Du blog "astro 10 microns"

la méthode décrite dans cet article n’est que l’expression de mon ressenti et de ma petite expérience dans ce domaine.   il existe plusieurs sortes de « mak »mais les deux principaux sont les suivant : le gregory ou le secondaire est collé sur le ménisque et le rumak ou le secondaire est indépendant du ménisque     http://www.astrosurf.com/laurent/mak.htm   Rien du plus agaçant que d’avoir une image floue ou de voir des étoiles en forme de coma. Si vous êtes confronté à cette problématique c’est que votre télescope est décollimaté ou voir pire. Il s’offre à vous deux solutions : renvoyer votre télescope au revendeur le plus proche ou mettre les mains dans le cambouis. La première solution est simple mais coûteuse . Outre le fait de payer une collimation , vous devrez payer un transport qui peut revenir cher si votre tube est assez lourd et encombrant. d’autre part, vous devrez repasser à la case « banquier » pour la prochaine collimation. La deuxième solution est gratuite mais semée d’embûches pour y arriver. Ce n’est pas impossible mais vous devrez etre minutieux et patient  pour y arriver.   Deux réflexions sont souvent émises sur les forums :   le mak ne se décollimate pas : et bien c’est FAUX. Quelque soit l’appareil, il finit toujours par se décollimater et vous devez apprendre à le récollimater. c’est d’autant plus vrai quand vous parcourez de longues distances ….ou lorsque vous êtes nomade   Un collimateur laser ne sert à rien sur un mak : c’est VRAI quand il est utilisé inséré dans le focuser avec projection sur mur mais il permet de comprendre le fonctionnement de la collimation sur ce type d’appareil. Pourquoi ? je ne saurais vous dire mais c’est ce que j’ai pu constater. Pour cela je me suis aidé d’un Collimateurs lasers Howie Glatter 635nm 2"   Mon tube est un ottichen ZEN 250mm il a été conçu par Romano Zen un des meilleurs opticiens en Europe . Il est imposant , assez lourd 18kg et il respire la qualité dans sa finition.   Sur la face arrière de mon mak , se trouvent trois grosses vis et trois petites vis disposées à 120° de chacune d’entre elles. Dans mon cas, elles sont cote à cote mais vous pouvez parfois les trouver décalée de plusieurs degrés. Pour réaliser cette collimation , vous devrez avoir deux clés allens pour tirer/visser ces vis et une caméra CCD sensible pour visualiser le disque du secondaire sur étoile test défocalisée. Vous pouvez aussi opter pour une barlow et un oculaire à fort grossissement pour visualiser cette tache d’airy. j’ai préféré utiliser la première méthode car il n’y a rien de pire que d’avoir l’œil rivé sur l’oculaire tout en tâtonnant sur les vis. Là au moins je peux voir la tache d’Airy tout en manipulant les vis.   - Les grosses vis sont « tirantes » et permettent d’avancer la face arrière du tube (donc le miroir primaire ). elles sont fixées dans le barillet - Les petites sont « poussantes » et elles permettent de pousser la face arrière du tube en venant s’appuyer sur le barillet.   Une documentation en anglais est disponible sur le net mais je la trouve peu appropriée et pas des plus simple à mettre en œuvre. vous allez vite vous agacer par un blocage d’un coté ou d’un autre. http://www.company7.com/library/orion/Inst_makcasscollim.pdf   Vous l’avez compris , le but va être un savant dosage de pousser/tirer pour bien aligner le miroir primaire face au secondaire. Avec le collimateur laser , j’ai appris qu’il était plus simple de s’entraîner confortablement chez soi au chaud pour comprendre l’effet de ces vis sur le miroir primaire. Il m’a fallu pas moins de 8 heures d’entraînements pour passer à l’acte.   La collimation fait peur mais le démontage d’un télescope fait fuir la plus part d’entre nous et à tord car comprendre et maîtriser son télescope est une chose primordiale pour faire de belles observations ou photos. Autant y passer pour vérifier l’état des optiques et des visseries. De toute façon, il ne pourra pas être plus décollimaté qu’il n’est.   Pour mon cas je me suis aperçu que le ménisque avait bougé :Les points repères étaient décalés. Remettre un ménisque en place n’est pas simple car il faut passer la main dans le tube , soulever le ménisque et remettre en concordance les marques faites par l’opticien.   j’en ai profité pour nettoyer les optiques et enlever les poussières.   j’ai ensuite du attendre le bon moment pour passer à l’acte...ciel dégagé et pas de vent .   après une MES de la monture , je me suis attelé à défocaliser la polaire vu sa hauteur dans le ciel et sa position proche du pôle nord. Il est important que l’étoile reste bien centrée  pour éviter toutes aberrations ! l’étoile apparaît défocalisée et vous constatez rapidement que le secondaire ne se trouve pas au centre de la tache d’airy.   Certains préconisent cette solution :   « on desserre légèrement les poussantes et on joue sur les tirantes pour collimater. Puis on rebloque en vissant les poussantes. »     J’ai opté pour une autre solution : elle permet de n avoir ni de jeu ni de décalage brusque comme j’ai pu le constater lors de mes éssais.   « je mets les deux clés allens dans les vis , je débloque la poussante et je visse la tirante.je dévisse et Je visse en même temps. Ou inversement et je recommence si nécessaire . Ainsi cette action n’a pas d’action sur les deux autres paires de vis»   Exemple :   Si l’ombre de votre secondaire est trop sur la gauche et en haut , vous allez jouer sur les vis opposées . vous allez dévisser la tirante (la grosse vis) et visser la poussante (la petite vis) pour venir en butée.ainsi vous allez ramener l’ombre du secondaire vers le bas. Bien entendu , il se peut que votre face arrière (en bas du tube) vienne en butée du tube et vous n’avez plus de jeu pour orienter vers le bas l’ombre du secondaire. Vous devrez donc agir sur les vis du coté de l’ombre mais à l’envers. Je dévisse la poussante ( petite vis) et je visse la tirante (grosse vis) pour venir en butée. c’est un coup à prendre mais après une heure d’expérience vous allez vite comprendre le principe. pour résumer voici les conditions pour effectuer cette collimation :   - avoir une nuit calme (avec un bon seeing  ) - mettre en température le télescope (sortie deux heures avant , tête en bas et ventilé) - mettre le pare buée - prendre une étoile de forte magnitude - proche de la polaire - grossissement de (Barlow Televue 2x et oculaire 12mm ) sans renvoi coudé ! - bien centrer l'étoile dans l'oculaire réticulé - vérifier la tache d'airy en intra et extra . - prendre une photo avec une camera sensible pour effectuer le collimation. - s’aider de la croix virtuelle de la caméra pour avoir l’étoile centré et vérifier le centrage de l’ombre du secondaire - prendre une photo pour vérifier avec le logiciel " Al's Collimation Aid" la bonne collimation.   le logiciel collimation aid est disponible à cette adresse http://astrolabo.com/2010/06/22/als-collimation-aid/
refaite la même opération avec une étoile plus lumineuse …comme l'étoile VEGA . A cette étape les retouches devraient être minimes les premiers résultats devraient être déjà apparents : très bon visuel à faible grossissement et étoiles rondes   Puis avec une Barlow powermate x2 (comme je vais le réaliser bientôt) vous revérifierez votre collimation . le but étant bien de grossir au maximum pour corriger les imperfections