LA MENACE DU CIEL


Ce site LA MENACE DU CIEL est consacré aux NEO (sigle de Near-Earth Objects), à l' impactisme terrestre et au catastrophisme d'origine cosmique et peut servir de portail pour l'étude détaillée de ces trois thèmes, assez différents mais complémentaires en fait. Il contient des documents qui intéresseront les astronomes spécialistes des astéroïdes et des comètes, mais aussi les scientifiques et les historiens qui s'interrogent sur les catastrophes d'origine cosmique qu'ont eu à subir la Terre et les hommes du passé.
La page Sites Internet permet de se connecter directement aux principaux sites concernés par les trois grands thèmes étudiés ici et d'avoir accès rapidement aux listes spécialisées, notamment celles du Minor Planet Center qui reçoit et collationne toutes les données sur les astéroïdes et les comètes.

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Le site propose la version 3 complète de mon livre sur l'impactisme et le catastrophisme LA TERRE BOMBARDÉE 2007, un volume de 444 pages (grand format) qui contient plus de 200 illustrations et 32 tableaux. Ce livre est le résumé de mes travaux sur le sujet, commencés dès le début des années 1970, dans une forme accessible au lecteur cultivé. Pour cet important travail, j'ai bénéficié du concours d'Axel Vincent-Randonnier, un jeune chercheur beaucoup plus qualifié que moi pour résoudre tous les problèmes informatiques afférents à un tel ouvrage. Sans lui, ce livre n'existerait pas et sa part ne doit surtout pas être sous-estimée. Une version partiellement actualisée existe : version 4 / 2012. Voir aussi la version 4.1 / 2013 qui sera la dernière.

Le site contient aussi mon livre LA MENACE DU CIEL, suite de LA TERRE BOMBARDÉE (version 1), paru en 1982 et qui a fait connaître mon travail auprès de nombreux lecteurs. Ceux-ci, pour une grande majorité d'entre eux, l'ont apprécié pour sa rigueur et les données nouvelles qu'il contient et dont certaines étaient encore utilisées dans un volume comme le QUID 2007 (le dernier édité sur papier). Ce livre innovant et dérangeant a été aussi critiqué, tout au moins en partie, par quelques scientifiques traditionalistes qui n'aiment pas les artisans de la science, surtout si ce sont eux qui sont dans le vrai. Car, évidemment, l'histoire de ces vingt dernières années m'a donné raison sur le fond.

LA MENACE DU CIEL était prêt pour publication début 1999, mais il n'est pas sorti sous forme de livre imprimé car j'ai refusé les trop nombreuses coupures exigées par les éditeurs qui l'ont eu en main. La réponse a été la même partout : trop gros, trop cher à fabriquer et à vendre, donc invendable. Aucun ne voulait entendre parler d'un livre sur ce sujet supérieur à 300 pages imprimées, compte tenu du lectorat supposé insuffisant pour un ouvrage de cette nature. Dans sa forme complète initiale, intitulé comme en 1982 LA TERRE BOMBARDÉE (version 2 / 1998) (voir la table des matières et le texte intitulé ltb98), il faisait près de 700 pages d'un livre de format courant. Dans sa version allégée, devenu LA MENACE DU CIEL, il en fait encore près de 400. J'ai dû, à contre-cœur, supprimer un appareil de plus de 600 notes et de références qui justifiaient ou éclairaient certains points de mon texte, sans parler des illustrations et de tableaux passés à la moulinette. J'ai rétabli ces notes (indispensables selon moi) dans la version ltb98 que le lecteur exigeant peut lire en parallèle pour connaître mes sources.

Malgré un contrat en bonne et due forme, j'ai préféré finalement une non-parution à une amputation inacceptable de mon travail. Le côté financier étant secondaire à mes yeux, je me suis laissé convaincre par certaines personnes qui ont lu le manuscrit et l'on trouvé d'un grand intérêt : « Votre travail doit être publié sous une forme ou sous une autre » a été un leitmotiv qui a fini par susciter un écho dans mon esprit. Internet m'a paru effectivement un moyen moderne et efficace de faire connaître mon travail, notamment hors des frontières nationales, même si le fait d'écrire en français reste un handicap important maintenant que l'anglais est devenu la langue universelle. Je ne regrette pas ce choix aujourd'hui, au contraire. Mon livre a pu être consulté et téléchargé dans de nombreux pays. Et apprécié aussi, ce qui est une satisfaction pour moi.

Sur ce site je propose également une nouvelle de science-fiction (écrite début 2000 et non retouchée depuis) sur l'importance du catastrophisme dans l'histoire des hommes, intitulée LA COMÈTE DE WHISTON, du nom du savant anglais, ami de Newton et de Halley, précurseur de tous les astronomes catastrophistes modernes. C'est Whiston qui a annoncé que le Déluge biblique avait été causé par l'impact d'une grande comète avec la Terre. Ce qui fait frémir les scientifiques aujourd'hui, c'est qu'il se pourrait fort bien que Whiston ait eu raison, comme plusieurs découvertes dendrochronologiques l'ont montré récemment.

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L'avantage d'un site informatique c'est qu'il peut être actualisé en permanence. Cette actualisation est indispensable car les choses vont vite, surtout pour ce qui est de la découverte des NEA (plus de 25 000 sont recensés en 2021). En 2017, pour la première fois, plus de 5 nouveaux NEA ont été découverts par jour en moyenne. Depuis, on est passé à une moyenne de 6 nouveaux NEA par jour, ce qui est considérable, et même à 8 nouveaux par jour en 2020. De nouveaux objets menaçants pour l'avenir sont découverts, tel Apophis en 2004 qui va être suivi avec un soin tout particulier jusqu'à son approche record d'avril 2029. Mais en général, on découvre surtout aujourd'hui des objets de quelques dizaines de mètres peu dangereux pour la Terre.

La bibliographie s'enrichit régulièrement de nouveaux ouvrages qui traitent d'une manière plurielle les différentes facettes du sujet, ouvrages qu'il est utile de connaître et de consulter pour avoir une documentation plus complète. Celle que je propose dépasse les 500 titres. Plusieurs sites en anglais sont consacrés au néo-catastrophisme et servent de tribune aux spécialistes. Quelques-uns d'entre eux sont remarquablement intéressants et informatifs, mais rares sont ceux qui présentent une vision globale et pluridisciplinaire du sujet. Il est très difficile d'être crédible dès que l'on s'éloigne de sa propre spécialité et, en général, les chercheurs professionnels ne s'y risquent pas.

D'ailleurs, depuis la parution de ce site, plusieurs chercheurs et historiens m'ont reproché d'aller "au-delà de mes compétences" dans certains chapitres. C'est vrai, mais j'assume le contenu de ces chapitres qui dérangent. Pour progresser, il faut oser aller au-delà des certitudes du moment. Simple artisan de la science, j'ai davantage de liberté que les chercheurs professionnels, obligés de s'en tenir à un classicisme parfois bien restrictif et même réducteur, comme me l'ont avoué certains d'entre eux qui auraient voulu aller de l'avant.

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L'impactisme et le catastrophisme qui lui est associé sont la conséquence de l'existence de comètes et surtout d'astéroïdes qui frôlent la Terre et qui finissent par la percuter avec des répercussions plus ou moins importantes selon leur masse, leur configuration structurale, leur énergie et aussi le lieu d'impact.

Vouloir en éliminer les conséquences historiques est une aberration à laquelle quelques scientifiques (notamment britanniques) plus ouverts essaient de se soustraire. Non sans mal, car pour les autres chercheurs ils deviennent vite des pseudo-scientifiques, terme péjoratif particulièrement injuste et malvenu. Ce sont eux qui vont nous faire progresser vers la vérité, cette vérité si difficile à mettre en évidence comme le rappelait déjà Sénèque, il y a près de 2000 ans : « Ne nous étonnons pas que l'on amène si lentement à la lumière ce qui est caché si profondément ».

Quand on étudie le néo-catastrophisme dans ses différentes ramifications, notamment historiques, on se rend bien compte qu'il s'agit d'une véritable révolution culturelle qui nous attend, et qui aura donc énormément de mal à être acceptée, et surtout assimilée, par tous dans un futur proche. Car c'est toute notre histoire ancienne qui devra être réécrite, une histoire dans laquelle le catastrophisme au sens large devra être pris en compte à son juste niveau.

C'est inacceptable à admettre pour les préhistoriens et les spécialistes de l'Antiquité de la génération actuelle qui n'ont jamais été confrontés à la notion de cataclysme durant leurs études universitaires. Pour eux, le cataclysme n'existe pas, n'a jamais existé. Tous sont victimes d'un verrou psychologique qui les oblige à repousser une nouveauté de cette importance (extérieure à leur spécialité de surcroît, puisque mise en avant par les astronomes) susceptible de les ringardiser.

Mais la réalité est là, implacable : le catastrophisme, astronomique mais aussi terrestre, a joué un rôle primordial dans l'histoire des hommes. Des proto-civilisations ont été balayées à la suite de cataclysmes qui sont encore difficiles à cerner avec précision, mais dont certains sont d'origine astronomique. La conférence de l'American Geophysical Union qui s'est déroulée en mai 2007, à Acapulco, l'a confirmé : c'est une comète (connue maintenant sous le nom de Clovis comet) qui a été la cause de l'extinction de la mégafaune du Pléistocène et de la disparition soudaine de la première civilisation américaine connue, dite de Clovis. C'est le retour obligé du catastrophisme dans la science. Quelle claque pour tous ceux qui l'avaient enterré définitivement beaucoup trop vite ! Il ne faut jamais oublier ce vieil adage qui a la vie dure : "La vérité d'aujourd'hui n'est pas forcément celle de demain ! " La vérité d'hier paraît bien obsolète aujourd'hui ! Qu'en sera-t-il demain de nos certitudes d'aujourd'hui ?

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Voilà maintenant dix-neuf ans que mon site (ouvert le 12 décembre 2001) est accessible à tous. Progressivement, il est aussi devenu portail pour que les visiteurs puissent comprendre ce qu'est le catastrophisme dans ses multiples aspects, notamment scientifiques et historiques. Les nombreux encouragements (et les quelques critiques aussi) que j'ai reçus me montrent que j'ai eu raison de le proposer à tous ceux qui veulent mieux connaître le monde dans lequel ils vivent.

Bonne lecture à tous.

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