Je constate des choses surprenantes quand je compare ma CFF 185 (triplet huile F7) avec mes jumelles Bioptik 130 (2 Triplets LZOS F6).
Si on multiplie 130 par 1,414 on obtient 183mm, donc on peut dire que les deux instruments apportent la même luminosité au cerveau ; en sachant que toutes mes observations tests ont été faites avec une bino sur la 185…
Une chose est valable pour toutes les comparaisons, au-dessus de 250x, l’observation est plus confortable dans la 185 du fait de la pupille plus grande (même si c’est une pupille de luminosité surfacique plus basse). Parce qu’au-delà de 2D, l’œil commence à montrer autre chose que la cible, notamment des corps flottants…
Je précise que mes observations faites chez moi ou à l’observatoire de Vauvenargues ne sont jamais faites avec un seing extra mais quand même très correct.
Lune : observation plus agréable avec la double 130. L’image semble plus fine et je ne perçois pas de détails en plus dans la 185. Empreinte chromatique un peu plus marqué sur les bords de cratères dans la 185.
Saturne : idem que sur la Lune : image plus esthétique, moins turbulente plus douce dans la double 130.
Mars : alors là ça change tout : la richesse de l’image est bien plus forte dans la 185. Je retrouve la qualité de ce que j’observais au Mewlon 250 lors de l’opposition de 2003. Le grossissement fort est facile du fait de la lumière. A 350 x, l’image est belle, détaillée et colorée. La double 130 est dans les choux et montre une image bien moins riche, plus schématique, avec un léger halo violet autour (très léger).
Soleil : Observation à l’astrosolar. La 185 met plus de temps que la double 130 à apaiser ses turbulences locales. Dans la 130, c’est immédiatement très piqué et bien détaillé. Une fois la 185 remise de sa sortie et à peu près en température, elle passe devant : particulièrement sur la définition de la granulation, bien plus contrastée.
Pendant ce temps une FC 100 Taka observe avec un hélioscope et donne les images les plus belles. Je ne peux pas mettre l’hélioscope sur la double 130. Quand je le place sur la 185 le boost est époustouflant. Les détails sont hallucinants.
Pourquoi l’hélioscope donne-t-il des résultats tellement meilleurs que l’astrosolar ??
Le 500 est à côté (astrosolar pleine ouverture). Pendant 15 mn, il a été devant les autres instruments équipés d’astrosolar. Mais pas devant la 185 équipée de l’hélioscope. Finalement le 500, plus tôt que les autres, souffre de la chaleur naissante et sort de la compétition.
Mes questions et réflexions :
Quand on compare des instruments de diamètre (et donc de résolution) différents, on essaie de le faire à grossissement égal et, bien sûr, la luminosité du petit fait que même quand le gros n’en résout pas plus, il le montre mieux grâce à sa luminosité.
Mais dans mon cas ici, ce paradigme ne fonctionne pas car la 130 est doublée et équivaut à la 185 en luminosité. Elle s’en sort presque mieux sur la Lune et Saturne mais se fait pulvériser sur Mars et fait jeu presque égal sur le Soleil. J’ai du mal à comprendre de telles différences.
Comme si la résolution reprenait ses droits sur certains objets et pas sur d’autres où une 130 doublée s’en sort presque mieux…