Salut à tous, Je présente mes résultats sur un exercice de spectro-photométrie que j'ai fait cet hiver, à titre d'expérience, mais aussi de curiosité  qui est de mesurer la variation de luminosité de Bételgeuse. L'étoile est passée par un gros minimum en tout début d'année (0,8) et a recommencé à grimper en magnitude durant l'hiver. Malheureusement, les conditions météo déplorables ne m'ont pas permis d'avoir un spectre au minimum, mais j'en ai quand même trois.  La méthode : j'ai acquis à chaque fois deux spectres (visible et IR) de Bételgeuse, et de Phi 2 Orionis, une géante orange qui est l'étoile de comparaison utilisée, en attendant que les deux soient à la même hauteur (environ 1H15 après le passage au méridien de Bételgeuse), histoire de ne pas avoir à gérer les histoires de masse d'air (que je ne maîtrise pas pour le moment) Les résultats recherchés : j'ai d'abord cherché à mesure l'évolution en flux absolu, puis j'ai tenté la mesure des magnitudes (j'ai réalisé des calculs de coefficients de transformation, trop long à décrire ici). Phi2 Orionis m'a servi de standard, en sachant que je n'ai pas cherché à corriger les raies telluriques. Les images: 1) Spectre de Phi2 Ori en flux absolu 2) Evolution du spectre de Bételgeuse en flux sur 3 dates de février à mars 3) Graphique de photométrie synthétique (réalisé sur le spectre en flux, pour illustration, parce que pour le calcul des magnitudes j'ai travaillé à partir des spectres en comptes numériques) Il y a bien une augmentation de l'intensité lumineuse en flux sur les 3 dates, cohérente avec l'augmentation assez rapide au mois de février, et en mars la variation atteint un palier. Concernant le calcul des magnitudes, je trouve en V = 0,55 / 0,41 / 0,39, là encore ça colle avec les données AAVSO (je suis un peu en-dessous sur la dernière date). Les magnitudes B sont ok aussi, par contre pour R et I je ne sais pas trop, j'ai des données contradictoires et rares, et ces résultats sont à prendre avec des pincettes.