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Le grand cycle du Soleil

100 milliards d'étoiles : voilà de quoi est composée notre galaxie, la Voie Lactée. Et on y trouve de tout ! Des étoiles rouges, des blanches, des brunes, des jaunes, des bleues ... Des géantes, des supergéantes et des naines ... Et perdue au milieu de ce fantastique zoo, là, au coeur de l'un des bras de notre galaxie, une toute petite étoile jaune toute bête : notre Soleil ...

Le Soleil, cette étoile banale, est en réalité une bombe thermonucléaire de 1 392 000 km de diamètre qui nous éclaire, nous réchauffe et sans laquelle la vie sur Terre serait absolument impossible ...

Mais le Soleil n'est pas le père tranquille que l'on pourrait croire : cette grosse boule de gaz bouillonne en tous sens sous l'effet de l'intense chaleur qui y règne (6000° à la surface du Soleil, 15 à 20 millions de degrés au coeur du Soleil).

 

L'intense chaleur qui y règne agite la surface de notre Soleil de plusieurs phénomènes, plus ou moins violents :

1. Les taches solaires :

Ces cyclones magnétiques sont des zones plus froides que le reste de la surface du Soleil (environ 4500° contre 6000° pour le reste de la surface du Soleil).

Photographie prise au foyer d'un télescope Meade LX 200 de 254 mm de diamètre, à F/D 6.3 avec un film 100 ISO. 
Cliché réalisé le 20-09-2000 par Ph. Ledoux / X. Lefebvre / ASCT

Les taches sont composées de 2 parties : une zone centrale, appelée "ombre", entourée d'une zone moins noire, d'aspect filamenteux, appelée "pénombre". La surface du Soleil, également appelée "photosphère" a une structure en grains de riz, bien visible sur l'image ci-dessous. Ces grains correspondent aux bouillons qui agitent la photosphère, chacun d'entre eux étant grand comme la France.

une tache solaire vue par le satellite SOHO

Les taches solaires apparaissent, disparaissent, se fragmentent, fusionnent au fil des jours, tissant à la surface du Soleil une dentelle sans cesse renouvelée. Elles sont également emportées par la rotation du Soleil sur lui-même comme en témoigne l'animation que nous avons réalisée à partir des images du satellite SOHO. En outre, les taches sont animées d'un mouvement propre qui les fait dériver à la surface du Soleil : les taches naissent pour l'essentiel dans une zone appelée la "zone royale", située à 40° de latitude de part et d'autre de l'équateur du Soleil. Leur mouvement propre tend à les faire dériver de jour en jour en direction de l'équateur.

2. Les protubérances et les éruptions solaires :

La surface du Soleil crache également en direction de son atmosphère de grandes flammes, appelées "protubérances". Ce sont en réalité de gigantesques jets de matière brûlante et électrisée.

le petit rond en bas, à gauche vous permet de comparer
les tailles de la Terre et de cette splendide protubérance

Le Soleil peut aussi connaître de terribles colères : les éruptions solaires. A l'occasion de brutales ruptures du champ magnétique solaire, d'énormes jets de plasma brûlant parviennent à s'arracher à l'attraction gravitationnelle du Soleil et foncent dans l'espace pour atteindre parfois la Terre où elles donnent naissance à des aurores boréales.

Photo SOHO

Toute cette activité bouillonnante de notre Soleil connait des hauts et des bas : les astronomes ont en particulier repéré l'existence d'un cycle de 11 ans appelé "cycle undécennal" : tous les 11 ans, l'activité du Soleil connait ainsi un pic maximal d'activité. Le découvreur de ce cycle est l'astronome allemand Heinrich Schwabe, en 1840 (dans l'indifférence générale ...). Nous en sommes aujourd'hui au 23ème cycle solaire

Ce cycle semble dû au champ magnétique solaire, car notre étoile se comporte comme un gigantesque aimant, avec un pôle positif et un pôle négatif. Si les lignes de force du champ magnétique ne sont pas visibles à l'oeil, par contre, les trajectoires des protubérances qui s'écoulent le long de certaines de ces lignes de force permet de visualiser leurs boucles à la surface du Soleil.

Tous les 11 ans, pour une raison encore mystérieuse, le champ magnétique du Soleil s'inverse, le pôle positif du Soleil devient le pôle négatif et vice-versa.

Lorsque le Soleil approche du moment de ce changement de polarité, l'activité est minimale : les protubérances sont plutôt rachitiques et il est fréquent de ne pas apercevoir une seule tache à la surface du Soleil pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Par contre, lors du pic maximal d'activité du Soleil, les protubérances sont légion, on assiste à de fréquentes éruptions solaires, responsables d'aurores boréales sur Terre, et les taches se multiplient à la surface du Soleil. Si vous possédez un télescope, vous pouvez d'ailleurs mesurer vous-même les taches solaires et calculer facilement, comme le font les astronomes, l'index de l'activité solaire, grâce au Nombre de Wolf.

Le dernier minimum solaire, c'est à dire le dernier changement de polarité du Soleil, s'est produit en Avril 1996. Le dernier maximum d'activité du Soleil a eu lieu à la fin de l'année 2000 : forte augmentation de la moyenne mensuelle du nombre de taches solaires, taches géantes observables à l'oeil nu, avec des lunettes d'éclipse, une tache géante entre le 18 et le 23 septembre 2000 : il s'agissait de la plus grosse tache observée depuis 11 ans.

 

la tache géante de septembre 2000 vue par la NASA : 144 000 km de long, soit 12 fois le diamètre de la Terre !

Pphotographie prise au foyer d'un télescope Meade LX 200 de 254 mm de diamètre,
à F/D 6.3 avec un film 100 ISO, après projection de l'image avec une Barlow x2. 
Cliché réalisé le 20-09-2000 par Ph. Ledoux / X. Lefebvre / ASCT

De même, de magnifiques protubérances apparaissent régulièrement dans la basse atmosphère du Soleil, dont l'une, particulièrement spectaculaire a pu être photographiée le 20 juillet 2000 par les astronomes en herbe de Toussaint lors de leur stage d'été à l'observatoire de Briançon.

 

photographie prise au foyer du coronographe de 110 mm de diamètre de l'observatoire de Briançon avec un film 100 ISO. 
Cliché réalisé le 20-07-2000 par Ch. Ferruel / Ph. Ledoux / ASCT  

Enfin, plusieurs éruptions solaires ont été suffisamment puissantes pour déclencher des aurores boréales visibles depuis la France, ainsi que ce fut le cas le 6 Avril 2000 et le 28 Avril 2001. N'hésitez pas à aller admirer les photographies de la dernière aurore boréale vue à Fécamp et en Normandie en Avril dernier.

Qui est Wolf ?

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