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Comment marche un transit de Mercure ?

L'explication de ce phénomène est toute simple : Mercure, en tournant sur son orbite autour du Soleil, vient parfois s'interposer entre ce dernier et notre Terre. Il se produit donc le même phénomène que lors d'une éclipse du Soleil par la Lune.

Bien sûr, la planète Mercure est infiniment plus lointaine que la Lune (83 millions de kilomètres) et bien trop petite à cette distance pour parvenir à masquer le disque solaire : Mercure n'avait le 7 mai 2003 qu'un diamètre apparent de 12 secondes d'arc alors que le Soleil semblait 160 fois plus grand.

Photo satellite NOAO

Les transits de Mercure sont rares : 13 ou 14 fois par siècle, en moyenne. Le dernier transit visible depuis la France remonte à 1973. Après celui de ce 7 mai 2003, il faudra attendre 2016.

Mercure tourne autour du Soleil en 88 jours : pourquoi ne passe-t'il donc pas devant le Soleil tous les 88 jours ? La cause en est l'orbite particulièrement biscornue de Mercure. Regardez attentivement le schéma ci-dessous : à gauche, le Soleil, Mercure et la Terre sont alignés, créant ainsi les conditions d'un transit de Mercure devant le Soleil. A droite, au bout de 88 jours, Mercure a fait un tour complet et est revenu à son point de départ par rapport aux étoiles : les astronomes appellent ce mouvement la révolution sidérale de Mercure. Mais, durant ces 88 jours, la Terre a parcouru également du chemin sur son orbite : cette fois, le Soleil, Mercure et la Terre ne sont plus alignés.

Schéma ASCT-astronomie

Il faut attendre 28 jours supplémentaires pour que Mercure rattrape la Terre et que l'alignement Soleil - Mercure - Terre soit à nouveau réalisé : ce dernier ne peut donc se produire qu'une fois tous les 88 + 28 = 116 jours. Ce deuxième mouvement est appelé la révolution synodique : c'est le mouvement que doivent accomplir les planètes Terre et Mercure pour se retrouver à nouveau parfaitement alignées.

Schéma ASCT-astronomie

Mais on n'observe pas pour autant un passage de Mercure devant le Soleil tous les 116 jours, à la fin de chaque révolution synodique. La plupart du temps, Mercure passe dans le ciel juste au-dessus ou bien juste au-dessous du disque solaire. L'orbite de Mercure est inclinée de 7 degrés par rapport à celle de la Terre. Pour qu'il y ait un transit, il faut que Mercure, la Terre et le Soleil soient alignés sur une ligne qui passe par les intersections des plans des orbites de la Terre et de Mercure, ainsi que vous le montre le schéma ci-dessous. Les astronomes appellent cette ligne : la ligne des noeuds.

Schéma ASCT-astronomie

Les transits ne peuvent donc survenir que lorsque Mercure se trouve exactement sur l'un des deux noeuds. Cet alignement magique ne se produit qu'assez rarement en raison d'une autre complication : l'orbite de Mercure dessine autour du Soleil une ellipse beaucoup plus aplatie que celle de la Terre, qui est quasiment circulaire. De ce fait Mercure n'a pas toujours la même vitesse sur son orbite : elle avance beaucoup plus rapidement lorsqu'elle est proche du Soleil alors qu'elle ralentit lorsqu'elle s'en éloigne. Et bien souvent, Mercure arrive aux noeuds avec un peu d'avance ou au contraire un peu de retard : pas de transits ces jours-là ...

Schéma ASCT-astronomie

Cette différence de vitesse de Mercure sur son orbite a donc une conséquence sur la fréquence de ses passages aux noeuds. Les transits observables lorsque Mercure se trouve exactement au noeud ascendant, ont toujours lieu entre le 5 et le 11 mai, selon une périodicité de 13 puis 33 ans. Les transits lorsque Mercure passe au noeud descendant ont toujours lieu entre le 5 et le 15 novembre, mais selon une périodicité plus complexe, de 7, 13 ou 33 ans : en effet, ces transits se produisent lorsque Mercure est au plus proche du Soleil et donc plus rapide, ce qui augmente la fréquence des passages à ce noeud.

Vous l'avez compris : le calcul des transits de Mercure a longtemps été un véritable casse-tête pour les astronomes ! Pendant longtemps, les transits de Mercure et de Vénus devant le Soleil ont servi de pierre de touche pour valider la précision des tables de calcul des paramètres orbitaux des astres du système solaire. C'est en particulièrement grâce aux transits de Mercure que les Tables Rudolphines mises au point par Kepler ont supplanté les premières tables de Copernic et ont permis de remiser définitivement au grenier des antiquités le modèle géocentrique de Ptolémée qui avait dominé tout le Moyen-Âge.

Ptolémée

Copernic

Kepler

Pour la France, le dernier transit observé remontait à 1973 : il a donc fallu attendre 30 ans, et le 7 mai 2003 pour en voir un. Quant au prochain transit visible depuis la France, il n'aura lieu ensuite que le 9 mai 2016.

Lorsque le Soleil, Mercure et la Terre sont parfaitement alignés, comme en 1 sur le schéma ci-dessous, les observateurs voient un transit central : Mercure passe pile poil au milieu du disque solaire. En 2, il faut se contenter d'un transit périphérique comme ce sera le cas le 7 mai 2003. Enfin, dans la configuration n°3, on ne peut observer qu'un transit partiel : le disque de Mercure ne fait que mordre en partie sur le Soleil.

Schéma ASCT-astronomie

Le diamètre apparent de la petite planète Mercure n'étant que d'une douzaine de secondes d'arc, soit un 1/158 du diamètre apparent du Soleil, l'observation du transit nécessite une lunette astronomique ou bien un télescope grossissant de 50 à 150 fois.

Animation satellite SOHO

Et bien évidemment, pour éviter de se griller la rétine, l'objectif de votre appareil doit être impérativement équipé d'un filtre solaire spécial.

Photo "Maison de l'Astronomie"

Plusieurs types de filtres existent, qu'il s'agisse de feuilles mylar (cf-dessus) qui restent cependant assez fragiles, ou bien qu'il s'agisse de filtres en verre aluminé, plus coûteux.

Le premier contact, c'est le moment où le disque de Mercure aborde le disque du Soleil : cet instant avait lieu le 7 mai 2003, pour la Seine-Maritime, à 5 h 11 mn 29.6 s TU. Le deuxième contact, c'est à dire le moment où tout le disque de Mercure est placé devant le Soleil, commençait à 5 h 15 mn 55.1 s TU. Le troisième contact (= le moment où Mercure commence à ressortir du disque solaire) s'est produit à 10 h 28 mn 22.8 s et la fin du transit (=quatrième contact) a eu lieu à 10 h 32 mn 47.1 s TU. En fait, seuls les 2° et 3° contacts sont facilement observables au télescope.

Schéma ASCT-astronomie

Vous pouvez retrouver les horaires précis d'un transit pour chacun des autres départements de France sur le site Internet de l'Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Ephémérides (IMCCE)

Enfin, exactement comme pour une éclipse de Soleil, le transit de Mercure n'est visible que depuis une petite partie du globe terrestre.

Schéma ASCT-astronomie

Le moment du deuxième contact est celui où le disque de Mercure est totalement à l'intérieur du Soleil. Cet instant peut être précédé durant quelques secondes d'un curieux phénomène, appelé le phénomène de la "goutte noire", dû à la diffusion de la lumière du télescope dans votre télescope. Le même phénomène peut se reproduire durant les quelques secondes qui suivent le 3ème contact.

C'est grâce aux transits de Mercure et de Vénus devant le Soleil que la distance exacte de la Terre au Soleil a pu être calculée et que, en partant de ce calcul, les dimensions du système solaire ont pu être évaluées. Mais de longues et difficiles observations ont été nécessaires avant de parvenir à ce résultat. Retrouvez l'histoire de ces expéditions lointaines en des contrées dangereuses sur le site Internet de l'IMCCE.

Image IMCCE
 

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