Après Mars Attack, c'est Comet Attack avec C2022 E3 ZTF. Sauf que cette fois, je participe aussi à l'effort de guerre, après un mois de disette astronomique, à cause de la météo. C'est ma première photo cométaire. Une belle galère: -7°C, réveil à 3h du mat, la découverte du traitement et sans compter les interrogations à la prise de vue. Le voisin qui laisse ses spots de jardin allumés toute la nuit. Plus ma première collimation intégrale de l'epsilon (secondaire + primaire) à l'Ocal...
Ca fait pas mal de premières et suis bien content d'avoir pu sortir ça, malgré un seeing déplorable - on peut pas tout avoir non plus! La nuit était sèche, sans vent et ciel clair sans lune.   FULL ICI   Télescope: Epsilon 130
Focale: 430mm
Guidage: EVO50+GPCAM3 290MM
Monture: G11

date acquisition 21/01/2023

ASI2600MM

L: 55x60s
R: 15x60s
V: 15x60s
B: 15x60s

Expo totale: 1h40

Lieu: POP     Alors quelques infos sur cette comète qui répond au nom poétique et évocateur de C/2022 E3 ZTF… (informations venant de Wikipedia et du site web du ZFT):   ZTF pour Zwicky Transient Facility, le nom du programme de recherche qui a permis sa découverte en mars 2022. Il s’agit d’un programme qui scanne le ciel boréal en très grand champ depuis l’observatoire du mont Palomar en Californie avec un télescope de Schmidt nommé P48 de 1,26m de diamètre à f2,5 et une caméra géante. Il permet entre autres choses la détection de nouveaux astéroïdes et de suprenovae.   Au fond à gauche la coupe du P48.   La coupole du P48:   la bestiole avec son primaire déposé pour ré-aluminure:   Et la t'ite caméra qui va bien:     Le filtre donne une idée de la taille de la caméra (pour régler le tilt, faut s'y prendre mieux que moi, je suppose!):     La comète C/2022  E3 ZTF se déplace à la vitesse de 206 000 km/h par rapport à la terre et heureusement, elle n’est pas sur une trajectoire de collision ! Elle est passée au périhélie, sa distance la plus proche du soleil, le 12 janvier dernier. Elle passera au plus proche de la terre, à 42 millions de km à +/-1200km près, le 1er février prochain. Elle repassera par là dans 50 000 ans, environ. En toute logique, je ne serai plus là et au train où évolue la planète c'est sans doute pas plus mal.   Elle présente sur la photo ci-dessous 3 queues et un halo cométaire autour du noyau.   La queue principale, la plus large et qui part vers la gauche de la photo à 30° de l'horizontale est formée de fines particules éjectées par la comète et qui sont poussées vers l'extérieur du système solaire par la pression de radiation créée par les photons émis par le soleil. Comme la comète se déplace, elle apparaît souvent courbée. Si j'ai bien compris, cette queue réfléchie la lumière du soleil, comme la lune. La queue ionique qui part vers le haut de la photo présente une forme plus rectiligne et plus étroite. Elle est formée des gaz ionisés (CO+, CO2+, CH+, OH+, H2O+ et N2+) qui émettent leur propre lumière à la manière d'un tube néon. Certaines comète émettent suffisamment de matière pour rendre visible l'anti-queue. C/2022 E3 ZFT nous gratifie effectivement d'une anti-queue qui se dirige en bas à droite de la photo. Elle est constituée de particules plus lourdes que celles de la queue et qui sont donc peu influencées par la pression de radiation. En conséquence, elle restent sur l'orbite de la comète. L'anti-queue réfléchie la lumière du soleil comme la queue.   Un schéma explicatif trouvé sous Wiki:           et une animation en prime des prises de luminance de la nuit suivante de samedi à dimanche. On y voit la queue ionique évoluer sur 1h25.     Et l'animation couleur en LRGB: