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PHOTOGRAPHIER JUPITER

La photographie avec un appareil photo argentique :

L'inclinaison du plan de l'orbite de Jupiter par rapport à celui de l'orbite de la Terre n'est que de 1.3° : de ce fait, le mouvement apparent de Jupiter dans le ciel est presque confondu avec l'écliptique

Schéma ASCT-astronomie / Ph Ledoux

Ce mouvement a une conséquence qui intéresse au plus haut point les astrophotographes : au cours de son périple de 11 ans et 314 jours autour du Soleil, Jupiter visite non seulement les 13 constellations du zodiaque mais aussi les objets célestes spectaculaires qui se trouvent sur l'écliptique : la nébuleuse Trifide M20, la nébuleuse de la Lagune M8, l'amas globulaire M22, les amas ouverts d'étoiles des Pléiades, des Hyades, de la Crèche

Photo Ken Webb : la belle étoile brillante est Jupiter, en dessous de l'amas d'étoiles des Pléiades

En 2003, par exemple, le passage de Jupiter à proximité de l'amas d'étoiles de la Crèche, dans la constellation du Cancer, a permis de réaliser de très belles photos.

Schéma ASCT-astronomie / Ph Ledoux

Les boucles de rétrogradation dans le ciel sont facilement observables aux alentours de l'opposition. Ces boucles tombent sur l'écliptique tous les 36° environ : ainsi, lorsque Jupiter décrit ces boucles, elle se trouve 3 fois en conjonction avec les astres situés à l'intérieur de ces boucles de rétrogradation : ces triples conjonctions sont autant d'occasions de photographies particulièrement magnifiques, comme celle-ci, réalisée lors de la dernière conjonction entre Jupiter, la Lune et l'amas de la Crèche

Photo Russell Croman : Jupiter et ses satellites sont en bas à droite, les étoiles de M44 se trouvent entre Jupiter et la Lune

De même, les passages mensuels de la Lune à proximité de Jupiter peuvent donner lieu à d'étonnantes photos lorsque la conjonction de ces deux astres est particulièrement rasante, comme sur cette photo que nous a fait parvenir Yves Roudier

Photo Stephane Ubaud et Magali Cornet

La photographie est certainement le domaine le plus difficile de l'astronomie. Notamment lors de l'emploi d'un appareil photo classique, doté d'un film argentique traditionnel. L'oeil humain, grâce à sa vision instantanée parvient à capter, entre 2 turbulences de l'atmosphère terrestre, des détails à la surface de Jupiter. Par contre la photographie de Jupiter fait appel à des temps de pose s'échelonnant entre 1/4 de seconde et 8 secondes : durant ce faible laps de temps, l'image ne reste jamais stable suffisamment longtemps pour vous donner une belle photo bien nette. Seuls quelques sites d'exception autorisent de telles photos : l'observatoire du Pic du Midi, en France, est particulièrement réputé pour la stabilité de son atmosphère. La Normandie, par contre ...

Plusieurs astuces permettent cependant d'améliorer la qualité des images. Tout d'abord, il vaut mieux éviter de trop grossir l'image de Jupiter : l'emploi d'un montage optique donnant un rapport d'ouverture F/D réduit, de l'ordre de 40 à 80, autorise des temps de pose plus courts, ce qui limite énormément l'impact des turbulences. Bien sûr, l'image résultante sur le film photo sera petite mais les films modernes ont un grain suffisamment fin pour vous permettre de faire ultérieurement des agrandissements de vos meilleurs clichés. Dans la pratique, si votre télescope a une ouverture de F/D = 6, vous agrandirez l'image au moyen d'un oculaire de type Super-Plössl de 6 à 8 mm de focale. Bien évidemment, votre mise au point devra être irréprochable (par foucaultage, par disque de Hartmann).

Quant à votre temps de pose, il devra être effectué au moyen d'une obturation manuelle de l'objectif de votre télescope afin d'éviter le moindre bougé au moment du déclenchement de l'appareil photo. L'astronome amateur anglais Michaël Covington a mis en ligne sur Internet un site où vous pouvez télécharger gratuitement un logiciel qui calculera le temps de vos poses photos en fonction des paramètres de votre télescope

L'utilisation de filtres colorés permet d'améliorer nettement le contraste des images de Jupiter : les filtres rouges augmentent les nodosités des bandes nuageuses de Jupiter. Les filtres bleus accentuent tous les détails de couleur rouge de Jupiter, notamment au sein des bandes. L'inconvénient majeur des ces filtres est qu'ils absorbent beaucoup de lumière, obligeant ainsi à multiplier les temps de pose par 2 ou 3, ce qui n'est possible que si la turbulence de l'atmosphère terrestre n'est pas trop forte.

Image non filtrée réalisée par J. Dragesco avec le télescope de 1 m de diamètre de l'observatoire du Pic du Midi
Image réalisée par J. Dragesco avec le même télescope et avec un filtre rouge W29 : remarquez les nodosité sombres de la bande équatoriale Nord
Image réalisée par J. Dragesco avec le même télescope et avec un filtre bleus W49 : les nodosité ont disparu mais par contre les 3 bandes apparaissent beaucoup plus sombres et la Grande Tache Rouge est bien mieux visible.

Illustrations tirées du livre "astronomie : le guide de l'observateur" ouvrage collectif sous la direction de P. Martinez, édité par la Société d'Astronomie Populaire

La photographie avec une webcam :

La solution miracle pour s'affranchir des turbulences de l'atmosphère de la Terre s'appelle webcam. Le petit capteur CCD de ces caméras est infiniment plus sensible qu'un film photo traditionnel et, de ce fait, permet des temps de pose infiniment plus courts, plus propices pour espérer passer dans un trou de turbulence. Deuxième avantage des webcams : sur les centaines d'images brutes que compte le film AVI fourni par votre petite caméra, vous avez la possibilité d'opérer une sélection afin de ne garder que les meilleures, les plus nettes

Image brute totalement merdique, floue à souhait, et très vraisemblablement réalisée au beau milieu d'une turbulence ...
Image de meilleure qualité ... à conserver ...

Une fois cette sélection réalisée, on passe à la phase de traitement numérique des images, lequel repose essentiellement sur l'empilement de toutes les bonnes images. Ce processus, appelé "compositage", permet, d'une part, d'éliminer tous les parasites présents sur chaque image (une webcam n'a pas été au départ conçue pour photographier des objets aussi peu lumineux que Jupiter !) et, d'autre part, de bien faire ressortir les détails présents à la surface de Jupiter. Cette phase de compositage achevée, on obtient l'image ci-dessous :

Photo ASCT-astronomie / Ph Ledoux

A comparer avec une image argentique traditionnelle, réalisée également depuis Toussaint, avec un temps de pose d'1/2 seconde. Sans commentaire ...

Photo ASCT-astronomie / H. Blonz

Et en plus, la webcam, çà ne coûte pas cher, quelques dizaines d'euros à tout casser ! Quant à l'acquisition des images, il existe d'excellents petits logiciels téléchargeables gratuitement sur Internet, comme QCFocus, que vous trouverez sur le site de l'astronome amateur Pierre Chevalley. Il en va de même pour le traitement numérique des images qui est réalisé automatiquement par des logiciels gratuits comme le célèbre Iris mis au point par Christian Buil. Pour plus de précisions sur le maniement des webcams en astronomie, les astrocamés ont leur site Internet : astrocam

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