vjac

M 42-43 à la L80

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Ah nan à mon humble niveau trop besoin de faire un propre à la lumière du jour au chaud...

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Je suis pareil que Vjac!

Pas question de me contenter d'un dessin brut fait sous les étoiles. Avec la lumière réduite, la position de dessin pas toujours confortable, les coups de crayons sont trop visibles, les contrastes pas bien respectés, les étoiles sont des patés informes, les "erreurs" gommées ou rectifiées laissent toujours pleins de "cacas" partout... Et puis la feuille gondolée par l'humidité ressemble à une serpillaire à la fin de la soirée!

Chacun sa technique! Et je suis content d'avoir une collection de dessins bien propres, travaillés à la lumière du jour avec plusieurs crayons différents pour des contrastes nébuleux bien dosés et des étoiles fines et rondes. Peut-être sommes nous maniaques...

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Salut Laurent,
Euh, j'en laisse tout de même un peu pour la maison (au chaud).
Ok pour la retouche de rotondité des étoiles
Ok pour effacer les souillures, ratures ou autres (évident)
Ok pour adoucir quelques contours ou fignoler les contrastes, estompage...
Avec le temps, j'avoue que je retouche de moins en moins mes dessin au bureau et c'est tant mieux. Je suis d'ailleurs entièrement d'accord avec Serge lorsqu'il dit qu'il ne faut pas estomper systématiquement et que certains traits de crayon posés à l'oculaire ne sont pas si disgracieux que cela. J'en ai un exemple criant sur un dessin de cet été (voir prochain dossier d'Astrosurf mag.) qui, sur une esquisse un peu laide, révèlera finalement des détails intéressants quand à la nature bipolaire d'une NP un tant soit peu obscure. Au chaud, je me suis dit "eh bien tant pis, je laisse comme cela, j'estompe à peine, de toute façon, c'est comme ça que je l'ai vue au télescope".
Le problème, c'est les dérives... Au chaud, on peut se permettre le minimum ou tout se permettre... Mais tout dépend peut-être du but que l'on se fixe :
faire une oeuvre d'art ou proposer un rendu visuel le plus scientifique possible. Dans le 1er cas, le travail au bureau sera très important (tout est alors permis !) et dans le second cas, on fera certainement la part belle à l'oculaire de son instrument.
Pour "la feuille gondolée par l'humidité", je n'ai jamais eu de problèmes sauf lorsque je laisse mon dessin longtemps à plat sur une table. Apparemment, mon corps, lorsque je dessine, fait office de pare-buée. Pensez aussi à soigner le grammage de votre feuille. De l'humidité dans le 13 Laurent ???
CHACUN SA TECHNIQUE = CHACUN SA PEUR DE DESSINER...

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oui,
le fignolage à la maison me semble indispensable, comme Laurent, mais je ne fait pas de remise au propre sur une feuille neuve, une copie d'un brouillon.
En ce sens, je garde toutes les informations notées sur la papîer et ne les modifie pas : il n'y aura pas de décalage, d'interprétation du trait, etc...
Quand je peaufine, je gomme les cacas et les erreurs - justes raturées sur le dessin et non encore gommées au télescope - et joue des divers grades de crayon, comme Laurent, peaufine le crayonné pour un rendu agréable et précis. Mais en aucun cas, je retouche les contours ou les textures. Ils resteront tel quel, tel qu'ils onté été saisis et interprétés à l'oculaire.
Ce dernier détail me semble important. D'où le conseil d'estomper au minimum des bésoins et avec parcimonie. Gaffe aussi aux flous lors des traitement d'image. Cette pratique fait perdre et dilue IRREMEDIABLEMENT ces traits qui font tout le caractère du dessin, affirment sa précision ou du moins, sa perception.
Voila pourquoi je ne travaille le dessin que sur l'original.
Idem en planétaire...


On est alors dans une démarche de phases d'esquisse (et éventuellement de prise de note), puis de finition, sur le même support,
au lieu de phases de brouillon, dessin sur un autre support d'après brouillon et prises de notes.

Et pi, j'ai des dessinsqui montrent ou racontent ne histoire : ici le sable du désert a laissé des traces, plus ragoutant des traces de boues ou d'herbe de nos campagnes décidement bien humides.... AU scanner, tout cela disparaitra, mais les originaux seront vraiment des "originaux".


Comme Fabrice, un bon Canson de 200 g (ou un bristol pour ceux qui apprécient le lisse) survit généralement bien aux conditions sévères d'humidité. Une fois, j'ai utilisé un 90 gr que j'avais sous la main, le verdict a été implacable : c'est devenu vite ingérable....

ensuite vient le scan, autres étape, autre démarche.
Sur l'image numérisée, je fait un fond de ciel bien noir, là ou il est noir, peaufine les niveaux et ajuste la colorisation, le scan original étant délicat à bien régler. Enfin, je fait des étoiles plus jolies, bien rondes à la place des points de crayons.

Serge

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Salut Fabrice, Serge,

Ah c'est sûr je ne dessine pas sur du canson! j'en suis à plus de 1000 dessins juste pour le ciel profond! Je serais ruiné si je dessinais sur du Canson!!!

Pour les traits je comprends que cela puisse donner un style, rendre l'aspect un peu limite d'un détail que l'on est pas sûr d'avoir observé, mais quand j'observe, personnellement, je ne vois pas de traits mais du diffus, donc je ne vois pas pourquoi j'en dessinerai!

Pour les conditions climatiques on a peut-être moins d'humidité dans le sud, c'est vrai, mais on a souvent du vent... la feuille ballotée, est dans un piètre état à la fin de la soirée. Et quand on observe dans le froid comme ce week-end la main tranblotante congelée fait n'importe quoi, sans compter les yeux qui pleurent tout seuls et qui viennent déverser quelques gouttes sur le papier (c'est du vécu tout frais...). Non vraiment, quand je vois mes bruts, je ne peut pas les garder comme çà!

De toute façon on est pas dans une optique d'harmonisation il me semble, le fait qu'on ai tous notre patte, c'est çà qui est intéressant. On peut aussi ajouter que certains dessinent gros avec peu d'étoiles (Xavier Camer, Andreas Domenico), et d'autres dessinent un bonne partie du champ (Yann Pothier, moi)... Là aussi on a des différences!

Amitiés,

Laurent

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Je trouve cette discussion intéressante, et j’aimerais aller jusqu’au bout.
Dans la rubrique dessin d’un autre forum, Serge Vieillard a prononcé l’expression « champs d’étoiles pré-imprimés ». Cela a aussitôt soulevé une réprobation générale, les intervenants s’accordant à dire que c’était un procédé honteux, etc… Il se trouve que je venais de passer 1h30 à l’oculaire pour dessiner M31 avec une 80ED, dans des conditions exceptionnelles. Comme je n’avais pas voulu perdre mon temps sur les étoiles, leur position était plus qu’approximative. J’avais donc commencé à placer au propre les étoiles grâce à l’informatique, comme l’a fait vjac. A la lecture de l’échange que je viens d’évoquer, je me suis bien gardé de continuer, et mon brouillon a été utilement recyclé en combustible de chauffage .
Je vois qu’ici aussi le mot « triche » a été lâché. (sans que je comprenne d’ailleurs s’il s’agit du 1° degré ou pas)

Donc j’aimerais savoir s’il y a des choses à ne pas faire du tout quand on dessine, comme s’aider de l’informatique pour placer les étoiles. Y aurait-il une « éthique » du dessinateur, une charte de bonne conduite, ou des règles à respecter ? Ou au contraire, est ce que toutes les solutions sont permises, à partir du moment où on explique comment à été fait le dessin ?

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Pour ma part je ne vois pas où est l'arnaque si on utilise un champ d'étoiles imprimé (surtout pour les dessins des grandes nébuleuses, genre les dentelles).
C'est comme si on interdisait les gabarits pour dessiner les planètes.

Fred.

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Dès que la Commission SAF "observation et dessin astro" aura vue le jour (enfin la nuit plutôt), sa première tâche sera d'établir un code du dessinateur avec ce que l'on peut et l'on ne peut pas faire ! Restera à établir le montant des amendes pour les contrevenants… (ah zut, on est pas au bistrot, bon alors bien sûr prenez tout ce que je viens de dire ci-dessus au second degré, elle aura bien d'autres choses plus intéressantes à faire cette commission).

A la suite de l'article de Skyrunner (CE34, p.27) sur les "7 péchés capitaux" qui explique bien ce vers quoi il cherche à tendre dans sa pratique du dessin, il y avait eu assez immédiatement quelques pondérations par Jean-Raphael (CE34, p.31) et moi-même (CE40 p.3) qui exposaient des techniques "moins radicales" et surtout des visées et contraintes différentes (avec argument). http://www.astrosurf.com/cielextreme/archives/archives.html

C'est vrai qu'un puriste DOIT réaliser son dessin intégralement sur le terrain dans un soucis d'absolue vérité (si tant est que cela existe en dessin astronomique), mais pour l'amateur, c'est ce faire plaisir qui compte, que ce soit lors de la réalisation pendant l'observation de terrain ou bien en admirant le résultat final (ou même les deux). Gabarit, pas gabarit, triche, arnaque, vérité ? Le jugement de valeur est inévitable dès lors que l'on propose son travail au yeux de la communauté, et chacun aura son idée quant à la "valeur" relative d'un dessin, par rapport à sa propre expérience de l'objet dessiné, de ses souvenirs d'observation et de sa pratique de dessinateur.

Je ne pense pas qu'il existe une "bonne" façon ou une seule "manière correcte" de dessiner, il y a ma technique et mes procédures (liées à mes objectifs), les vôtres et celles des autres observateurs-dessinateurs. Je m'enrichis beaucoup plus des techniques des autres (en terme d'apprentissage) que si j'essayais simplement de développer les miennes en autarcie (vive les RAD -rencontres astro/dessin- de ce point de vue là).

a + yann

[Ce message a été modifié par yapo (Édité le 19-02-2009).]

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Salut Yann,

Je suis bien d'accord avec toi!

Pour ce qui est des champs pré-imprimés, je pense qu'ils ont leur utilité pour les dessins à très grand champ car il est impossible de dessiner des centaines d'étoiles. Il suffit de jeter un coup d'oeil en plein coeur du cygne pour s'en convaincre... Il me semble que Fabrice est contre ce procédé car il pense qu'ainsi on ne tiendra pas compte de l'éclat des étoiles variables présente dans le champ ou d'un astéroide. Son argument est pertinent, mais il suffit d'être vigilent et de vérifier un minimum son champ. C'est d'ailleurs ce que faisait Jean-Râphael lorsqu'il dessinait avec cette méthode.

[Ce message a été modifié par laurent13 (Édité le 19-02-2009).]

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L'éthique...oui-oui....

ce qu'il y a de beau dans cette pratique, c'est que justement... c'est beau !
comme le disait Audoin Dolfus lors de la recente rencontre astrodessin à la SAF : "il reste encore à s'émerveiller de la beauté du spectacle !"

IL y a autant de façons d'appréhender le dessin que de dessinateurs. Et c'est tant mieux ! c'est un truc très personnel et c'est ce qui en fait tout l'intéret, toute la richesse.
L'important est de partager les innombrables savoirs qui existent ici ou là, pour que chacun y pioche et évolue dans sa porpre pratique. C'est un des buts qu'aura à coeur le futur groupement astro dessin, auquel chacun est invité à participer et à le rejoindre.

Les champs préimprimés,
A part observer 150 nuits par ans, je ne voit pas comment faire autrement sur de riches champs stellaires et dont la finalité n'est pas ce champ stellaire mais les nébulosités qui s'y fondent. Mais on on peut avoir comme intéret de reporduire ces champs stellaires. On le voit bien, il n'y a aucune régle, aucun concept réducteur et sclérosant.

L'éthique la dedans ?
je ne la vois pas. A partir du moment où on dit clairement ce qu'on a fait. Certains se lancent d'après photos, d'autres banissent tout document qui influenceraient la vision, d'autres utilisent le crayon, le stylo, le ceci ou cela.
La seule chose qui serait criticable est de mentir : regardez ce dessin fait à la L60, alors qu'on était devant une photo de Hubble. Mais quel en serait l'intéret outre une fanfaronnade rapidement démasquée ?

Par ailleurs, je m'apperçoit que, cette pratique étant forcément subjetcive, elle est évidemment sujet à caution. Elle ne doit pas devenir un dénigrement !!!!

Serge

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Bonjour à tous,

Quel débat passionné sur les techniques de dessin. Avant tout, il faut voir qu'on est là pour se faire plaisir. Et tant qu'on arnaque pas pour se la pêter, je considère tout dessin valable, même si certaines façons de faire ne me plaise pas.

Pour ma part, mes dessins sont déjà croqués sur un petit carnet, à chaud (ou à froid selon la saison), au crayon à papier. Je place les étoiles, le plus dur puis après je dessine l'objet. Il est ensuite reproduit à la main sur feuille blanche, en format plus grand. C'est perfectible comme toute technique, mais je peux atténuer les coups de crayons.
L'impression du champs avec étoiles peut avoir son utilité, objets dans la Voie Lactée, mais je préfère les mettre moi-même, bien qu'il en manque.

En tout cas, il est intéressant d'échanger ses points de vue.

A plus

Astrofab-51


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La question soulevée par Wargentin est une question pour laquelle j'ai déjà réfléchi, notamment suite au célèbre article de Skyrunner dont parle Yapo (qui faisait réfléchir !)

En gros, je résume :

Hyper important : la méthode de dessin est "bonne" ou "mauvaise" par rapport à l'objectif du dessin.

Je vois quatre grandes classes parmi les objectifs de dessin possibles :

1) Objectif : dessiner ce que je vois à l'oculaire.

Dans ce cas, on dessine ce qu'on voit à l'oculaire, point. Je ne vois aucune raison de s'interdire l'impression d'une carte du champ, à condition qu'on examine les étoiles afin de barrer celles qu'on n'a pas vues et de rajouter celles qu'on a vues et qui ne sont pas sur la carte (et de vérifier que chaque étoile a le même éclat que sur la carte, au besoin les corriger).

Dans cet objectif, on doit dessiner sous 1 seul grossissement, et on doit dessiner le champ entier. Quand je dis "on doit"... c'est si on veut répondre à l'objectif au sens strict (personne n'est obligé). Il est préférable que le dessin final (refait au propre à la maison éventuellement) soit en positif, puisqu'on ne voit pas le ciel en négatif.

J'ajoute (remarque perfide) qu'on doit dessiner les canaux de Mars (puisqu'on les a vus !)

2) Objectif : dessiner l'objet.

Cette fois, il s'agit de représenter les structures de l'objet. Par exemple, si je dessine une galaxie, ce n'est pas pour rapporter un souvenir d'observation mais pour montrer que j'ai vu des bras spiraux, un noyau ponctuel, etc. Pour bien emballer le dessin, mieux vaut y ajouter les étoiles voisines. Mais s'il en manque, ce n'est pas un problème (quand je dessine les Dentelles, je ne vais surtout pas m'amuser à dessiner toutes les étoiles du champ, j'y serais encore ! ) Je ne vois aucune raison de ne pas préparer une carte du champ, et même de négliger d'y éliminer les étoiles non-vues ou ajouter les étoiles vues. De plus, avec cet objectif le dessin n'a pas à être réaliste, par contre il doit être exact.

- Pas réaliste : les nébulosités floues peuvent très bien être représentées par des hachures différentes (pourquoi pas ?), les nébuleuses sombres entourées par des lignes en pointillées, etc.
- Mais exact : les nébulosités floues doivent avoir la bonne forme et la bonne taille, etc.

Dans cet objectif, on pourra dessiner l'objet à l'aide de plusieurs grossissements, et je dirai même que c'est conseillé. Pourtant, ça donnera une image qui n'a jamais été vue au télescope (par exemple M51 avec à la fois le pont de matière et les petites régions HII, une comète avec à la fois ses faibles extensions et les détails du noyau...)

3) Objectif : étude scientifique de l'objet.

Exemple : en dessinant les jets d'une comète, on peut en déduire sa rotation. Là, on est pour ainsi dire obligé de préparer une carte de champ à l'avance, car les jets seront orientés par rapport aux étoiles voisines, donc si on dessine soi même les étoiles voisines, on ajoute de l'imprécision dans les angles d'orientation. Pareil pour estimer le diamètre de la coma.

Exemple : ceux qui étudient Jupiter à haute résolution ne peuvent pas la dessiner complètement car elle tourne vite. Une possibilité, c'est de dessiner d'abord une bande, puis l'autre, en sachant qu'il y a un décalage de longitude entre les deux bandes telles qu'elles sont dessinées. On n'a pas dessiné un vrai Jupiter, à cause de ce décalage, mais ce qui compte était de représenter finement les structures à l'intérieur des bandes.

4) Objectif : artistique.

Il y a quelques années, un participant qui enseignait le dessin aux Beaux-Arts ou quelque chose comme ça nous avait reprocher le manque de mouvement dans nos dessins. Drôle d'idée : les nébuleuses et galaxies ne bougent pas, pourquoi leur donner une impression de mouvement ? Il nous avait alors montré son interprétation de M42. Pour moi, qui n'ai aucune sensbilité artistique, c'était moche, mais je sais que son dessin (tout était hachuré et crayonné...) a été apprécié par d'autres. Je ne développerai pas cette approche car je ne la connais pas, mais elle existe et elle a ses propres objetctifs, donc règles.

5) Zut, j'ai dépassé... En fait, ces objectifs là sont des pôles entre lesquels on se situe. On peut très bien avoir un objectif intermédiaire entre 1) et 2). Pour ma part, je dessine avant tout pour observer, c'est-à-dire que mon but final n'est pas le dessin en tant qu'objet, mon but est que la démarche du dessin me permet de voir mieux les nébuleuses, galaxies, planètes, etc. Je dessine pour enrichir ma vision au télescope. (Mais je dois avouer qu'un dessin au propre, c'est plutôt joli, donc je m'efforce de les remettre au propre ensuite). Dans cette démarche, il est normal que je dessine d'abord au brouillon et, ensuite, au propre, puisque ces deux dessins correspondent à deux étapes bien distinctes : le dessin au brouillon est un accessoire d'observation (comme un filtre), le dessin au propre est une réalisation.

J'ajoute, pour finir, que tout le monde a le droit de mal dessiner. Car après tout, j'ai oublié l'objectif 0) : le plaisir. Quelqu'un qui dessine Saturne en oubliant de représenter l'aplatissement du globe, parce qu'il n'a rien pour dessiner des ellipses, eh bien tant pis. Pour dessiner un amas globulaire, on peut très bien se contenter de metter des petits points partout, ce qui donne l'impression vue à l'oculaire (objectif 1) partiel) sans le moindre réalisme (les petits points ne sont pas à la position des vraies étoiles). Etc.

Bref :
- on ne doit pas uniformiser la technique du dessin ;
- les règles sont imposées par l'objectif du dessins.

(Ainsi, l'article de Skyrunner était en fait adapté à l'objectif 1) au sens strict. Pour tout autre objectif, il est normal de ne pas les suivre.)

[Ce message a été modifié par Bruno Salque (Édité le 19-02-2009).]

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Excellent !
et merci pour toutes ces contributions

[Ce message a été modifié par Wargentin (Édité le 20-02-2009).]

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Intéressante, cette discussion...

Pour la part, je ne sais pas ce que c'est que l'éthique, le purisme, les 7 péchés capitaux, etc...

Par contre, je sais ce que c'est que de se faire plaisir...De toutes les manière et dans toutes les positions...

Donc, avec ou pas de brouillon (s) dans le froid de la nuit, avec ou pas de compositage de ces brouillons, avec ou pas d'étoiles préimprimées ou décalquées, avec ou pas de reprise au propre bien au chaud, franchement, peut m'importe...

Je n'essaie pas de jouer au pseudo scientifique. Je n'essaie pas nécessairement de reproduire le détail vengeur que personne n'a vu. Je dessine une impression, même si elle n'est pas exacte...

Et peut m'importe de reproduire dans son exactitude, une réalité qui n'est de toute évidence qu'illusion...Ce qui m'interesse, c'est le plaisir de dessiner des étoiles, sous toutes ses formes... Des dessins, les miens, et ceux des autres...

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Je me rappelle de cet énorme champ des Dentelles dessiné par Yann au moment de la polémique. J'avais alors très bien compris l'utilité de surimposer un champ d'étoiles pré-formaté pour se concentrer uniquement sur les filaments et autres sous-dentelles. J'avoue également que pour de telles zones en pleine voie lactée, je me suis retrouvé bloqué incapable d'attaquer le dessin surtout à travers de jumelles (cas de la North America notamment).
Ceci dit, je pense qu'il serait dommage d'étendre ce processus à tous les types d'objets. J'ai l'impression aussi que vous changez de méthode de dessin suivant le type d'objet que vous dessinez. Pour ma part, l'énorme avantage de dessiner en positif et de retranscrire toutes les étoiles perçues s'adapte aussi bien à un amas qu'à une néb. obscure.
- Pour un amas ouvert, utiliser un champ pré-formaté frise l'absurdité : vérifier chaque étoile une par une dans un champ qui fourmille, bon courage. Vous avez meilleur temps de les pointer une par une. N'étant pas un spécialiste de la discipline, j'ai quelques amas ouverts qui comportent plus de 300 étoiles et je ne me suis jamais plaint.
- pour un globulaire, utiliser un champ pré-formaté revient tout bonnement à pomper l'objet. Alors que tout le plaisir est d'essayer d'y discerner les étoiles résolues et de les coucher sur la planche.
- pour les nébuleuses obscures, il faut avoir vraiment l'esprit tordu pour tenter quelque chose à l'oculaire en dessinant en négatif.
Aussi, je comprends mieux pourquoi si peu de dessinateurs (la majorité sont en négatif, on est d'accord) publient des dessins fouillés d'amas ouverts et que si peu de nébuleuses obscures circulent. Au moins une exception bretonne pour le patient Jacques Vincent (l'inverse-vidéo de VJAC littéralement et géographiquement parlant !) que je salue amicalement.
Enfin Bruno, je me sens bien baigné dans tous tes objectifs à la fois (même l'artistique !) même si un gros trait de mon caractère reste le réalisme...

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Salut Fabrice,

Il n'y a pas que la difficulté du dessin qui explique que l'on ne voit pas beaucoup d'amas ouvert ou de nébuleuses obscures dans les collections des amateurs.

Beaucoup d'observateurs n'apprécient pas beaucoup les amas ouverts, par exemple Serge Veillard ne leur trouve que peu d'intérêt, Matthieu Pron aussi d'après Bertrand Laville qui a observé avec lui en Namibie. Et il y en a encore d'autres...

Pour les nébuleuses obscures, elles sont simplement oubliées parceque sous nos cieux pas terribles elles passent innaperçues! Si nous étions tous chiliens, on en entendrait beaucoup plus parler car dès que le ciel est de très grande qualité elles deviennent vraiment magnifiques, presque en relief!

Laurent

[Ce message a été modifié par laurent13 (Édité le 02-03-2009).]

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Sinon pour ce qui est de la méthode de dessin des nébuleuses obscures, je laisse la nébuleuse en blanc et je grise le reste du champ. Je ne vois pas ce qu'il y a de tordu!

Et cela ne me donne pas plus de travail que pour toi puisque sur ta feuille noire tu dois laisser la nébuleuse obscure en noir et blanchir le reste du champ pour la faire ressortir...

Cela revient absolument au même!!

Pour ce qui est des amas ouverts je ne me suis servi d'un champ pré-imprimé qu'une seule fois, c'était pour M35 et NGC 2158 à grand champ. Par contre j'avais limité les étoiles à 8m, juste histoire d'avoir un cadre d'étoiles me permettant d'obtenir un dessin bien proportionné. Vraiment, pour les champs larges remplis d'étoiles çà aide beaucoup. je pense que je renouvellerai l'opération dans le futur.


Vraiment je ne vois pas ou est le souci de dessiner en positif ou negatif. Chacun fait comme il préfère. Sauf que pour moi dessiner sur du Canson ou du papier noir c'est surtout intéressant si on dessine peu, car sinon cela revient cher. On a intérêt à ne pas se rater d'ailleurs! Comme je dessine beaucoup, je dois en être à près de 2000 dessins, je me restreint à du papier blanc normal sous pochettes plastifiées, le tout rangé dans plusieurs gros classeurs.

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Personnellement, j'aime bien les amas ouverts (*), mais je les dessine peu parce que ça ne m'apporte pas beaucoup de chose. Dessiner une nébuleuse m'aide à voir ses structures, mais dessiner un amas d'étoiles ? À en voir plus ? Cela dit, j'en ai dessiné quelques-uns, et bien sûr sans champ d'étoiles pré-imprimées, ça n'aurait pas d'intérêt... Je l'ai fait notamment lorsqu'il y avait des étoiles colorées.

Les amas globulaires, je n'y arrive pas. Trop dur. Trop d'étoiles. Ou alors ils ont moins d'étoiles, mais alors elles sont toutes à la limite de visibilité. Ou alors c'est juste des taches floues, là OK...

Les nébuleuses obscures, effectivement la difficulté est de colorier le reste du champ (en positif comme en négatif). Je n'ai pas trop été satisfait de mes tentatives sur la Tache d'Encre.

-----
(*) D'ailleurs je trouve peu de documentation sur les amas ouverts accessibles à un télescope de grand diamètre (il n'y a guère que le Night Sky Observer's Guide). J'avais tenté, un été, de pointer un peu au hasard quelques Trumpler, King ou autres Roslund et j'ai eu de bonnes surprises (notamment un amas ouvert du Cygne avec une nébuleuse Sh2 autour). Je me dis qu'un amas ouvert riche en étoiles de magnitude 15-16, ça doit être joli mais pas très connu. On dirait que les possesseurs de grands diamètre n'y pensent pas trop. Ils préfèrent sans doute partir à la chasse aux amas de Palomar et autres joyeusetés fantômatiques...

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Dis moi Laurent, toi qui est au fait des publications (les autres du forum ne sont pas exclus !), je me posais cette question .
Pourquoi les premiers dessins deep-sky américains (voir ceux sur le NSOG) ou français (philippe Morel, Yann) paraissaient en négatif dans les livres ou les revues ? Etait-ce une question de coût d'encre ou de manque d'outil informatique pour l'opposition automatique des tons ? Force est de reconnaître que, de nos jours, peu d'auteurs proposent de conserver leur dessin en négatif dès qu'il s'agit de les montrer... N'assiste-t-on pas là à une énorme poussée du réalisme ?

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C'est vrai que dès qu'on passe par l'outil informatique il est très simple de faire passer les dessins en positif. D'ailleurs je le fais aussi. L'écran donne une luminosité naturelle qui rend vivant l'image, c'est comme à l'oculaire, çà vaut vraiment le coup. Mais dans les livres on trouve plus de dessins en négatif (tous ce que je possède sont comme çà), car les détails faibles ressortent mieux en négatif en général, surtout si l'atlas est lu en faible lumière la nuit.

Après, tout les goûts sont dans la nature! A propos, j'espère que tu ne m'en voudras pas d'avoir fait passer tes dessins en négatif dans le tome 4 de Splendeurs du ciel profond

Amitiés,

Laurent

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Cher Laurent, t'as parfaitement bien fait, comme ça tout le monde est logé à la même enseigne... Mais dis-moi, ça donne quoi comme effet, est-ce aussi vivant que les autres "vrais" négatifs de ton 4ème tome. Car si ce n'est pas une splendeur, il faudrait retirer... Tiens, j'irais bien faire un tour chez le libraire !

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Tes dessins sortent très bien, celui de la nébuleuse de la mouette IC 2177 est vraiment superbe, même en négatif. Je te remercie vivement de ton aide d'ailleurs.

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