Bill46

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  1. mars 2020 rover

    Encore une fois, je ne sais pas où vous voyez de la critique... C'est désespérant parfois. Je donne une opinion personnelle et une précision que je juge constructive, je ne critique pas. Maintenant, la moindre de mes interventions est perçue comme une critique envers quelqu'un... Faudra qu'on m'explique un jour le pourquoi du comment parce que c'est blessant à force.
  2. mars 2020 rover

    J'aime bien approfondir, mieux connaître les gens de qualité, surtout quand ils sont souvent cités pour leurs images et leurs travaux personnels (ici sur Curiosity et Perseverance). Certaines personnes méritent parfois d'être mieux connues qu'un simple pseudo. Il s'agit donc d'Elisabetta Bonora, une écrivaine scientifique freelance italienne de Bormida (Savone, Ligurie), native de Rome - souvent associée à Marco Faccin (son partenaire dans la vie). Elisabetta est analyste web et travaille dans le marketing et la communication. Elle est également blogueuse et fondatrice/gérante du site web Alive Universe (un web-magazine italien de vulgarisation scientifique, créé en 2012 suite à l'arrivée de Curiosity sur Mars, consacré principalement aux missions spatiales et à l'astronomie) et publie également des articles dans plusieurs revues de vulgarisation scientifique (Coelum, OgiScienza...). Elisabetta a également écrit un livre (en italien) sur la mission Cassini. On la retrouve sur le forum UMSF avec le pseudo eliBonora et sur Twitter sous le nom @EliBonora. La plupart de ses traitements d'images (qu'elle effectue en amatrice et passionnée depuis une douzaine d'années à partir des images brutes publiées par la NASA) sont visibles sur sa galerie Flickr : https://www.flickr.com/photos/lunexit . Certains de ses travaux ont été publiés sur le site de l'APOD. Twitter : https://twitter.com/EliBonora Facebook : https://www.facebook.com/ElisabettaBonora.74 Suivez-la ! La version anaglyphe du panorama : (Crédit : NASA/JPL-Caltech - Processing : Elisabetta Bonora & Marco Faccin / aliveuniverse.today)
  3. Ca fait 30 ans que Hubble est dans l'espace !

    Pour les amateurs de petites briques, le 1er avril 2021 (et ce n'est pas une blague), Lego a sorti une édition spéciale Creator d'un coffret de la Navette spatiale Discovery avec le Télescope spatial Hubble. 2354 pièces à monter pour représenter la mission STS-31 de la NASA qui a vu la mise en orbite de Hubble. Plus d'infos : https://www.lego.com/fr-fr/product/nasa-space-shuttle-discovery-10283 Hubble commence à se sentir vieux : plus que 3 gyroscopes opérationnels, des défaillances et des alertes qui oblige à faire des redémarrages de ses ordinateurs de bord en "mode sans échec", une porte qui coince... bien qu'âgé de bientôt 31 ans, le télescope a l'âge de ses artères qui vieillissent vite dans l'espace (ultime mission de maintenance en 2009) : https://spaceflightnow.com/2021/03/31/nasa-blames-recent-hubble-woes-on-aging-hardware/
  4. Quelques nouveaux résultats obtenus et publiés dans l'étude ci-après référencée. (6478) Gault a été suivi tout au long de l'année 2020 par plusieurs observatoires en Asie et en Amérique : pas de nouveaux sursauts observés comme ce fut le cas fin 2018 / début 2019. Cette période d'inactivité a été mise a profit pour préciser sa magnitude absolue (14,63) et sa période de rotation à partir de mesures photométriques (environ 2,5 heures). Cette dernière valeur est proche de la valeur critique calculée pour un astéroïde possédant les caractéristiques physiques de Gault. Seule cette rotation rapide, couplée à l'effet YORP (qui augmente cette période), serait à l'origine d'éjections épisodiques de matériau de la surface. La distance héliocentrique n'a pas d'influence significative (l'astéroïde était plus éloigné du Soleil lors des périodes d'activité par rapport à sa période d'inactivité) ; une collision est peu probable compte-tenu de la répétition des périodes d'activité ; une désintégration thermique n'est pas envisagée en raison de la faible excentricité de l'orbite (faibles changements de température) ; la pression de radiation solaire n'aurait pas d'effet (la rotation rapide changeant sans cesse l'orientation de l'astéroïde par rapport au Soleil). La forme de cet astéroïde de type S appartenant à la Ceinture principale s'apparenterait à celle des astéroïdes Ryugu et Bennu ("toupie"). Time-series and Phasecurve Photometry of Episodically-Active Asteroid (6478) Gault in a Quiescent State Using APO, GROWTH, P200 and ZTF, Purdum et al., ApJ Letters, March 26, 2021 PDF : https://arxiv.org/pdf/2102.13017.pdf Ci-dessus : à gauche, une image cumulant 4680 secondes de pose avec le télescope ARC de 3,5 m (Apache Point) le 25 février 2019 : les deux queues (ou jets) correspondent à des périodes d'activité distinctes ; à droite, une troisième queue est visible le 26 avril 2019 (même instrument) - brillance de surface : 24,0 mag./seconde d'arc2 à travers une ouverture de 10 000 km de rayon (supérieure aux valeurs de 25,8 et 26,3 mesurées en période d'inactivité) - Purdum et al. Ci-dessus : aspect de l'astéroïde Gault sur une image longue pose (103 x 90 s) obtenue avec le télescope de 5 m du mont Palomar en août 2020 - pas de coma ou de queue observable - Purdum et al. Ci-dessus : courbes de luminosité de Gault entre novembre 2018 et octobre 2020 - les points en rouge sont les mesures de la magnitude apparente dans la bande r mesurée par ZTF (Palomar) - la courbe en noir correspond aux éphémérides du JPL (mag. V) et celle en bleu, construite à partir des nouvelles valeurs déduites de cette étude, est celle du meilleur ajustement, collant en particulier aux mesures effectuées pendant la période d'inactivité - Purdum et al. Ci-dessus : un exemple de courbes photométriques obtenues à partir de différents instruments - une variation de luminosité d'une amplitude de 0,05 magnitude avec une période de 2,5 heures semble se dégager - Purdum et al.
  5. mars 2020 rover

    C'est vrai que c'est mal tourné... Comprendre simplement que les pales sont positionnées l'une au-dessus de l'autre selon un axe vertical. (figure extraite de Design and Fabrication of the Mars Helicopter Rotor, Airframe, and Landing Gear Systems, par Pipenberg et al.) Il existe un article bien illustré dans Popular Mechanics qui reprend des éléments du papier de Balaram et al. cité plus haut et qui montre en détail les différents composants des rotors supérieur et inférieur : (source : https://www.popularmechanics.com/space/moon-mars/a35353442/ingenuity-mars-helicopter/) Un truc curieux sont les "poids chinois" (Chinese weights) - "5" sur le schéma ci-dessus (pourquoi "chinois", je n'en ai aucune idée... peut-être parce que ce sont les Chinois qui ont introduit les premiers ces éléments sur des modèles radio-commandés) : ce sont ces petites masses en forme d'ergots qui vont par paires sur chaque rotor (situés près de l'axe de rotation, orientés vers le haut à l'implantation de la pale inférieure et vers le bas sur la pale supérieure). D'après ce que j'ai compris, ces masses décalées "créent une force de rappel sur des pales en rotation rapide et présentant un angle entre elles lorsqu'elles sont soumises à une force centrifuge... réduisant ainsi les efforts de couple sur les servomoteurs". (Chinese weights provide a restoring force on the blade moments when under centrifugal loads thereby reducing the torque requirements on the swashplate actuators.) Les Chinois sont déjà sur Mars avant d'avoir atterri...
  6. mars 2020 rover

    Oui, ce n'est pas un gyroptère dans sa conception. Un gyroptère ne possède qu'un rotor à aile unique rotative alors qu'Ingenuity possède deux rotors contra-rotatifs coaxiaux. C'est bien un hélicoptère dans sa conception, avec un moteur électrique (énergie fournie par les panneaux solaires) qui actionne deux rotors coaxiaux montés l'un au-dessus de l'autre et dont l'un des avantages est d'éliminer le rotor anti-couple qui assure habituellement la stabilité directionnelle (le constructeur russe d'hélicoptères Kamov en est un spécialiste par exemple sauf que là on utilise un seul rotor coaxial et deux disques contra-rotatifs). Sur Ingenuity, les rotors coaxiaux contra-rotatifs assurent la rotation à 2400 tours/minute de pales rigides en fibre de carbone de 1,2 m de long (l'une tournée vers le sol et l'autre vers le ciel) permettant le déplacement vertical de l'engin et son contrôle directionnel grâce à un plateau cyclique et un pas collectif variable sur chaque pale. En ce sens, on peut parler de mini-hélicoptère, ou de drone-hélicoptère. Voir aussi : https://rotorcraft.arc.nasa.gov/Publications/files/Balaram_AIAA2018_0023.pdf
  7. mars 2020 rover

    Un petit correctif https://www.youtube.com/watch?v=WXNXSvnCtKA
  8. Astéroïdes géocroiseurs / NEO

    En ce qui concerne (231937) 2001 FO32, rien vu passer pour le moment, mais les analyses/publications doivent être en cours (ça ne fait que 7 jours depuis le passage de l'astéroïde). Le planning des observations de Goldstone prévoyait l'utilisation de l'antenne DSS-13 qui possède une parabole de 34 mètres (pour Apophis c'était l'antenne de 70 m de la station DSS-14), associée à celle de 100 m de Green Bank en réception (imagerie radar bistatique) afin d'obtenir une résolution de l'ordre de 7,5 mètres/pixel ( https://dss.gb.nrao.edu/project/GBT21A-407/public ). Des observations étaient aussi planifiées à Canberra (DSS-34 et DSS-43). Astéroïde dont la taille est estimée à 860 m (si albédo de 0,2 pour ce type S/Sr), voire moins selon les dernières mesures effectuées par le satellite NEOWISE. 2001 FO32 devait en principe être également observé avec le télescope infrarouge IRTF de 3,2 m situé au sommet du Mauna Kea (spectrographe SpeX). Observations réalisées avec succès ? https://echo.jpl.nasa.gov/asteroids/2001FO32/2001FO32.2021.goldstone.planning.html https://www.hawaii.edu/news/2021/03/17/maunakea-telescope-tracking-large-asteroid-flyby/ Pour les images radar de 2003 SD220 en décembre 2018, DSS-14 (70 m) et le GBT (100 m) avaient été aussi utilisés, en coordination avec la grande antenne d'Arecibo (305 m) alors encore en fonctionnement, ce qui explique la meilleure résolution spatiale obtenue pour une distance similaire (environ 2 millions de km de la Terre) : 3,7 mètres/pixel pour un objet patatoïdal allongé de 1,6 km de long. Pour 2001 FO32, wait and see... (source : California Institute of Technology / Lance Benner )
  9. Astéroïdes géocroiseurs / NEO

    Après avoir mentionné les télescopes utilisés par les programmes de relevés du ciel du Catalina Sky Survey et du projet Pan-STARRS, les deux plus gros pourvoyeurs actuels en ce qui concerne la recherche et le suivi d'objets dont les orbites voisinent ou croisent celle de la Terre (et, à l'occasion, la découverte d'autres objets plus lointains dont des astéroïdes, des comètes et d'autres phénomènes transitoires galactiques ou extra-galactiques), il nous parait intéressant d'évoquer également le projet de surveillance ATLAS, lui aussi dédié à cette tâche, mais avec un format différent, avec des instruments plus modestes, avec du matériel du commerce ou presque, mais en principe tout aussi efficace et surtout avec des télescopes robotisés totalement autonomes et répartis (dans le futur) sur tout le globe terrestre. Ci-dessus : au 28 mars 2021, 577 NEOs ont été découverts par les télescopes du projet ATLAS démarré fin 2015 (crédit : NASA/JPL-Caltech) ATLAS (acronyme pour Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System) est un système d'alerte rapide (ou précoce) qui a été initialement développé par l'Institut d'Astronomie de l'Université d'Hawaï et financé par la NASA (dans le cadre du Near Earth Objects Observations program) pour avertir de la collision possible d'astéroïdes avec la Terre. ATLAS est ainsi sensé prévenir 24 heures à l'avance l'arrivée d'un objet dont l'impact pourrait dégager une énergie explosive de 30 kilotonnes (Hiroshima = 15 kilotonnes), une semaine à l'avance pour un impact équivalent à 5 mégatonnes et 3 semaines pour un impact de 100 mégatonnes (en fonction de la taille et de la vitesse relative de l'impacteur). Le projet initial prévoit d'utiliser à terme huit télescopes robotisés de 0,50 m, tous semblables. Actuellement, deux instruments sont opérationnels, distants de 158 km l'un de l'autre, et sont installés dans l'archipel hawaïen : ATLAS1 (ou ATLAS-HKO, MPC code T05) à l'Observatoire astrophysique de Haleakalā sur l'île de Maui et ATLAS2 (ou ATLAS-MLO, MPC code T08) à l'Observatoire atmosphérique du Mauna Loa sur l'île d'Hawaï. Le premier est en service depuis fin 2015, le second depuis 2017. En fonction des financements disponibles, deux autres télescopes doivent être rajoutés dans l'hémisphère sud (Chili et Australie), et deux autres encore en Europe et en Afrique du Sud (SAAO) pour compenser les heures de jour à Hawaï et aux Etats-Unis (CSS, ZTF) lorsque les observations ne sont pas possibles. Le but étant bien sûr d'assurer une couverture complète 24/24 sur tout le globe. Le coût d'installation d'un nouvel instrument complet (télescope, informatique, bâtiment) ne doit pas en principe dépasser le million de dollars. Ci-dessus : à gauche, John Tonry (ATLAS co-Principal Investigator, IfA, Univ. of Hawaii) donne l'échelle d'un des (petits) télescopes construit par DFM Engineering ; à droite, Ken Smith (Queens University, Belfast) à côté du même télescope installé sous sa coupole à l'Observatoire sur l'île de Maui. Les télescopes déployés pour ce projet de surveillance ATLAS sont une variante du type Wright-Schmidt, dotés d'un miroir sphérique de 0,65 m et d'une lame correctrice de 0,50 m, d'un correcteur de champ à 3 éléments, d'une boîte de 8 filtres, d'un cryostat et d'un détecteur. Le rapport focal est de f/2,0. Ils sont équipés d'une caméra CCD (STA-1600) de 10560 × 10560 pixels pour un champ de vision de 5,4° carrés (28,9°), dite caméra Acam (1,86"/pixel). Le logiciel qui les pilote permet de les repositionner près de 1000 fois chaque nuit avec, entre chaque nouveau pointage, des poses de 30 secondes + 10 secondes de temps de transfert des données, ce qui permet d'assurer une couverture quasi complète du ciel visible en un peu plus d'une nuit, et ce jusqu'à la magnitude 19,5 environ. Chaque champ observé est imagé 4 fois par nuit, afin de détecter d'éventuels objets mobiles par comparaison avec les images précédentes. Une nuit d'observation "produit" environ 900 images (couvrant 26 000° entre -45° et +90° de déclinaison), soit 150 GB de données brutes ou compressées qui peuvent être stockées sur place avant d'être transmises à des serveurs situés à Honolulu. Le programme informatique de réduction/traitement des données et de détection d'objets mobiles est le même que celui utilisé par le projet Pan-STARRS. En parallèle existe (comme pour les autres projets) un programme traitant spécifiquement de la détection de phénomènes rapides et transitoires (supernovae...). Ci-dessus : le télescope ATLAS1 ou ATLAS-HKO sous sa coupole motorisée de 5 mètres (constructeur Ash-dome), implanté à l'Observatoire de Haleakalā, à plus de 3000 m d'altitude, sur l'île de Maui. La monture équatoriale allemande (APM Telescopes), qui supporte de gros contrepoids de 35 kg chacun ici bien visibles, permet de déplacer le télescope jusqu'à à la vitesse de 15°/seconde. Le passage au méridien requiert un basculement de la monture de 180° et est effectué typiquement en 25 secondes. Chaque coupole est dotée d'un système de caméra fisheye et d'un système d'analyse associé pour l'observation de la couverture nuageuse et de la clarté du ciel nocturne qui déclenchera automatiquement (ou non) l'ouverture du dôme et la mise en route du télescope. Distants de 158 km, ATLAS1 et 2 ne bénéficient pas nécessairement d'une météo équivalente, mais l'un peut être par exemple opérationnel si l'autre ne l'est pas. (crédit photo : Henry Wieland) ATLAS-HKO en temps réel : http://dashboard.fallingstar.com/dash/hko.html ATLAS-MLO en temps réel : http://dashboard.fallingstar.com/dash/mlo.html Comme pour les autres programmes de surveillance, ATLAS fait des découvertes "collatérales" telles que comètes et supernovae. Mais le but principal (ce pour quoi il est financé) est tout de même la détection d'objets proches, de les suivre et de prévenir le plus rapidement possible de leur existence à proximité immédiate de la Terre. En principe, ATLAS est optimisé pour détecter entre 10 et 50 astéroïdes s'approchant à moins d'une fois la distance Terre-Lune et d'une taille de l'ordre de 30 m (environ la moitié de la taille de l'objet ayant produit l'explosion de l'événement de la Toungouska en 1908 et le double de celui de l'événement de Chelyabinsk en 2013) chaque année. Pour la détection d'objets très proches, ATLAS est plus compétitif que des projets plus importants et plus coûteux comme le CSS ou Pan-STARRS (son "grand frère") qui eux peuvent détecter, avec leurs grands télescopes au champ de vision plus limité, beaucoup plus d'objets, plus faibles, mais passant en général à plus grandes distances de la Terre. Parfois, certains objets découverts par le CSS ou Pan-STARRS sont par la suite suivis par ATLAS afin de ne pas les perdre. Avec plus de télescopes robotisés en fonctionnement, ATLAS devrait en outre combler l'absence de détection des quelques objets de type "Toungouska" passant à proximité de la Terre et qui échappent encore aux grands réseaux de surveillance, améliorant ainsi la défense planétaire. Bien entendu, lors de ses relevés, ATLAS fournit également des mesures astrométriques et photométriques d'un nombre très important d'astéroïdes et d'étoiles (variables, supernovae...), venant enrichir les bases de données sur ces objets. Parmi quelques découvertes intéressantes faites grâce à ATLAS, on peut citer : - la brillante supernova SN 2018cow dite "The Cow", conséquence d'une formidable explosion issue probablement de la formation d'un trou noir ou de la rotation ultra-rapide d'une étoile à neutrons - 2018LA, un petit astéroïde de 2 m de diamètre découvert par le Catalina Sky Survey et observé par ATLAS avant son impact, ce qui a permis de reconstituer sa trajectoire et de retrouver des fragments tombés au sol, au Bostwana - des sursauts périodiques de luminosité et l'émission de poussières par l'astéroïde (6478) Gault, de 6 à 10 km de diamètre, observés fin 2018 - la brillante comète C/2019 Y4 (ATLAS) qui s'est fragmentée fin mars 2020 - 2019MO, un NEO de 3 mètres de diamètre découvert peu de temps avant son impact sur Terre en juin 2019 (fragments probablement tombés en mer des Caraïbes) - l'astéroïde 2020 VT4, un rocher de 5 à 10 m qui est passé à moins de 400 km de la Terre, au-dessus du Pacifique Sud, 15 heures seulement après avoir été détecté par ATLAS - etc. Site web : https://atlas.fallingstar.com/home.php Un article assez complet : ATLAS: A High-Cadence All-Sky Survey System, Tonry et al., https://arxiv.org/pdf/1802.00879.pdf Ci-dessus : exemple d'une pose de 30 secondes avec l'un des télescopes ATLAS, datée du 2 octobre 2017. Cette image a enregistré la trace d'un météore entré dans l'atmosphère en laissant une curieuse trainée de forme hélicoïdale (crédit photo : Henry Weiland) Ci-dessus : la coupole de ATLAS-MLO sous la Voie lactée au Mauna Loa, à 3 300 mètres d'altitude (crédit photo : Henry Weiland)
  10. Actualités de Curiosity - 2013

    Eh bien en voilà un, avec ce montage réalisé par Seán Doran (voir aussi ceux de Gill, Ellison, Hammond, Bouic, Appéré, Charbonneau & Co...) : Un détail de ce selfie, avec le photographe photographié... La tourelle porte-instruments, montée sur le bras robotique, se réfléchit sur le miroir primaire du télescope de ChemCam placé en haut du mât (image retournée avec, visible dans le fond sur le miroir, le paysage martien). L''objectif de la caméra MAHLI, avec laquelle a été réalisé le selfie, est lui-même masqué par l'extrémité du tube portant le miroir secondaire dans l'axe du télescope, derrière la lame de Schmidt :
  11. Astéroïdes géocroiseurs / NEO

    Les résultats de l'imagerie radar d'Apophis par les radiotélescopes de Goldstone et de Green Bank sont maintenant disponibles. Lors de l'approche du NEO début mars, l'antenne de 70 m du réseau DSN de Goldstone avait été mise a contribution pour émettre des impulsions radar vers l'astéroïde situé alors à 17 millions de km de la Terre, l'antenne de 100 m de Green Bank étant utilisée comme réceptrice des ondes réfléchies en écho. Bien que pixelisée, l'image ci-dessous a tout de même une résolution de 38,75 m par pixel, ce qui est remarquable compte-tenu de la distance de la cible (alors à 44 fois la distance Terre-Lune). La précision est voisine de 150 m alors que l'astéroïde a une taille estimée de 340 m (forme vraisemblablement bilobée, ce qui est relativement fréquent pour des objets de cette taille). (Crédit : NASA/JPL-Caltech et NSF/AUI/GBO) Des mesures radar (couplées à celles obtenues lors d'occultations stellaires), il résulte une précision accrue dans la détermination de l'orbite d'Apophis. Conséquemment, la probabilité d'une collision avec la Terre en 2068, même en considérant une variation sensible de l'orbite lors du passage à proximité immédiate de la Terre en avril 2029, devient quasi nulle. Aucun impact n'est envisagé au moins pour les 100 prochaines années. Apophis vient d'ailleurs d'être retiré de la liste des objets présentant un risque majeur tant par le CNEOS de la NASA que par l'ESA. https://greenbankobservatory.org/earth-is-safe-from-asteroid-apophis-for-100-plus-years/ https://www.esa.int/Safety_Security/Planetary_Defence/Apophis_impact_ruled_out_for_the_first_time https://neo.ssa.esa.int/risk-list https://www.jpl.nasa.gov/news/nasa-analysis-earth-is-safe-from-asteroid-apophis-for-100-plus-years Par ailleurs, des analyses sont en cours pour l'occultation stellaire par Apophis du 22 mars observée aux Etats-Unis (au moins une corde positive). Une autre est prévue le 4 avril. Les mesures des cordes des occultations des 7 et 22 mars (celle du 13 n'ayant pas été réalisée avec succès en Europe en raison d'une météo défavorable), et possiblement du 4 avril prochain, devraient permettre d'améliorer encore les éléments orbitaux de l'astéroïde et de mieux connaitre sans doute sa forme. A noter également une nouvelle mesure plus précise de l'accélération par effet Yarkovsky de (99942) Apophis à partir des observations (la plupart par des astronomes amateurs) de l'occultation stellaire du 7 mars (qui ont permis de mesurer la position de l'astéroïde dans l'espace à 25 m près !). En raison des prochains passages très rapprochés du géocroiseur en 2029 et 2068, il était important de mieux évaluer l'influence de cet effet qui est la conséquence du rayonnement thermique asymétrique reçu par l'astéroïde sur son déplacement (émission anisotrope de photons thermiques) et qui provoque une dérive non négligeable. https://www.cosmos.esa.int/web/gaia/iow_20210329 Ci-dessus : évolution de la mesure de l'accélération par effet Yarkovsky de (99942) Apophis entre 2013 et 2022. En abscisses sont indiquées les deux approches à la Terre de 2013 et 2021. Après 2013, le signe (positif ou négatif) de la valeur restait indéterminé, puis la valeur s'est affinée dans les années qui ont suivi avec de nouvelles observations optiques et radar ayant permis d'améliorer les mesures astrométriques. En encart, les dernières valeurs connues : (A) début 2021, (B) en mars 2021 après les mesures optiques lors de l'approche de l'astéroïde et en (C) en y combinant les observations radar. En rouge est indiquée la valeur impliquant en outre les observations à partir des occultations stellaires, corroborée à l'intervalle d'incertitude près par la valeur calculée indépendamment par le JPL (D). (Crédit : Paolo Tanga, OCA)
  12. Nouvelles comètes pour 2021

    D'accord. Je me donne du mal pour rien, c'est vrai, puisque ça n'intéresse finalement personne. Je vais donc m'arrêter définitivement ici.
  13. Nouvelles comètes pour 2021

    C/2021 C3 (Catalina) le 14 mars à 23h15 TU par Michael Jäger (T300 f/4 + CCD QHY 600, 10 x 100 s) : coma très concentrée sur ~15" et très faible départ de queue ~30", mag. 17. En encart, un zoom avec suivi sur la comète (22h23 TU). La comète vadrouille dans un champ de galaxies de la Chevelure de Bérénice. Elle vient de passer au plus près de la Terre, à 1,32 UA. Comète à l'orbite rétrograde et à très longue période, voisine de 500 ans. Voir aussi un peu plus haut une image du 16 mars par Jean-Gabriel Bosch. [les annotations sont de moi]
  14. Une séquence d'images obtenue le 19 mars montrant le déplacement rapide de cet astéroïde parmi les étoiles. Observations faites dans des conditions difficiles depuis l'Italie où l'objet, de magnitude 13, n'était qu'à une dizaine de degrés au-dessus de l'horizon. A ce moment-là, (231937) 2001 FO32 dérivait à environ 8 millions de km de la Terre, en approche rapide. Autres détails au bas de l'image. Une image fixe le 19 mars à 1h03 TU (image Gianluca Masi, Ceccano, Italie, www.virtualtelescope.eu) :
  15. Astéroïdes géocroiseurs / NEO

    Avec le Catalina Sky Survey, le relevé Pan-STARRS (acronyme pour Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System) est très impliqué dans la recherche et la détection de NEOs. Quels sont les télescopes utilisés ? Pan-STARRS est un projet d'imagerie astronomique à large champ élaboré par un consortium de plusieurs institutions dont l'Institut d'Astronomie de l'Université d'Hawaï, initialement en grande partie financé par les laboratoires de recherche de l'US Air Force dans le cadre du développement de "nouvelles technologies de surveillance du ciel", et aujourd'hui largement supporté, à plus de 90 %, par la NASA. Naturellement, les télescopes dédiés à cette tâche sont installés dans l'archipel hawaïen. Ci-dessus : vue du l'Observatoire (ou des observatoires) placé au sommet de l'ancien volcan Haleakalā sur l'île de Maui, à Hawaï. Ce site, situé à plus de 3000 mètres d'altitude, bénéficie de conditions de clarté, de sécheresse et de stabilité de l'atmosphère exceptionnelles. Ce complexe astrophysique abrite des instruments de plusieurs instituts et organisations, dont l'US Air Force pour l'étude et la détection de satellites en orbite autour de la Terre. On y trouve aussi le télescope solaire Mees, l'un des 2 télescopes du système de surveillance ATLAS, les 2 télescopes du relevé Pan-STARRS (ici identifiés PS1 et PS2), le télescope robotisé LCO, une station laser-satellites, 2 télescopes destinés à l'étude de l'exosphère/magnétosphère de planètes, des coronographes solaires, etc. (crédit : Ben Cooper / launchphotography.com) Le premier télescope, appelé Pan-STARRS 1 (ou PS1), est un réflecteur Richey-Chretien doté d'un miroir primaire de 1,8 m et de rapport focal f/4,4 (FOV ~7° carrés), placé sur monture alt-azimutale (avec plate-forme instrumentale rotative donc). Il est opérationnel au sommet du mont Haleakalā depuis mai 2010. Il est équipé d'un formidable capteur CCD de 1,4 gigapixels (38k x 38k pixels) dite GPC1 camera. Un télescope jumeau, Pan-STARRS 2 (ou PS2), a été construit à proximité. Il est opérationnel depuis 2014. Equipé d'un capteur CCD sensiblement plus grand et techniquement plus avancé, PS2 a aussi bénéficié d'un retour d'expérience et présente quelques améliorations optiques et mécaniques par rapport à PS1. Ces deux télescopes bénéficient du support de l'Advanced Technology Research Center de l'IfA hawaïen dont les bâtiments sont situés à Kulamalu, non loin du sommet de l'ancien volcan. Ci-dessus : les deux télescopes PS1 et PS2 abrités sous leur dômes, installés au sommet du Haleakalā, sur le site de l'ancien observatoire LURE où avaient été construites une première station laser-Lune puis laser-satellites, ainsi qu'une station météo. Les dômes sont positionnées selon un axe nord-sud l'un par rapport à l'autre et sont reliés par un bâtiment commun (image suivante). PS1 (code station F51 du MPC) est à droite et PS2 (F52) à gauche. Si les deux télescopes sont très similaires, les coupoles, fournies par différents constructeurs, ne sont quant à elles pas semblables. Ci-dessus : une autre vue des coupoles des télescopes PS1 (au premier plan) et PS2 sur le mont Haleakalā (crédit : Institute for Astronomy) Historiquement, PS1 a effectué un premier relevé complet du ciel (hémisphère nord jusqu'à -30° de latitude) en 5 couleurs qui a été achevé en 4 ans en 2014. Un second relevé a consisté à imager 10 champs profonds à travers le ciel, ce qui a permis la détection de milliers de supernovae. Ces données archivées sont accessibles au travers du web : https://panstarrs.stsci.edu/. Ci-dessus : mosaïque du ciel en couleur construite à partir des données photométriques du catalogue PS1 (crédit : PS1 Science Consortium) Pendant cette période, une fraction de temps de télescope avait été allouée à la recherche de NEOs et ce programme s'est révélé si efficace, que la NASA a décidé par la suite de financer en grande partie, au travers de son Near-Earth Object Program, l'exploitation des 2 télescopes qui se consacrent désormais à la détection de NEOs et d'astéroïdes potentiellement dangereux. PS1 balaye chaque nuit (en fonction de la météo) environ 1000° carrés du ciel nocturne avec une séquence de 4 poses qui sont aussitôt comparées entre elles pour détecter les déplacements d'objets suspects dont les positions et luminosités sont rapportées au Minor Planet Center qui effectuera, à l'aide d'autres observations provenant d'autres stations, les premiers calculs d'orbite pour vérifier si, parmi ces objets, l'un d'eux présente une menace pour la Terre. PS1 et PS2 travaillent en tandem. Bien entendu, comme pour les autres relevés, Pan-STARRS détecte aussi de nombreuses comètes qui, si elles sont identifiées comme nouvelles, porteront le nom de PANSTARRS (en lettres majuscules et tout attaché). On peut citer C/2017 K2 (PANSTARRS) notamment, une comète provenant du nuage de Oort et qui détient un record de distance en matière d'activité observée. De nombreuses avancées significatives sont associées à ce système de surveillance du ciel. On citera notamment la découverte du premier objet interstellaire 1I/2017 U1 baptisé "Oumuamua" et une importante étude photométrique de la kilonova associée à la fusion de deux étoiles à neutrons détectée par LIGO. En moyenne, Pan-STARRS découvre 2 nouveaux NEOs chaque nuit ainsi que 11 supernovae (phénomènes transitoires). C'était le plus important contributeur à la découverte de NEOs jusqu'à ce que le Catalina Sky Survey le dépasse en 2020. Les deux se tirent un peu la bourre comme on peut l'imaginer... mais pour le plus grand bonheur de la communauté astronomique ! Quelques sites web : https://www.ifa.hawaii.edu/research/Pan-STARRS.shtml http://pswww.ifa.hawaii.edu/pswww/ https://outerspace.stsci.edu/display/PANSTARRS https://amostech.com/TechnicalPapers/2018/Featured-Presentations/Chambers.pdf Le télescope PS2 à l'intérieur de sa coupole - on notera la monture alt-azimutale (crédit : Tropical Light / Don Bloom)