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LA CEINTURE DE KUIPER

LA CEINTURE DE KUIPER ET LES OBJETS TRANS-NEPTUNIENS

Equipés de puissantes caméras CCD, les télescopes professionnels sont parvenus à mettre en évidence l'existence d'une deuxième ceinture d'astéroïdes loin, très loin du Soleil, bien au-delà des orbites de la planète Neptune et de la planète Pluton : la ceinture de Kuiper.

Le premier membre de cette famille de petits corps glacés situés au-delà de la planète Neptune est QB1, découvert en 1992 par David Jewitt et Jane Luu; on en dénombre aujourd'hui un peu plus de 1000 mais on estime que la ceinture de Kuiper contient plus de 70 000 de ces astéroïdes que les astronomes anglo-saxons appellent les Objets Trans-Neptuniens (TNO).

Certains de ses membres sont à peine plus petits que Pluton ou sa lune Charon. Le plus grand identifié jusqu'à aujourd'hui est Quaoar qui atteint 1280 km de diamètre (rappelons pour mémoire que l'astéroïde Cérès mesure 1003 km), soit plus de la moitié du diamètre de Pluton qui pourrait de ce fait en perdre son statut de planète et être rattachée à cette classe d'objets. En particulier, les astronomes ont remarqué que Pluton se déplace sur une orbite en résonance gravitationnelle 3/2 avec Neptune. Or, on a découvert plusieurs autres TNO ayant les mêmes caractéristiques, et on les a appelé des Plutinos. Pluton ne serait-elle pas finalement le plus gros de tous ces Plutinos et non pas une planète véritable ?

Photo et dessin Télescope Spatial Hubble / NASA

Les plus gros des objets trans-neptuniens sont restés tels qu'ils se sont formés, lors de la naissance du système solaire, voici 4.5 milliards d'années et sont donc de véritables fossiles vivants, ce qui intéresse au plus haut point les astronomes. Mais les plus petits semblent être des fragments issus de collisions entre les plus gros.

La majeure partie des objets de la ceinture de Kuiper contiennent plus de glace que de roches, et ne sont donc pas à proprement parler des astéroïdes mais plutôt des comètes : cette ceinture est la source de près de la moitié des comètes qui sillonnent le ciel du système solaire, notamment les comètes de courte période. Mais plusieurs de ces corps n'ont rien de comètes et sont bel et bien d'authentiques astéroïdes, comme Quaoar.

LE NUAGE DE OORT

Et encore au-delà de la ceinture de Kuiper, s'étendant jusqu'à une ou deux années-lumière du Soleil, gît le nuage de Oort, formidable réservoir de un ou deux milliards de comètes. C'est de ce nuage que proviendraient les comètes à longue période, comme la belle comète Hale-Bopp de 1997. Les comètes se sont certainement formées très au-delà de l'orbite de Jupiter et y sont restées suffisamment longtemps pour préserver leur gaz et leur glace. Ce n'est que dans un deuxième temps que certaines d'entre elles ont vu leur orbite déstabilisée, à l'image des Centaures.

Photo Critot / ASCT-astronomie

L'ORIGINE DE LA CEINTURE DE KUIPER

Plusieurs indices amènent à penser que la Ceinture de Kuiper contenait dans le passé beaucoup plus de matière : l'accrétion de TNO de plusieurs centaines de kilomètres de diamètre nécessite 10 fois plus de matière que celle qui existe aujourd'hui dans la Ceinture de Kuiper. On peut imaginer que la Ceinture de Kuiper était infiniment plus dense lors de sa naissance mais que la fréquence des collisions aurait largement contribué à détruire les TNO les plus massifs et à éjecter de leurs orbites les TNO plus petits. Ces phénomènes auraient été amplifiés par les effets de résonance gravitationnelle avec la planète Neptune, notamment lors de la migration de celle-ci après sa naissance vers le système solaire extérieur, de plus en plus d'indices venant conforter ce scénario. Mais ce n'est pas le seul : des perturbations gravitationnelles dues à une rencontre avec une autre étoile est également plausible. On sait en effet que le Soleil est très vraisemblablement né au sein d'un amas d'étoiles et qu'il avait donc des étoiles très voisines

Il est évidemment bien difficile de retracer l'histoire de la formation du système solaire à partir des observations actuelles. Les astronomes en sont réduits à imaginer des scénarii. Celui qui a le vent en poupe pour l'instant prévoit une formation de Jupiter et de Saturne très précoce, alors que la composante gazeuse du disque protoplanétaire était encore très importante. Après dissipation de ces gaz, un très grand nombre de petits corps glacés a subsisté au-delà de l'orbite de Neptune. Sous l'effet de collisions à faible vitesse, ces objets ont grossi peu à peu. Plus rapide en deçà de la limite de 40 UA, cette croissance a donné naissance aux planètes Uranus et Neptune. Par contre, au-delà de 40 UA, la croissance a été beaucoup plus lente et s'est trouvé enrayée par la formation d'Uranus et de Neptune qui ont éjecté certains de ces planétésimaux vers Jupiter et Saturne, formant aujourd'hui les Centaures, et tous les autres vers les régions les plus lointaines du système solaire, certains d'entre eux étant carrément éjectés en dehors de celui-ci. La Ceinture de Kuiper actuelle correspondrait aux restes de ces planétésimaux, stabilisés sur leurs orbites par les mécanismes de résonance de la planète Neptune.

Schéma inspiré de "the new solar system" de P. Weissman

Mais ces hypothèses ne pourront être validées que par l'exploration de la Ceinture de Kuiper et par les prélèvement d'échantillons dans ces lointaines banlieues glacées de notre système solaire.

 

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