cbuil

17P/Holmes : spectro avec 350D et 40D (vraies couleurs !)

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Spectres de Holmes la nuit du 1 au 2 novembre avec
un spectro LISA (un bidule de ma fabrication) et
des boitiers 350D et 40D comme caméra. Les couleurs
sont celles restituées par un reflex numériques, assez
fidèles de ce que voit à l'oeil.

La planche ci-après montre les étapes du traitement.
J'ai d'abord fait un spectre de la comète et juste
derrière, un spectre du fond de ciel avec le même
temps de pose (à 2 ou 3 degrès de la comète). La
soustraction des deux ellimine la pollution lumineuse
(lampes sodium haute pression, j'observe en ville).

Je divise ensuite le résultat par un spectre de la Lune
fait la même nuit. Ceci enlève la signature du spectre
solaire. Le résultat est le vrai spectre de réflectance
de la comète (la manière dont les poussières réfléchissent la lumière
du Soleil). On voit aussi d'assez faibles émissions gazeuses
liées à des molécules (C2, CN). Elles donnent la
couleurs bleu-vert externe.

Le traitement est fait avec des fonctions élémentaires
de Iris :

Voir aussi

http://astrosurf.com/buil/holmes/obs.htm

S'il en était besoin, c'est objet montre qu'il
est possible de faire de la science (et donc ce faire
aussi plaisir ) en ville et avec des APN.

La pollution lumineuse n'est pas le bon argument
pour ne pas sortir le télescope de nos jours

Christian B

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Bonjour,

Comme toujours, vos observations spectroscopiques sont astucieuses, instructives et intéressantes.

Si j'ai bien compris le principe de votre méthode, vous avez réussi à extraire le spectre du halo ionique (verdâtre) que l'on voit sur les photos à longue pose.

C'est une vraie surprise pour moi de constater que le vert est la couleur "préférée" des comètes (..., Linear, Swan, Leones et Holmes).

Dans vos conclusions, vous parlez aussi du spectre de la réflectance des poussières émis par le noyau de la comète.

A partir de ce spectre, que peut-on conclure sur la composition, la taille et les autres caractéristiques physico-chimiques de ces poussières?

Cordialement,

Pawel

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Oui, certainement intéressant.

Dommage encore une fois que les images soient commentées en anglais sur un forum Français.

Mais bon, je sais qu'en France on ne compte pour pas grand chose.

Amicalement

Christian

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La spectro est un moyen d'obtenir des infos sur
la nature des poussières (l'étude la polarisation
de la lumière diffusée en est une autre).
Le spectre des poussières est très continu, assez pauvre, mais indique
une tendance à réflechir plus le bleu que le rouge, ce qui
doit avoir une signification interessante. Je ne suis
pas spécialiste, je laisse les pros analyser cela
(il y a une bonne communauté de spécialistes comète en
France par chance). Mon "job" est d'observer le mieux possible

On voit ici en plus une émission de lumière dont le
mécanisme s'apparente à un phénomène de fluorescence.
Là c'est plus riche. On a ici accès au taux de dégazage,
à la nature des composés, à leur durée de vie avant
d'être détruits par le rayonnement solaire, etc. Mais
encore,
c'est une question de spécialiste pour interpréter
en profondeur (on engrange d'abord et avant tout des données).
On est frappé dans cette comète
par la faiblesse de les matériaux volatiles par rapport
aux poussières.

Christian B

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Super intéressant comme toujours. Bravo !
Comment réalises-tu le spectre des lumières urbaines, en t'écartant de la comète ou d'étoiles brillantes et en défocalisant ? Effrayant au passage son intensité par rapport à celle de la comète.
Vincent

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vjac,

le spectre du fond de ciel est facile à obtenir,
en visant un peu à coté de la comète (en évitant
de mettre une étoile dans la fente d'entrée du spectro).
Nul besoin de défocaliser car on vise un objet diffus
(le ciel uniforme) - que l'on focalise ou pas, c'est
la même lumière qui entre dans le spectro. La manip
est simple, on pose la même durée que pour la comète,
on ne guide pas, et c'est tout (il faut simplement
être un peu patient, c'est à dire accepter de doubler
le temps d'observation pour la comète et pour le ciel).

Absolument, le fond de ciel est très lumineux
(c'est mon quotidien d'astronome). On remarque en particulier
une raie de l'éclairage artificiel vers 567 nm,
dans le vert (c'est une
des raies du sodium). Ca parait impressionnant,
mais à vrai dire on vit bien avec - c'est en particulier
un des interets très fort du spectro que d'être un "tueur"
de la pollution lumineuse. Tu a d'autres exemples,
plus frappant ici

http://astrosurf.com/buil/us/machholz/obs.htm

et ici

http://astrosurf.com/buil/us/neat/q4.htm

Peut être plus parlant encore, l'observation non ambigue
d'une aurore boréale dans le ciel pollué de la banlieu
toulousaine (c'est le coté magique de la spectro):

http://astrosurf.com/buil/us/aurora/aurora.htm

(avec un texte en anglais ET en francais )

Christian B

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Merci pour ces précisions, tu réalises donc en quelques sorte un "dark" de pollution lumineuse...
Excellent le coup de l'aurore !!!
Vincent

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