CHOIX PRÉLIMINAIRES

Les contraintes 

Nous voulions tout d'abord réaliser un télescope transportable assez aisément, étant donné que l'expérience nous a démontré que réaliser de bonnes observations est souvent conditionné par un ciel de qualité. Ainsi nous étions limité en poids et en volume, mais nous voulions tout de même un télescope capable de nous apporter satisfaction dans nos observations. D'autre part, nous avions prévu des réalisations évolutives au cas où le temps nous aurait manqué pour aller au bout de nos idées.

Dobson ou équatorial ?

Deux idées principales se sont présentées : soit réaliser un télescope de type Dobson d'assez grand diamètre (300 mm voir plus), soit se contenter d'un miroir de plus faible dimension (200 mm) et installer le tube sur une monture équatoriale, la monture étant dans ce cas beaucoup plus lourde et encombrante. Les grands dobson légers attirent beaucoup de monde depuis quelque temps notamment aux États-Unis, mais présentent tout de même des inconvénients majeurs : tout d'abord le coût du miroir principal reste très important si l'on souhaite un diamètre supérieure à 200 mm , même si on économise sur la monture. De plus ce type de monture est beaucoup plus compliquée à motoriser (motorisation sur les deux axes obligatoire) et implique forcément la présence d'un ordinateur pour la piloter (par toujours pratique si on ne dispose pas d'un portable). Bref la plupart des personnes se contentent alors souvent d'une observation visuelle, ce qui nous semblait tout de même un peu frustrant.

Ainsi, n'étant pas certain de pouvoir réaliser dans les temps un dobson motorisé, nous avons privilégié une monture équatoriale que nous pouvions améliorer par étapes : motorisation uniquement de l'axe horaire avec commande électronique, puis motorisation des deux axes et enfin pilotage depuis un PC avec recherche automatique d'objets célestes. De plus la photographie et la prise de vue CCD deviennent parfaitement possibles, ce qui permet généralement à un 200 mm d'atteindre les capacités en visuel d'un 600 mm !  

e ENVIRONNEMENT DU TÉLESCOPE ET POSSIBILITÉS

 

PRINCIPE DE LA MONTURE ÉQUATORIALE

Un télescope équipé de ce type de monture possède deux axes. Le premier, appelé axe polaire ou horaire est parallèle à l’axe de rotation de la Terre ; le second, appelé axe de déclinaison, est perpendiculaire au premier. Si l’on imprime à l’axe horaire une vitesse égale à la vitesse de la Terre mais en sens opposé, il y a compensation des deux vitesses et un objet céleste observé reste fixe dans le champ de l'oculaire. (Une seule motorisation est nécessaire pour que la photographie ainsi que l'imagerie CCD deviennent  possibles). La monture suppose un réglage de latitude correspondant à celle du lieu d’observation.

 

PRINCIPE GÉNÉRAL DE LA MOTORISATION ET DU PILOTAGE DE LA MONTURE ÉQUATORIALE

 

Le pilotage de la monture peut être assuré au moyen de 2 systèmes distincts et indépendants mis en évidence par 2 couleurs différentes sur le schéma ci-dessus :

   Pilotage entièrement électronique de la monture : une raquette de commande permet de sélectionner les vitesses de rotation à envoyer à chaque moteur, vitesses engendrée par une carte électronique (carte principale) reliée à chaque carte moteur.

Ce type de contrôle de la monture présente l'avantage d'apporter une certaine autonomie au télescope (PC inutile) et permet facilement le déplacement de la monture tout en conservant l'œil à l'oculaire. 

télescope
  Pilotage informatisé de la monture : en reliant le port parallèle du PC à la carte interface PC, un logiciel programmé permet d'imprimer aux 2 moteurs les vitesses désirées. La présence d'un codeur sur l'axe de déclinaison permet de compenser le jeu présent dans la transmission lors du changement de sens de rotation et ainsi de pointer de façon précise le télescope vers les objets recherchés. En effet le programme offre la possibilité de pointer le télescope vers n'importe quel objet céleste (dont les coordonnées sont connues) après initialisation de la position. L'autre intérêt de l'utilisation du PC est le pilotage de la monture tout en réalisant des images avec la caméra Quickcam.

 

Le choix entre ces deux systèmes de pilotage s'effectue depuis le logiciel si le PC est branché, sinon l'électronique est le système de commande par défaut. La carte interface PC, composée uniquement d'un port parallèle et de 2 multiplexeurs sert en quelque sorte d'interrupteur entre les 2 systèmes de pilotage de la monture.

Image du logiciel de pilotage : menu permettant de commander la monture de façon informatique ou manuelle (électronique avec raquette de commande)

 

 

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