Ce site a été mis à jour le 1er juin 2023.
Il présente l'association sous ses principaux aspects, en particulier ses activités, son fonctionnement, ses réalisations et ses projets. Tout commentaire à propos de ce site peut être transmis par message électronique. Un contact avec les responsables de l'association peut également être établi par ce moyen.
ASSOCIATION RECONNUE D’INTÉRÊT GÉNÉRAL
Bienvenue
sur le site Internet de la SAML
La Société Astronomique de la Montagne de Lure (SAML) soutient l’action de l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes (ANPCEN).
Elle doit être consacrée à l’observation des objets du ciel profond de printemps et de début d’été (ci-joint : photo, prise par Stéphane, de « la galaxie des Chiens de chasse », Messier 51, nous montrant en fait une galaxie double résultant d’une intense interaction gravitationnelle).
Afin de permettre à nos animateurs de s’organiser, les personnes souhaitant participer sont invitées à demander leur inscription préalable, en contactant Philippe par SMS ou sur son téléphone portable au 06-32-41-07-63, au plus tard samedi à 12 heures.
La soirée peut être annulée en cas de mauvais temps. Dans le doute, les participants inscrits pourront téléphoner à Philippe, le jour même, pour vérifier si la soirée a lieu.
Les participants sont invités à s’équiper de vêtements très chauds, car le froid peut être encore marqué, la nuit en cette saison, a fortiori s’il y a du vent, à l’altitude de 1600 mètres.
PROCHAINE SOIRÉE PUBLIQUE
L’un de nos membres les plus passionnés par l’astrophotographie du Soleil, Gilbert Sigoillot, expose des photos de la chromosphère solaire qu’il a prises depuis son domicile de Saint-Michel-l’Observatoire. Des images de ciel profond sont également proposées.
Son exposition est ouverte au public à l’Office de Tourisme de Saint-Michel-l’Observatoire, d’avril à octobre 2023, le matin de 9 heures à 12 heures et l’après-midi de 14 heures à 18 heures, les mercredis, jeudis et vendredis entre avril et juin puis tous les jours ouvrables en juillet et août aux mêmes horaires. Pour en savoir plus : Office de Tourisme de Saint-Michel-l’Observatoire, téléphone 04-92-76-69-09.
EXPO PHOTOS DE GILBERT SIGOILLOT
NGC 2403 est une galaxie spirale située dans la constellation boréale de la Girafe, schématiquement entre la Grande Ourse et Cassiopée. Elle appartient au même groupe que les galaxies M81 et M82 et se trouve donc être assez proche de notre Système solaire (11 millions d'années-lumière). C'est une galaxie étendue (23 minutes d'arc dans sa plus grande dimension et presque 12 minutes d'arc dans sa plus petite dimension) mais pas très lumineuse, montrant beaucoup de détails dans ses régions H-II et ses amas d'étoiles(dont l'objet catalogué NGC 2404, dans l'un de ses bras).
Philippe l'a photographiée à la Montagne de Lure, depuis la coupole de l'Observatoire Marc Bianchi, dans la nuit du 17 au 18 février 2023. Il a utilisé le télescope Newton 400 de la SAML (à F/D = 4,6), très bien adapté à ce type d'objet, ainsi que son habituelle caméra CCD SBIG ST10. Les conditions météorologiques n'étaient pas très favorables : passages de cirrus, vent forcissant par moments avec, corrélativement, une netteté d'image défaillante (sauts dans la valeur de FWHM). Après sélection des meilleurs clichés bruts, Philippe a pu conserver quand même un peu plus de 5 heures de poses : 128 minutes en luminance, 151 minutes en chrominance ainsi que 35 minutes au travers d'un filtre H-alpha qu'il a ajoutées à la couche rouge pour faire ressortir les régions H-II.
Cette image est accessible en plus haute définition sur le site Internet personnel de Philippe.
NGC 2403
Philippe a traité avec un peu de retard une série d’images de la Lune prises depuis son jardin le 23 mars 2023, à Manosque, en utilisant son télescope C9 Edge HD, une lentille de barlow 2X Televue et sa caméra vidéo ZWO ASI 174MM. Les conditions météo n’étaient pas vraiment bonnes (jetstream et parfois quelques cirrus), d’où une résolution relativement insatisfaisante.
La première image ci-dessous nous montre la région du cratère Jules César, en bordure ouest de la mer de la Tranquilité (le nord se trouve vers la droite). Au sud du cratère, la longue rainure Rima Ariadaeus s’étend sur plus de 200 km. Le bas de l’image montre notamment, de gauche à droite dans la mer de la Tranquilité, les grands cratères « jumeaux » Ritter et Sabine, Arago, Ross et Plinius. Les petits cratères Aldrin (3,4 km de diamètre) et Collins (2,4 km de diamètre), proches des sites d’alunissage d’Apollo 11 et de Surveyor 5, sont également bien visibles près du bord inférieur de l’image. Le cratère Armstrong se trouve hors du champ de l’image mais le site d’alunissage du module lunaire « Eagle » d’Apollo 11 est, lui, à l’intérieur du champ.
La deuxième image nous montre la région du cratère Posidonius, en bordure nord-est de la mer de la Sérénité. On retrouve le cratère Plinius, cette fois à mi-hauteur près du bord gauche de l’image, à l’extrême nord de la mer de la Tranquilité (la direction du nord se situe à nouveau vers la droite).
La troisième image nous emmène, bien plus au sud, dans la région des monts Altaï (partie gauche de l’image) et des célèbres cratères Catherine, Cyrille et Théophile (de gauche à droite) bordant la mer du Nectar en partie droite de l’image. Le nord se trouve encore vers la droite.
Ces images lunaires de Philippe, ainsi que deux autres prises durant la même soirée, sont accessibles en plus haute définition sur le site Internet personnel de Philippe.
LUNE EN PREMIER QUARTIER, DEPUIS MANOSQUE
Le 11 mai 2023, le Soleil nous a offert une « méga-protubérance », accompagnée peut-être d’une éjection de masse coronale. L’événement n’a pas échappé à Gilbert Sigoillot, notre expert astrophotographe solaire de Saint-Michel-l’Observatoire.
Il a utilisé sa lunette de 150 mm de diamètre et un filtre Quark, bien adapté à la photographie de la chromosphère et des protubérances solaires, ainsi qu’une petite caméra vidéo.
Comme souvent, Gilbert nous indique la dimension impressionnante de ce type de phénomène en superposant, à la même échelle, une image de notre planète Terre.
MÉGA-PROTUBÉRANCE SOLAIRE
Lorsqu’une étoile est suffisamment massive, son existence se termine dans un effondrement gravitationnel : c’est l’implosion en supernova. Il s’agit d’un cataclysme d’une ampleur inimaginable, marqué par une augmentation colossale et presque instantanée de la luminosité de l’étoile l’amenant à briller, pendant plusieurs semaines, presque aussi intensément qu’une galaxie tout entière. Ce rayonnement énergétique fulgurant s’accompagne de la diffusion de tous types d’atomes, qui vont ensuite se disséminer dans l’espace ; l'onde de choc de la supernova favorise la formation de nouvelles étoiles en provoquant ou en accélérant la contraction de régions du milieu interstellaire.
Un tel phénomène est apparu, fin mai, dans la galaxie Messier 101, située dans la constellation de la Grande Ourse, à une distance d’une vingtaine de millions d’années-lumière de notre Système solaire.
Dans la nuit du 26 au 27 mai, peu avant minuit, notre astrophotographe isérois Marc Khatchadourian a pu photographier la galaxie M101 et sa supernova, depuis la région de Grenoble, malgré une Lune bien présente en premier quartier donc assez gênante. Il a utilisé sa lunette Takahashi FC-100DF (diamètre de 100 mm) avec réducteur de focale, offrant environ 490 mm de focale, et son boîtier photo EOS 6 D Mark II équipé d’un filtre LPro (13 poses de chacune 3 minutes à 800 ISO).
Cette image est accessible en plus haute définition et en plein champ, en cliquant sur l’image elle-même.
Dans la nuit suivante, au petit matin du 28 mai, Stéphane a lui aussi photographié la galaxie M101 et sa supernova SN2023ixf, dans les Bouches-du-Rhône : depuis le massif de la Montagne Sainte-Victoire, près du Col des Portes. Il a utilisé une lunette Astro-Physics 130 GT à F/6,6, lui procurant une focale sensiblement plus élevée (environ 860 mm) et sa caméra monochrome ZWO ASI 2600 équipée d’une roue à filtres et de filtres colorés rouge, vert et bleu. Il a posé 25 fois 2 minutes dans chacune des 3 couleurs, soit au total 2h30 d’exposition, entre environ 1h30 et 4 heures du matin. La présence de la Lune, en premier quartier « majoré » de quelques heures, a réduit le rapport signal/bruit d’où une image relativement bruitée mais qui montre quand même très bien la supernova dont la magnitude a été estimée à environ 11 à ce moment-là.
Cette image est accessible en plus haute définition et en plein champ, en cliquant sur l’image elle-même.
SUPERNOVA 2023 ixf DANS LA GALAXIE M101