Yo ! bon ben les copains, voilà qui m'a pris l'idée d'aller faire un petit coucou à tonton David et d'être gentiment invité à Calern durant cette belle tempête de ciel bleu - avantage incontestable d'être venu dans le sud - voir ce monde fascinant des coupoles en action et l’incroyable besogne qui en est faite. D'un côté ça tire au laser sur la Lune et les satellites pour en déterminer la distance avec une précision de l'ordre d'une roupette de coucou - et encore, des jeunes, de l'autre le très sympathique m'sieur Marco qui mesure inlassablement des étoiles doubles du Epsilon C2PU tandis que sur Omicron, d'aucun scrute le catalogue Gaïa ou s'adonne avec un succès mérité à des images ici présentes sur la rubrique "astrophotographie". Mais présentement, c’est une manipulation en interférométrie d’intensité mettant en œuvre les télescopes NEO - celui qui tourmente Lune et satellites - et le T1000 de tonton David, étrange et superbe mélange du professionnel et de l'amateur, tambouille mâtinée d'une sacrée dose de matière grise qui laisse baba. Même sans y comprendre grand chose tant le concept est audacieux, on semble toucher du doigt quelques concepts audacieux, mais quoiqu'il en soit on peut ressentir de belles vibrations de vivre ça en direct. Et voilà que pour une nuit, on m'offre l'immmmmmmmmmmense privilège de m'installer au cul d'Omicron, soit techniquement parlant au foyer Cassegrain de ce télescope de un mètre de diamètre pour une focale de treize mètres. J’admire cette belle mécanique ou je constate, non sans une joie certaine, que le miroir secondaire est mis en place et positionné en quelques minutes par un système point/trait/plan, du même tonneau que celui que j'utilise sur mes télescopes Punaise-de-diou ! qu'il est bon d'observer ainsi, de jouir de cette installation respectable, de s’imbiber de l'ambiance, de profiter de l'instant, de se familiariser avec la présence docile de ces neuf tonnes de métal se mouvant avec précision dans un agréable ronron,  et de scruter confortablement le photon réfléchi par ces optiques de haut vol. Il est des fois où on ne regrette pas d'être venu..... Il est temps de passer à l'oculaire. Disons le tout net, un tel diamètre superpolis offre détails et résolution, mais en aucun cas, il perce un ciel où le SQM a du mal à décoller de 21.0. et donc sur les objets faibles, ben les plus faibles extensions sont tout simplement invisibles, absentes, même pas fantomatiques. Par contre de diou, il y a de la structure, du détail et ça, j'adore ! Pour commencer et dans le désordre de la production nocturne, les galaxies (les images ont toutes été redressées). NGC2903 avec un cœur superbement détaillé, riche en nodosités marquant les bras. Mais comme dit, pas d'extensions lointaines - pourtant comme dit ci-dessus, accessible avec bien moins de diamètre sur un excellent ciel.     ET donc il faut traquer les stars, les trucs qui dépotent, qui ont des choses à montrer, exit tâches floues et pétouillettes hypothétiques, ce ne sera pas pour cette soirée ! tant mieux, je préfère quand ça a de la cuisse. Et toc avec M66, chose bien couillue :     pour la suivante, ce sera NGC3718, l'envie tout de même d'aller chatouiller du plus petit, de voir si...... ici, c'est une bataille de tous els diables pour débusquer et orienter au mieux cette bande d'absorption et d'appréhender cette forme délicate comme deux gouttes d'eau superposée. Chouette, perçu un p'tit rehaut discret proche du bulbe lumineux :     Un immense merci à David et Jean-Pierre que de m'avoir permis cette formidable aventure. La suite au prochain numéro.