Lunette fluorite Takahashi FS78

 

Si vous cherchez une lunette permettant une utilisation rapide sur un trépied photo, un grand champ de 4° et des images planétaires parfaites à 200x ... ne cherchez plus. La FS78 est ce qu'il vous faut !

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La lunette du fait de sa faible masse de 3 kg (avec chercheur) peut être installée sur bon nombre de monture sans poser le moindre problème de stabilité. En revanche, en ce qui concerne le trépied photo, il est nécessaire de prendre un modèle robuste. Les vibrations sont amorties en 4 secondes ce qui est tout de même fort acceptable (grossissement de 100x) pour une rotule type photo légère (ici 141RC mais une tête 501 est largement préférable car bien plus fluide)

 

La FS possède un doublet fluorite dont on peut retoucher la collimation, ce qui est un gage de sécurité très appréciable. Le chromatisme, s'il y en a n'a pas encore été observé.

Le pare-bué n'est malheureusement pas rétractable , la longueur du tube est donc de 740 mm. Il est à noter qu'il est utile de fabriquer un pare buée supplémentaire pour les soirées assez délicates (voir : bricolage).

La focale de 630 mm

  • Le grossissement utile est d'environ 120x (pentax 5,2 mm) et il est possible de pousser le grossissement à 200x. Cela nécessite l'utilisation d'une barlow ou d'un oculaire de très courte focale (LE3,6mm ou penatxXW3,5mm par exemple).
  • Le grand champ est obtenu avec le pentax 40 mm. Cependant, il est nécessaire de disposer du porte oculaire 2". Mais il y a 4,1° de champ à la clef

 

Cette lunette possède l'enthousiasmant chercheur 7x50 takahashi (6,3°) qui équipe également les mewlons.

Je l'apprécie tellement que je le vampirise afin de pouvoir profiter de son confort sur le Mak M703. Ca passe tout juste dans le support Intes .

C'est une perte mais l'intès est (plus robuste) suffit largement et vu la faible focale le 7x50 est vraiment du luxe

La mise au point est très douce. En revanche, la faible dimension de la lunette constitue son principal incovéniant . Il est en effet nécessaire de refaire bien souvent l'équilibrage dès que l'on passe au pentax 5,2 mm ou à l'UWA 8,8 mm. Le simple fait de reculer la crémaillaire déséquilibre l'ensemble.

Cette lunette démontre de très bonnes dispositions pour les observations solaires et terrestres. Dans un soucis de transportabilité , j'ai choisi d'intaller dans pour des observations terrestres un couple composé d'un redresseur et d'un zoom oculaire zoom 8-24mm

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Pour exploiter les exceptionnelles capacités de la lunette en planétaire et sur les étoiles doubles, il est utile de faire hurler les grossissements.

  • première solution : le taka LE3,6 mm (175x soit 2,2D) qui est prodigieux
  • seconde solution : une barlow. J'utilisais une mizar ETL2 (voir : page ETL2) qui est vissante en 36,4 mm. La rigidité est au rendez vous

Cette lunette est également destinée à faire de l'astrophoto et ce même si le rapport de F/D de 8 est élevé. La précence d'un collier rotatif (option) est un réel avantage pour le cadrage . La mise au point est réalisée via le diviseur optique. C'est peut-être pas le top mais c'est de loin ce que j'ai trouvé de simple et de plus rapide : cela dit l'astrophoto c'est très ... exigeant (voir : ciel profond)

Pour le moment, il est difficile de faire l'équilibrage avec le diviseur optique d'où l'utilité d'un pare buée supplémentaire.

Au passage, on remarque que cette lunette ne permet pas de faire du 24x36 sans constater de vignetage.

A droite, une tentative de greffer un réducteur Meade 6,3 sur la FS78. Possible .... mais pas la panacée.

 

Eclipse de soleil du 31/05/2003. On constate de manière visuelle le vignetage de cette lunette . Utile pour pouvoir soigner à l'avenir son cadrage.

On peut éviter cela par deux méthodes :

  • le réducteur 5,9 taka : solution assez couteuse mais le gain de temps lors des poses seraient également appréciable : d'occasion
  • passer au reflex numérique type canon avec un capteur est plus petit ... Là c'est ... que du bonheur

Dernière remarque : une mauvaise surprise

Cela est tout de même rageant, car il manque à peine un chouia ... dans la pratique, c'est le collier rotatif qui passe à la trappe car le pentax 40mm est bien entendu là pour le ciel profond. Voir les dentelles entières est un bonheur (4° de champ). Un filtre UHC permet de les voir sans soucis, mais un OIII fait merveille. Une fois de plus, je constate que l'idée voulant que le OIII soit réservé aux diamètres supérieurs à 200mm est fausse