée, les rotules sont parfaitement immobiles.

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Très bonne variation sur le système des rotules! C'est en effet le système de fixation le plus élégant et le plus pratique.

Deux remarques, si je peux me permettre:

- la plaque de serrage en contreplaqué me semble un peu faible: Sous pression, les trous sont s'écraser au bord, ce genre de bois est très friable. La tige fileté est de 5mm, je crois. Avec ce petit diamètre, cela va cisailler le bois. D'autre part, la plaque risque de casser à la longue. Sur un 400, il faut du solide. J'utiliserai plutot des plaques d'alu, même si c'est plus compliqué à usiner.

- Attention à l'ergonomie: avec les tubes en place, auras tu la place pour glisser tes petits doigts pour visser l'écrou papillon ? J'aurais plutot fait un système avec le serrage par dessus l'anneau.

Bonne continuation!

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Merci Kentaro pour les remarques

Concernant les plaques, j'ai serré bien fort ça a l'air de tenir. Chez Yves ça a l'air bon
http://pagesperso-orange.fr/yves.lhoumeau/astronomie/pratique/T400/t400.html

J'ai chanfreiné l'intérieur des trous pour répartir un peu la pression. Ce CTP est très très rigide, j'étais étonné vu que c'est du pas cher de bricomachin. C'est du pin et de l'eucalyptus. Pour l'alu, en fait c'est prévu, mais là j'étais au stade du proto alors j'ai pris un truc facile à travailler Et surtout, je ne sais pas comment faire un trou parfaitement rond dans l'alu...

La tige filetée est bein de 5mm (t'as l'oeil dis-donc), mais avec une rondelle d'appui sous l'écrou papillon pour répartir la pression. Je vais en prendre une plus large par contre.

Concernant les écrous papillons, je me suis méfié: j'ai testé avec un tube en place, ça passe. Au début j'avais pris des attaches rapides de lélo mais si ça permet de desserrer, ça ne permet pas d'écarter assez la plaque pour retirer les rotules pour le démontage, il faut tout dévisser. Pas bien. En plus mes écrous pap sont bien plus légers.

Le serrage par dessus n'est pas bête néanmoins, surtout que ça me laisse l'accès à la tige filetée en cas de souci... Il faut juste que je trouve un foret de 5 de 15cm de long.

J'aurais aussi une question sur les tubes: j'ai trouvé en supermarché des manches à balai en acier fin, genre 3/10mm à l'oeil, de 22mm de diamètre. C'est beaucoup plus rigide et léger que le tube alu Alfer de 19mm de diamètre pour 1 ou 1,5 d'épaisseur trouvé à Leroy Merlin. Par contre il faut aussi prendre la capacité à tenir en traction/compression, et là je n'ai aucune manière de l'évaluer. Est-ce que ça peut convenir? Ma structure sera à 8 tubes, longueur des tubes environ 1m60.

Evidemment les tubes sont trop courts mais je prévois d'en mettre deux bout à bout avec une liaison en bois collé à l'époxy à l'intérieur du tube pour obtenir la bonne longueur.

[Ce message a été modifié par Vincent Becker (Édité le 03-05-2010).]

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Que de complications...! Ah si seulement tu avais mis des lattes...!
(Trop tard...je suis déjà loin...)

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Aujourd'hui, le barillet

J'ai opté pour un 18 points collimatable par l'avant. Un 9 points aurait sans doute suffi mais un 18 est plus amusant à construire avec ses deux étages.

La base du barillet est constitué d'un triangle rigide dont deux des pointes seront mobiles pour la collimation.

Chaque côté du triangle accueille un balancier qui lui même supporte deux triangles de flottaison dotés de trois points. Un barillet 18 points quoi

Les dimensions de l'ensemble ont été calculées avec le logiciel Plop. Pour la réalisation proprement dite, je me suis fabriqué des gabarits pour le triangle principal et les triangles de flottaison avec du medium et des tasseaux.

La structure du triangle de base est réalisée en tube d'alu rectangulaire de 22,5x13,5mm. Les coins sont renforcés de plaques d'alu rivetées/collées à l'Araldite.

Les renforts du haut ont été taillés dans une veille poêle Tefal de 3mm d'épaisseur. Les renforts de la face supérieure se prolongent en dehors du triangle de base pour accueillir les futures barres de collimation. Ils sont à cet endroit rigidifiés par un morceau de U d'alu, d'où les ailettes. C'est très raide!

Les triangles de renfort du bas sont constitués d'alu de 1,5mm contrecollé en plusieurs épaisseurs: 2 en dessous et 4 au dessus, soit 3 et 6mm d'épaisseur totale respectivement. Le triangle de 6mm sera le support inférieur de triangle, il faut donc qu'il soit costaud lui aussi.

Les balanciers sont faits d'un U d'alu à cheval sur les barres du triangle de base. Les flancs sont renforcés d'un morceau de plat d'alu collé à l'Araldite pour rigidifier.

L'axe du balancier est un morceau de clou en acier trempé de 3mm. Des rondelles affinées au marteau disposées de part et d'autre de l'axe garantissent une distance minimale entre le balancier et la barre du triangle de base. Le tout bascule sans aucune résistance. Les axes sont maintenus par des rondelles taillées dans un joint néoprène.

A chacune de leurs extrémités, les balanciers accueillent un écrou borgne de 5 percé et taraudé qui permet le mouvement des triangles de flottaison qui se posent dessus. Un bout de tige filetée dépasse un peu pour éviter que les triangles s'en aillent. La barre du triangle de base est percée sous ces écrous pour laisser passer le contre-écrou de serrage (photo ci-dessous).

Les triangles de flottaison sont également taillés dans une vieille poêle Tefal, mais de 4mm d'épaisseur cette fois-ci. Les points de contact sont des billes de softgun (pistolet à air comprimé) collées à l'Araldite dans des trous de 6mm et diamètre et 3 de profondeur. Ces billes présentent toutes les caractéristiques recherchées pour un point de contact: elles sont dures, ne s'écrasent pas, offrent un point de contact très réduit et un bon glissement sur le verre et ne risquent pas d'attaquer le dessous du miroir. A croire que c'est fait pour.

Les triangles sont percés à 6 en leur centre et sont posés sur les écrous borgnes des balanciers. Un petit crochet fait avec la tête des clous des axes dépasse en dessous pour y attacher un élastique afin de les maintenir en position.

Les cales de maintien du miroir seront fixées sur la caisse elle-même pour garantir une reprise d'effort et soulager le barillet.

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quote:
je prévois d'en mettre deux bout à bout avec une liaison en bois collé à l'époxy à l'intérieur du tube pour obtenir la bonne longueur

Ouile ouille ouille Vincent. Fait pas ça

Tu perdra une bonne partie des qualités des tubes alu.

Pour les efforts en traction/compression, ne t'inquiètes pas, on est largement surdimensionés. Et en flambage tu as tout bon du fait du diamètre supérieur à 20 mm.

Par contre pour le collage, tu verras qu'Araldite sur alu, avec en plus utilisation de bois, ce n'est pas très durable, surtout justement en traction/compression. Ça finit toujours par lâcher ou glogloter un jour où l'autre.

Autant l'utilisation d'inserts en bois collé peut se justifier pour les efforts transversaux (limitation de l'écrasement, fixation de vis...) autant longitudinalement je trouve que ce n'est pas fiable, avec un recul de plus de 10 ans sur mes instruments.

Pour les raccords je préfère nettement la solution Alu/alu/epoxy, comme tu as fait pour ton barillet. Pour obtenir des raccords propres, j'insère soit des tubes de diamètre immédiatement inférieur. Et dans le cas des manches à balai c'est dur à trouver. Soit des tronçons de manche à balai fendus dans le sens de la longueur par un coup de scie à métaux, ce qui me permet de les insérer, une fois enduit d'epoxy, à force, dans le manche d'origine.

Et pour une découpe propre parfaitement orthogonale, le coupe tube de plombier, en plusieurs passes successives délicates. Ce qui te donne un raccord parfait, quasi invisible.

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Merci du conseil

En fait mes manches à balai sont en acier de 2/10mm. J'ai un tube alu de 19 de diamètre extérieur qui rentre avec 1mm de jeu, ça fait un peu beaucoup. Je vais essayer le coup du morceau de tube refendu dont à propos duquel tu causes, ça m'a l'air bien.

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En attendant que les idées mûrissent pour la poursuite de la réalisation du télescope, je me suis concentré sur un petit bricolage amusant avec la réalisation du chercheur.

Outre le chercheur QuickFinder de type Telrad, j'ai voulu doter mon télescope d'un chercheur optique. Plutôt que d'en mettre un du commerce j'ai opté pour quelque chose d'un peu original.

La matière première

J'ai acheté un mini-dobson Skywatcher Heritage de 76mm de diamètre pour 300 de focale, soit f/4. Cet instrument est également vendu par Celestron sous le nom First Scope ou Orion sous le nom de Fun Scope, avec plus ou moins d'accessoires suivant les marques.

Le mien m'a été livré tout monté dans une jolie boîte en carton décorée. Il était accompagné deux oculaires de type Kellner non traités, un viseur tout plastique aussi inutilisable qu'inutile au vu du champ immense de l'engin et un oculaire-redresseur de 10mm avec un tube-allonge en plastique. La qualité médiocre de tous ces accessoires les rend sans grand intérêt bien que les oculaires soient utilisables.

Quant au télescope lui même, il était très fortement décollimaté à l'arrivée. Le secondaire était totalement décentré par rapport au porte oculaire et l'alignement des axes optiques était pour le moins à refaire, tant pour le secondaire que pour le primaire.

Et ce n'est pas le pire: non seulement le centrage du secondaire n'est pas réglable mais l'orientation du primaire non plus! Seule l'orientation du secondaire est modifiable. Sur un Newton à f/4 je vous laisse imaginer les conséquences sur la qualité d'image. On pourrait rendre le primaire collimatable en ovalisant les trous de fixation du support mais je ne me suis pas donné cette peine.

Rajoutez à tout ça une obstruction de près de 37% digne d'un Schmidt-Cassegrain qui donne un champ de pleine lumière de plus de 2° et vous comprendrez que je ne peux que très fortement déconseiller ce télescope au débutant pour lequel il est prévu. Une lunette achromatique 70/700 fera mieux pour à peine plus cher. Mais pour l'utilisation prévue ce n'est pas bien grave comme on va le voir.

La réalisation

Ma première action a été de dépouiller ce télescope pour en récupérer les morceaux qui m'intéressaient: le primaire, le secondaire et son support et la bague de serrage du porte-oculaire.

Pour récupérer le primaire j'ai dû couper avec une Dremel le fond plastique sur lequel il était collé au double-face. Je n'arrive pas à savoir s'il est parabolique ou sphérique, mais je penche pour parabolique vu la bonne qualité des images obtenues une fois le télescope rendu collimatable.

Le tube est on ne peut plus simple : un anneau en contreplaqué maintient trois tubes d'aluminium parallèles entre eux.

A l'arrière un barillet minimaliste vient se fixer qui maintient également les tiges d'alu. Son orientation est réglable par deux écrous papillon. Le primaire est collé dessus au silicone.

Le porte-oculaire est un berceau en bois dans lequel j'ai enfoncé l'anneau de serrage en plastique de la crémaillère d'origine. L'oculaire est fixe sur ce berceau, la mise au point se fait en faisant glisser l'ensemble d'avant en arrière. Le secondaire largement surdimensionné permet ce genre de sport. Ca permet de gagner le poids d'une crémaillère et offre une mise au point bien suffisante pour un chercheur.

L'oculaire est un Plössl Orion Sirius de 25mm qui donne un grossissement de x12 et un champ sur le ciel de 4,5°.

Un bafflage en plastique noir récupéré sur un classeur vient compléter le tout.

Le système de réglage de l'orientation est encore en cours d'élucubration, il dépendra de la manière et de l'endroit où je fixerai le chercheur.

Le tout donne un chercheur 12x76 de moins d'un peu plus de 500g soit à peine plus qu'un chercheur 8x50 du commerce. Les images obtenues sont très satisfaisantes, assez fines et contrastées en dépit de la très forte obstruction.

Quant à la mini-monture altazimutale, elle accueille désormais ma lunette de guidage, une achromatique 80/480 d'assez bonne facture. Ca en fait une lunette à large champ ou pour utilisation diurne très efficace.

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Aujourd'hui, le système de collimaton

J'ai repris le système que j'avais choisi pour mon 200: une collimation par l'avant maintenue par des ressorts.

Le système est simple: les trois pointes du barillet sont enfilées sur trois tiges filetées solidaires du fond de la boîte primaire. Une des pointes est fixe et articulée, les deux autres sont réglables en hauteur. Ca permet la latitude nécessaire à la collimation, le point fixe garantissant que le miroir ne va pas se décaler en hauteur au fil des réglages.

Les points mobiles sont constitués d'un écrou borgne percé et fileté appuyant la pointe du barillet sur un ressort assez costaud. Le trou pratiqué dans la pointe du barillet est un peu plus large que la tige filetée pour permettre le mouvement. Son appui sur l'écrou borgne percé garantit l'absence de tout jeu latéral. Le réglage se fait en tournant l'écrou, une tige de collimation permettra de le faire l'oeil à l'oculaire.

Le point fixe fonctionne essentiellement sur le même principe, mais à l'envers: l'écrou borgne est en bas et le ressort ne fait que maintenir la pointe en place dessus.

La boîte primaire elle-même est constituée d'un cadre de tubes d'alu rectangulaires qui sera fixé sur un fond en contreplaqué épais. Pour l'instant il est fixé au rivet pop sur un gabarit en medium de 5mm.

Les touches de maintien du primaire seront solidaires du fond de la boîte primaire pour éviter que le miroir soit en suspension sur les trois tiges filetées, ce qui causerait immanquablement un déplacement latéral en fonction de l'orientation du télescope. Les touches de contact seront situées de part et d'autre du point fixe pour réduire au minimum le déplacement vertical du miroir à cet endroit stratégique. Cette configuration m'a été suggérée par Houdini et Pierre Strock sur une discussion d'Astrosurf, qu'ils en soient remerciés!

Enfin, voici une photo de mon "miroir en bois" réalisé aux dimensions du vrai (407 x 46mm) qui me servira au positionnemnet des éléments. Ce "miroir" est réalisé en medium découpé à la défonceuse. J'ai dessiné dessus la localisation des points de contact du barillet histoire de vérifier que je tombe juste.

Ca permet de se rendre compte que 407mm ça fait déjà une belle galette

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Quelques nouvelles après une petite pause

Tout d'abord, petite avancée sur la cage secondaire, j'ai réalisé la platine qui recevra le porte-oculaire.

Le porte-oculaire retenu est la version deux pouces du crayford hélicoïdal de Kineoptics, le HC2. Il présente l'avantage d'être extrêmement léger (200g pour un Crayford en 2") sans sacrifier à la qualité de la construction.

Le support est réalisé en ramin, un bois exotique léger mais très rigide et assez dur. La partie recevant le port-oculaire est constituée de deux épaisseurs de bois contrecollées en croisant les fibres. Cette pièce est flanquée de deux renforts assurant le maintien dans la cage secondaire.

Le résultat est une intégration parfaitement rigide de la platine à la cage.

Enfin, le moment que je craignais le plus dans mon projet est passé: j'ai posé la fibre de verre sur la cage secondaire.

Le tissu de verre utilisé est du 200g au m², appliqué en 2 couches. J'ai stratifié l'intérieur et l'extérieur de la cage. Curieusement, la deuxième couche a été beaucoup plus facile à poser que la première.

Revêtu de gants en vinyle, j'ai découpé des bandes de fibre un peu plus larges que la cage et je les ai appliquées l'une après l'autre en saturant à la résine à travers le tissu à l'aide d'un pinceau. La résine a été préparée en petites quantités au fur et à mesure mais en fait avec l'epopxy c'est moins critique qu'avec la polyester qui a tendance à prendre tout d'un coup.

J'ai ensuite coupé le tissu en trop au cutter, et voilà le travail! Le gain en rigidité est très sensible même si je n'exclus pas de rajouter une troisième couche.

Je n'ai plus qu'à poncer tout mon atelier pour enlever les taches.

[Ce message a été modifié par Vincent Becker (Édité le 28-07-2010).]

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Salut Vincent,

du beau boulot dans la continuité de ce que tu as déjà fait.

Question : avais-tu déjà travaillé la fibre ?

A noter que si tu penses mettre une troisième couche, ne nettoies pas tout de suite ton atelier !!

Question qui n'a rien à voir : te verra-t-on à la nuit des étoiles ?

Bonne continuation.

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Pour la troisième couche je verrai plus tard, s'il y a des flexions

C'était ma première expérience avec la fibre, outre un essai foiré fait il y a une dizaine d'années... D'où mon appréhension. La prochaine fois je mettrai plus de protections sur les surfaces de travail.

Pour la nuit des étoiles, si le beau temps est de la partei, pourquoi pas! Le rdv est où et quand?

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J'ai reçu mon miroir!

Franck Grière, de Mirro-Sphère, à qui j'ai confié la délicate tâche de tailler le miroir de 400mm à f/4,5 et lambda/8 qui sera le coeur du télescope, vient de me l'envoyer. Il m'a également transmis quelques images du test de Foucault ainsi qu'un contraste de phase montrant l'état de surface. Les photos parlent d'elles-mêmes.

Le bord du miroir :

La zone 7 :

Le centre :

Et enfin, l'état de surface :

Aluminé Hilux, ça sera une bête de course sur le ciel! A noter le marquage central effectué avec la pastille triangulaire du système de collimation Catseye.

Il faut savoir que Franck Grière ne laissera pas sortir une optique qui ne correspond pas aux spécifgications demandées. C'est certes plus cher que du chinois mais la qualité, que ça soit la forme de la parabole ou l'état de surface dont dépend le contraste, est garantie à 100%.

[Ce message a été modifié par Vincent Becker (Édité le 30-07-2010).]

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Bonjour Vincent,
plus de nouvelle, bonne nouvelle ?

Où en es-tu pour ton Dob ?

Observes-tu encore avec les gens de Montbéliard ?

Au plaisirs de te revoir ...

Franck.

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Bonjour Vincent!
Félicitation pour cette réalisation! Ouah je viens de tomber sur ce post que je n'avais pas vu... comme je suis pris dans les affres de ma propre construction... Ah oui mais je vois que le post est de 2010! Très intéressant ce concept de cage pleine en hauteur même si comme déjà dit je n'y adhère pas complètement Ceci étant cela donne des idées. Plein de choses ont été déjà dites notamment sur les renforts auxquels j'adhère. La cage pleine c'est bien mais moi je l'aurais aérée et mis des structures transverses façons nid d'abeilles avec des ouvertures pour diminuer la prise au vent. Après je suis sensible à l’esthétique, j'aurais fermé, non pas avec une grille composite mais avec un plaquage bouleau aviation. C'est assez difficile à trouver mais j'en ai trouvé en feuilles d'1m x 1m à l'épaisseur 0,4mm. Après l'araignée j'aime bien les choses un peu moins simples et en utilisant un peu plus l'alu... encore que, tant que ça marche, c'est bien!

[Ce message a été modifié par maire (Édité le 18-02-2012).]

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