predigny

Après un long sommeil, le télescope a fait sa première sortie, dans mon jardin et pris sa première photo en mettant juste un smartphone à l'oculaire. La Lune était haute dans le ciel mais il faisant encore jour. Le photo ci-après n'est pas parfaite, il y a du bouger et la collimation du télescope est approximative mais ce premier résultat semble encourageant.

Je dirais que c'est un "météore" ; l'atmosphère devait humide avec une très légère brume. On observe souvent ce genre de halo autour de la Lune ; des étoiles très brillantes doivent pouvoir créer le même phénomène.

Pour le ciel profond c'est la luminosité que l'on recherche ; il faut que le maximum de lumière rentre dans l'oeil (grossissement équipupillaire), ce qui correspond à une image que donne l’oculaire du diamètre  l'objectif égale  au diamètre de la pupille de l'oeil  (entre 5 et 7mm selon l'âge) ce qui pour un 150/700 donne un oculaire entre 24 et 35 mm de focale.

Quand j'ai lu le titre du sujet, je pensais aussi à une projection sur un écran, comme on fait souvent lors des éclipses de soleil pour épargner les yeux, mais au sens "optique" du terme, il y a projection quand une image réelle se forme ; elle peut alors être projetée sur un écran ou sur un capteur d'APN . Si l'image est virtuelle, c'est l'oeil ou un APN numi de son objectif qui la regarde. Vieux souvenir des cours d'optique de classe de 1ère.

Il se peut que ce soit inversé mécaniquement et ça poserait problème pour mettre cette batterie dans une voiture française, à moins d'allonger les câbles mais pour une utilisation en astronomie ça n'a aucune importance.

Si je comprends bien, la glacière c'est pour tenir la batterie au chaud, en mettant éventuellement une bouillotte dedans .

Comment peut se faire ce test de contraste de phase ? ! 

Pour le ventilo, il y en a un gros au-dessus du miroir et trois orifice assez large en dessous. Le barillet ne doit pas être trop mal avec ses 3 fois 3 points flottants.

En vertical il ne prend pas trop de place mais ça fait effectivement partie des problèmes qu'il me reste à résoudre. Pour l'instant il a été démonté et placé dans une chambre non occupée. Il faut environ 10 mn pour le monter/démonter.

Cette batterie a une capacité de 83 A.h il y a donc de quoi faire : 1000 W pendant une heure ou 100 W pendant 10 heures. De quoi s'éclairer plus qu'il ne faut

".... faut du matos quand même pour réaliser tout ça…?, C'est pas au tournevis et à l'égoïne ! ... "

Ben non ! Une scie à métaux, des limes, une perceuse , c'est à peu près tout ; Ah non, il y a aussi un très petit tour qui reçois une perceuse. Il m'a servi à rectifier le bord de la grosse plaque en duralumin sur laquelle roule les cinq roulement à bille ; il fallait un bord rectifié car c'est sur ce bord qu'appuie un frein qui empêche que le télescope se transforme en toupie. 

La plaque ronde vient de la récupération d'un vieux dérouleur de bande magnétique comme on en voyait il y a 30 ans dans les salles d'informatique.

Des planches en sapin ont été récupérées de ce qui devait être des étagères ; une bonne scie et de l'huile de coude, c'est tout ce qu'il faut. L'ensemble ne m'a quasiment rien coûté, sauf les optiques que j'avais acquises il y a plus de 40 ans. 

J'oubliais : il faut aussi un pinceau

2,20 mètres de focale, c'était limite pour réaliser l'instrument. Une telle focale avait sans doute pour but d'obtenir des images fines des planètes car à cette époque (1911) c'était LE sujet.  Ca me donne de l'espoir quant à la qualité du miroir mais avec les verres de l'époque il me faudra sans doute pas mal de temps pour qu'il se stabilise thermiquement.

Avec l'oculaire de 45 mm j'ai un champ de 1° , deux fois la Lune mais 1/4 de M32 

Quelques autres images ...

La partie superieure

Mesure de la hauteur

Mesure de l'azimut ; pratique car une application comme  Stellarium donne en temps réel la hauteur et l'azimut

Le collimauteur "maison" fait à partir d'un pointeur laser

Détail des 5 roulements à billes de l'axe vertical

Voilà, j'ai un télescope à priori utilisable fait à partir de bric et de broc  ;  la prochaine étape sera peut-être la table équatoriale.

Reste la question principale : Qu'est-ce que je vais faire avec tout ça, dans une région hyper-polluée de lumière comme c'est dans la banlieue parisienne du coté de Massy ?

Bonjour à tous,

Il y a environ 45, en me promenant au marché aux puce de Paris/Saint-Ouen, je tombe sur un vieux miroir de télescope de 32 cm de diamètre, 5 bons centimètre d'épaisseur et une argenture en très mauvais état. Je regarde à quelle distance se forme l'image du soleil histoire de ne pas acheter un miroir de 5 m de focale, mais il faisait tout de même un peu plus de deux mètres. Au dos du miroir une signature gravée G. Balver et une date 1911 ; il ne devait pas y avoir beaucoup d'amateurs à cette époque pré-Texereau qui faisaient eux-mêmes leur miroir. Qui est ce G. Balver ?. Je l'achète, sans doute pas très cher et le travail allait commencer. Je le fais aluminiser par la société MTO et commence des tests dans le très long couloir du sous-sol de mon immeuble. L'image d'une étoile artificiel semble me donner une tache d'Airy correcte ; et c'est parti pour la fabrication du télescope. Sur mon balcon je fais un très gros moule qui a me permettre  avec des résines et fibre de verre de faire le tube en deux parties et le fond support du miroir. Un sacré boulot ! Puis vient de la petite mécanique comme les support du miroir (trois fois trois points flottants) , l'araignée, le porte oculaire, et l'achat chez Clavé d'un miroir plan pour le secondaire ainsi que 4 oculaires dont un de 45 mm pour avoir une pupille de sortie de 6,5 mm.

Première observation sur mon balcon en visant la Lune (trop éblouissante sans filtre) puis Jupiter qui donne une image pas si mal malgré le manque de réglage fin.

En gros, il ne restait plus qu'un détail à faire : la monture, que j'ambitionnais de faire équatoriale ! Après de nombreux plans sur le papier, de nombreux morceaux d'aluminium sciés, limés, ... j'abandonnais.

Puis la vie à continuée pendant 44 ans

Il y a environ trois mois, mon fils me met au défi de finir mon télescope. Je regarde la littérature et vois que les montures Dobson ne semblent pas trop difficiles à faire et peuvent éventuellement être associées à une table équatoriale . Et c'est reparti pour les plans et le travail du bois et de l'aluminium.

La série de photos suivantes montrent l'évolution de la monture. 

Le télescope lui-même est relativement démontable et transportable dans une petite remorque ou une grosse voiture mais le poids total est assez impressionnant et me laisse perplexe  

Le miroir sur son support

Le support 3 fois 3 points