Antares

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Messages posté(e)s par Antares


  1. Ah, voilà qui répondrait à une question que je me posait depuis quelques temps... Je trouvais aussi que le champ apparent du 32mm semblait vraiment important pour seulement 3° supplémentaires par rapport aux 15 et 9 mm... Je me disais que c'était peut-être un effet psychologique dû au coulant 2" et au tirage d'anneau plus important... Je pensais faire des mesures sur le ciel un de ces quatre, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de le faire (pas assez de beau temps et trop de belles choses à découvrir !).

    65° de champ, ça me paraîtrait plus en accord avec l'impression que j'en ai... Et ça excuserait aussi un peu les étoiles façon "Star Wars" en bord de champ ! (qui ne m'empêchent pas d'ailleurs de me régaler sur les grands stellaires !)


  2. Spirale, une ch'tite proposition pour l'équivalence "16/x = x/y".

    Il s'agit, pour 3 oculaires donnés, de choisir les grossissements répartis le plus régulièrement possible. Si tu possèdes déjà un 16 mm, et que tu choisis des oculaires de même type (donc même champ apparent) de focales x et y mm (y<x), on a les relations suivantes :
    - En passant de l'oculaire 16 à l'oculaire x, le grossissement est multiplié par 16/x, l'angle de champ réel se réduit du même facteur
    - En passant de l'oculaire x à l'oculaire y, le grossissement est multiplié par x/y, l'angle de champ réel se réduit du même facteur

    La façon la plus régulière de répartir les grossissements sera donc telle que 16/x = x/y.

    De façon générale, pour obtenir une répartition régulière des grossissements avec une série d'oculaires, il faut que les rapports des focales d'oculaires "consécutifs" soient tous égaux (la suite des focales est alors géométrique), ce rapport unique est alors le gain en grossissement (ou la réduction de l'angle de champ réel si les oculaires ont le même champ apparent) à chaque changement d'oculaire.

    Bien sûr, ce n'est que de la théorie, selon ton domaine de prédilection tu préfèreras peut-être avoir en pratique des grossissements plus rapprochés dans les grandes ou courtes focales, mais la formule précédente te dit comment faire si tu veux une répartition parfaitement régulière.


    Il y aurait aussi matière à parler des Barlows... Mais je m'arrête là pour le moment.

    Remarque : j'ai un peu usurpé le droit de réponse de MatP, mais comme on avait eu une petite discussion à ce sujet sur le chat je ne crois pas m'être trop mouillé... Et puis il me corrigera sinon !

    MatP > A ce propos, ça avance de ton côté les oculaires (et paracorr, etc... en bref ce qui se glisse dans le voisinage de l'oeil) ?


  3. Et, relax sqfab !

    Je ne peux pas te répondre car je ne possède pas cette lulu, mais il faut se montrer tolérant avec les gens un premier janvier ! Certes pas le jour où tu dois t'attendre à des miracles de célérité de la part des usagers du forum...

    As-tu pris connaissance des posts précédents sur la lulu de Lidl sur ce forum ?

    Allez, bonne année 2005 et bonnes observations !

    [Ce message a été modifié par Antares (Édité le 02-01-2005).]


  4. Ah, les fameuses photos... Merveilleux ! On en redemande !

    Quand tu dis "non astronomiques", j'imagine que tu parles des vacances et pas des images...

    Meilleurs voeux pour 2005 à toi aussi !

    P.S. : Pour le ciel aussi pur que celui de l'Atacama, c'est pas gagné...


  5. Les oculaires fournis me semblent assez corrects, celui qui montre le plus de faiblesses est sans doute le 32 (étoiles fortement allongées en bord du champ, façon Star Wars !) mais je me régale quand même sur les grands champs étoilés avec lui. Les images dans le 9 et le 15 me paraissent assez piquées, sans doute un peu moins en bord de champ mais ça reste raisonnable. Attention, le suivi devient un peu chaud avec le 9mm + powermate (mais pas impossible, la difficulté provient essentiellement du mouvement en azimut pas aussi doux qu'on pourrait le souhaiter... j'essaierai d'y faire quelque chose un de ces 4). Enfin, c'est plus souvent la turbu qui limite l'emploi de ce grossissement que le suivi !

    [Ce message a été modifié par Antares (Édité le 01-01-2005).]


  6. Alors comme ça tu auras droit au Crayford... Veinard ! Si j'avais attendu un peu plus... non, je suis quand même bien content de l'avoir maintenant ! (même si la météo ne me permet pas vraiment d'en profiter ces derniers jours... j'espère que ça se dégagera pour la NL (on peut toujours rêver !))

    Pour le filtre H beta, ça n'a a priori pas grand chose à voir avec l'utilisation en solaire... C'est un filtre interférentiel comme l'OIII ou l'UHC (ou le H alpha d'ailleurs... Mais ce dernier n'est pas utilisé de nuit en visuel) qui est très efficace sur certaines nébuleuses à émission (IC 434 (celle qui entoure la tête de cheval), NGC 1499 (California, visible à l'oeil nu avec ce filtre paraît-il !)). Après ça, peut-être que le soleil a une raie H beta (sans doute même, mais je ne suis pas assez calé en spectro) mais l'utilisation si elle existe reste probablement marginale pour les amateurs (jamais entendu parler)... Par contre Christian Buil parlait sur son site de l'utilisation d'une raie du Calcium en imagerie je crois...

    Pour les filtres H alpha utilisables en solaire, ce sont des filtres interférentiels dont la bande passante doit être TRES étroite (< 1 angström ! à comparer aux 100 angströms des filtres "très sélectifs" pour les nébuleuses...) donc ces filtres sont forcément très chers... Je crois que le PST est vraiment ce qu'il y a de moins cher pour faire du solaire en H alpha... C'est en cela qu'il représente une révolution...

    [Ce message a été modifié par Antares (Édité le 01-01-2005).]


  7. J'en profite pour rajouter une question : est-ce que regarder le soleil dans un télescope de gros diamètre peut apporter quelque chose ? Car en plein jour, la turbu est souvent bien plus importante, donc on ne bénéficie pas du gain en pouvoir séparateur... D'ailleurs sur le site de Baader, ils conseillent de diaphragmer pour limiter la turbu sur les Newtons/SC. Je demande ça car je me demandais si ça valait le coup que je m'équipe en astrosolar pour le Kepler sachant qu'il me reste le Newton 76/700 de mon père. Et la question pourrait être valable pour Bob aussi avec sa lulu de 60.

  8. Hello,

    L'Astrosolar a plutôt bonne presse... Au niveau couleur, c'est relativement neutre (soleil blanc pour moi), avec peut-être une dominante légèrement bleutée.
    Je l'ai testé sur un C8, ça permettait de voir les taches solaires évidemment, et les micro-cellules de convection (enfin je crois) si la turbu était correcte. Ce filtre apporte une diffusion non négligeable (cf http://www.astrotelescope.com ) mais je crois que c'est ce qu'il y a de mieux pour ce prix là.

    Pour les protu, faut pas rêver , il faut taper soit dans un coronographe soit dans du H-alpha pour ça... Sache toutefois qu'il existe maintenant une solution très bon marché pour faire du solaire en H-alpha (par rapport aux prix qui se pratiquaient avant, c'est une petite révolution): le PST (Personal Solar Telesope ?) de (Coronado? bientôt Meade ?). De ce que j'ai pu lire sur ce forum, les astrosurfeurs qui l'ont testé ont l'air vraiment enchantés en visuel (cf par ex le post "Vive le PST !" http://www.astrosurf.com/ubb/Forum2/HTML/010202.html ), en photo ça a l'air un peu plus compliqué mais néanmoins prometteur. Comme tu viens juste de commander ton Dobson, je ne pense pas que envisages d'acheter un autre Scope pour le moment (un peu comme moi...), mais je te le signale quand même à tout hasard...

    En ce qui concerne le filtre "Sun" de ta lulu de 60, je ne sais pas si le risque était si important que ça... Il me semblait avoir lu que le risque d'éclatement était surtout présent pour des ouvertures un peu plus grandes... Mais je peut me tromper ! Sinon, l'alternative (pour la lulu, pas le Kepler !) est la projection oculaire (c'est ce que j'avais utilisé lors de l'éclipse de 99 et du transit de Vénus, l'avantage est que ça permet de faire partager les observations à plein de monde à la fois, par contre il faut bien surveiller qu'un petit malin ne vienne pas mettre l'oeil à l'oculaire dans un moment d'inattention...).

    [Ce message a été modifié par Antares (Édité le 01-01-2005).]


  9. Oui, le dépôt, c'est celui du transporteur.

    Le transporteur à Colmar, c'est Transco www.transco.fr/ . Mais le transporteur qui livre le colis à l'arrivée dépend du lieu de livraison. Je pense que le plus simple est de contacter directement Transco pour leur demander qui sera le transporteur pour le lieu de livraison donné, de cette façon on peut connaître l'emplacement du dépôt le plus proche (qui sera peut-être plus proche que Toulouse Esteban, il y a peut-être une ville plus petite mais plus proche qui ait aussi un dépôt... Il n'y en aurait pas un
    à Rodez ?).

    Moi, j'avais donné mon adresse à OU mais en précisant que je souhaitais aller chercher les colis moi-même au dépôt (mais il est vrai que Clermont est à 15 min en voiture de chez moi).

    J'imagine que si on fait livrer chez soi et qu'il n'y a personne à la livraison, ils ramènent le colis au dépôt, ce qui effectivement ne pose pas de problème a priori sauf que le colis a été transbahuté pour rien...

    [Ce message a été modifié par Antares (Édité le 30-12-2004).]


  10. Boris, le mieux est que tu télécharges un logiciel de cartes du ciel (je réponds ici car les liens seront utiles aussi à loulou65). Si l'on en croit la plupart des astrosurfeurs, l'un des meilleurs est Cartes du Ciel http://www.astrosurf.com/astropc/cartes/ qui est en plus gratuit. Personnellement, je ne le connais pas encore (faut que je l'essaye un jour pour comparer avec le mien, mais comme je connais bien ce dernier j'ai un peu la flemme pour le moment...).

    Personnellement, j'utilise Hallo Northern Sky, qui est aussi gratuit et que je trouve assez complet, mais jel'utilise en anglais et je ne sais pas ce que donnent les modules de langues étrangères... Je te donne le lien également : http://www.hnsky.org/software.htm

    Quel que soit le programme que tu utiliseras, tu as la possibilité de paramétrer des cercles te donnant le même champ que ton chercheur et tes différents oculaires, ce qui es très pratique pour comparer. En ajustant la densité d'étoiles de façon à te repérer facilement, il devrait t'être facile de conclure...

    Sinon un moyen très simple consiste à observer Saturne plusieurs jours d'affilée et à noter les "étoiles" présentes à proximité à moyen grossissement. Tu verras bien ce qui est fixe et ce qui ne l'est pas.

    Personnellement, j'aurais tendance à dire que tu as vu Titan car c'est très souvent le corps d'aspect stellaire le plus lumineux qui soit proche de Saturne, mais une petite vérification ne fait pas de mal...

    (PS : il te sera peut-être nécessaire de télécharger des catalogues d'étoiles supplémentaires pour comparer la carte et les champs oculaires. Hnsky est fourni par défaut avec une base de donnée stellaire jusqu'à la magnitude 8, mais tu peux ajouter de nombreux modules selon tes besoins (et ton type de connexion, car mieux vaut avoir une connexion rapide pour télécharger le catalogue GSC Je suppose que Cartes du Ciel fonctionne aussi sous forme de modules)


  11. Salut,

    Ben comme MatP ma combinaison préférée en planétaire pour le moment c'est le Nagler 11mm + Powermate 2.5x, mais comme je n'ai pas la même focale que lui ça me donne un grossissement de 340x et un champ réel sur le ciel de 14'. Idem, chromatisme en bord de champ mais peu gênant pour moi.

    Sinon, quand la turbu est un peu violente (comme assez souvent ces derniers temps), je me contente du 11mm seul (grossissement de 134x) ou du Plössl 9 mm fourni d'origine (grossissement de 166x).

    [Ce message a été modifié par Antares (Édité le 30-12-2004).]


  12. Bienvenue dans la secte, Enfant du Soleil !

    Plutôt que de parcourir la Terre pour aller chercher ton instrument, ou de prendre le risque des livraisons doûteuses à ton domicile, je te conseille de le faire livrer au dépôt le plus proche de chez toi. Comme ça, tu passes le chercher quand tu veux aux heures d'ouverture du dépôt dès que tu sais qu'il est là. C'est ce que j'ai fait pour mon Kepler 300 et je n'ai eu aucun problème (même si évidemment ça ne veux rien dire). Tu peux (je dirais même tu dois) contrôler le scope au dépot et refuser le colis s'il y a le moindre problème.

    Pour le mode de paiement le plus adapté... c'est un peu à toi de voir. Le contre remboursement, sauf erreur de ma part, ça veut dire que tu paies à la livraison. Pour les délais, ç'avait été plutôt rapide pour moi (reçu une semaine jour pour jour après que j'ai posté ma commande), mais je crois qu'ils sont actuellement en rupture de stock jusque courant janvier (donc bientôt a priori). Le mieux est que tu leur demande directement par téléphone.

    Tu verras, parcourir le ciel avec cet instrument est un vrai bonheur !


  13. Salut Epsi, c'est sympa d'être passé me voir !

    Ah, oui, c'est vrai qu'il y a ce frimeur d'Arès dans le coin ces derniers temps... Tsss... Enfin, il ne fait que passer. Et pis d'abord, c'est moâ le plus brillant, na ! Comment, le monsieur aura plus d'éclat d'ici quelques mois ? Ah oui, mais il sera loin à ce moment là, tant qu'il ne vient pas faire pas son malin par chez moi...


    P.S. : Sympa le CROA !


  14. Je ne suis pas tout à fait d'accord sur le fait que les étoiles apparaissent ponctuelles quelle que soit la magnitude... Je trouve que lorqu'on regarde à l'oeil nu les astres très brillants comme Jupiter, Mars à l'opposition ou Vénus (d'accord ce ne sont pas des étoiles mais le diamètre apparent de cette dernière arrive tout juste à la limite de résolution de notre oeil dans le meilleur des cas) voire Sirius, on a l'impression qu'elles sont un peu plus "grosses" que des étoiles plus faibles qui apparaissent ponctuelles. Mais la différence est évidemment sans comparaison possible avec celle produite par un effet du type "Akira Fuji".

    Ce qui est magique pour moi avec ce dernier, c'est qu'il nous permet de reconnaître instantanément les formes familières des constellations en faisant ressortir les étoiles les plus brillantes (et en les parant de couleurs somptueuses) sur des photos montrant une myriade d'étoiles complètement invisibles à l'oeil nu. Sans cet effet, je suis pour ma part souvent complètement perdu quand je regarde une photo grand champ...


  15. Ah, la première Saturne... Quel superbe cadeau de Noël !

    Et quel superbe cadeau pour nous que ce CROA de fêtes de fin d'année !


    Pour les premiers objets que je te conseillerais, il y aurait bien sûr Machholz la star du moment, m42 la Grande Nébuleuse d'Orion, NGC884-869 le double amas ouvert de Persée,m45 les Pléïades, Albireo du Cygne (l'étoile double formant la tête du Cygne, à saisir en tout début de nuit en ce moment...), m31 la Galaxie d'Andromède, m13 le Grand Amas d'Hercule dans le ciel du matin (aussi visible le soir, mais bas sur l'horizon). Tous ces objets sont visibles à l'oeil nu sous un ciel raisonnablement noir (pas de Lune, sauf pour Albireo)et apparaissent bien au chercheur.

    Et ne manque pas le rendez-vous des planètes au petit matin en ce moment : les 5 planètes visibles à l'oeil nu plus la Lune visibles à l'aube ! Seule Jupiter est vraiment bien placée le matin pour les observations au télescope (Saturne pas trop mal tout de même), mais ça ne t'empêche pas de rendre une visite de politesse aux autres (Pour Saturne, le meilleur moment c'est à son passage au méridien (quand elle est au plus haut), vers 2h du matin actuellement)...

    Bonnes observations et encore merci pour le CROA !

    [Ce message a été modifié par Antares (Édité le 29-12-2004).]


  16. Et bien une Barlow s'intercale entre l'oculaire et le porte-oculaire et te permet d'obtenir un grossissement plus important avec le même oculaire. La caractéristique principale d'une Barlow est son facteur d'agrandissement (je ne connais pas le terme exact). Utiliser une Barlow 2x par exemple, revient à doubler la distance focale du primaire, OU à diviser par 2 celle de l'oculaire (du point de vue du grossissement). Si elle est de qualité, une Barlow ne dégrade pas la qualité de l'image.

    Dans ton cas, une Barlow permettrait d'obtenir les grossissements les plus élevés qui te sont pour l'instant inaccessibles avec ta gamme d'oculaires (grossissement avec le 9mm de 133 fois = 2/3 de ton diamètre en mm, alors qu'en théorie on peut monter à 2 à 2.5 fois le diamètre en mm pour une optique correcte). L'autre possibilité consiste à employer un oculaire de plus courte focale (oculaire de 4 à 6mm par exemple).

    Donc une Barlow OU un oculaire de courte focale te sera nécessaire pour exploiter au maximum les possibilités de ton télescope en planétaire. Toutefois il faut savoir :
    - que la mise au point est d'autant plus difficile que le grossissement est élevé
    - que le suivi est d'autant plus difficile que le champ réel sur le ciel est réduit, donc que le grossissement est élevé pour une même gamme d'oculaires (offrant le même champ apparent)
    - que la turbulence limite le grossissement maximal utilisable en pratique, donc qu'on ne peut bénéficier réellement des grossissements les plus élevés que lors des nuits peu turbulentes (où le "seeing" est bon)

    Ces éléments ne doivent évidemment pas te décourager d'accéder aux grossissements supérieurs ! Tu y viendras tôt ou tard de toute façon. Mais comme tu débutes il vaut mieux que tu sois conscient des difficultés particulières inhérentes aux forts grossissements. Tu peux déjà essayer de tirer le meilleur parti de tes oculaires actuels, et assez rapidement sans doute tu éprouveras le besoin de grossir davantage pour aller un plus loin en planétaire...

    Remarque : je n'ai parlé que du planétaire, mais il y a d'autres domaines qui demandent l'emploi de grossissements élevés, comme l'observation des étoiles doubles serrées par exemple...

    Bonne découverte du ciel en tout cas, et bons cieux bien cléments !

    [Ce message a été modifié par Antares (Édité le 29-12-2004).]


  17. Ah, les premières observations...

    Aux conseils de Bruno pour la première soirée, j'ajouterais Saturne qui est l'un des astres les plus brillants du ciel de soirée en ce moment et n'est donc pas très difficile à pointer... Dés le grossissement le plus faible (avec le 32) les anneaux devraient être perceptibles (tout petits !), mais on est gêné par la luminosité de la planète. Quand tu es sûr de l'avoir dans le champ du 32, centre là bien, puis passe au 15 et fais de même pour passer au 9... Et là...

    Si tu es du matin, tu peux aussi tenter Jupiter qui commence à devenir très intéressante dans les premières lueurs de l'aube (de 6h jusqu'au lever du soleil, mais pour la trouver facilement il vaut mieux s'y prendre tant qu'il ne fait pas encore trop jour, avant 7h30 environ.). Même chose, elle est très facile à trouver car c'est l'astre le plus brillant du ciel nocturne après la Lune et Vénus (cette dernière étant peu intéressante au télescope en ce moment, car trop éloignée de la Terre et très basse sur l'horizon au lever du Soleil).

    Pour trouver Saturne, tu auras quand même besoin d'une carte du ciel pour repérer les principales constellations, Saturne est actuellement facile à repérer dans les Gémeaux, elle ressemble à une étoile très brillante un peu jaune en dessous de deux étoiles un peu moins brillantes (mais néanmoins fort brillantes également) : Castor et Pollux.
    Les cartes du ciel tournantes sont à mon avis très pratiques pour débuter, on y reconnaît sans peine les principales constellations car seules les étoiles les plus brillantes y sont indiquées. Attention toutefois si tu observes en ville, seules les étoiles vraiment très brillantes apparaissent, et un certain nombre de constellations sont difficiles à reconnaître... Un ciel un peu plus noir te facilitera l'apprentissage des constellations, même s'il est plus pratique d'observer de chez soi. Toutefois, les lumières de la ville ne sont pas gênantes pour observer la Lune et les planètes, ainsi que les étoiles doubles brillantes : tu peux donc en profiter pleinement de chez toi même si ton ciel est pollué !


    En ce qui concerne les images floues avec le 9mm, il y a 9 chances sur dix à mon avis pour que le problème ait pour nom Mise au Point (souvent abrégée par MAP). Je sais d'expérience qu'elle n'est jamais facile à trouver pour un débutant (et même pour un non débutant pour peu que le grossissement soit élevé et la turbulence mauvaise !).

    Pour trouver rapidement la mise au point : tourne grossièrement la molette dans un sens et dans l'autre pour obtenir une mise au point approximative, et affine la au mieux par des mouvements d'amplitude décroissante. Cette mise au point peut être suffisante à faible (voire à moyen) grossissement, mais à grossissement élevé on est gêné par les vibrations de l'instrument dès que l'on touche à la molette, il est donc nécessaire de procéder différemment.
    Quand tu penses être proche de la bonne mise au point, observe attentivement l'objet ou le détail (de préférence proche du centre du champ) sur lequel tu fais la mise au point, sans toucher du tout au télescope. Tourne alors TRES légèrement la molette dans un sens, si besoin recentre un peu l'objet et ne touche plus à rien pour attendre l'arrêt complet des vibrations (généralement assez rapide sur un Dobson). S'il y a amélioration répète le processus en donnant à nouveau un petit coup à la molette dans le même sens, sinon répète le dans l'autre sens. Si la mise au point avait bien été dégrossie, les corrections à apporter sont vraiment infimes et on doit atteindre la bonne MAP en quelques coups. A fort grossissement, on passe souvent d'une mise au point correcte à mauvaise (et réciproquement) en commençant à peine à tourner la molette...

    N'hésite pas à t'entraîner souvent au début à affiner ta mise au point sur divers objets, ce n'est qu'un coup de main à prendre qui t'assurera par la suite des observations dans les meilleures conditions. Tu peux faire la mise au point sur les étoiles, sur la Lune, sur les planètes et leurs satellites. Pour les objets diffus (nébuleuses, galaxies, amas non résolus en étoiles) la MAP se fait sur les étoiles du champ.

    Pour les étoiles, choisis les d'éclat moyen plutôt que faible ou très fort. A faible et moyen grossissement, il s'agit véritablement de "mettre au point", c'est à dire de rendre les étoiles le plus ponctuelles possibles. A grossissement élevé, une étoile d'éclat moyen apparait comme un petit disque lumineux entouré d'anneaux alternativement sombres et lumineux de plus en plus faibles (figure d'Airy), le tout étant plus ou moins brouillé par la turbulence (voir plus loin). Il s'agit de rendre le disque central le plus lumineux et le plus petit possible, si c'est trop turbulent on se contente de concentrer l'énergie lumineuse au maximum au centre.

    Sur la Lune, le plus facile est sans doute de faire la MAP sur le bord du disque que l'on rend le plus net possible.

    Sur les planètes, on cherche à rendre le bord le plus net possible comme sur la Lune. Des détails particuliers permettent ensuite d'affiner à fort grossissemsnt (par exemple division de Cassini sur Saturne, détails des bandes nuageuses sur Jupiter, relief sur Mars (pas en ce moment), "cornes" du croissant de Vénus quand elle se présente sous cette phase (pas en ce moment)). On peut aussi s'aider des satellites voisins s'il y a, ils apparaissent comme des étoiles.

    Quelques notions sur la MAP :
    - la MAP est personnelle : il est très fréquent que deux observateurs consécutifs n'aient pas la même vue, un bon réflexe consiste à vérifier systématiquement la MAP si l'on observe après quelqu'un d'autre.
    - la MAP change avec chaque oculaire. Si tous les oculaires utilisés sont du même type, il n'y a pas de gros écarts d'un oculaire à l'autre mais il faut généralement la refaire à chaque changement
    - si la turbulence est mauvaise, la MAP est plus délicate à trouver. Comme la turbulence est une donnée assez changeante, tenter d'affiner de temps en temps (pour profiter des "trous" de turbulence).
    - affiner de préférence la MAP sur des objets proches du centre du champ. En effet si la plupart des oculaires donnent de bonnes images au centre, la qualité de l'image en bord de champ est souvent moins bonne et variable selon le type d'instrument et d'oculaire. Pour t'en convaincre, vise un champ riche en étoiles (Voie Lactée), fais la MAP au centre avec tes différents oculaires et compare l'aspect des étoiles du centre jusqu'au bord du champ...

    Pour les autres causes possibles d'images floues...

    Et bien il y a la turbulence qui est à peu près l'ennemi n°1 des observations à grossissement élevé en astronomie... Les images obtenues quand la turbulence et non négligeable sont floues et "mouvantes", "dansantes", "ondulantes" ou "bouillonnantes"..., comme lorsqu'on regarde au dessus de la flamme d'une bougie ou au dessus d'une route surchauffée l'été. La turbulence limite le grossissement maximal utilisable en pratique : si elle est déjà bien sensible à un grossissement donné, il est inutile de grossir plus... La turbulence peut agir à différents niveaux. La turbulence instrumentale peut en grande partie être évitée par une bonne mise en température (en sortant l'instrument à l'avance, ou en se limitant à des observations à faible grossissemsnt au début). La turbulence locale peut être liée par exemple à la chaleur dégagée par un bâtiment ou encore au vent butant contre un obstacle. On peut souvent l'éviter en déplaçant l'instrument de quelques dizaines ou centaines de mètres, ou en pointant une autre direction (ce qui ne résoud pas le problème si on veut viser un objet particulier). Attention aux observations au travers d'une fenêtre ouverte en hiver ! On doit généralement composer avec la turbulence atmosphérique d'altitude même si certains sites sont meilleurs que d'autres en moyenne. Cette dernière est minimale au zénith et d'autant plus intense que l'astre visé est bas sur l'horizon. A l'oeil nu, on peut apprécier le niveau de turbulence par le degré de scintillation des étoiles : plus ça scintille fort, plus c'est turbulent.

    Si ni la MAP ni la turbulence ne sont en cause, alors il faut peut-être chercher du côté de la collimation, c'est à dire l'alignement des différents éléments optiques entre eux... Mais il faudrait vraiment que ton instrument soit sacrément décollimaté a mon avis pour te donner des images très floues avec le 9mm (qui te donne un grossissement de 133x soit 2/3 de ton diamètre exprimé en mm). Sauf gros désalignement au départ, je pense que tu peux laisser de côté la collimation pour le moment vu que tu n'as pas d'oculaire de très fort grossissement, tu y viendras naturellement quand tu commenceras à mieux avoir ton instrument en main...

    Sinon, un moyen de progresser rapidement est d'observer avec un ou des amateur(s) averti(s), et si j'en crois ton profil tu es sur Paris donc tu ne devrais pas avoir trop de mal à trouver de gentils astrosurfeurs parisiens avec qui observer si tu le souhaites.

    N'hésite pas à poser des questions si tu as d'autres problèmes.

    Et fais nous part de tes découvertes !

    Bons cieux bien cléments.

    [Ce message a été modifié par Antares (Édité le 27-12-2004).]


  18. quote:

    Est-ce que ça veut dire que si je pointe les coordonnées (trouvées sur une carte du ciel quelconque) d'un astre bas sur l'horizon, je vais me planter de 30' (ie objet dans le chercheur mais pas dans l'oculaire)?


    Oui si ce sont des coordonnées fixes (provenant par exemple d'une carte papier)
    Non si ce sont des coordonnées corrigées provenant d'un logiciel de cartes du ciel qui prend en compte la réfraction.

    quote:

    Est-ce que ce phénomène est pris en compte dans les modèles de ciel établis par les montures goto?

    A vrai dire je n'en sais rien, mais quand on a déjà l'informatique du goto c'est tellement simple à implémenter qu'il serait étonnant que les concepteurs aient laissé ça de côté...

    quote:

    Voilà! Un sujet qui doit pas intéresser grand monde mais qui m'intrigue...

    Si, la réfraction devrait ia priori intéresser au moins ceux qui font du pointage aux coordonnées fixes et ont un champ oculaire limité (même si généralement on évite dans la mesure du possible de pointer les astres quand ils sont à l'horizon) ainsi que ceux qui veulent effectuer une mise en station précise par la méthode du Bigourdian.

    Et la curiosité est une excellente qualité !

    [Ce message a été modifié par Antares (Édité le 27-12-2004).]


  19. Ah mais ça c'est le prix que je l'ai payé ( à 9 roros près) ! Et j'ai le ventilateur, aussi.

    Mais pour le Crayford ça m'étonne car je croyais que c'était un système à friction et j'ai une crémaillère (je n'en ai jamais vu en vrai alors je ne sais pas trop à quoi ça ressemble) ?