a722

aberration de la lumière

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Salut,

je suis tombé un peu par hasard sur internet sur une page décrivant l'aberration de la lumière,preuve que la Terre tourne autour du Soleil. http://fr.wikipedia.org/wiki/Aberration_de_la_lumi%C3%A8re
ça me dirait bien d’essayer de détecter ce truc mais je n'ai pas pigé comment faire...Quelqu'un aurait-il déjà essayé ?

Merci.

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il faut comparer la position des étoiles à 3 mois ou 6 mois d'intervalle.
en photo on ne va rien percevoir, toutes les étoiels du champ subiront le meme déplacement toutes en coeur.
je pense que Bradley utilisait un instrument avec des cercles gradués de précision pour noter les coord des étoiles à 1arcsec près.
je ne vois pas comment faire avec nos montures d'amateurs.
à moins que qqun ait une idée ?
jluc

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Il me semble que c'est l'aberration de la lumière qui intervient dans l'avance ou le retard des éclipses des satellites galiléens mesurés par Römer au 17è siècle (première mesure historique de la vitesse de la lumière). Donc il faudrait refaire sa manipe. Il y a des années, je m'étais intéressé à ça mais ça m'avait l'air drôlement compliqué...

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BBayle, c'est plutôt la vitesse de la lumière qui cause l'avance ou le retard des satelites de jupiter, et leur distance à la Terre qui n'est pas la meme à plusieurs mois d'intervalle. Romer a ainsi estimé pour la 1ere fois la valeur de la vitesse de la lumière dans l'espace.

je me demande quelle était la précision des lunettes méridiennes à l'époque de Bradley, si qqun le sait ?

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quote:
c'est plutôt la vitesse de la lumière qui cause l'avance ou le retard des satelites de jupiter

N'est-ce pas précisément ce qu'on appelle l'aberration ?

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" N'est-ce pas précisément ce qu'on appelle l'aberration ? "

Non ce n'est pas cela que l'on nomme aberration de la lumière.
Tiré de wikipédia :
[L'aberration de la lumière est un phénomène optique qui se traduit par le fait que la direction apparente d'une source lumineuse dépend de la vitesse de celui qui l'observe].
Pour faire simple, c'est comme pour la pluie qui tombe verticalement et qui semble tomber depuis une direction située vers l'avant d'un véhicule lorsque ce dernier est en mouvement.
ce lien en français : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aberration_de_la_lumi%C3%A8re

et celui en anglais un peu plus complet : http://en.wikipedia.org/wiki/Aberration_of_light

Rethicus

[Ce message a été modifié par RETHICUS (Édité le 23-04-2013).]

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Qu'on mette en évidence l'aberration par la déviation (illusion d'optique) des étoiles ou la déviation (illusion d'optique) des satellites galiléens au moment de l'éclipse, c'est quand même un phénomène d''aberration il me semble. Effectivement, il dépend de la vitesse de l'observateur, en l'occurence la Terre dans son orbite.

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Perso quand j'entends "aberration de la lumière" je pense systématiquement au phénomène que Bradley a découvert (aberration annuelle d'une étoile à 90° de latitude écliptique ~ égale à un cercle de 41" arc de diamètre). Ce que Roemer a mis en évidence avec les éclipses d'IO, c'est que la lumière possède une vitesse finie (distance Jupiter/Terre variant de 600 à 900 millions de km -> 30 à 50 minutes pour nous parvenir): www.imcce.fr/en/grandpublic/systeme/promenade/pages4/491.html

Cdlt,

Rethicus

[Ce message a été modifié par RETHICUS (Édité le 23-04-2013).]

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Il me semble qu'à l'écliptique, l'aberration n'est pas nulle : on a un cercle au pôle écliptique, et ce cercle s'aplatit de plus en plus jusqu'à l'équateur écliptique.

Je ne vois toujours pas de raison de considérer que l'avance et le retard des éclipses des satellites galiléens n'est pas une manifestation de l'aberration de la lumière.

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Rethicus te l'a dit, ce qu'on appelle "aberration de la lumière" c'est le phénomène découvert par Bradley.
ce qu'a découvert Romer c'est l'explication du décalage horaire observé dans les phénomènes des satellites jéoviens par rapport aux éphémérides calculées par Galilée.
question de définition, c'est tout.
jluc

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"Il me semble qu'à l'écliptique, l'aberration n'est pas nulle..."
Exact et autant pour moi (à 0° de latitude écliptique l'étoile décrit une droite d'amplitude égale à 41" arc). Mais pour Roemer et le satellite IO, les décalages observés (l'instant de l'éclipse) sont uniquement dus aux variations de distance de Jupiter/Terre. D'où la conclusion de Roemer : la lumière mais un certain temps pour parcourir cette distance et donc possède une vitesse finie.
Sinon on peut aussi polémiquer sur les aberrations optiques des instruments utilisés par Bradley ou Roemer...

[Ce message a été modifié par RETHICUS (Édité le 23-04-2013).]

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Oui mais les variations de distance, c'est bien ça qui provoque l'aberration sur les étoiles, non ?

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Mais ça va ensemble ! Comme la vitesse de la lumière est finie, les variations de distance donnent cet effet. Si la lumière était infinie, il n'y aurait pas d'aberration.

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Bruno,

Ces deux phénomènes sont observables pour les mêmes raisons: vitesse de la lumière finie et déplacement de la Terre.
Ils ne sont toutefois pas équivalents.

Dans le cas du retard des éclipses des satellites galiléens, la vitesse de la Terre ne joue pas. C'est uniquement la distance à laquelle la Terre se trouve du système jovien qui joue. Selon que Jupiter est à l'opposition ou en conjonction, le décalage de temps entre l'événement local et son observation depuis la Terre n'est pas le même. La vitesse propre de déplacement de la Terre n'intervient pas dans le calcul de ce décalage, seulement sa position.

L'aberration de la lumière, c'est la légère variation de la position observée d'une étoile à 6 mois d'intervalle par exemple. Là, c'est non pas la distance de la Terre à l'étoile qui compte, c'est la différence de vecteur vitesse de la Terre entre les deux instants. Cette aberration ne serait pas la même si on l'observait de Mercure par exemple.

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tiens, une petite proposition pratique pour repondre a la question de depart:

comment mesurer l'aberration aujourd'hui en s'inspirant de la technique de bradley ?
il faut fixer un instrument de maniere rigide pendant un an par exemple a la verticale.
Aucun entrainement, il faut etre fixe par rapport a la terre.
Bradley attache sa lunette a la cheminee. On choisit une etoile qui passe a la quasi-verticale
du lieu d'observation. On met une CCD dans le plan focal. On prend des images a chaque fois
que l'etoile passe dans le champ observable. Il y a plusieurs maniere de faire: par exemple
une pose assez longue pour capter tout le passage de l'etoile dans le champ on obtient alors
un trait rectiligne sur l'image. On repete aussi souvent que possible cette photo de l'etoile de reference.
On note les dates des images. A la fin de l'annee, on depouille: on doit avoir en empliant une famille de
traits paralleles dont l'ecart maximal donne l'aberration. Pour deceler le phenomene, si
on a un imageur a 1"/pixel, ca donne un decalage des traits de +/- 20 pixels, facilement
visible. Par contre la parallaxe semble inaccessible a des moyens amateurs.
Bradley a fait ses mesures a l'oculaire reticule. Son etoile etant assez brillante il faisait meme
des mesures de jour.

Donc c'est un peu casse-pied comme les analemmes ou l'instrument doit rester fixe
longtemps. En fait il ne doit pas bouger de plus que qq secondes d'arc, d'ou la fixation de bradley.

la verticale elimine la refraction et se repere bien au fil a plomb. Pour se convaincre
du phenomene il faut faire bcp d'observations et voir la periodicite et pas juste un coup
de vent sur la lulu...pas trop facile mais pas dingue non plus.
vous y croyez ??

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ca parait pas mal... si l'étoile est assez brillante, on peut imaginer des videos horodatees des transits de l'étoile ?

Bruno

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Kirth : ça y est, j'ai compris ! Merci pour tes explications !

Concernant l'idée de Thierry91, elle paraît effectivement réalisable, mais ce qui me paraît difficile est que la moitié de l'année, l'étoile passera dans le champ de jour.

Ou alors il faut bien choisir son étoile :
- Pour la première observation, on choisit une étoile qui passe près du zénith au petit matin (par exemple Capella en début d'automne - choisir une étoile brillante afin de l'observer facilement même au crépuscule) : on la vise à un instant précis et une fois qu'on l'a centrée, on bloque tout, ça ne doit plus bouger pendant six mois. On note l'heure précise où l'étoile était centrée.
- Le lendemain on revient plus tôt, on installe la caméra et, à t-4 minutes, on lance la pose (filé).
- Chaque jour (où c'est possible) on refait la pose à l'instant précis théorique (à calculer par rapport au premier horaire).
- Six mois plus tard, l'étoile sera observée 12h avant. On ne pourra donc pas aller au-delà à moins d'observer en plein jour.

Effectivement, ça devrait permettre de mesurer le décalage en déclinaison.

Pour le décalage en ascension droite ça me paraît impossible. On pourrait imaginer de se contenter d'une pose courte (~1/10è de seconde) au moment théorique du passage (calculé en sachant que chaque jour l'étoile arrive 3m55,91s plus tôt). On aura ainsi une collection d'images de l'étoile où celle-ci serait pile poil sur le même pixel s'il n'y avait pas d'aberration. À cause de l'aberration on aurait en fait un demi-cercle. Mais ça nécessite d'être extrêmement précis dans le timing des poses puisqu'une erreur de seulement 1 seconde en temps entraîne une erreur de 15"xcos(delta) en position d'ascension droite. Au lieu de détecter l'aberration, on risque de détecter l'imprécision du timing...

[Ce message a été modifié par Bruno Salque (Édité le 24-04-2013).]

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Bonjour,

Merci à tous.
Bon je crois que j'ai pigé comment il faut faire mais du coup ça me refroidit... Laisser mon scope un an dans la même position sans y toucher me parait inconcevable !

Dommage,j'espérais qu'avec nos moyens moderne il y avait moyen de faire autrement.

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