Et voici quelques autres exemples...
Profils spectraux réalisés avec le réseau Jeulin de 100 tr/mm placé au foyer d'un télescope de 190 mm de diamètre. La caméra est une Audine équipée d'un CCD KAF-0400. Le spectre en vert est celui de l'étoile Delta Cassiopée, de type A5. La série de Balmer de l'hydrogène est bien visible. En rouge, on trouve le spectre de l'étoile Gamma Cassiopée, de type B0e. La raie de l'hydrogène Ha  y apparaît en émission de manière spectaculaire. Les temps de pose sont de 30 secondes.
Le spectre d'une étoile extrêmement rouge (SAO5932). Celui-ci est barré de multiples bandes moléculaires. L'étoile plus faible, située juste en dessous, présente un spectre plus traditionnel avec un continuum bien uniforme. Télescope de 190 mm. Le réseau 100 traits/mm est placé très prés du CCD, à 19.46 mm, de manière à disposer d'une luminosité maximale.
Le profil spectral de l'étoile SAO5932. Le spectre débute à 0.443 micron à gauche et fini à 0.990 micron à droite.
Notre petit spectrographe de fortune permet d'accéder au spectre des galaxies. On peut voir sur cette image, réalisée avec le télescope de 190 mm (compositage de 19 poses de 2 minutes chacune), les galaxies elliptiques NGC 2258, à droite, et NGC 2256, à gauche (les galaxies ont été entourées d'un rectangle bleu). Les spectres correspondant sont entourés d'un rectangle orange. Ils ressemblent à ceux de la plupart des étoiles. Le réseau  de 100 traits/mm est placé à 19.46 mm de la surface sensible du KAF-0400 et la dispersion est de 45A/pixels. Le nord est à droite.
Le spectre du système double NGC 3690 (ARP 299) réalisé avec la même configuration instrumentale que pour l'image précédente. Il s'agit d'un compositage de 37 images posées 120 secondes, soit un temps d'intégration cumulé de 1 heure et 10 minutes. Le spectre du noyau de ces galaxies actives montre clairement une raie en émission (notez que lors de la prise de vue, le 28/01/1999, une supernova de magnitude 16.5 se trouvait juste à droite du noyau principal de NGC 3690, mais elle est inaccessible avec ce spectrographe, car trop faible). La longueur d'onde mesurée pour la raie en émission est de 0.6740 micron. Il s'agit probablement de la raie Ha , normalement à 0.6563 micron, mais décalée vers le rouge en raison de la vitesse de récession. La vitesse radiale mesurée est de 8000 km/s alors que la galaxie est annoncée pour avoir une vitesse radiale de 3000 km/s. L'écart peut s'expliquer par une identification erronée de la raie ou par une forte déformation de celle-ci du fait des grandes vitesses d'expansion dans le noyau. Sur ce document il est possible d'exploiter des spectres d'étoiles jusqu'à la magnitude 14.5. Si l'objet présente des raies en émissions, il est probablement possible de descendre plus bas en magnitude. Il faut souligner que dans le montage utilisé, le spectre apparaît en superposition avec le fond de ciel. En travaillant avec un ciel bien noir, il est possible de réduire très sensiblement le bruit ajouté par la brillance du fond de ciel (toutes les observations de cette page ont été réalisées en milieu urbain). Le gain estimé en détectivité par rapport à cette image est de 1 magnitude. En utilisant dans ces conditions un télescope de 300 mm, on calcule qu'il est possible d'acquérir des spectres mesurables jusqu'à la magnitude 16.5. On voit que l'objectif d'étude du spectre de supernovae avec ce simple dispositif n'est pas utopiste.
 
Profils spectraux non calibrés photométriquement extraits de l'image précédente. A gauche, une étoile normale du champ. A droite, le noyau principal du système ARP 299 (la raie en émission est bien visible). L'étendue spectrale va de 0.443 à 0.793 micron.
Pour réaliser cette image, montrant le spectre des principales étoiles des Pléiades (M45), le réseau Jeulin de 100 traits/mm a été placé entre un simple objectif photographique de 80 mm de focale diaphragmé à F/5.6 et la caméra Audine. La raie de l'oxygène atomique atmosphérique à 0.76 micron est bien visible dans le spectre de la plupart des étoiles. La raie Ha en émission est visible sur certaines étoiles (type Be).
La classification spectrale est à votre portée avec  un objectif photographique de 80 mm de focale acheté d'occasion 400 F et un réseau de 100 traits/mm acheté 150 F. Sur ces images, la partie bleue du spectre est à gauche. En haut, le spectre de l'étoile Bételgeuse, qui montre de larges bandes provoquées par des molécules pouvant subsister dans l'atmosphère froide de cette étoile. L'essentiel de l'énergie est émis dans l'infrarouge. Au centre, le spectre de l'étoile Rigel, une étoile bien plus chaude. Remarquez comment le continuum est déporté vers la partie bleue du spectre. En bas, le spectre de la planète Jupiter, qui montre de fortes bandes d'absorption provoquées par le gaz méthane, un constituant majeur de l'atmosphère de la planète géante.
 
Le spectre de l'étoile 77 Cyg de type A0V obtenu avec un télescope de 190 mm de diamètre. La série de Balmer est bien visible dans la partie bleu du spectre. La résolution a été significativement accrue en adoptant un montage du type GRISM constitué à partir d'un réseau Rainbow Optics et d'un prisme d'angle au sommet de 3°57'.
Comparaison du spectre de l'étoile 77 Cyg (après étalonnage photométrique) avec un spectre de référence d'étoile A0V.