Bernard Augier

Observations à la grande lunette 760 de Nice

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Il était une fois, il y a bien bien longtemps dans une ville de Nice à peine française, province encore pauvre et majoritairement rurale des confins des Alpes, bien bien loin de la science parisienne de cette fin du XIX° siecle, un astronome tout simplement amateur qui rêvait son observatoire….

Attardés, attardés, c’est bien une vision parisienne ça….Et Cassini, le Niçois, tu l’as oublié ?

Non mais, la légende c’est comme ça….

Je reprends donc :

Il le voulait doté de belles et grandes lunettes, ces dames géantes de l’astronomie d’alors par qui naissait l’astrophysique.

Certes petit héritier de ce qui allait devenir BNP Paribas, Raphaël Bischoffsheim avait quelques facilités financières dans le petit cochon dont il allait faire profiter la communauté scientifique.

De même la fréquentation dès le bac à sable des grandes écoles de petits copains tels Gustave Eiffel et George Garnier permettait certaines fantaisies dans les jeux de construction.

Et puis tant qu’à faire il choisit comme mécanicien Paul Gautier, pour les montures et les tubes, ainsi que les frères Henry pour la verroterie.

Du coup, fondé en 1881, 20 ans après le rattachement de Nice à la France, était inauguré en 1887 un sacré petit chef d’œuvre qui ressemblait à ça dans la littérature de l’époque:

Rien moins que le plus grand observatoire du monde à cette époque, véritable cité des sciences dotée entre autre joujou, sous sa coupole géante, de la fameuse grande lunette de 760 mm, le fameux Grand Equatorial. Quelques années record mondial en cette époque de course au diamètre.

Epaulée, au diable l’avarice, par un instrument secondaire, comme chaque astronome amateur souhaite en avoir pour faire une observation sur le pouce comme ça vite fait bien fait, la lunette de 38 cm, qualifiée de « petit » équatorial.

Extraordinaire cité de l’astronomie de quinze bâtiments dont une usine à gaz, une écurie, une bibliothèque, quatre coupoles, dans un parc forestier de 35 hectares…..

Tout gamin, ma première vision en ouvrant les volets de ma chambre était la silhouette familière aux niçois de la grande coupole perchée au sommet du Mont Gros. C’est peut être comme cela que nait une passion.

Grace peut être aussi à certains récits fameux, où l’on voit bien que les grandes dames de l’astronomie que sont les lunettes géantes ont marqué les esprits.

Et c’est ce magnifique ensemble que nous avons pu nous approprier le temps d’une nuit grâce à la complicité et le savoir faire de René Gilli, qui, astronome amateur, bichonne ses deux protégés que sont le grand et le petit équatorial.

Pas encore bien remis de la première lumière du T1000,
http://www.astrosurf.com/ubb/Forum2/HTML/034260.html

nous nous sommes retrouvés avec Erick Bondoux, David Vernet, Alain Spang, Jean Pierre Prost, Xavier Henry du Pic des Fées, les frères Lequèvre et le benjamin de 14 ans Baptiste Méchiche au grand portail de l’observatoire. Tout baignait dans la douceur d’une nuit méditerranéenne. J’avais alors une pensée émue, et presque coupable je dois dire, pour les collègues en poste à Restefond ces nuits là, en dépit de la météo, dont Bluedob et Jean Paul Beria et à qui j’avais fait faux bond.
http://www.astrosurf.com/ubb/Forum13/HTML/001853.html

René Gilli nous a conduits rapidement sur le sommet de la colline à 370 m d’altitude, d’où l’on domine la Baie des Anges.

Souvenirs, souvenirs. Que de fois j’ai visité cet observatoire…..mais de jour. C’est comme visiter une station de ski en été. Cette fois ci c’est enfin la bonne et nous allons réellement faire connaissance avec les lunettes géantes dans leur élément, de nuit à l’oculaire.

La façade de la grande coupole de 25 m fait toujours autant impression et l’entrée est vraiment, vraiment, empreinte de solennité, telle la porte d’un temple.

A l’intérieur la grande lunette de 760 mm, 18 mètres de focale ( à titre de comparaison, Lick c’est une coupole de 27m, et19 m de focale …) est vraiment majestueuse. Un véritable vaisseau des étoiles posé sur un équatorial jumeau de celui de Meudon.

J’espère que la « queue d’aronde » est solide

Quand je pense qu’avec certains dobson, certains trouvent l’échelle d’observation trop haute

Pour la mise en température en vue de nos observations, la trappe du cimier est ouverte dans un grincement qui résonne sous toute la coupole. C’est toujours un moment magique, comme l’ouverture vers un autre monde.

René Gilli nous initie ensuite aux subtilités de l’engin, vous savez toutes ces manettes à la Jules Vernes revues et corrigées à la sauce contemporaine, avec notamment un système de webcam pour lire les cercles de coordonnées placés tout la haut.

Un vieux gréement en fait. D’ailleurs ça c’est du cabestan de mise au point ! Et ça oscille quand même un petit peu, ces vingt mètres de ferraille.

Gros plan sur la platine du porte oculaire, où est installé le micromètre à fil qui a permis à Paul Couteau de faire ses innombrables relevés d’étoiles doubles.

Le voici déposé en gros plan. Une pièce historique.

Le porte oculaire 31,75 de base est mis en place. On distingue le rack porte oculaire avec les Clavés à portée de main. Nous utiliserons aussi nos oculaires personnels Naglers et autres. D’ailleurs travailler en coulant de 31,75 avec 18 mètres de focale est un chalenge intéressant auquel personne d’entre nous n’était habitué. De même avec les capteurs de nos webcams…

Pendant que la mise en température se fait dans la coupole, nous rejoignons la coupole du petit équatorial, dite Charlois, en traversant la colline.

Au passage nous croisons David qui a installé son 600 F/D 3,3 sur la terrasse et qui collimate soigneusement sur la polaire..

A nos pieds s’étendent la ville de Nice et toute la Baie des Anges. Au loin les pistes de l’aéroport et les lumières du Cap d’Antibes. Quelle débauche d’éclairage !

Voici la coupole Charlois, 13 mètres de diamètre, abritant le petit équatorial, qui s’est vu doté, lors de la restauration de l’Observatoire en 1966, d’une lunette moderne de 500 mm et de 7,5m de focale.

Ici, l’atmosphère est tout autre. Autant dans la coupole Bischoffsheim a un coté démesuré, écrasant, bruyant et grince de toute part dans sa structure métallique digne d’une halle gigantesque, autant la Charlois est feutrée, silencieuse de part sa taille relativement modeste et ses placages bois omniprésent. Bois présent aussi par son odeur d’encaustique. Bien en évidence une pendule à balancier bois et laiton de marque Breguet. La lunette est en position de parc horizontale pour des raisons d’échange thermique.

René Gilli là aussi nous prépare à l’observation.

Pointage de notre cible de la soirée, Jupiter.

Les lumières dans les coupoles sont éteintes.

Par la porte les lumières de la ville deviennent éclatantes.

L’observation peut commencer.

Tant à Charlois, à la 500

Qu’à la Bischoffsheim, à la 760

Qu’au 600 qui je crois n’a jamais enduré de telles conditions d’eclairement.

Pur moments de bonheur malgré une petite turbulence.

L’observation se fait soit aux Pentax soit aux Clavés à des grossissements de plus de 700. Cibles évidentes Jupiter et Uranus. En second lieu quelques couples stellaires classiques pour ces diamètres. Nous sommes sous le charme, embarqués dans une croisière dans l’espace et dans l’histoire.

Ce qui frappe tout de suite nos yeux de newtoniens purs et durs, c’est le chromatisme. En effet un discret halo bleu entoure les images. Mais les détails sont bien là, quand même plus évidents, plus contrastés à la 500, qui se « tape la bourre » avec le 600, qu’à la 760 qui accuse son âge et démasque un peu ses limites.

Limites qui dès les années 20 ont permis aux réflecteurs, dont la qualité s’était bien améliorée, de prendre la relève dans la course au gigantisme. Il est d’ailleurs étonnant que des pièces de verre homogène de plus de 500 mm de diamètre et de 60 mm d’épaisseur aient pu voir le jour. Les déchets de fabrication étaient nombreux à cause du « sirop », les inhomogénéités du verre dans son épaisseur. Le coût devenait littéralement astronomique. Un autre facteur limitant était l’absorption des doublets, qui par exemple pour la 1m de Lick, de 75mm d’épaisseur, atteignait 27%. Les lunettes géantes ont vraiment constitué, en leur temps, l’apogée d’une technologie optique et mécanique. Le Nec plus Ultra. Technologie qu’il serait vain de comparer aux instruments modernes.

Nous avons profité à plein de cette nuit propice à la rêverie jusqu’au aurores.

Rêverie vous avez dit ? Aller Erick, réveille toi, c’est fini…..

,


Au sujet de l’observatoire de Nice, un très beau site, avec en PDF les plans originaux, à encadrer !
http://www.marseille.archi.fr/~master-cci/2004/datas/scene_00.htm

Quant aux vestiges de l’observatoire du Mont Mounier, à 2800 mètres d’altitude, annexe de l’Observatoire de Nice à la fin du XIX° siècle, fondé lui aussi sur fond privés par Raphaël Bischoffsheim, j’en parlerais dans un autre post.

[Ce message a été modifié par Bernard Augier (Édité le 15-10-2010).]

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Superbe récit ! J'ai tout lu, c'est un régal.

Je reste un peu sur ma faim vis à vis de l'observation de Jupiter. On veut plus de détails ! et aussi un comparatif moins succinct ! "se tappe la bourre"... tu croyais vraiment qu'on allait se contenter de ça ?

Merci pour cette belle lecture et bonnes observations à toi !

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Ce reportage est passionnant même s'il nous laisse un peu sur notre faim à propos des bandes d'Uranus, mais d'un autre côté c'est normal quand on rend visite à une vieille dame d'avoir des propos mesurés.

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Comme déjà répondu dans "obs. visuelle": superbe ce post, génial, merci ... je vous envie vraiment d'avoir vécu des moments pareils, que je pourrais comparer en émotions et en tant que féru d'archéologie, à la visite de Lascaux! ... et je n'exagère pas, bande de veinards , seul bémol bien sûr, cette sacré PL envahissante, qui stagne tels des fleuves de lave à vos pieds, on s'en passerait...

Merci encore de nous faire ainsi rêver ...


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Excellent ! On prend vraiment la dimension de ces engins de légende et de ces batiments extraordinaires.. Toute une époque de pionniers..

On doit s'attendre un peu à y croiser Hyppolite Calys non ?... "..Aimez vous les caramels mous ?"

Grand merci Bernard Augier de nous faire partager cette superbe visite.

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Salut,

Merci pour ce super reportage dans cet lieu qui doit effectivement être magique, surtout quand on a lu et relu "l'Etoile Mystérieuse" dans son enfance.

Cricri

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Pour les bandes d’Uranus, on hésite encore à annoncer la nouvelle….
Pour ce qui est de Jupiter et des startests, je laisse les experts préparer leur rapport en visuel, même si je confirme que les images de la 500 sont bien meilleures. Reste à l’expliquer précisément.
Quand à la comparaison 500/600, s’agissant du fameux match du siècle annoncé de longue date sur le forum, je laisse les arbitres accrédités s’exprimer….
Pour ma part je me suis appliqué à faire quelques acquisitions avec une DFK 41AU02.AS au foyer de la 760. Même avec un capteur ½, ça reste ric-rac avec 18 m de focale. J’attends un traitement correct pour les montrer. Mais je crois que Jean Pierre a de la matière à ce sujet, au foyer de la 500.

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Merci pour toutes les photos détaillées ! Effectivement, il reste maintenant à raconter les observations...

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oui... c'est encore un pas au-dessus de la modeste lunette Arago de 38cm a Paris...
On n'errte plus de rever, mais on attend les dessins ou autres images DMK&co derriere ces venerables lunettes...!

Bon, maintenant on attend avec impatience la remise en service de la 830 de Meudon....!

Nicolas

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Superbe récit. Merci.
Cette émotion de rentrer dans l'histoire, par les parquets cirés de nos ancètres en redingotes, est étonnante. Nous l'avons eu aussi sur à la coupole Arago à Paris (Merci encore NB).

Le chromatisme... étonnant aussi à Paris sur la L380. Un liseret bleu très marqué sur Jupiter et pourtant des détails impressionnants. Moi qui pensait que le chromatisme noyait les détails chromatiques et réduisait la résolution de l'oeil... J'aimerai des explications sur ce sujet.

C'est curieux ce matche entre Doson moderne et anciennes optiques. On avait mis un 460 Obsession au pied du T620 du Queyras, nous aussi. Le 460 gagnait haut la main en détail planétaires... Votre analyse sera intéressante à détailler. Merci

Pierre

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Merci Bernard pour ce CR de notre magnifique soirée à Nice

C'était vraiment très très impressionnant à voir, tant le 500 avec sa coupole "lambrissée" que la 760 absolument époustouflante quant à sa taille et à la mécanique autour

Y a pas à dire, à cette époque, on ne se posait pas trop la question du poids et on ne lésinait pas sur la matière !!

Après, côté performances en imagerie, ces lunettes n'ont clairement pas été conçues pour que des clampins comme moi viennent y coller des webcams pour faire des AVI planétaires. La mise au point est notamment assez sportive :

* sur la 500, pas de PO mobile : donc la mise au point se fait en coulissant la caméra dans le PO. Inutlie de dire que le backfocus ne permet pas de glisser un ADC entre CCD et lunette,

* sur la 760, il y a un élément mobile : faut tourner un volant qu'on voit bien sur l'une des photos, mais c'est clair : faut avoir fait de la muscu avant de pouvoir mettre au point sans effort ! ça fait travailler sévère les pectoraux !!

J'ai des AVI faits sur la 500 avec la SKYnyx, mais la turbu était forte et puis la vielle dame un peu fatiguée : le plaisir était clairement ailleurs, c'était plus histoire de dire que je l'avais fait .... comme tu le dis Pierre, c'était complètement dans l'émotion

Il y a aussi une dimension qui manque aux images : l'odeur ! loin d'être désagréable, elle nous replongeait complètement dans l'époque ... un peu comme dans une vieille maison de campagne

J'ai aussi des AVI .... "sportifs" avec le 600 de David, mais Jupiter était bien basse à ce moment là. En visuel en revanche, superbe vue de Jupiter avec ce 600

On a observé une étoile double (et même triple si j'ai bien compris dans le semi coma où j'étais vers 3 ou 4 h du mat) : c'était quelle double, je ne me souviens plus ?

Magnifique site, magnifique soirée et merveilleux instruments

Merci David !

JP

[Ce message a été modifié par Jipipi (Édité le 15-10-2010).]

[Ce message a été modifié par Jipipi (Édité le 15-10-2010).]

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Ah il nous a fait dans le lyrisme Bernard

C’est vrai qu’il y avait vraiment une atmosphère particulière à cette soirée, il y avait un coté passionnant à voir ce que pouvait donner ces instruments centenaires, se mettre à la place des astronomes du 19 ème siècle.

Coté performances pures en planétaire, j’avais entendu beaucoup de choses sur ces grandes lunettes centenaires en général, ca allait des images totalement magiques inaccessibles à d’autres instruments, limite le HST était à la ramasse, à la version bouse qu’un 115/900 explose les doigts dans le nez version Stanislas
En fait ce qu’on a pu voir est entre les 2.
La 76 et la 50 sont des instruments qui ont largement fait leur preuve en résolution pour la mesure de doubles, il y a des décennies d’observations qui montrent que dans les 2 cas on peut régulièrement titiller la résolution théorique de ces objectifs.
Par contre en observation des surfaces planétaires, le contraste est au moins aussi important que la résolution, surtout quand c’est la turbulence qui limite, et là, les vieux verres centenaires pas forcément homogènes ainsi que le chromatisme relativement important montre ses limites en planétaire.
Sur ce point la 50 qui est équipé de verres plus modernes que la 76 s’en sort mieux, malgré un chromatisme que je trouve plus important que sur la 76, la 50 étant à F/15 alors que la 76 est à F/24, malgré tout ca donne une jolie atmosphère bleue autour de Jupiter qui colorise les bandes en violet pale sur la 50, mais je dirais que coté détails perçus, c’est assez similaire a ce que l’on percevait dans le 600. Par contre le 600 qui n’est affecté que par le chromatisme atmosphérique est plus fidèle coté couleurs tout en donnant une image finalement plus lisible en contraste.
La 76 montre un chromatisme plus discret que la 50, mais il y a une baisse évidente de contraste, elle agit un peu comme un filtre jaune, car sur gamma Andromède, la composante bleue du couple est vue jaune sombre alors que ca voisine tire sur le orange clair. Du coup sur Jupiter, on sens bien que la résolution est là mais une partie des détails est absorbé par cette baisse de contraste, ce qui rend difficile une bonne lecture des détails. Il est également tout à fait possible que dans de meilleurs conditions de seiing (on avait un R0 qui tournait entre 100 et 150 mm) la 76 reprenne du poil de la bête en planétaire, le surcroît de résolution compensant en partie sa baisse de contraste.
Malgré tout respect pour une image produite par un objectif vieux de 130 ans, faut voir avec les moyens de l’époque ce que représentait la coulée des verres de cette dimension puis de leur fabrication. C’était un sacré challenge. C’est là ou l’on voit que nos anciens n’étaient pas des manches !
Il est également possible qu’avec un objectif fraîchement nettoyé, tant la 76 que la 50 regagneraient en contraste, j’imagine que ce genre d’opération particulièrement délicate ne doit pas être fait tous les 5 mn

Sur Uranus, que René nous a pointé à la 76, bin on a pas pu y observer les fameuses bandes de Stanislas En même temps on est con on a pas pensé a prendre un 115/900 avec nous

Un grand merci à Jean Pierre Rivet, responsable de ces instruments à l’observatoire de Nice qui nous a réservé cette soirée exceptionelle, et à René Gili qui connaît parfaitement ces 2 instruments et qui nous a encadré pendant toute cette nuit d’observation.

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Superbe récit - Merci Bernard. Visite privilégiée de ces endroits si particuliers, - quelle chance!
En ce qui concerne les performances de ces magnifiques instruments, le progrès dans la fabrication optique aidant, je ne suis pas étonné que nos actuels gros Dobson soient supérieurs.
Ce qui est merveilleux c'est que cette performance soit aujourd'hui accessible au plus grand nombre.

amicalement rolf

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Faut voir aussi que l’objectif de la 76 a subit les outrages du temps, le verre a du subir les attaques chimiques de l’atmosphère pendant plus de 100 ans, certains démontages de l’objectif l’on apparemment un peu malmené, et même si la face avant de l’objectif a été retouché par Texereau dans les annees 60, le verre peut commencer a devenir légèrement translucide, ca ne doit pas aider.
Probablement qu’à l’époque ou la 76 a été mise en service, elle devait donner de meilleures images, en plus le ciel il y a 120 ans, ca devait être autre chose à Nice…

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Merci de nous avoir fait partager ces beaux moments.

Ca me rappelle dans les beaux ouvrages se Schuiten ce passage de l'Archiviste ...

... et preque hors sujet le livre tres agreable, alerte, bien foutu et bourré d'anecdotes de Yael Nazé "Histoire du telesope" (qui emprunte egalement cette planche en couverture) http://www.vuibert.com/livre32677.html http://fr.calameo.com/read/000015856472f51c00c61?editLinks=1

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Alors petites précisions utiles de René sur le CROA :

La coupole fait 24 m de diamètre, et la distance focale de la lunette de 76 est de 17.89 m.
Bernard a dû confondre la lunette de Lick et Yerkes, donc Yerkes fait 1.03 m de diamètre et 19.4 m de focale et la coupole fait 27 m~
Lick 91 cm et 17.6 m de focale juste derrière Nice le diamètre de la coupole dans les 25 m, cette lunette fonctionne toujours on peut y faire des missions ! j'aimerais bien y aller mais bon, Couteau y a observé dans les années 80, il m'a dit que l'objectif était moins bon que par le passé, suite surement à un démontage.
Quand on démonte le 76 on balise grave, mais il faut le faire, contrairement le 50 est très propre ! Juste un petit nétoyage de la face 1.


[Ce message a été modifié par David Vernet (Édité le 15-10-2010).]

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Bravo Bernard et Merci, (la photo de toi sous l'engin n'est pas de moi au fait lol)
On fera une séance de rattrapage sur Saturne si l'on peut avec le 1m a coté tien !!!
En tout cas on peut souligner le superbe Travail de René et Jean Pierre, l'électronique de la grande lulu a été entièrement refaite je crois l'an passé, en un temps record pour sauver une Manip.
et c'est grâce a eux que ces lunettes sont parfois accessible pour le plus grand bonheur de nos petits yeux.

Bravo et Merci !!!

Erick

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aller quelques images de la suite de ce week end,

Alors une petite devinette, le cékoidonc ?

aller je vous donne un indice

je crois que c'est accroché a ce truc (d'ailleurs David, il serait temps de te bouger les fesses
Si David a un peu de temps je pense qu'il peut vous présenter le projet sur lequel il bosse en ce moment ça devrait en faire rêver plus d'un
Projet En partie conduit par Jean Pierre Rivet gage de qualité dans la réalisation !

ça c'est un miroir de 1M high tech, David vous expliquera mieux que moi


Ho... bhé alors c'est drôle ça il y en a deux !!! un jaune et un rouge, comme ça pas de jaloux ! (pour info le miroir du dessus était dedans)


Ensuite, nous avons eu la chance d'avoir Etienne Samain le Mr "Qui sait" pour guide sur l'installation MEO du plateau de Calern, ici en photo le 1,5m RC qui sert à tirer sur la lune ou les satellites artificielles.
tous nous a été passé en revu, l'optique, la méca, le laser, la gestion du temps, les capacités de l'instrument...
Une visite de rêve.
l'installation a été entièrement rénovée, ça fait plaisir de voir autant de moyens et de technicité sur un télescope en France.


ha tien, un laser... oui oui c'est celui la qui tir sur la lune


Et ça a quoi donc ça peut servir?
c'est la première fois que j'en vois une... a vous de deviner !

Et comme si on avait pas eu notre dose de télescope...

Erick

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ce qui nous a manqué pour l'observation des planètes aux lunettes se sont des filtres colorés, la différence aurait été moins franche entre les instruments.
le chromatisme de ces doublets est vraiment une chose à laquelle on est plus habitué de nos jours où n'importe quelle 80 mm à des verres de meilleures qualité.
de plus, je ne connais pas les chiffres réels mais la transmission de la 760 ne doit pas être très différente de celle de la 500 à cause de l'épaisseur de verre traversé.
la 500 avec ses meilleurs verres, ses dimensions plus humaines et sa coupole en bois est plus plaisante à utiiser malgré l'absence d'un porte oculaire moderne.

l'étoile triple observée au 600 et à la 760 c'était gamma andromède, l'allongement du compagnon (b et c aux environs de 0"2) était visible selon le dosage de foi ou d'expérience (pour cette dernière 100% pour rené) de chacun. elle passait très haut pour la lunette et les flexions des verres étaient censés jouer des tours mais bon ça tenait la route malgré un grossissement voisin de 2000.

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Merci Bernard Augier : un instant de bonheur brut, j'apprécie énormément.
Cordialement.

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Merci des précisions sur la comparaison.
Très important de pouvoir mettre en perspectives nos miroirs avec ces instruments anciens.
Faudra qu'on monte un T400 ou un T460 à coté de la L380 de Paris pour vraiment apprécier les différences de contrastes en planétaire.

Pour ce qui est de mettre l'eau à la bouche vous vous posez-là Mr Bondoux! Va falloir en dire plus...

En tout cas merci, c'est du bon!

[Ce message a été modifié par Strock Pierre (Édité le 16-10-2010).]

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Pour les vieux instruments, il y a un problème.
D'un coté c'est vachement sympa de les garder en l'état.
D'un autre coté certains sont déjà bien gavés de webcams et boîte à bouton...

Mais surtout, avec un bon PO, un renvoi coudé correcte et des filtres, ça aurait vachement plus d'attrait pour les amateurs.
Ce serait quand même un bon moyen de les garder en vie.
Plutôt que de les bazarder un jour faute de visiteurs donc d'intérêt pour la cité, donc de budget...

On avait déjà bien pesté au T620 du Queyras faute d'un PO et d'un coude...
On s'embête à la L380 de Paris sur la MAP faute d'un bon PO et d'une coude...
Bref on tire pas tout le jus de ces bêtes de courses et ça freine l'envie d'y passer plus de temps...

De fait, mettre un PO et un coude implique de rentrer dans le tube... faut faire ça proprement.

Mais quand on constate l'enthousiasme des astrams en visite dans ces vieilles lunettes...
On se demande comment négliger un tel publique ???
Il y a là une mine à exploiter pour le plus grand bonheur de tous...


Pierre

[Ce message a été modifié par Strock Pierre (Édité le 16-10-2010).]

[Ce message a été modifié par Strock Pierre (Édité le 16-10-2010).]

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Oui, à propos d'instruments délaissés, on s'était fait la réflexion en visitant le gros Schmitt de Calern qui pourrit sous sa coupole .
Equipé pour des plaques photo obsolètes et irrécupérable pour un autre usage ?

Michel

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