6 mois de reprise de l'astro : petit bilan

[Eratosthene 405]

Après avoir commencé l'astro avec un 115/900 dans les années 80, et avoir laissé l'observation de côté pendant des décennies, le virus m'a sérieusement repris. Grâce aux conseils avisés des membres du forum, j'ai pu assez rapidement m'équiper, de manière ni trop déraisonnable, ni surtout trop couteuse.
Après six mois d'observation visuelle entre deux quinzaines de nuages, voici un petit bilan de ce que j'ai pu voir et surtout de ce qui m'a été le plus précieux.
Après acquisition de mon 203/100, le premier objet ciblé fut bien sur m42 : à l'origine je ne disposais que d'un 25mm, d'un 10mm fournis et d'un radian 5mm. La vue au 25mm était sublime et dès le 10mm la nébuleuse splendide fournissait de belles vues de structures qui se sont trouvées bien accentuées lorsque j'ai acquis un uhc-s. La couleur vert-bleu était sensible à faible grossissement. Les amas ouverts comme les pléiades ou m37 m'ont rempli de ravissement; mais le clou fut ma première galaxie, m51, qui même en péri urbain, a pu m’offrir ses bras. J'ai pour la première fois constater, sans le comprendre à ce moment, que la turbu avait aussi son influence en cp, puisque les galaxies ne m'offraient des images nettes que par intermittence, mais quelles images!!! Certes le pont n'était pas accessible, mais l'élan du bras galactique principal se dessinait clairement.
Le plus beau spectacle niveau galactique reste le trio du lion, surtout après l'acquisition d'un 35mm eudiascopique offrant les joies du grand champ. Au 10mm découvrir déjà les structures générales de ces trois objets si faible est un plaisir presqu'équivalent à celui de voir les trois belles jouer avec les étoiles à grossissement plus faible. J'ai la chance d'avoir une pupille qui sembla avoir un bon diamètre me permettant de profiter pleinement du 35mm. Je pense que je pourrais pousser jusqu'à 40mm;, mais je n'en vois pas l'utilité.
Niveau nébuleuses, outre le hibou, le crabe, et m42, je me suis particulièrement régalé avec la nébuleuse de l'anneau : j'ai pu pousser jusqu'à 250x et ce fut un plaisir que de voir ce qui n'était qu'une étoile percée à faible grossissement révéler progressivement sa forme, une nébulosité centrale bien distincte d'un anneau de fumée offrant déjà quelques structures.
Niveau amas, seul m13 (merci le mauvais temps)s'est offert à moi comme globulaire, mais quel spectacle, dès grossissement moyen, l'amas se révèle comme une pelote d'étoile bien distinctes au 200mm. Je l'ai testé aussi à la lunette de 100mm, il révèle déjà une granularité bien caractéristiques et l'on peut déjà y distinguer quelques étoiles séparées.
Niveau double, le plus amusant fut albireo, cette illusion d'une étoile verte autours d'une rouge à faible grossissement offre un spectacle d'une grande beauté.
Sur jupiter, j'ai pu contempler, taches rouges, ombres satellitaires, bandes équatoriales et tropicales, ainsi que les pôles. La diffusion forte a été un peu atténuée par l'ajout du uhc-s en attendant des filtres colorés plus adaptés permettant de distinguer des détails peu accessibles autrement.
Sur saturne, je me suis régalé autant avec le 200mm qu'une tal de 102mm que j'ai acquise ensuite pour pallier au climat effroyablement variable que nous subissons en ce moment, qui m'a fait loupé pas mal de choses : le temps de la mise en température avait fait perdre pas mal de fenêtres. Au 200mm, pôles bien distinct, division de cassini nette (entre deux trous de turbu) se dessinant sur toute la périphérie, ombre de l'anneau et de la planète particulièrement bien nettes, des satellites à foison, bandes équatoriales bien distinctes, différence bien nette de couleur entre les anneaux. La lunette m'en offre évidemment moins mais plus souvent, et surtout j'ai pu constater que le contraste plus facile, me permettait de repérer des détails qui ensuite me permettait de mieux me repérer en repassant au plus grand diamètre, bref me sert pas mal à éduquer mon œil à l'observation pour mieux tirer profit du gros diamètre.
C'est surtout à la lunette que j'ai l'occasion de regarder la lune, comme un petit salut en passant à l'astre sélène, mais surtout cherchant là encore à repérer un maximum de choses au petit diamètre avant de repasser au gros.
Le jumelles ne sont pas en reste sur les amas ouverts...
(Le solaire ne viendra que dans pas mal de temps, quand je serai absolument certain de ne commettre aucun dangereux impair (ni pour l'instrument, ni surtout pour les yeux)

Bref, malgré une météo effroyable, j'ai quand même bien pu m'amuser, mais cela n'aurait sans doute pas été possible sans ce forum qui m'a indiqué les bons plans niveau achat, guidé vers le meilleur pour un budget relativement juste (donc accès visuel, les photos étant surtout destinées à faire plaisir à ma compagne), tout en me permettant de procéder aux bons réglages (collimation parfaite à l’œilleton puis sur étoile, mise en station même sans viseur polaire, suppression de l'astigmatisme lié aux contraintes trop fortes sur le primaire, et j'en passe) tout en me permettant d'optimiser mon matériel (nettoyage d'un miroir loin d'être nickel d'origine, optimisation de la skyview pro etc)
Bref, plus qu'un compte rendu c'est avant tout un message pour adresser à ceux qui m'ont guidé un grand merci pour les merveilles que j'ai pu contempler en dépit d'un nombre de nuits claires franchement dérisoire surtout en Franche Comté

[Ce message a été modifié par Eratosthene (Édité le 24-06-2013).]

[Kaptain 5 876]

quote:

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cherchant là encore à repérer un maximum de choses au petit diamètre avant de repasser au gros.

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Je fais ça aussi souvent entre mon Mak180 et le dobson 300. Vue l'effroyable atmosphère en ce moment, c'est souvent le Mak qui l'emporte ! Mais bon, l'atmosphère a l'air de se calmer, le dob va reprendre le dessus sans doute. Ravi en tous cas de t'avoir aidé à remettre l pied à l'étrier .

[Great gig in the sky 7 338]

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