(Résumé des épisodes précédents : BobSaintClar, notre inspirant héros et maître à tous, est parvenu à infiltrer la communauté select des astronomes amateurs japonais disciples du culte sectaire Moe et conséquemment, adeptes des belles paires et des gros tubes. Fidèle à sa réputation de parasite et notoire usager du "Télescope Des Autres", surtout si ces derniers se prénomment David, parviendra-t-il à taxer un maximum d'instruments à la faveur de l'obscurité complice ? Vous le saurez en suivant le dernier volet de ses aventures frip nipponnes...)   Il est temps d'aborder le cœur du sujet, à savoir l'observation ! Quelques mots du contexte météorologique, déjà :   Comme je l'expliquais précédemment, l'évènement recouvrait deux nuits : arrivée sur place le Vendredi 22 Novembre en fin d'après-midi, repas du soir, retour le Dimanche 24 en cours de matinée, petit déjeuner offert. Coté météo, l'affaire s'annonçait tendue : pluie prévue le Vendredi et la nuit suivante, belle journée de Samedi, retour des nuages et de la pluie en fin de journée, pluie soutenue jusqu'à Dimanche midi ! En tout état de cause, si ce pronostic s'était avéré correct, nous n'aurions strictement rien vu...   Interlude culturel n°4 : les prévisions météorologiques au Japon. Pour des raisons qui - je présume - tiennent à la localisation géographique et à la complexité orographique du pays... elles sont à chier. Je ne compte plus les fois où je suis sorti couvert pour découvrir un ciel d'azur, ou en short pour me prendre un déluge : à part pour le suivi des typhons, les météorologistes nippons se plantent fréquemment, et dans les grandes largeurs. Non seulement leurs prévisions courantes sont médiocres mais en sus, elles le restent en quasi direct ! Sur le site du rassemblement, le Samedi, tous les astrams étaient scotchés à leurs smartphones et autres tablettes pour anticiper, enfin tenter d'anticiper, le moment crucial où le pliage du matos présenté deviendrait urgent. Et jusqu'à 18h, l'heure à laquelle l'obscurité est devenue telle que les observations purent commencer, tous m'affirmaient que l'arrivée des nuages était imminente ! Ils sont venus, en effet, précédant de peu une pluie battante. Mais à une heure du matin... Entre-temps, le ciel est demeuré d'une transparence de rêve. Dès 18h30, la nuit était "astronomique", nous avons donc joui de six heures d'observation non-stop. La température est restée douce, ni buée ni rosée ne nous auront importunés. On s'en est mis plein les mirettes !!!   Listons les instruments que j'aurai pu "tester" (du plus petit au plus gros) :   Mes yeux, avec et sans lunettes de vue : 6,1mm d'ouverture, c'est plutôt pas mal à mon âge Binoculaire NightVision 1(grossissement)x23mm (Lol) Binoculaire 2xCoronado 40mm Jumelles Nikon WX 10x50 Jumelles Vixen ED 70S Binoscope 2xED114 Jumelles Nikon 20x120 Jumelles Nikon 20x120 type III Bi-télescope de Newton (tubes fermés) 2x250 Binoscope 2xNikon APO 250 Dobson "genre Ninja" (tube fermé) de 400mm (quelque part entre F4 et 4,5) Dobson "jante de vélo et araignée 5 branches" (tube ouvert) de 520mm Bi-télescope 400+505mm (oui je sais, vous l'attendez au tournant) Obsession 635mm à F4   Compte tenu du fait que je suis resté collé à mes jumelles au moins la moitié du temps, c'est beaucoup ! Mais vous savez ce que c'est, les autres aussi observent et souvent, renâclent à céder leur place sous des prétextes foireux du genre "c'est mon instrument" (ct' excuse bidon...), "cessez de secouer l'escabeau" (ben descends, blaireau !), "laissez-moi le temps de m'écarter" (mais bordel, bouge de là !!), "inutile de m'insulter" (la preuve que si, ça marche), "mais aïeuuux, ça va pas non ?" (tu cherches, aussi !), "yamete kudasaiiiii" et j'en passe... Quand j’interagis avec la gent locale, je prends toujours bien soin de représenter la France dans ce qu'elle a de plus noble. Avec moi, la diplomatie hexagonale joue sur du velours.   Mais je m'égare : parlons de ce que j'ai observé, instrument par instrument, et de ce que j'en ai pensé !   - Mes yeux : je suis un peu myope et un peu astigmate. Avec mes lunettes, ça va, mais je trouve leur correction insuffisante. Bref, le gars casse-couilles, mais pas presbyte !   - Bino NightVision 1x23 : la constellation d'Orion toute entière, avec la boucle de Barnard et les nébulosités entourant la tête de cheval très bien délimitées. L'image est verte, scintillante et super-bruitée : moche, mais étonnant en terme de performance brute ! A cette échelle, le canasson lui-même est trop petit, noyé dans la danse hystérique des pixels verts. Précision d'importance : l'engin était équipé d'un filtre H-Alpha. J'imagine que sans, c'est de la bouillie de photons indifférenciés qui vient mourir dans tes rétines...   - 2xCoronado 40mm : le soleil étant très calme, c'était donc bof. Très bof, même.   - Jumelles Nikon WX 10x50 : ahhh là, c'est du lourd ! J'ai pu profiter de ces jumelles une dizaine de minutes. J'ai ciblé la voie lactée, de Cassiopée à Orion (il était tard), en passant par les Hyades, en déviant vers le Cocher... le spectacle est dantesque, d'autant que la nuit était exceptionnelle, tenez : restefondienne. Non seulement l'énorme champs apparent ne souffre d'aucun défaut perceptible (la déformation géométrique en barillet relevée de jour est invisible de nuit, les étoiles indénombrables sont autant de têtes d'épingles) mais en sus, si vous ne plaquez pas les yeux sur les oculaires, vous percevez le reste du ciel aux alentours et le sentiment d'immersion devient total. Je me suis même imaginé, par curiosité, en train de "tomber" dans l'image : il en est résulté un vague vertige, au sens agréable du terme, qui doit beaucoup - voire tout, sans doute - au champs et à la vision binoculaire, qui invitent le cerveau à percevoir de la distance sans bordure parasite trop proche. Bien sûr, les 8° réels replacent chaque cible, même énorme, dans son environnement global : ça tombe bien, c'est à la fois beau et inédit ! Quel instrument astronomique peut offrir de la profondeur, sur un tel angle de vue ? Franchement, l'expérience est jouissive.   - Jumelles Vixen ED 70S : comme la plupart des binoscopes essayés cette nuit-là, elles ont montré des performances très liées à la paire d'oculaires employée. Lorsque j'ai pu officier, elles étaient pointées sur M42. L'image était plaisante, non filtrée, avec un trapèze bien séparé et des nodosités complexes. La grande boucle extérieure qui referme la nébuleuse était bien visible, "l'homme qui court" également. Le grossissement devait avoisiner les 40x, pour un champs apparent de l'ordre de 65°. Comme la nuit était parfaite, ça passait très bien !   - Binoscope 2xED114 : Le croirez-vous ? C'est dans cet instrument que j'ai vu la plus belle image de M42 qu'il m'ait été donné d'observer. Le bestiau était équipé de deux oculaires Nikon HW 17mm, pour une puissance estimée de 40-50x et un champs apparent de 102° : cette association d'optiques Apo et d'oculaires au top, sans filtres et par nuit parfaite, sur cette nébuleuse en particulier... c'est la combo ultime. Même les couleurs étaient bien perceptibles. Le piqué, la profondeur, la richesse, le champs , la fluorescence et le contraste de l'image déclinaient un sans fautes avec, à la clef, une observation exceptionnelle. Je serais resté dessus longtemps si le proprio ne m'avait proposé de pointer le double amas : là aussi, c'était beau... sans pourtant approcher, même en rêve, le spectacle offert par la nébuleuse d'Orion. J'en frissonne encore.   - Jumelles Nikon 20x120 : Nous parlons du vieux modèle, commercialisé dans les années 60. J'ai ciblé les pléiades : ces dernières entrent juste dans le champs, ce qui me conforte dans mon impression première (diurne)... coté champs, apparent comme réel, on est loin du compte ! Par rapport à de bonnes jumelles modernes, le contraste est en retrait mais le piqué est bien là. Le gaz autour des étoiles Merope et Maia est bien perçu.   - Jumelles Nikon 20x120 type III : ce sont mes jumelles, c'était la première fois que je les essayais sous un très, très bon ciel : j'ai donc ciblé tout ce que j'ai pu, tenaillé par l'angoisse d'être interrompu à tout moment par l'apocalypse météo promise ! Ouvrons le bal avec les pléiades, pour les comparer avec leur nobles ancêtres : dans mon instrument, les 60° promis de champs apparent sont là ! Le bord circulaire de l'image est bien net, même avec les œilletons de forme fuselée (pour couvrir davantage vers les tempes) ou avec des filtres (j'ai découpé des caches en caoutchouc qui les maintiennent en place). L'amas apparaît dans son environnement immédiat, ce qui me permet d'emblée d'apprécier sa luminosité globale et son fort contraste : ça pète ! Le gaz autour de Merope et Maia est très marqué, il s'étend et donne l'impression d'avoir une optique embuée (j'ai vérifié, on ne sait jamais). Je compte 14 étoiles - 13 sûres, une douteuse - dans le quadrilatère principal, mais comme j'ignore leurs magnitudes, ça ne me dit rien de la limite atteinte ! La perception des couleurs est très agréable, ça me change des fausses couleurs de mes Vixen... Passons à la région du Cygne (oui, c'est dans le désordre. Comme ma mémoire). Cette fois, j'ajoute les filtres "Fujinon nebula" pour privilégier les régions gazeuses aux étoiles : North America et le pélican sont magnifiques, nuancés, bien détachés du fond de ciel. La nébuleuse postée près de Gamma du Cygne est facile, la vallée sombre qui la coupe en deux est vue immédiatement. Les dentelles sont la plus belle surprise du lot, juste derrière North America : elles sont évidentes, complexes et surtout, bien contrastées, avec le triangle de machintruc bien visible ! Quand je vais vouloir les retrouver sous mon ciel daubesque, ça risque de me faire mal à l'âme... Je conclus sur M27, "pour voir" : ah oui, c'est net et bien lumineux... mais trop petit ! A 20x, laissez tomber. Région de Cassiopée et du Cocher : j'ai passé un bon moment à visiter leurs nombreux amas ouverts, dont plusieurs doubles, sur fond de voie lactée bien dense : un vrai bonheur ! La perception des couleurs stellaires donne une nouvelle dimension aux observations : on se pique de les voir, pour les plus évidentes, et de les deviner pour les autres. Dans cet exercice, le temps d'observation joue beaucoup, il ne faut pas hésiter à "faire durer", d'autant que la vision binoculaire ne fatigue pas. Je me suis plus qu'attardé sur le double amas de Persée : j'apprécie les 60° de champs de mes jumelles, même si le spectacle offert ne vaut pas celui proposé par le binoscope de 114 équipé de ses Nikon HW ! Je perçois bien, sans filtres, la nébulosité principale associée au cœur (IC 1850). Avec filtres, elle est marquée, à peu près aussi facile que la Rosette (à venir). Région de Pégase : je me suis limité à M31, ses satellites et M33. M31 est spectaculaire, déjà trop étendue pour mes misérables 3° de champs réel ! Sa forme dissymétrique "vrillée" est évidente, avec une boucle plus large et plus diffuse que l'autre. Du coté de la plus faible - ou de la moins diffuse - des deux, je devine une zone périphérique plus claire, sans doute cette partie composée d'étoiles jeunes et très lumineuses qu'on voit bien en photographie ou dans un gros Dob. Je perçois également les deux bandes d'absorption, coté M32, si je les cherche : elles ne me sautent pas aux yeux, à 20x, l'image est trop lumineuse... il faudrait grossir davantage ! M33 est surprenante : c'est une galaxie habituellement décevante, fade, qui n'offre pas grand-chose à l'observation à moins de disposer d'un diamètre conséquent. là, elle est contrastée, bien définie sur le fond de ciel, ovale et laissant apparaître des nuances de densité en vision décalée (à part au centre, évident en vision directe). A 20x, je l'isole très bien de son environnement : il faut du champs pour l'apprécier parce qu'elle prend ses aises... C'est une grosse mémère, en fait ! Région d'Orion : inutile de vous l'écrire, j'ai un peu traîné, dans cette zone. Pour le fun, j'ai tenté la tête de cheval : peut-être est-ce jouable avec une paire de filtres H-Beta ? Avec les Fujinon à large bande, c'est niet ! M42, en revanche, est superbe : détaillée, très lumineuse, à la fois étendue et bien délimitée par l'arrondi qui se referme dans son extension maximale, avec une région centrale qui s'avère déjà complexe à 20x et un "homme qui court" évident et détaché de la nébuleuse principale par une tête d'albatros très tranchée. L'image est magnifique et pourtant, elle n'égale pas celle proposée par le binoscope de 114 : contre un champs apparent de 102° et un grossissement bien plus adapté à une cible si brillante, mes Nikon ne peuvent pas lutter ! En fait, sur une telle diva, je réalise que la seule façon d'en voir plus et même beaucoup plus sans grossir, c'est de filtrer davantage : un couple de filtres UHC voire OIII serait plus performant que mon duo de Fujinon... il laisse passer trop de photons ! Sur ma lunettes de 150, le filtre OIII assombrissait trop l'image mais là, j'utilise mes deux yeux ! Je ne sais pas pour vous mais perso, je vois mieux du gris sur du noir que du blanc sur du gris (si vous me suivez). Sur la grande nébuleuse d'Orion, je ne veux pas plus de lumière, je veux plus de contraste ! Il faut que j'investisse dans des duos de filtres UHC, OIII et H-beta... Pfff, encore des frais... J'oblique vers la Rosette : elle est facile à trouver, avec son amas ouvert associé mais cette fois, pas besoin d'avoir recours à cet artifice, je la trouve telle quelle. Elle est diaphane mais vaste, il faut du champs pour l'isoler de son environnement et pour cette fois, les 20x sont adaptés. Elle m'apparaît ronde, sans nuances claires, facile mais ne présentant - je parle du gaz - aucun détail, rien que des nodosités évanescentes qui doivent sans doute plus aux efforts éperdus de mon cerveau qu'à la physique réelle de l'objet... Puisque les filtres sont installés, je tente "pour voir" la nébuleuse California, pas très loin des pléiades désormais proches du zénith : ma monture toute moche m'autorise à regarder très haut sans fatigue, ça tombe bien ! La nébuleuse, que je pensais réservée aux utilisateurs de filtres H-beta, est vite trouvée, sans ambiguïté. Elle est pâle, facile sur un fond de ciel bien noir,  mais n'offre aucun détails intéressant.   Bi-télescope de Newton (tubes fermés) 2x250 : l'instrument est très courtisé ! Je ne m'attarde pas et n'observe, avec lui, que M42 : l'image est sympathique et confortable, à un grossissement estimé à 150x et un champs apparent dans les 60°. On voit très bien les complexités du trapèze, mais curieusement, ça manque de "patate" ; après ce que j'ai vu dans mes jumelles et surtout, dans les binos de 114, l'image m'apparaît terne, sans cette sensation de fluorescence colorée qui m'avait tant plu. Obstruction excessive des secondaires ? Problème de réflectivité (il y a trois miroirs, entre la cible et l’œil) ? Choix malheureux d'oculaires bas de gamme ? Buée sournoise ? Mystère...   Binoscope 2xNikon APO 250 : "Cette fois, ça va chier !", jubilai-je dans une de ces envolées poétiques qui ont fait ma réputation. Pensez donc, un bino Apo de cet acabit : ça doit sulfater du photon ad nauseum ! Évidemment, l'engin est assiégé mais je prends mon mal en patience : un truc pareil, ça se mérite. Devant moi, la file des impétrants se réduit : chacun n'observe qu'une poignée de secondes - la bête vise M31 -  puis cède sa place en silence, sans manifester l'enthousiasme qu'on serait en droit d'attendre... Qu'est-ce qui se passe ? Mon tour arrive. Au premier regard, je saisis le double problème : le bouzin est mal réglé, il y a un défaut d'alignement très sévère dans le sens vertical qui ruine d'emblée le spectacle. impossible de fusionner les deux images ! Et "le second problème", me direz-vous ? Nous sommes au Japon : personne n'ose dire au proprio ce qu'il en est... Vous me voyez venir, non ? Je me redresse aussitôt, cherche le gaillard des yeux - il est à mes cotés - et lui fait signe, des deux mains, qu'il y a un problème de décalage vertical. Il regarde à son tour, se confond en excuses et commence à bricoler la monture par en-dessous... Oops, le boîtier de contrôle électrique ne gère pas ce réglage ? C'est un soucis mécanique ? Je vous la fais courte : après 5 bonnes minutes de travail, il n'y arrive pas. Tout le monde patiente mais pas moi, la nuit est magnifique, je ne veux pas rester planté là avec un ciel - n'oubliez pas les prévisions météo, elles nourrissent mon impatience - qui peut partir en vrac à tout moment. J'en resterai donc sur une double image des deux bandes d'absorption de la galaxie d'Andromède, comparables en tout point à ce qu'un Dob standard de même diamètre m'aurait montré. C'est un fiasco   Dobson "genre Ninja" de 400mm : je suis tombé dessus alors que je tournais autour de l'Obsession. Il était libre ! Hop, je prends possession de l'engin - équipé d'un Ethos 13, bon choix de base - et je commence à pointer tout ce qui me passe par la tête. Avant d'aller voir ailleurs, j'ai pu admirer quelques Messiers, un bon paquet d'amas ouverts et bien sûr, les vedettes du ciel d'Automne. Je ne vous fais pas l'article, vous savez ce qu'on voit dans un 400 ; mais la nuit était - bis repetita placent - d'une transparence exceptionnelle, l'instrument bien collimaté et sans doute optiquement très bon, l'oculaire à la hauteur et votre serviteur... fort motivé ! Un 400 de compet', ça vaut mieux qu'un 600 au rabais !   Dobson "araignée 5 branches" (tube ouvert) de 520mm : dans celui-là, je n'ai vu que ce que pointait son maître, à savoir le quintet de Stephan. Enfin quartet, en l'occurrence : j'ai bien vu quatre galaxies, mais j'ai un doute sur la cinquième. Je ne suis pas un spécialiste de cette cible, je ne saurais vous dire si c'est "normal". Après, peut-être était-elle hors champs ?   Bi-télescope 400+505mm : Nous y voilà ! Je vais tuer le suspens : quand je me suis présenté devant la chose, l'absence d'observateurs - seul le proprio s'en servait - ne m'a pas découragé. J'ai voulu regarder dedans... impossible. Je veux dire : physiquement impossible ! Les deux oculaires étaient décalés de cinq ou six centimètres en profondeur, autrement dit, d'avant en arrière ! Qu'est-ce que vous voulez faire, contre ça ? Même un énorme escargot, avec ses yeux pédonculés, aurait laissé tomber... Le truc était-il bien aligné ? On ne le saura jamais. Je ne sais même plus ce qu'on a pointé, c'est vous dire si ça m'a marqué. Moralité : quand un télescope est moche et mal foutu, il offre bien ce qu'il promet ! Deuxième fiasco de la soirée   Obsession 635mm à F4 : il y avait du monde, dessus ! Avec lui, je ne verrai que NGC 891 : l'image est belle, avec une galaxie fine et lumineuse, à la séparation longitudinale très marquée.   Et voilà !   Vers une heure et demie, les premiers nuages honnis sont apparus et se sont vite accumulés  : tout le monde a remballé fissa et moins d'une heure plus tard, il  pleuvait dru ! Vous savez désormais pourquoi j'ai particulièrement apprécié l'évènement : entre la nuit au ciel parfait, le panel d'instruments proposé, l'ambiance bon enfant, les observations d'anthologie et le plaisir de découvrir son propre matos sous son meilleur "jour", il ne manquait rien !   Rien ? Oh, si, quand même... quelques bons potes restés en France n'auraient pas juré, dans le tableau (enfin si, ils auraient juré, bref : j'me comprends). Mais bon, on ne peut pas tout avoir !   Conclusion ? L'année prochaine, j'envisage d'y retourner... Vous viendrez ?    
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