Une large découpe est faite dans la plaque inférieure pour que, seule la périphérie du miroir repose sur elle en "mode transport" et
que les triangles de sustentation prennent le relais en "mode téléscope". La découpe permet aussi le passage des leviers de collimation.
Les plaques sont collées à l'araldite sur les profilés après que les parties en contact avec les profilés aient été grattées jusqu'à l'alluminium.
La base doit pouvoir supporter le poids du miroir (au moins quelques instants lors du montage du téléscope). Pour éviter toute
mauvaise surprise, j'ai renforcé le collage par des vis à têtes larges qui s'insèrent dans des écrous glissés dans les traverses d'alluminium
(à positionner avant le collage).
Remarque: Il faut veiller à ne pas mettre de vis aux endroits où la valise reposera sur la traverse du barrilet en "mode téléscope".
Dans la partie inférieures, j'ai placé des traverses dans chaque angle qui frôlent les flancs du miroir primaire.
Elles sont fixées avec des grandes équerres à 45°.
Du côté où les flans du miroir reposeront lorsque le téléscope pointera vers l'horizon, j'ai fixé des roulements à billes de rollers (Décathlon).
Du côté opposé, je me suis contenté d'appuis sur des vis en nylon.
Un système anti basculement du miroir est composé d'équerres d'acier coulissantes en hauteur (refaites en carbone en 2018). Une petite pièce de PVC est collée au bout des équerres
pour éviter le contact direct du métal avec le miroir.
En "mode transport", les équerres anti basculement seront descendues pour caller le miroir.
En "mode téléscope", AVANT DE POSER LA BOITE A MIROIR SUR LE BARILLET, les équerres seront remontées au maximum pour laisser remonter le miroir
porté par les triangles de sustentation. Elles seront ensuite redescendues à quelques milimètres de la surface du miroir..
Les 2 parties de la valise s'assemblent avec des pattes en aluminium vissées sur les flans supérieurs et inférieurs du couvercle.
J'ai pratiqué une découpe dans ces pattes pour laisser passer un axe fileté (boulon de fixation systéal). La fixation se fait au moyen d'écrous papillons.
Pour assurer le système de fermeture, avec une foreuse, j'ai creusé des cuvettes dans les pattes de fixation aux endroits où s'insèreront les écrous papiillons.
Les flancs inférieurs en "mode transport" seront placés vers l'avant en "mode téléscope".
J'y ai fixé des petites roulettes pour facililer le transport, un petit morceau de profilé (20x20) de 8 cm pour faciliter l'opération de dépose
de la valise sur le barillet et ai inséré/collé 2 écrous dans lesquels s'insèreront les boulons de fixation des tubes
de contreventement.
Les flancs supérieurs en "mode transport" seront placés vers l'arrière en "mode téléscope".
J'y ai fixé une poignée (systéal) et ai foré deux trous de 5 mm aux emplacements où s'insèreront les boulons "anti basculement" en "mode téléscope".
Amélioration 2018: Equerres anti basculement refaites en carbone
La cage du secondaire
L'utilisation de profilés et d'équerres à 135° facilite considérablement le travail mais ne dispense pas de tracer le plan sur une planche
puis d'effectuer le montage sur celui-ci.
Les extrémités des profilés sont coupés selon un angle de 45°. Un montage provisoire peut alors être fait avec les équerres.
Ce montage devra être renforcé avec un collage à l'Araldite après avoir inséré les écrous et équerres qui serviront à
fixer le cadre du porte-occulaire et le système de fixation du chercheur.
Il faut aussi percer les 4 orifices d'arrimage du serrurier (dia 5 mm) au centre de 4 des profilés (Ce n'est plus nécessaire avec l'amélioration 2018 ! Voir ci-dessous).
Les 2 montants de la cage du porte-occulaire sont alors fixés au moyen d'équerres (pour des raisons d'esthétique et de poids, j'ai pris des équerres "internes" chez Systéal).
J'ai ensuite dessiné un carré de 60 mm de coté dans du contreplaqué 8 mm et ai percé en son centre (avec une scie à cloche) l'orifice de passage du porte occulaire ainsi que
les trous de fixation du porte occulaire (selon les directives fournies par kineoptic).
J'ai découpé le carré et l'ai collé à l'aradite entre les montants. Le carré de bois doit être collé précisément à la verticale de manière à ce
qu'un rayon lumineux partant du centre du porte occulaire arrive à la mème hauteur de l'autre coté de la cage.
Pendant le collage, j'ai donc utilisé un montage avec un collimateur laser inséré dans le porte occulaire et une équerre de menuisier
disposée de l'autre côté de la cage pour arriver au résultat attendu.
Améliorations 2018:
A l'usage, le porte oculaire placé à 45° était trop en arrière et obligeait à se tordre le cou et à se retrouver souvent à la limite du déséquilibre sur l'escabeau.
(Ce qui est parfait pour le Strock 250 ne l'est pas pour un 400 !).
J'ai donc modifié l'arrimage de la cage sur les tubes du serrurier en utilisant les trous des équerres à 135° qui, par chance, se trouvent à la même distance
du centre de la cage que les trous percés au centre des profilés.
J'ai simplement donné un coup de perceuse dans ces trous pour en faire disparaître le filetage et j'ai ajouté une petite plaque d'aluminim pour que leurs bases
soient à la même hauteur que celle des profilés.
Le porte occulaire est maintenant placé à 22,5° ce qui est beaucoup plus confortable.
L'araignée
Les branches de l'araignée sont découpées dans une plaque de carbonne de 2mm d'épaisseur selon le plan.
J'ai collé de l'adhésif de masquage sur toute la plaque pour tracer les dessins et limiter d'éventuels dégâts lors de la découpe à la scie sauteuse.
Les cornières et petites plaques d'aluminium sont ensuite découpées. Les orifices permettant le passage du ressort, des 2 pieds du ponton d'accrochge du ressort et
des trois vis de collimation sont percés. Attention ces derniers doivent être percé en 3,3 mm puis taraudés en M4 !.
Pour faciliter le montage pendant le séchage de la colle, des petites vis M3 sont utilisées pour fixer les cornières et les branches de l'araignée.
Elles seront enlevée en fin de proocessus.
Des trous de 2,5 mm sont pratiqués par percage, contre-percage. Les trous des branches et des cornières antérieures sont ensuites agrandis à 3 mm pendant
que ceux des cornières postérieures sont taraudés M3.
Les branches sont ensuite collées à la cornière antérieure sur une planche où le plan à été préalablement tracé (utiliser la planche
qui a servi à dessiner le plan de la cage du secondaire). Des trous de 3mm sont percés dans la planche pour permettre aux vis provisoires de fixation
d'y entrer.
Lorsque le collage est terminé, on fixe les vis aux cornières postérieures et on procéde au collage de ces cornères et de la branche postérieure de l'araignée
en posant le montage sur la cage du secondaire.
ATTENTION:
- Il ne faut pas encore faire le collage de l'araignée à la cage du secondaire car il risque d'y avoir des ajutements de position à faire lorsque
le secondaire sera en place.
- Il y a une erreur sur le plan de l'araignée! L'épaisseur du miroir est de 19 mmm et non de 14 et j'ai oublié le support du miroir. J'aurais donc du dessiner une
épaiseur totale de 19 mm(miroir)+ 1,5 mm (support) + 1 mm(espace entre les deux) = 21,5 mm au lieu de 14 mm. J'ai du compenser cette erreur en collant des petits rectangles
d'aluminium (2cm x 1 cm. Epaisseur: 5mm) sur la cage pour rehausser l'araignée !
Les vis de collimation correspondant au "point" et au "trait" (cfr site du Strock 250) sont taillées en pointes (Vis CHC placées dans une foreuse à colonne
puis taillées en pointes au moyen d'une lime).
Pour éviter que les vis de colimation "bloblotes", je colle des petites pièces de bois (épaisseur 5 mm) percées et taraudées au dessus des trous où passent
les vis de collimation. Celles-ci sont donc mantenues en place par les 4 mm d'épaisseur d'alumium puis les 5 mm d'épaisseur de bois.
Une petite perle au trou agrandi au diamètre de la tête des vis de collimation sera collée au dessus des 2 vis postérieures. Ce n'est pas la peine de le faire
pour la vis antérieure qui, une fois règlée, devrait être fixées avec un point de colle et ne sert plus à la colimation.
Enfin, comme pour le Strock 250, le ponton est une tige de laiton de 2 mm de diamètre pliée en U. Deux petits troncons de tube de laiton (diamètre intérieur 2 mm)
sont enfilés dans les parties verticales pour maintenir le ponton en position (image ci-dessus à droite)
Le support du miroir secondaire
Le support du secondaire est découpé dans une plaque de circuit imprimé pour électronique, qui isole mieux le dos du miroir contre le froid nocturne que l'aluminium
(truc donné par Charles Rydel sur le site Futura-Sciences consacré à la construction d'un Strock 250). La plaque doit être nettoyée à l'acétone avant les collages.
Les cornières d'aluminium sont découpées et usinées selon de plan. Les points d'appuis des 3 vis de colimation selon le principe "point" / "trait" /"plan" est très
bien expliqué sur le site du Strock 250. A ce stade, seule la cupule destinée à recevoir la vis "point" à l'avant est évidée (fraise ronde Dremel)
Pour la vis "trait", il faudra creuser un sillon (petite lime à section triangulaire) lorsque l'araignée sera collée sur la cage du secondaire avec
le miroir placé et règlé.
La découpe de la gorge de passage du ressort est un peu délicate mais on y arrive en percant des petits trous avec une foreuse à colonne puis en utilisant une lime ronde
(ou une fraise cylindrique Dremel) pour donner la forme définitive.
Les cornières sont frottées sur du papier abrasif pour donner aux bords l'angle de 45° qui leurs permettra de mieux adhérer à la plaque. La surface à proximité des bords
doivent être poncé juste avant le collage pour enlever l'oxyde d'aluminium et je les ai striés en petis carreaux.
Un trou est pratiqué dans la plaque pour permettre le passage de l'extrémité du ressort.
Enfin, les cornières sont généreusement collées à l'araldite au dos de la plaque.
Lorsque le support est prêt, il reste à coller le miroir secondaire. J'ai utilisé la méthode décrite pour le Strock 250 en utilisant de la colle pour aquarium
(4 plots de colle) et des alumettes pour séparer le miroir de la plaque pendant le séchage.
On peut alors placer le ressort qui doit plaquer fermement le support du secondaire contre les trois vis de collimation, coller l'araignée
sur la cage du secondaire et creuser le "trait" sur le support du miroir.
Le règlage en bonne position de l'araignée peut être délicat et doit être contrôlé comme suit:
J'ai d'abord posé le miroir sur un papier calque et ai reporté son contour elliptique au crayon.
J'ai ensuite tracé le grand et le petit axe de l'ellipse (c'est un peu empirique....) puis j'ai tracé l'emplacement
du centre optique coformément au plan (soit 6,7 mm plus haut que le centre géométrique de l'ellipse).
J'ai alors découpé l'ellipse et l'ai fixé devant le miroir (papier adhésif).
L'araignée doit être placée de telle manière que le laser d'un collimateur placé dans le porte occulaire vienne frapper le centre optique.
La vis de collimation antérieure doit être utilisée. Dans mon cas, celà ne suffisait pas et j'ai du rehausser un peu la position de l'araignée
de quelques millimètres (collage de petites chutes l'aluminium entre la cage du secondaire et l'araignée).
J'ai ensuite placé le montage sur la planche "plan" de la cage du secondaire (le centre, qui correspond à l'axe optique y est tracé).
En décollant le papier calque du miroir, le laser doit arriver sur le centre optique tracé sur la planche.
Ensuite, j'ai placé un petit miroir (bien à plat sur la planche) et j'ai ajusté les 2 vis de collimation pour que le rayon revienne
à son point de départ. Un petit ajustement de la position de l'araignée par rapport à sa position théorique peut être nécessaire.
Lorsque tout est au point, on peut coller l'arraignée et tracer le sillon "trait". Celui-ci doit passer par l'emplacement de
sa vis de collimation et par l'emplacement projeté de la cupule "point" (Je me suis aidé d'un peigne de mesure. Voir image ci-dessous à droite).
Améliorations 2018:
- A l'usage, la vis d'acier correspondant au "trait" attaque l'aluminium et creuse un trou transformant le "trait" en un second "point".
Sur les conseils de Laurent Bourasseau et comme illustré sur la photo, ci-dessous à gauche, j'ai donc collé une petite plaque d'acier (15 mm x 10 mm) creusée d'une rainure par dessus le "trait" gravé dans l'aluminium.
La plaque en acier s'usera moins vite et pourra être remplacée si nécessaire.
- Pour mieux répartir la pression exercée sur les trois vis, j'ai ajouté 2 ressorts qui relient le bas de la plaque de support à la branche postérieure de l'araignée.
De cette manière, la partie inférieure du miroir est également soutenue et plaquée contre les vis "trait' et "plan".
Pour éviter une usure du carbone où les ressorts sont accrochés, j'y ai inséré un petit anneau de laiton (tube de 3mm collé puis coupé à ras)
- Lorsqu'il y avait trop d'humidité, le secondaire s'embuait régulièrement. J'avais collé une feuille de survie au dos de la plaque pour améliorer la situation
mais celà ne suffisait pas !
J'ai donc décidé de refaire un support mieux isolé et chauffant.
La plaque est maintenant constituée
de deux plaques de circuit imprimé collées à l'araldite et entre lesquelles j'ai placé du fil résistif (diamètre 0,15 mm - 28 ohm/m commandé chez Conrad).
Il est alimenté par un power bank pour smartphone (5,5 Volts). Le courant est acheminé par deux petits fils électriques qui sont collés l'un au dessus et
l'autre au dessous d'une des branches de l'araignée. Ils aboutissent à une fiche fixées dans la rainure du profilé.
Après collage des cornières, j'ai ajouté une fine couche de fibre de verre (80g) /epoxy pour prévenir tout risque de décollement des cornières.
(Celà m'était arrivé une fois - heureusement sans dégâts grâce au fil anti-chute passant sous la cornière. Ce fil de sécurité n'est maintenant plus nécessaire).
Enfin, j'ai isolé le dos avec une fine couche de mousse (mousse extraite d'un vieux tapis de souris) et une feuille de survie.
La plaque étant devenue un peu plus épaisse, j'ai du remonter légèrement l'araignée.
La structure du serrurier
Les articulations utilisent des chapes en inox (HTC: Réf CLS_6SS) dont le diamètre correspond à celui du diamètre
intérieur des tubes de carbonne (10 mm).
Comme les cylindres sont assez courts, pour augmenter la surface de collage à l'intérieur des tubes,
je les ai prolongé avec des vis CHC M6 dont le diamètre extérieur de la tête est également de 10 mm.
L'accastillage haut est composé de cornières d'aluminium. Un orifice taraudé M5 est percé en haut pour laisse passer une vis M5 (L 40 mm).
Les côtés sont percés d'orifices taraudés M6 pour laisser passer des tiges filetées M6 qui serviront de pivots pour les chapes. Des rondelles de nylon
bloqueront les chapes latéralement. Les tiges filetées sont vissées et collées dans leurs orfices puis sont arasées.
L'accastillage bas repose sur le même principe mais les articulations de chaque paire doivent être placées à angle droit.
Pour ce faire, j'ai utilisé 2 cornières dont un côté est scié à 45°. Pour assurer la cohésion des 2 morceaux, un morceau d'aluminium
en forme d'équerre est découpé dans une tôle d'aluminium de 4mm d'épaisseur. L'ensemble est collé à l'araldite.
Au montage du téléscope, les vis M5 (L 40 mm) sont insérées, en bas, dans les orifices pratiqués aux angles des barillets, en haut,
dans les orifices pratiqués dans la cage du secondaire. Elles se fixeront au moyen d'écrous à serrage rapide (HPC. Réf: EMR-5).
Le système de "tiges en bottes" choisi ne permet pas d'ajustements une fois les tubes coupés et fixés à leurs chapes.
Vu le prix de ces tubes, par prudence, j'ai donc fait un montage provisoire avec des tubes d'électriciens.
Comme le diamère de ceux-ci était supérieur à celui des tubes de carbonne, j'ai acheté un goujon de bois
à ce diamètre et l'ai tronconné en disques de 1 cm d'épaisseur. J'ai ensuite percé et enfilé ces disques sur les vis au bout des chapes
et les ai collé à l'intérieur des tubes (j'ai du augmenter un peu le diamètre des disques en enroulant de l'adhésif).
J'ai monté cette structure sur le barillet et la cage du secondaire. J'ai placé le tout sur une table et j'ai vérifié
que la longueur des tubes était satisfaisante en visant une cible éloignée (de chez, moi, on apperçoit le sommet d'une antenne émetrice
située à 15 kilomètres). Bien m'en a pris car, le débattement du porte-occulaire Kineoptic n'est pas énorme et,
après avoir fait la mise au point avec mes divers objectifs, j'ai du allonger la longueur de mes tubes d'un bon centimètre.
J'ai ensuite remplacé les tubes de PVC par les tubes de carbonne.
Comme déjà dit, à l'usage, l'extrémité de certains tubes se sont fendillés et je les ai renforcé avec une solide toile adhésive.
A refaire, j'aurai renforcé les extrémité en les doublant par des tubes 14 mm (12 mm de diamètre inférieur) sur une hauteur
de 5 ou 6 cm.
Amélioration 2018:
Lors du montage, le système de "tiges en botte" est assez rapide mais est délicat. En effet, il faut maintenir
en l'air toutes les paires de tiges non encore fixées sous peine de les voir tomber vers l'extérieur. Lorsqu'on est seul,
ce n'est pas toujours facile et j'avais bricolé un arceau en fil de fer pour maintenir les tubes pendant le montage.
A présent, j'ai ajouté un fil de nylon "anti-chute" (diamètre 1 mm) entre chaque paire de tubes. Ils sont noués et collés à l'Araldite à environ
35 cm de la base des tubes. C'est d'une grand facilité et je n'ai plus besoin de l'arceau en fil de fer.
Le contreventement
Le contreventement est réalisé en tube de carbonne 14mm car le fournisseur dispose d'articulations pour ce diamètre.
Le tube transversal se fixe aux tourillons au moyen de vis moletées 5 mm. J'ai découpé un troncon de 2 cm dans un goujon
de bois de 12 mm de diamètre. J'ai percé le centre du goujon à 5 mm puis j'ai agrandi l'orifice d'une extrémité au diamètre
extérieur d'un écrou M5 que j'ai inséré/collé dans le goujon. Enfin, j'ai collé le goujon à l'intérieur du tube
(écrou vers l'intérieur).
Les 2 tubes inférieurs sont fixés au tube transversal par les articulations. Leurs extrémités inférieures se terminent
par une petite équerre en aluminium vissée dans un morceau de goujon collé à l'intérieur des tubes.
La valise
J'ai commencé par les 2 panneaux en composite polystyrène/bois. Pour obtenir une épaisseur suffisante, chaque panneau est constitué de 2 plaques de contreplaqué (CPT) 5,5 mm
entre lesquels est inséré une plaque de polystyrène extrudé de 8 mm d'épaisseur.
Les panneaux de polystyrène du commerce ayant au minimum 20 mm d'épaisseur, il fallait découper une tranche de 8 mm dans son épaisseur.
Après avoir épluché les sites d'aréomodélisme, j'ai conclu que celà devait être réalisable en faisant glisser la plaque sur un plan de travail
au dessus duquel serait tendu un fil chaud.
J'ai fabriqué un arc à fil chaud avec un tube d'aluminium de section carrée (20 mm) et 2 m de long. A 50 cm des extrémités,
j'ai pratiqué 2 encoches à 90° dans le tube de manière à ce qu'il puisse être plié en forme de U. J'ai ensuite riveté des triangles d'aluminium aux 2 angles.
A une extrémité, j'ai riveté 2 petites plaques de bakélite traversées par un boulon. A l'autre extrémité, j'ai percé un trou (6mm) laissant passer une tige filetée
M6 taillée en pointe et percée d'un petit orifice dans la pointe. Un écrou papillon sur la tige fileté permet de tendre plus ou moins fort le fil chauffant.
Le fil résistif (0,4 mm de diamètre acheté chez Conrad) est fixé à ses extrémités avec des pièces de cuivre extraites de "sucres électriques".
J'ai ensuite pratiqué une petite fente (avec une petite scie à métaux) dans 2 petites plaques de bakélite que j'ai fixeés de part et d'autre de ma table de sciage
de telle manière que le fil de l'arc, déposé à cheval, dans les fentes, se place 8 mm au dessus de la table de sciage. Le poids de l'arc permet
de tendre correctement le fil chauffant entre les 2 plaques de bakélite.
Pour une bonne découpe, le fils doit être porté à une température où le polystyrène fond doucement (en faisant des "filantes"). Il faut donc
pouvoir ajuster cette température.
J'ai utilisé un variateur (Conrad. Référence 702377 - 89) qui alimente un chargeur de batterie 12 vols. Je peux ainsi faire varier
la tension de sortie entre 0 et 12 volts.
Avec des plaques de cette dimension, il est difficile d'avancer sans à coups sous le fil chaud (ce qui créerait des vagues à la surface).
J'ai donc utilisé un système de ficelles, contre-poids (sur les photos ci-dessous, un maillet) et poulies qui tire la plaque avec une force constante.
Il suffit alors de fixer les 2 ficelles à l'arrière de la plaque (au moyen de clous plantés dans son épaisseur) et de laisser le contre poids agir
en guidant l'avancée de la plaque.
Pour couper les panneaux de polystyrène à bonne dimension, j'ai utilisé la table de sciage dans un mode plus "conventionel" avec un fil chaud
vertical en lieu et place de la lame de la scie sauteuse.
L'extrémité inférieure du fil chaud est fixée sous la table de sciage. L'extrémité supérieure est acrochée à un câble électrique d'alimentation
lui même arrimé au plafond par l'intermédiaire d'un sandow qui assure la tension du fil.
J'ai ensuite coupé des panneaux de CPT à la bonne dimension et j'ai collé (colle à bois polyuréthane) des bandes de bois (20 cm de large, 8 mm d'épaisseur)
en périphérie d'un des 2 panneaux du sandwich.
Tout le poids du téléscope reposera sur les patins de teflon d'une part et sur l'anneau de mélamine d'autre part.
J'ai donc jugé plus prudent de renforcer ces emplacements avec des pièces CPT de 8 mm. J'ai fait de même pour l'emplacement des axes de rotation
et pour l'emplacement où il faudra creuser les deux cupules permettant aux écrous de collimation du barrilet de s'y insérer
en "mode transport".
Enfin, j'ai comblé les espaces vides avec le polystyrène (collé avec de la colle à bois vinylique).
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Après séchage de la colle, j'ai retiré les vis provisoires du montage, j'ai encollé la périphérie avec de la colle à bois polyuréthane
(car elle résite à l'eau...mais à tendance à gonfler au séchage) et le centre avec de la colle vinilyque (qui ne résite pas bien à l'eau ...
mais ne gonfle pas au sèchage). Enfin, j'ai posé le panneau "couvercle du sandwich" sur la colle en veillant au pressage (serres-joints
en périphérie et poids au centre).
Par rapport à des panneaux de bois plein, je pense avoir gagné 2 à 3 kilos. C'est peut être beaucoup de travail pour un gain de poids
assez relatif ....
Comme les flans de la valise doivent également supporter le poids du téléscope et qu'ils comportent de nombreuses ouvertures. Je les ai découpé dans
du CPT plein de 18 mm.
Les panneaux sandwich et les flans sont assemblés par collage (polyuréthane) et clouage.
Pour terminer, les patins de teflons ont été découpés dans une plaque de 5 mm d'épaisseur:
- 3 cercles de 3 cm de diamètre sont vissés pour la rotation azimutale
- 4 carrés de 18 x 18 mm sont cloués (clous à tête d'homme et chasse clou pour qu'ils n'affleurent pas à la surface) pour la rotation en altitude
- 4 reclangles de 30 x 18 mm sont vissés sur les flancs pour le blocage latéral du téléscope sur le rocker
A l'usage, le phénomène de collage au démarage des mouvement en azimuth était trop important et, dans l'occulaire, l'image partait d'abord du côté opposé au mouvement
avant de repartir dans le bon sens.
J'ai remplacé 2 des 3 patins par un axe (collé à l'araldite) sur lequel sont enfilés des petits roulements à billes (Conrad. Réf 295620 - 89.
Voir ci-dessous les photos du socle alternatif sur lequel j'ai appliqué le même principe).
Les mouvements en azimuth sont maintenant bien fluides.
La valise s'assemble au moyen de grenouillères. Les coins ont été renforcés par des "coins de valise". Une poignée et des roulettes
pour faciliter le transport ont été ajoutées.
L'anneau de mélamine à été découpé avec la défonnceuse montée sur la table de sciage (utilisation de l'axe central pour découpe de pièces circulaires)
puis a été collé à la colle néoprène sur la valise.
Améliorations 2018: La valise en carbone
Un peu déçu par le poids de cette valise (11,9 kg à vide), j'ai fini par me lancer dans le composite carbone / polystyrène (que je voulais éviter au départ).
Ce ne fut pas facile, ce fut long et laborieux ... mais le jeu en vaut la chandelle !
Le polystyrène à été coupé dans son épaisseur pour avoir des plaques de 15mm d'épaisseur.
Des inserts en contreplaqué 15mm ont été placés aux endroits où devait être fixée de la quincaillerie (patins de teflons, roulettes, fermetures, poignée).
Pour renforcer en flexion/torsion le fond et le couvercle, j'y ai également inséré du plat de carbonne (2 plis de tissus stratifiés).
Le polystyrène a été tapissé d'une couche de fibre de verre (160 gr/m2) et d'une couche de tissus de carbonne (200 gr/m2) stratifiés à la résine époxy.
Je me suis contenté d'autocollant pour paroi de douche (prendre du finement structuré) et de patins de teflon pour les surfaces de frottement en azimuth.
J'ai ainsi obtenu une valise ne pesant plus que 3,9 kg !
Les tourillons
Pour obtenir l'épaisseur idéale, il aurait fallu du CPT 20 mm ... ce que je n'ai pas trouvé. J'ai donc utilisé du CPT 18 mm sur lequel j'ai collé une plaque
sandwich Aluminium/Epoxy de 3 mm d'épaisseur à la colle néoprène.
J'ai ensuite découpé un cercle avec la défonceuse montée sur la table de sciage. Les autres découpes sont réalisées à la scie sauteuse.
Remarque: Pour la découpe du cercle, on peut aussi utliser la technique décrite sur le site du Strock 250 (découpe un peu plus large à la scie sauteuse puis
utilisation d'une ponceuse à bande montée sur un établi portable pour obtenir un cercle parfait).
J'ai ensuite percé des trous aux emplacement des vis de fixation des tourillons sur le barillet et j'y ai inséré/collé des inserts filletés (encore appellés écrous cages ou
écrous à frapper)
Enfin, j'ai cintré deux plats d'aluminium (2mm d'épaisseur) comme décrit sur le site du Strock 250 puis je les ai collé à l'araldite sur la tranche des tourillons.
Pour renforcer le collage (car je ne suis jamais arrivé à faire un cintrage correct), j'ai plié les extrémités des plats pour qu'ils remontent de quelques centimètres
le long des tourillons et je les ai vissé.
Pour maintenir l'assemblage pendant le séchage de la colle, j'ai entouré les tourillons (avec les plats d'alu) de papier adhésif.
Les tourillons se fixeront au barillet au moyen de boulons moletés (rendus imperdables comme recommendé sur le site du Strock 250)
Un socle alternatif
Pour abaisser d'une dizaine de cm le téléscope lorsqu'il est installé sur un sol régulier (dalle de béton, terrasse), j'ai construit un socle alternatif dans une plaque
de CPT 5,5 mm. J'y ai placé des petites roulettes afin de pouvoir déplacer aisément le téléscope (sur ma terrasse semi-fermée, c'est pratique pour accéder
à différentes portions de ciel). De l'autre côté de la plaque, au dessus des roulettes, j'ai placé un patin de teflon et deux systèmes de roulements à billes.
En "mode transport" le socle alternatif peut se visser sur un flanc de la valise.
Passe filtre et chercheur
Le passe filtre est similaire à celui construit par Serge Viellard sur son T400.
Il est constitué de deux glissières placées de part et d'autre de la partie postérieure des montants verticaux de la cage du porte occulaire.
Chaque glissière est construite par un assemblage de 3 plaques de carbonne de 2 mm d'épaisseur. Dans une des glissière est insérée un petit indexeur à ressort
(HPC Réf: BPM4SS) pour le blocage de la plaque à filtre en bonne position.
La plaque à filtre est découpée dans une plaque de PVC de 2mm d'épaisseur. Les trous sont pratiqués avec une scie à cloche. Comme je n'ai pas trouvé
de scie à cloche aux dimensions anglo-saxonne des filtres, j'ai utilisé un diamètre de 28mm que j'ai légèrement rétréci en y collant un morceau d'adésif.
L'adhésif suffit pour que les filtres s'y vissent.
J'utilise un Quick-Finder couplé à un pointeur laser.
Je ne souhaite pas entamer de polémique sur l'utilisation des pointeurs laser. Seul sur ma terrasse, je ne pense gêner personne en l'utilisant et c'est bien pratique
de repérer une cible "difficile" aux jumelles puis d'ammener le faisceau du laser sur elle...
J'ai découpé une petite forme dans du CPT 5,5 mm qui se vissera dans les écrous dans la cage du secondaire (prévus avant le collage des profilés constituants la cage).
Sur cette plaque se fixent le socle du Quick Finder et un guide pour le laser (plat d'aluminium sur lequel est fixé une gorge découpé dans un tube de PVC).
Remarque: Au départ, j'avais fixé la plaque sur le coté latéral du téléscope mais, à l'usage, ce n'était pas pratique et je l'ai replacée en position plus "conventionnelle",
à l'arrière du téléscope. Pour permettre l'empilement dans la valise, la plaque doit être placée au centre du profilé. Par contre, pour un usage confortable
en mode téléscope, il faut qu'elle soit le plus près possible du porte oculaire. J'ai donc remplacé les écrous de fixation par des petits écrous moletés
(tige filetée enfilée et collée dans une petite perle de bois) et je profite de la rainure du profilé pour faire coulisser la plaque de sa position
de rangement vers sa position "téléscope". J'ai également ajouté une petite cale triangulaire sur la plaque de manière à incliner le Quick-Finder en direction
du porte occulaire.
Le système de la gorge découpée dans un tube de PVC rend le laser facilement amovible. Mon laser est mal collimaté (lorsqu'il tourne sur lui-même, le rayon décrit un petit cercle)
mais j'ai profité de ce défaut pour simplifier le règlage du pointage. En principe, la direction du pointeur devrait pouvoir être ajustée dans 2 dimensions.
Ici, une dimension est suffisante (déplacement angulaire du plat sur lequel est fixé le tube) car la rotation sur lui-même du pointeur permet d'ajuster la seconde dimension.
La plupart des lasers de pointage ne fonctionnent pas en dessous d'une température de 15°. J'ai donc bricolé une petite bague chauffante en enroulant 45 cm
de fil résistif (diamètre 0,15 mm - 28 ohm/m commandé chez Conrad) sur un papier collant, lui-même, enroulé sur le pointeur (coté collant vers l'extérieur).
L'ensemble est emballé dans un second papier collant puis dans un ruban adhésif épais.
J'ai soudé les extrémité sur deux morceaux de fil électrique puis j'ai fixé ces derniers dans une gaine thermorétractable. Enfin j'ai soudé une fiche d'alimentation.
Le courant est fourni par un petit accu (5 volt - 1800 mA/h) que je fixe (via une bande auto agrippante) à côté de la poignée de la boite à miroir
(accu Duracell utilisé pour recharger des smartphones trouvé chez Media Markt).
Tiges de collimation
Les tiges de collimation sont 2 tubes de carbonne de 8 mm de diamètre et un mètre de long.
Dans l'extrémité inférieure de chaque tube est inséré/collé un morceau de clé allen M6. Le diamètre des tête d'écrous de collimation (CHC M6) étant
de 8 mm, un manchon en tube de 8 mm de diamètre intérieur (10 mm de diamètre) est collé sur le tube de 8 mm.
Pour assurer le bon positionement du morceau de clé Allen et du manchon, j'ai inséré un boulon CHC M6 dans le dispositif lors du séchage de la colle.
L'extrémité supérieure de chaque tige est insérée/collée dans une bille de bois (boule "anti mite").
Lorsque le téléscope est monté, je glisse les tiges dans deux petits élastiques forts (joints toriques) insérés dans
un petit sandow (25 cm) tendu entre 2 tubes du serrurier.
Rangement, jupe, baffle et équilibrage
Pour que les divers éléments se rangent dans la valise et y soient bloqués, j'ai fabriqué une forme en polystyrène expensé ("frigolite")
(à refaire j'aurais pris du polysyrène extrudé car des petites boulettes de "frigolite" se détachent régulièrement
et j'en retrouve partout !).
J'ai utilsé des plaques de 20 mm d'épaisseur que j'ai découpées et collées en couches successives pour obtenir la forme souhaitée.
Une plaque a également été découpée et collée dans le couvercle de la valise.
J'ai découpé un baffle dans une feuille de plastique. Il se fixe à l'intérieur de la cage du secondaire
avec une bande auto-agrippante "à tête de champignons) de marque 3M (Bien plus pratique que du velcro. Conrad Réf: 533010 - 89).
En "mode transport", il se place au fond de la valise.
Ma maman aux doigts de fée, m'a cousu une jupe dans un tissu Jersey (tissu assez fin et extensible).
On recommende souvent que, en hauteur, la jupe fasse au moins 1,5 fois la taille du diamètre du miroir.
La mienne fait 70 cm de haut et se range dans la valise. Deux fentes verticales bordées de bandes velcro ont été pratiquées pour laisser
passer le tube transversal de contreventement.
Lorsqu'il y a beaucoup de poids sur le porte occulaire (occulaire lourd + une barlow), malgré les calculs
théoriques qui indiquaient que l'équilibrage resterait assuré, ce n'est pas le cas et le téléscope pique du nez.
Il y a plusieurs systèmes pour compenser ce phénomène (contrepoids, ...). Personnellement, j'utilise un sandow (80 cm) tendu entre le rocker
et un tourillon (astuce trouvée sur les modèles de chez "Sumerian Optics")