Source Yahoo actualités: Malgré lopposition des États-Unis, la Commission européenne a réussi à imposer linteropérabilité des deux systèmes de positionnement par satellite. «Ils ont accepté l'inévitable», explique à ZDNet, le responsable européen des négociations.
Les discussions à bâtons rompus entre les États-Unis et la Commission européenne auront duré trois ans. Ces négociations avaient pour but de garantir l'interopérabilité entre l'actuel système de géolocalisation par satellite américain, GPS (Global Positioning System), et son futur concurrent européen Galileo.
Au final, les deux systèmes seront bien compatibles, en vertu d'un accord conclu lors d'ultimes séances de pourparlers, les 24 et 25 février dernier, selon les précisions apportées à ZDNet par Heinz Hilbrecht, responsable des transports terrestres à la Commission européenne, qui a conduit les négociations du côté européen. «Devant notre forte détermination, les Américains ont simplement accepté l'inévitable et se sont résolus à coopérer», explique le négociateur. Un accord de principe qui devrait être formellement signé dans les semaines à venir, ajoute-t-il.
À l'origine, les États-Unis s'étaient pourtant opposés à cette cohabitation, mettant en avant des risques d'interférences. L'interopérabilité GPS/Galileo était, selon une intense campagne de lobbying, potentiellement dangereuse pour leur sécurité nationale, mais également pour l'Alliance atlantique (Otan).
«Ils ont commencé par nous proposer des signaux qui n'étaient pas acceptables de par leur fiabilité, puis ils ont progressivement opté pour une vision symétrique du problème. Au début, il n'était question que de la protection du GPS. Par la suite, nous parlions autant de la sécurité de Galileo.»
Ainsi les États-Unis voulaient pouvoir brouiller tous les signaux de positionnement par satellite dans des "zones de crise" (surtout des régions de conflits militaires), afin de protéger leurs forces d'intervention. «Cela sera possible, mais nous pourrons faire de même», indique Heinz Hilbrecht.
Commentaire: Voilà qui fait plaisir. L'Europe qui gagne... Galileo revient de fort loin! Je me rappelle du scepticisme général à son sujet il y a 5 ans.
[Ce message a été modifié par Joël Cambre (Édité le 29-02-2004).]