Un petit échantillon de spectres de nébuleuse planétaires, obtenu en ce mois de septembre avec un spectrographe Star'Ex 300 traits/mm (fente 23 microns) monté sur un Ritchey-Chretien de 254 mm f/8. L'imagette en haut provient de la caméra de pointage/guidage (pose 60 secondes). On voit bien le trait noir de la fente car j'observe sous un ciel très pollué par l'éclairage urbain. Le temps d'exposition pour les nébuleuses est de 3x900 secondes. La coloration est artificielle, faite au traitement, mais avec des couleurs assez réalistes :         Même quant on débute, c'est une très bonne idée de faire ce genre de spectres, qui sont toujours très riches d'enseignement sur la technique d'acquisition, le traitement et le bon réglage de l'instrument. Par exemple ici, il est important d'éliminer le spectre du fond de ciel en exploitant l'information en dehors de l'image de la nébuleuse. Pour M76, voila ce que cela donne si on ne retire pas numériquement la lumière du fond de ciel :     J'ai indiqué dans l'image la position d'une raie située dans le rouge-orange. Elle provient de l'oxygène - raie interdite [OI] - que l'on observe dans les milieu très peu dense en matière comme c'est le cas dans les nébuleuses planétaires. Mais.... on remarque que la raie se prolonge plus loin que l'image de la nébuleuse, ce qui signifie quelle est présente aussi dans le spectre de notre atmosphère terrestre. Et de fait elle est produite à très haute altitude, vers 80 km, là où l'air est très ténu, en raison de l'excitation solaire. C'est aussi cette raie qui donne la couleur rouge des aurores polaires (si j'observais plus au nord elle serait nettement plus intense, et il m'est même arrivée de détecter une aurore qui arrivée jusqu'a sud de la France, grace à l'énorme intensité prise très rapidement par la raie à 6300 A  dans le spectre d'une étoile en cours d'observation !).   Une autre curiosité : le spectre de l'étoile centrale de NGC 1501, une Wolf-Rayet, c'est-à-dire une étoile qui a perdue tout son hydrogène, avec une température en surface dans les 150 000 K. C'est objet est assez fortement  variable, sont suivi spectrographique pourrait être intéressent.   Christian Buil