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Un
des intérêts dune table équatoriale est
sa transportabilité. Cela suppose quune belle nuit,
on séloigne assez dune ville et de ses lumières
pour se rendre au fond dune campagne bien noire. Il sagit
alors dorienter la table de telle sorte que son axe soit dirigé
vers le pôle céleste.
Jai conçu pour ça un viseur polaire adapté.
Deux
planches de contreplaqué sont fixées en équerre
sur un troisième. Lune porte un objectif, ici celui
dune photocopieuse, lautre un tube avec un oculaire,
en loccurrence récupéré sur une vielle
paire de jumelles.
Un miroir plan, également issu dune photocopieuse,
mais un bout de miroir de salle de bains aurait fait laffaire,
est placé horizontalement de telle sorte quil coude
le faisceau et renvoie limage de lobjectif à
90° vers loculaire. Ce miroir est collé sur trois
têtes de vis, avec du Rubson, et sur ces trois vis, des ressorts
et des écrous à oreilles permettent de régler
son orientation.
Trois
tête de vis sous le bâti de ce viseur définissent
son plan dappui sur la table.
Pour lorienter, jai introduit dans le trou de laxe
de la table une baguette de bois. Je lai dirigée vers
le Soleil de telle sorte quelle nait plus dombre.
En faisant basculer la table sur ses roulements, je vérifie
que cette baguette est bien sur laxe, sinon elle fait une
ombre aux changements de position.
Ayant muni lobjectif dun filtre de soudeur, joriente
la lunette de telle sorte que le Soleil soit centré dans
loculaire. Mon axe optique est alors bien parallèle
à laxe de la table.
Jai
ensuite marqué la position des trois vis contact. A leur
emplacement, jai installé un repérage trou trait
plan : trois pastilles de métal, de vieilles pièces
de monnaie au demeurant, sont insérées à fleur
de table. Lune est lisse, dans lautre un trou conique
a été pratiqué, et la troisième est
entaillée dune fente en V. Cette disposition permet
de remettre exactement en place le viseur, sans aucune erreur, en
supprimant juste les degrés de liberté nécessaires.
La
fente doit être orientée de telle sorte que léventuel
trajet de la vis lui soit perpendiculaire. Il sagit là
dun dispositif cinématique très classique.
Une fois remis en place, la visée a été affinée
par le réglage de lorientation du miroir à laide
des vis poussées sur ressorts.
Loculaire utilisé est bien pratique, car il a des graduations
gravées sur la lentille de champ qui me permettent de viser
la polaire, et de décaler pour viser le pôle lui même.
Sinon, il conviendrait de mettre des repères dans loculaire.
Une bonne façon de faire est dailleurs de mettre un
fin trait de colle cellulosique à lendroit voulu sur
la lentille de champ, et de saupoudrer dessus de la poudre phosphorescent
telle
quon en trouve dans les magasins de modélisme. Un petit
coup de lampe de poche, et ça vaut tous les oculaires réticulés
éclairés
Utilisation
Rien
de plus simple maintenant. On oriente la table grossièrement
à la visée, on met le viseur sur son trou trait plan,
on centre la polaire, on décale vers le pôle céleste,
et cest fait.
Trois grosses vis de 14 sous la table, engagées dans des
écrous noyés dans le bois permettent le réglage
fin de la hauteur de laxe.
Si
on dispose dune station fixe, rien nempêche de
mettre dans le sol trois plots porteurs dun système
trou trait plan, dans lequel on pose la table dune séance
à lautre.
Si on veut faire de la photo avec linstrument, il faut un
réglage plus fin.
On utilise, une fois la mise en station dégrossie, la méthode
de Bigourdan ( chercher ce mot sur le Web, pour avoir les éléments).
Une fois la mise en station fine assurée, on remet le viseur,
et on règle le miroir de renvoi sur cette nouvelle donne.
La prochaine séance sera calée au mieux.
Jean-Marc
Becker
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