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Table équatoriale
A - La structure
A - Structure
B - Motorisation
C - Viseur polaire



 

 

 

 


Une plate forme équatoriale est au final un cône, tournant autour de son axe, et dont on a enlevé toute la partie supérieure. Il reste un palier au sommet du cône, qui sera le palier sud de la monture équatoriale, et un secteur tournant sur deux galets, formant le palier nord, et un plan sur lequel on pose les instruments d'observation. . Un des galets est motorisé et permet de suivre le mouvement des étoiles. L'axe, qui devient virtuel est la perpendiculaire abaissée depuis le sommet du cône vers le plan du secteur.

Nous allons donc construire un plan, un palier sud, un secteur, un galet nord libre et un autre motorisé. Je suivrai pas à pas la construction d'une plate forme réelle, et je donnerai dessins et images pour expliquer l'ensemble de la construction.
La plate forme équatoriale a plusieurs avantages. Elle est légère, compacte, s'adapte facilement à un Dobson, est facile à entraîner sans erreur périodique, a une grande stabilité intrinsèque, est très peu chère. Contrairement aux alazimutales, elle ne demande pas un ordinateur pour être commandée. Et elle est de plus facile à réaliser.
Elle a des inconvénients. Elle ne peut guère assurer plus d'une heure de suivi avant une réinitialisation, elle est difficile à équiper ce cercles divisés.

Elle se compose d'une base, d'un plateau sur lequel viennent prendre place les instruments, et d'un secteur porté par deux roulements dont un est motorisé. Le modèle proposé peut convenir pour un télescope entre 200 et 300 mm de diamètre.


LA BASE

Elle est faite d'un cadre en bois. J'ai utilisé des planches collées ensemble, pour assurer une bonne liaison dans les angles, et une bonne stabilité de structure. Elle mesure 50 x 50 cm.
Elle porte sur un côté, qui sera le palier nord, une pièce de contre plaqué de 22 mm, de 10cm de largeur, inclinée à 45 degrés, maintenue par des équerres. Cette pièce sera le support des roulements supportant le secteur. Tout est vissé et collé.
L'angle de 45 degrés est lié à la latitude moyenne d'observation en France. En inclinant la table globalement dans un sens ou dans l'autre, elle peut fonctionner entre 35 et 55 degrés. pour d'autres latitudes, il convient de modifier cet angle pour l'adapter au lieu habituel d'observation.


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L'AXE

Le palier sud, sommet du cône, est matérialisé par une bille en acier de 25 mm. Cette bille est brasée à l'argent au bout d'une tube d'acier de 15 mm, de 50 cm de long. Ce tube sera plus tard presque totalement éliminé, mais on en a besoin temporairement pour matérialiser l'axe, pour centrer le secteur.


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LE PLAN

Il est fait d'un plateau de contre plaqué de 22mm d'épaisseur, 50 cm x 47 cm. Une échancrure va permettre de placer l'axe, la bille dépassant juste dessous. Avec des équerres, on assure une pente de 45 degrés par rapport au plateau. Et on le scelle avec de la résine et de la fibre de verre.

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MONTAGE DU PLAN ET DU SECTEUR

Pour qu'une table équatoriale assure bien sa fonction, il y a deux conditions à respecter absolument.
Il faut que l'axe soit bien perpendiculaire au plan du secteur, et il faut que le secteur soit bien centré sur l'axe.
Pour cela nous allons construire un bâti de montage provisoire.

MONTAGE DE L'AXE

Nous allons utiliser un morceau de panneau de particules de 50 x 60 cm qui sera notre base temporaire. Au milieu d'un petit côté, on perce un trou de 16mm, à 2cm du bord, dans lequel on place l'extrémité de l'axe dont on laisse dépasser 33cm, plus la bille. On le met soigneusement d'équerre, et on le celle en place. Je l'ai fait avec un plot de résine.
La première condition est réalisée.



MONTAGE DU PLAN

Le plan de contre plaqué de 22, fait 50 x 47 cm. Au milieu d'un bord de 50, on pratique une échancrure de 2cm de large, 10 de longueur qui se mettra à cheval sur l'axe. L'autre côté est chanfreiné pour s'adapter au futur secteur. On l'installe sur la planche de montage, incliné soigneusement à 45 degrés, et on le fixe. L'axe est scellé ensuite à la résine.


MONTAGE DU SECTEUR

Dans une planche de CP de 22, de 50 x 15cm, on va faire le traçage du secteur. Le rayon de courbure du secteur se détermine sur place, en mesurant la distance entre l'axe et le bord du plan, comme sur le dessin. Il fait 37.5cm dans le cas précis. On trace deux arcs, un dont le rayon est plus petit de 1cm, un plus grand de un cm. la partie délimitée entre les deux traits est éliminée à la scie sauteuse.

On chanfreine le secteur pour qu'il s'adapte à la planche, à laquelle il sera soigneusement collé avec de la résine armée, et on place la partie restante de telle sorte qu'on ait un moule creux de deux cm de large qui sera rempli de résine.
La résine de remplissage utilisée est une époxy. Ses qualités mécaniques sont excellentes. Elle est chargée de fibre de verre de qualité spécifique époxy.

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ON TERMINE LE PLATEAU

Quand la résine est prise, après 24 heures, on va dégager le secteur. Un premier détourage à la scie sauteuse va faire partir toute la partie extérieure du moule, sans toucher à la résine. On passe dans le bois.

Nous arrivons ainsi à une phase déterminante, la circularisation, clef de toute l'opération.
On a besoin d'un plateau, sur lequel on va fixer un court axe métallique dont le diamètre est celui de l'intérieur du tube d'acier faisant office d'axe temporaire. Il faut également une perceuse sur colonne dans laquelle on va mettre un foret-râpe. La distance entre l'axe est le foret râpe est le rayon de courbure du secteur.

Il faut maintenant enfiler la partie du tube affleurant le dos du plan de montage sur l'axe fixé sur la table de travail. Il reste à enlever progressivement de la matière, en faisant tourner la table et son secteur sur le plan de travail, jusqu'à une parfaite régularisation, tout le bois du moule étant éliminé. On a une surface continue de résine armée bien circulaire, centrée sur l'axe de rotation de la table.

 

 

 

 

La deuxième condition est remplie.
Reste une finition, de surface et de forme. Une couche de résine pure est appliquée sur la tranche du secteur. Elle va fermer la surface en comblant les petits trous inévitables. Et on va ensuite affiner la surface en utilisant un tambour, monté sur la perceuse, et garni de papier abrasif fin.

 

 

 

 

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DERNIERES OPERATIONS

Il reste à enlever le plan de montage, à araser l'axe temporaire au ras de la table, et la table est terminée. Il reste le plateau, le secteur, la bille sur son axe court. Un bon nettoyage à la disqueuse est nécessaire...

MONTAGE SUR LA BASE

On commence par placer la table sur sa base par l'intermédiaire de 4 cales, faites avec du contreplaqué et des vis. elle est posée 3cm plus haut que le sommet de la planche inclinée, bien parallèle à la base. On trace alors la marque du secteur sur la planche inclinée.
Le roulement du secteur se fera sur deux roulements à bille. On marque le point de contact entre roulements et secteur à 7cm du bord de la planche inclinée. On place alors les deux roulements, de 15 x 40mm, et on marque leur centre. On perce, et on fixe deux boulons de 14 x 80mm. Entre deux écrous minces, on fixe les deux roulements. Le palier nord est terminé.

 

 

Le palier sud est très simple. Un raccord sanitaire en laiton de 20 mm, fileté à un bout est inséré dans un morceau de contreplaqué de 22 mm, incliné à 45 degrés. Par ajustages successifs, on fait en sorte qu'il vienne bien se plaquer contre la bille, quand le secteur est bien en contact avec ses deux roulements. On le renforce alors avec deux flancs, et on le fixe par des vis et de la résine.

 

 

 



PREMIERS ESSAIS

Il est temps de s'amuser un peu avec ce nouveau jouet. Si on a bien respecté les alignements, on a une base, une table qu'on pose dessus, la bille dans sa cuvette, et le secteur sur ses roulements.on peut balancer le plateau qui roule gentiment de part et d'autre. Le débattement est de 15 cm, assurant près d'1h30 de suivi, ce qui n'est pas mal. Si on met une tige de bois dans ce qui reste du tube d'acier, on la voit tourner sur elle même, sa direction restant fixe. On visualise ainsi l'axe virtuel de la table, qui sera dirigé vers le pôle nord.

 


Un bidon de 20 litres plein d'eau posé sur la table, bien centré, la laisse en équilibre indifférent. Son centre de gravité peut être mis sur l'axe de rotation. Si je mets mes 80 kilos sur la table, la situation devient très instable, car mon centre de gravité est beaucoup trop haut.

On voit comme ça qu'on peut équilibrer une table équatoriale. Et même chargée, elle est alors parfaitement stable, l'effort pour l'entraîner est minime. Au besoin, on peut mettre des masses d'équlibrage sous le plateau.
Elle mesure 50 x 60 cm, elle est haute de 17 cm, pèse 7 kilos.
Les forces mises en jeu sont toutes reprises sans aucun porte à faux. Il n'y a aucun jeu possible, la rigidité est maximale.
Pour un usage astronomique, une motorisation sera nécessaire, en remplaçant un des roulements par un galet lisse motorisé. Un viseur polaire ainsi que des pieds réglables seront indispensables.


Jean Marc Becker

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