Dessin de la Lune
Le dessin d’une partie de la surface lunaire n’est intéressant qu’au niveau du
terminateur où le jeu d’ombres et de lumières est le plus accentué. Les
périodes autour du premier ou du dernier quartier seront donc privilégiées.
L’exécution d’un dessin de la surface de la Lune se limite à une zone réduite ;
c’est-à-dire un cratère ou une zone de quelques cratères. En effet, le nombre
de détails à reproduire serait trop important. Le grossissement choisi doit
permettre de percevoir le maximum de détails sans être gêné par la turbulence.
Le dessin se fait en plusieurs étapes. Tout d’abord, les principales formations
lunaires étudiées sont placées grossièrement sur le croquis. Ensuite vient la
mise en place le plus fidèlement possible des détails et des différentes
teintes de la surface lunaire.
Le dessin terminé comporte évidemment un certain nombre de ratures qui rendent sa
lisibilité difficile. Il convient donc pour finir, soit de refaire une copie de
l’original (c’est la méthode la plus rigoureuse), soit de retoucher le dessin
original pour affiner le tracé. Bien sûr, cette retouche doit se faire
immédiatement après l’observation quand le maximum de détails sont encore
présents en mémoire. Cette dernière méthode peut être volontairement utilisée
dès lors qu’elle n’a pas un but purement scientifique.
Dessin des planètes
Les seules planètes accessibles au dessin sont Jupiter, Saturne et Mars qui
présentent des diamètres apparents suffisamment importants. L’observation est
facilitée au moment de leur opposition, c’est-à-dire durant la période où elles
présentent le plus grand diamètre apparent (environ 45" pour Jupiter, environ
20" pour Saturne et jusqu’à 25" pour Mars). De plus, les planètes suivent
l’écliptique et ont parfois une déclinaison négative. Elles ne sont donc
pas toujours observables dans de bonnes conditions car elles sont trop proches
de l’horizon (en France, c’était le cas de la planète Mars en 2001).
Les planètes étant en rotation permanente, l’intérêt du dessin réside dans
l’observation des changements quotidiens de leur surface en ce qui concerne
Jupiter (rotation en 10 heures environ) et Mars (rotation en 24 heures environ).
Saturne, à la surface moins contrastée, est néanmoins intéressante à suivre au
cours des années afin d’apprécier la variation de l’inclinaison des anneaux et
l’ombre de la planète sur eux.
La réalisation du dessin s’effectue à l’aide d’un gabarit planétaire sur lequel
est dessiné le disque de la planète. Après avoir choisi un grossissement
adapté, les principales formations de la planète sont d’abord mises en place.
Ensuite, le dessin des détails doit s’effectuer dans un temps assez court car
les planètes sont en rotation. Il faut compter au maximum 15 minutes pour
Jupiter et 25 minutes pour Mars. Pour Saturne, le temps devrait être aussi
limité, mais la surface de la planète est peu contrastée et présente peu de
détails à dessiner.
Comme pour la Lune, le croquis réalisé à l’oculaire contient assurément des ratures.
La rigueur exige de refaire une copie de l’original, cependant il est facile de
retoucher le dessin dans l’heure qui suit immédiatement l’observation.
Remarque
Pour donner toute sa valeur au dessin, il doit être accompagné de nombreux
renseignements :
- la date et les heures de l’observation (en temps universel),
- les caractéristiques de la planète (diamètre, longitude du méridien central, phase),
- le type d’instrument et les accessoires utilisés,
- la qualité de l’observation (cotation de la turbulence, de la transparence du ciel et du vent).
Le schéma ci-dessous montre un exemple de feuille d'observations jointe à un dessin.