Mascotte, mon ami le renard de la Montagne de Lure, le 13 août 2005 

Mascotte sait prendre les choses du bon côté

Le soir du samedi 13 août 2005, je suis allé retrouver Mascotte à la Montagne de Lure. Dans l'absolu, des événements extraordinaires mais, par rapport à nos petites habitudes, rien de bien particulier : je l'ai appelé, il est venu, nous nous sommes promenés, nous nous sommes beaucoup regardés, à plusieurs reprises il a bâillé et à un moment il s'est allongé près de moi. Je lui ai offert de la nourriture... la routine, en quelque sorte.

J'ai quand même voulu essayer quelque chose d'un peu nouveau, j'ai voulu tenter de tester les capacités de Mascotte. Après lui avoir fait manger dans ma main des petits morceaux de poulet cuit, comme à l'accoutumée, je lui ai proposé simultanément deux cuisses de poulet cru que j'ai posées l'une à côté de l'autre sur le sol. Comment Mascotte allait-il se comporter ? Allait-il enterrer l'une et manger l'autre, ou bien enterrer l'une puis emporter l'autre vers son terrier ? Eh bien non, Mascotte a choisi la solution la plus raisonnable, la plus "intelligente" : emmener les deux vers son terrier.

Seulement voilà, petit problème : difficile de tenir les deux cuisses de poulet dans la gueule sans que l'une ne tombe. Il s'agit moins d'un problème de volume de l'ensemble (Mascotte a montré qu'il peut ouvrir une gueule énorme lui permettant d'emmener certainement le corps d'une poule) que d'une difficulté à bien serrer et bien tenir, entre ses dents, les deux morceaux indépendants. Après un premier essai infructueux dès le départ, Mascotte a observé les deux cuisses, un peu pensif, semblant se demander comment s'y prendre pour bien maintenir entre ses dents les deux cuisses de poulet. Il a pris son air un peu malheureux, comme il le fait quelquefois. J'aurais peut-être dû le laisser se débrouiller tout seul... il aurait sans doute rapidement trouvé la solution de lui-même, mais je l'ai un peu aidé à prendre la seconde cuisse de poulet "du bon côté" : j'ai attrapé la cuisse qui était sur le sol, je l'ai pivotée d'un demi-tour, la présentant "tête-bêche" par rapport à l'autre, et j'ai encouragé Mascotte d'une voix douce. Je ne sais si mes encouragements ont beaucoup compté face à sa gourmandise et son habileté naturelle, toujours est-il qu'à nouveau il a saisi les deux cuisses de poulet entre ses mâchoires, cette fois de manière optimale et plus assurée. Après quelques secondes, il a constaté - et moi aussi - que l'ensemble tenait fermement, alors il s'est mis en marche vers son terrier en trottinant. Bien joué Mascotte !

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