Soleil avec Olympus E20 et C8...

[fguinepain 153]

Bonjour,

De retour du Sud, ou il na pas fait un temps terrible, je vous propose mon premier soleil numérique

C'était le 5 avril 2003 vers 16-17h HL, la turbulence était relativement importante, mais je voulais voir ce que donnais l'association E20 + DCL52 WO + C8 sur le soleil...

Pour les prises de vue j'ai utilisé la fonction Bracketing de l'APN, avec un pas de 1/3 IL.
L'image présentée a été obtenue en compositant 3 poses qui ont été capturées en rafale - J'ai utilisé une télécommande filaire pour éviter les vibrations.
Léger masque flou, puis ajustement des seuils pour essayer de faire ressortir les différences de teintes de la surface du soleil et enfin redim en 1024x768.

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@micalement
Fred GUINEPAIN
Ciel profond et WebCam... L'incroyable défi ! www.astrosurf.com/fguinepain

[Ce message a été modifié par fguinepain (Édité le 14-04-2003).]

[Lecocguen 4]

Evitez de traiter les images, ça enlève toute la valeur scientifique. Il ne faut pas chercher à avoir une belle image mais une image riche. On peut réduire en niveaux de gris, cela fait ressortir les contours et tout au plus, on peut jouer légèrement sur le réglage des niveaux pour augmenter légèrement le contraste. Mais il faut rester dans des limites raisonnables. Le mieux, c'est d'étudier le filtre pour figer la turbu avec des poses courtes et de garder l'image brute.

[wguyot 0]

Sans aucun doute Serges. Personnellement si je produis des images c'est pas pour une valeur scientifique. Si je peux joindre l'utile à l'agréable c'est encore mieux.

[fguinepain 153]

Bonjour Serge,

J'ai lu avec attention ton message concernant mon image "traitée" postée ci-dessus... Comme Wguyot, mon objectif était plus dans la recherche d'une belle image agréable à regarder que dans la recherche d'informations scientifiques.

Mais ta remarque m'interpelle quelque part !

Je me dis que si un Astronome pro s'intéresse aux images des amateurs c'est qu'il y a peut-être moyen de fournir des données exploitables...
Alors qu'est-ce qu'une "bonne" image scientifiquement exploitable - outre le fait qu'elle doit être la plus "brute" possible, qu'elles sont les informations que les pro recherchent dans une image comme celles que nous sommes susceptibles de produire... Vaste question, n'est-ce pas

Pour alimenter le débat, je mets un liens vers une des trois images brutes ayant été utilisée pour produire l'image finale.

J'oubliais, j'ai un peu joué sur les courbes RVB pour tenter de mieux mettre en évidence les différences de luminosité de la "surface" du soleil...

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@micalement
Fred GUINEPAIN
Ciel profond et WebCam... L'incroyable défi ! www.astrosurf.com/fguinepain

[Ce message a été modifié par fguinepain (Édité le 15-04-2003).]

[Lecocguen 4]

Nous allons attaquer un programme d'étude des régions actives à Meudon. Pour cela, nous ferons de l'imagerie spectrale en DPSM ainsi que de l'imagerie numérique de la photosphère. Le but est d'avoir les évolutions des régions actives dans la chromosphère et d'établir les liens avec les mouvements de la photosphère. Il faut donc de nombreux documents à très haute résolution datés à la seconde près. On trouve assez peu d'images solaires sur le web et souvent elles ne sont pas exploitables car traitées ou bien sans date et heure. De bons documents ayant des résolutions spatiales de 2" conviennent parfaitement. Il faudrait qu'un amateur très disponible disposant d'une bonne lunette de type 110 mm sorte une image au foyer (typiquement 10 à 15mm) plusieurs fois par jour. Cela permettrait de voir les évolutions morphologiques des taches pour faire des recoupements valables avec les images de la chromosphère. Les images de Meudon et de BigBear n'ont pas une résolution spatiale énorme mais elles sont faites régulièrement, elles sont polées et datées, c'est l'essentiel. Si on fait une très belle image en compositant plusieurs prises de vue, on a peut-être une belle photo mais elle a perdu son intérêt. Sur les planètes, il y a des tas de gens qui font des images très belles, mais les planétologues ne peuvent pas s'en servir, c'est dommage, le problème est le même.