Je viens de me réveiller�

[Lastrofieffe 301]

Hier soir, après une journée bien remplie, j’ai voulu faire un peu d’astronomie. Je prépare la soirée comme d’habitude pour finalement me rendre compte que tous les paramètres ne sont pas réunis pour une mémorable soirée d’observation. Déçù par cette brume naissante transformant ma séance de relaxation hebdomadaire en cauchemar, je décide d’aller rejoindre Morphée.

C’est alors que tout a commencé.
Je suis dans un pays indéterminé, tempéré et humide, réputé pour ses camemberts et sa couverture nuageuse omniprésente. Aux infos, comme toujours, une catastrophe ,climatologique cette fois occupe le devant de la scène médiatique. Je ne me souviens plus de l’origine de ce mal mais peu importe : ça commence plutôt mal.
Après une nuit de repos, je suis étonné en mettant le nez dehors de constater l’absence totale de nuages et une température plus qu’agréable pour une région trop souvent décriée. Le ciel est bleu, transparent, limpide ; c’est presque irréel.
Excité par ces conditions exceptionnelles, les nuits suivantes ont été mises à profit pour la satisfaction de ma passion pour l’observation du ciel. J’ai de ces instants de magnifiques souvenirs.
Les jours suivants, le même scénario ! Que se passe t il ?
Inquiet de cette étrange sensation, je cherche à comprendre.
Et je comprends enfin ; il n’y a pas de bruits… J’entends la nature, bruyante d’ailleurs ! Mais, ce qui rend la chose épatante, c’est que je n’entends qu’elle !
Je suis dans un monde sans avions, sans moteurs, sans pétrole. La voilà l’explication de l’étrangeté de ce monde : ici point d’avions, de traînées de condensations, POINT DE BRUITS.
Décidément je suis bien ici.
Encore, un matin, je n’ose ouvrir les yeux de peur d’avoir fait un rêve, une nuit interminable. Une belle, une merveilleuse nuit. Un de ces sommeils que l’on voudrait qu’il soit toujours ainsi !
Courage… j’ouvre les yeux, toujours RIEN. OUF !!!
Après plusieurs jours de cette nouvelle vie, je prends conscience que finalement, je suis éveillé. Ce que je croyais être la réalité n’était en fait qu’un long cauchemar bruyant et pollué. Celui-ci sera bien vite oublié.

Heureux, après une formidable nuit sous la voûte céleste, je me décide à prendre mon café dehors aux lueurs du soleil levant.
Mais que se passe t il ?
Des traits dans le ciel, et ce ronflement lointain…..

Je viens de me réveiller.