cbuil

J'ai l'impression que le IMX462 est un capteur d'une génération un peu plus ancienne, avec l'ampGlow, peut être un signal thermique supérieur, mais je ne peux pas juger avec certitude car je n'en ai pas une, et c'est surement encore une très capteur. Mais par exemple, je ne suis pas sure que ZWO poursuive la ligne ASI462MC.

Le IMX662  parait supérieur aujourd'hui, et je ne suis pas sur qu'il y ai un très grand écart du coté de la réponse dans le bleu. J'aimerais que les courbes soient prolongées jusqu'à 1,1 microns, et il faut les considérer avec un peu de prudence aussi. Mais indéniablement, comme je le montre aussi et d'autres, les proches dans l'IR sont forts.

Le IMX585 me semble voisin du IMX662, mais avec un format plus grand, c'est la raison de mon choix. 

C'est bien une coquille Guillaume, j'ai corrigé.

Christian

Bien sur ce n’est pas le JWST (!), mais voici le spectrographe Star’Ex exploité aux extrêmes, dans la partie infrarouge du spectre. On arrive à voir du signal jusqu’à 1,17 micron de longueur d’onde. 

Je crois que c’est un record en astronomie amateur, mais le plus important est que c’est faisable. En plus, avec un équipement assez modeste, un Star’Ex bien sûr (à vrai dire très à l’aise dans l’infrarouge il faut l’admettre), en version basse résolution IR (optique + réseau 300 t/mm adaptés + filtre d'ordre)  et une caméra planétaire couleur ASI585MC exploitée comme une caméra monochrome. Cette caméra bénéficie d’un capteur (IMX585 Sony) offrant un rendement quantique supérieur à 10% à 1 micron de longueur d’onde. C’est tout à fait remarquable. Au-dessus de 1,19 micron, le silicium ne peut plus de toute manière mesurer la lumière car les photons ne portent pas assez d’énergie pour arracher des électrons. Un salut à Arthur Leduc qui a fait les premiers spectres inspirant avec cette caméra.

Le télescope est un Newton modèle Sky-Watcher de 150 mm f/5, pas très cher et bien adapté à Star’Ex Low Resolution. La monture est une ZWO AM5, avec une pointage et un guidage piloté par ASIAir (tout est fait sur tablette de ce côté-là).

Les images de la ASI585MC sont quant à elle lues par le logiciel Prism sur PC, efficacement modifié à ma demande par Cyril Cavadore, l’auteur, pour faciliter ce type d’opération (acquisition pure N&B en direct), bientôt disponible dans la version publique du logiciel je pense. Le traitement proprement dit est intégralement fait avec specINTI.

Voici d’abord un spectre de l’étoile Vega. Dans les longueurs d’onde les plus extrêmes observées, tout à droite dans le graphe, l’atmosphère devient très opaque à cause de la vapeur d’eau, une raison de plus de ne pas s’enfoncer plus loin dans l’infrarouge (c’est la première fois que j’arrive à voir cette bande atmosphérique) :

Dans l’infrarouge on observe des raies peu usuelles bien entendu, comme la raie de l’hélium à 10830 A (1,083 micron). On peut observer cette raie dans le spectre du Soleil, très faible, et même faire des images dans cette lumière très rouge, comme ici le 19 juin, avec Sol’Ex (+ ASI178MM ce qui n’est pas idéal, rendement quantique inférieur à 1%), avec un réseau de 1200 t/mm, sur lunette Askar 300, ma première tentative :

Si celle émission de lumière est bien discrète dans le cas du Solei, ce n’est pas du tout le cas dans le spectre de certaines étoiles, comme ici le spectre IR Star’Ex de l’étoile P Cyg (34 Cyg) :

Il est plaisant de remarquer que l’image du Soleil et l’image du spectre de P Cyg sont faites à partir du quasi même instrument (une base Sol’Ex/Star’Ex). Remarquer la série de Pashen de l’hydrogène en émission. Ci-après le spectre d'étalonnage utilisé dans la partie la plus rouge extrême, celui d'une lampe de poche fluo-compact (remarquer que les raies sont très fines jusque dans l'IR lointain, une qualité du spectro utilisé) :

Noter enfin que tout ceci est fait avec une caméra couleur (la matrice CFA est quasi transparente à toutes les longueurs d’onde dans l’infrarouge) et que celle-ci n’était pas refroidie (la température était de 21°C lors de l'observation). Le setup :

Encore bien des domaines à explorer en spectrographie !

Christian B

Recentrons la discussion...

Je ne suis pas un spécialiste du ciel profond et des longues focales. Ce que je peux dire est que la notion d'erreur périodique s'efface lorsqu'on utilise une AM5 et que l'autoguidage avec ASIAir c'est du velour (je ne suis pas aller plus loin que 1,2 m de focale, attention). C'est bien sur une question vaste, ou l'autocuiseur compte dans l'équation par exemple. Dans mes configurations et habitude, un setup plug and play qui se fait oublier, c'est une forme d'élégance, et on y est ici (mais bien sur d'autres système font peut être aussi bien, probablement)/

Vous avez compris en regardant la vidéo que je ne suis pas un fan de la surcharge des  montures et des longueurs focale (ce n'est pas propre à l'AM5). Ca ne préjuge pas des qualités ultime de la monture. Mais pour moi cela compte énormément dans le confort d'usage (je ne veux pas qu'un soufffle de vent face vibrer par exemple, les nuits sont trop rares). . Et puis un petit tube, très bien exploité, fait souvent plus que ce que l'on ne pense généralement (c'est l'expérience qui parle).

Voici par exemple mon setup actuel sur AM5, un 150 mm f/5, pas très cher mais efficace, et que  je trouve très en harmonie avec cette monture :

Notez que je teste ici une manip spectro à base de caméra ASI585MC (il y a l'équivalent dans d'autres marques ;-), donc couleur et non refroidie. Un truc léger et pas trop ruineux. Le capteur est remarquablement bien sensible dans l'infrarouge et cela ce valorise, y compris dans une observation spectro en exploitant une caméra à priori prévue pour le planétaire. Le spectre infrarouge de Deneb avec ce setup (remarquer que l'on observe plus loin que 1 micron) :

ou encore celui de l'étoile P Cyg (un astre extraordinaire) :

Un truc à signaler en avance de phase, car ca sera dans la prochaine vidéo : j'ai pu réparer ma raquette AM5 moi même. Il y a une astuce, le problème, mineur,  est mécanique et pas électronique.  Si j'ai pu y arriver c'est parce qu'il y a de très bon revendeurs, ici en l'espèce OU, efficace et capable d'aller chercher des informations à la source - voila aussi pourquoi j'achète toujours via un distributeur. Merci à eux. A présent tout marche impeccable sur mon AM5, comme vous voyez.

Christian

Je ne sais pas ce qui est compté dans les 350 euros, là est le problème ? Tout est relatif, car il faut surement ajouter une monture, une optique, une caméra, des oculaires, un ordinateur et/ou tablette,  un peu d'essence pour s'éloigner de la ville, un peu d'impression 3D pour faire de la spectro par exemple ;-) , etc, etc. Faire une astronomie observationnelle un tant soi peu ébouriffante et motivante demande des moyens.  L'astronomie est un loisir couteux malheureusement, il faut l'admettre. On peut aussi s'acheter un SeeStar, mais on ne va pas revenir là dessus.

Christian

Je commence à cerner le périmètre de certaines personnes sur ce forum, donc je ne vais pas trop m'aventurer dans des discussions vaines, je pense que la plupart d'entre nous est capable de faire la part des choses. Ainsi laisser entendre que Prism est cher et que l'on n'a pas les moyens de ce le payer malgré que l'on dépense des milliers d'euros pour du hardware est une chose qui me sidère. En fait le logiciel est souvent le parent pauvre, on a l'impression que tout est gratuitement dans ce domaine (souvent on pirate). Dans la situation de Prism qui est entre 180 et 380 euros suivant les versions je crois, sachant qu'il y a même une version gratuite pour évaluation, qu'il y a des mises à jours gratuites régulières... et quant on connais le boulot, dire que c'est cher c'est sur réaliste. Sachant qu'en plus un bon logiciel fait gagner du temps, et que le temps c'est de l'argent..., Les mêmes qui disent que c'est cher sont les chantres du made in France et Europe, d'un certain artisanat (qui est bien), qui double parfois le prix de l'équivalent asiatique, merci la cohérence !

Tiens cela vous apprendra, voici le lien pour disposer de la version d'essai gratuite de Prism et du reste : https://www.prism-astro.com/en/home/

C'est marrant que je défende autant Prism, alors que entre moi et Cyril ca n'a pas était toujours simple, certains sont au courant. Mais je sais reconnaître le talent. 

Je ne sais pas si le reste du message de aubriot s'adresse à moi, j'espère que non...

Sinon, il y a une bien mauvaise habitude dans notre société de tout ramener à soi, de ce croire au centre de tout, et de claironner ces vérités. Les réseaux asociaux n'arrangent pas les choses. C'est de pire en pire, je ne vous fait pas un dessin et c'est terrible. Cela s'appelle l'intolérance et l'associalisation. Dans ton référentiel aubriot, tes propos font surement sens, et je ne vais pas les critiquer, ils on leurs justification et je suis sur que tu es un bon expert. L'ennui, et je crois que Jean-Luc Dauvergne l'a souligné c'est qu'il est des personnes qui souhaitent aborder l'astronomie avec un système fermé, qui forme un tout, et presse bouton. Il faut admettre que cela existe (c'est du reste la majorité des gens concernés, et le meilleurs moyens de les emmener à observer). Marre d'une forme d'élitisme destructice. Moi même j'ai été traité d'élitiste parfois (injustement, plutot incompris  ;-). J'en ai vu des vertes et des pas mures dans les prises qui se dessoude, dans les drivers qui manque, dans les mises à jours non compatibles... un peu marre et vive le plug and play, car c'est de la pure astro qui permet d'observer. Et puis, pour ajouter du croustillant, il y a quelques bugs dans ASIRAir aussi.

Un dernier mot : bien sur que les Chinois font du dumping et qu'ils essaye de tuer la concurrence. Et alors , ce n'est pas nouveau et le monde est ainsi fait. Gémir ne changera rien, au contraire.  Plutôt que passer du temps à ce plaindre pour tout, ce qui est bien français, exploitons nos atouts, car on en a, soyons imaginatif, remettons les manches et agissons. Aller, je sens que ca va virer à la politique, alors j'arrête ;-)

Christian

J'ai une assez furieuse tendance à être d'accord avec jean-Luc D. sur son propos concernant Prism (et sur d'autres aussi). Etrangement on a un très bon développeur avec Prism chez nous et on regarde ailleurs. Certes on pourra toujours trouver des défauts dans Prism, et moins cher (mais quant je vois le prix du matériel hardware, je me dis que...). Mais si on ne remonte les suggestions ou bugs, en ce contentant de bouder ou de ce décourager immédiatement, il ne faut pas ce plaindre de la présence des dits défauts. Prism est un logiciel cohérent, puissant et rassurant.

J'ai développé pas mal de logiciels astro que les plus jeunes ou nouveaux ne connaissent pas, aussi bien pour l'acquisition que pour le traitement, en assembleur, en Basic, en C..., comme les TI, les PISCO,  les MIPS, les IRIS, les ISIS.... Chaque fois assez pénible car je ne suis pas programmeur, en subissant aussi le non retour des utilisateurs (pas toujours heureusement, car c'est le pire quant on développe), mais surtout car quand j'ai fait tout ceci, il n'existait rien d'autres (c'est toujours un peu ainsi quant on défriche). Et puis à certain moment on est copié, parfois en mieux, ou on tombe sur des chaussures qui vont bien au pied comme c'est le cas de Prism. Pourquoi refaire alors, passer du temps à cela, car comme le dit avec beaucoup de sagesse Koelig, le but de la plupart est d'observer (on trouve chez les amateurs d'autres catégories, comme les "castors", qui construisent beaucoup mais exploitent peu, ce qui  respectable aussi, mais peu conduire à des jugement biaisés).

Donc si on parle d'observation, clairement un couple AM5 + ASIAir y invite vraiment. J'ai rarement pris autant plaisir à observer avec un tel combo car il permet justement de ce livrer très efficacement à cette activité. C'est bien sur un avis personnel et j'imagine qu'il y a d'autres matériels qui fonctionnent très correctement. J'ai  parlé de chaussure à mon pied avec Prism, c'est un peu la même chose avec l'écosystème ZWO, je dois l'admettre. Dommage que ZWO soit Chinois. Mais on sait aussi innové en France et par exemple une boite comme Vaonis pourrait bien vous étonner...

J'ai en préparation une vidéo complémentaire sur l'AM5, l'ASIAir et quelques autre trucs, mais le mauvais temps actuel (en tout cas dans le sud) bride les ardeurs !

Christian

Pour les plages faculaires, faut faire attention à la distance de la raie Halpha (je suppose que c'est tiré du même scan). La raie Halpha est plus large que l'on ne pense, elle s'étale pas mal et il faut aller loin d'elle pour trouver le vrai continuum (en tout cas sans trace de l'atmosphère). Voir si c'est cela ?

Christian

Tu peux envoyer un spectre assez bruité Xavier. Pas de soucis et c'est parfois instructif. Mais tu teste un nouveau matériel, ton 350, et on peut comprendre qu'il y ai un peu de mise au point au départ avec des résultats pas obligatoirement représentatif, donc je comprend ta réticence. En tout cas, tes résultats avec le 350 sont superbe sur alpha Dra.

Je soupçonne l'utilisation d'une fente de 23 microns. Tu confirme ?

Coté lampe,  donc un néon en direct sur l'entrée du télescope. C'est une bonne solution car l'obstruction provoquée est vraiment minimise (c'est moins le cas avec une lunette der 80 mm et ca ce discute avec une lunette de 100 mm). En outre la lumière produite est moins cohérente ce qui améliore encore l'étalonnage. Appremment Simon a fait un éclairement variable à potentiomètre. On peut avoir des précisions (j'ai peut être manqué un truc).

Christian

Ce sont de très beau résultats, belle prise de vue et belle finesse. L'image du continuum ne trompe pas (en plus j'ai l'impression qu'il n'y a qu'une scan ?) !

Vraiment chouette.

Christian B 

Je suis d'accord que le fait d'orienter l'axe du spectre verticalement peut être troublant Rolumix vis à vis de l'axe de balayage (cela vient du principe de lecture des CMOS, plus rapide avec cette orientation).

Pour vous faciliter la vie si l'envie vous vient de tenter une image de la couronne (une application borderline de Sol'Ex attention), voici encore une image qui peut vous aider à vous retrouver dans le spectre :

La présence du filtre Baader incliné défini une bande passante de 10 A environ que l'on voit clairement dans cette image (le spectre est progressivement absorbé en haut et en bas). On oriente le filtre pour obtenir le maximum de lumière au niveau de la raie Fe XIV. J'ai mis l'image d'une belle tache sur la fente, d'où le trait vertical (un puissant "transversallium"). 

Christian

C'est superbe !

Avec une très bonne lunette, où le sphérochromatisme est faible (sachant qu'il y a toujours celui de Sol'Ex), dans l'UV notamment, le passage de f/6 à f/7 ou f/8 n'apporte pas obligatoirement un gain très significatif. Faudra poursuivre les tests.

On a eu une discussion sur l'usage de Autostakkert fort interessente lors des JASON. Mais j'ai une interrogation supplémentaire : lorsqu'on est sur une image du continuum (un peu comme ton exemple), comment ce logiciel s'en sort lorsque la surface du disque est assez lisse. Est-ce qil est mieux de choisir des zones manuellement (taches, le bord), est-ce que cela marche si le maillage n'est pas régulier ?

Christian

Eddie, Roland, et tous,  c'était aussi une joie de vous voir aux JASON. C'est toujours très enrichissant !

Pour la manip "couronne", on a eu de bonnes conditions et un environnement propice. En fait le truc est que j’utilisais un setup jamais employé. La monture n’était pas la mienne (c’était celle de Jérôme Miroux), la lunette a été acheté la veille dans le magasin de Didier (la Maison de l’Astro), j’avais usiné un porte-filtre en 3D et un diaphragme en improvisation la veille de partir pour les JASON depuis Antibes, à l’arrière de la lunette EVOGUIDE 50ED j’ai utilisé un hélicoïdal jamais employé dans cette situation… Enfin bon, si on ajoute la météo, pas tout à fait gagné. 

Concernant la focalisation de la lunette, la question m’a été posée sur place. L’optique de la EVOGUIDE 50ED est une merveille et pour le prix, c’est une bonne grosse affaire. C’est un vrai objectif apo, qui donne des images très fines. Mais il y a un gros souci : le système hélicoïdal vert, qui est une absolue calamité, quasi inutilisable pour une focalisation fine (utilisable pour faire une focalisation une fois pour toutes en lunette guide, mais après…). Il a un hystérésis monstrueux. Donc pour la manip pour Jason, j’ai improvisé encore un truc avec un hélicoïdal de bien meilleure qualité : 

TSHELI-FMA

https://www.pierro-astro.com/materiel-astronomique/accessoires-astronomie/accessoires-t2/mise-au-point-hélicoïdale-t2-mâle-femelle-24-45mm-ts_detail

A ceci j’ai ajouté une bague rotative pour pouvoir bien orienter Sol’Ex :

TST2ROT

https://www.pierro-astro.com/materiel-astronomique/accessoires-astronomie/accessoires-t2/bague-rotative-t2-male-femelle_detail

C’est un investissement, mais l’ensemble fait un dispositif cool pour observer le Soleil, ou autre chose (des champs d’étoiles par exemple). J’adore ces petits setup, légers, maniables, que l’on transporte dans une valise !

Voici à quoi ça ressemble avec ces deux éléments :

A ceci il faut ajouter le petit système d’inclinaison de filtre 540 nm, réalisé par Azur3DPrint (il peut le fabriquer pour vous pour un petit prix, comme toujours) :

https://azur3dprintshop.com/23-le-sol-ex-de-christian-buil

Et aussi (voir le dernier message de Romulux sur l'amélioration de son setup), ajout d'un diaphragme pour amener la lunette à f/7 (D=34,6 mm) :

C'est effectivement pour accroitre un peu la finesse des images, mais aussi pour réduire les risques de diffusion interne de la lumière, critiques pour la couronne.

Et puis RF (Romulux), merci pour le cadeau fait lors des JASON, c'est hyper-généreux - un superbe Sol'Ex remix :

Pour la localisation de la raie Fe XIV, à la partie 14 de cette page : http://www.astrosurf.com/solex/sol-ex-observation.html

Christian B

Eddie,  moi qui chevauche le Sol'Ex, ce fut une grande joie de regarder dans ta belle lunette et setup, et de voir le soleil comme rarement. Une superbe expérience (et quelles belles images).

Oui les JASON c'était fort bien, il fallait y être dans l'Oise ! Vivement les prochaines éditions en alternance avec Vichy.

Christian

C'est une superbe manip Rolumix. Très démonstrative. Tout dépend en fait de la qualité initiale de la lunette, mais il est clair que l'on gagne souvent à diaphragmer. Ici comment j'ai fait lors de mon observation de la couronne pour les JASON avec une EVOGUIDE 5OED fermée à f/7 (donc ajout d'un diaphragme de 34,6 mm) :

L'expérience montre qu'un bon compromis entre la perte de flux et la finesse des images semble se situer vers F/7 (attention à la montée du bruit si on ferme trop, après il y a le stacking bien sur).

Et puis il faut savoir que Rolumix est très généreux, et qu'il m'a fait l'immense plaisir de m'offrir un superbe Sol'Ex lors des JASON :

Ce sont des rencontres géniales (je n'ai jamais aimé les pseudo, alors merci Roland F....  !)

Christian B

Ce sont de belles images dans l'hélium.

Attention à un truc : entre le binning 2x2 et le 1x1 il peut y avoir une différence de résolution spatiale sur le disque, mais aussi un effet spectral : les raies étant mieux échantillonnées, on a une meilleure pureté spectrale.

L'effet bas-relief : peut être réel, mais méfie toi du faire qu'il le semble que ta référence continuum est étoignées de la raie He I. Il peut y avoir des effets spectro subtiles dans certaines situation.

Sinon les détails dans l'hélium correspondent si je ne m'abuse aux partie les plus élevées de l'atmosphère solaire.

Christian

D'après ce que je vois la ASI462MC est plutot abandonnée par ZWO (mais on doit en trouver), remplacée par la ASI662MC, dont les caractéristiques en QE semblent identique à la 585MC. Quant à dire que c'est beaucoup plus sensible, ce n'est qu'un facteur deux au mieux (ce qui est toujours ça de pris), et encore je me méfie un peu des courbes de QE. A ce jeu, une 585 ou une 662 à une rendement quantique plus fort d'un ordre de grandeur qu'une 178MM (mais avec l'avantage du N&B pour cette dernière), et là c'est une autre histoire.

Christian

Le temps m'a manqué pour faire des tests avec un ASI585MC sur cette manip IR. Partie remise et test intéressent...

Christian

Aller, aujourd'hui même (19/06) une observation de la raie He I à 1083 nm - c'est vraiment le bout du spectre observable avec Sol'Ex (!)  :

C'est un peu rude, mais ca va (pas conseillé aux débutants de Sol'Ex tout de même ;-). On voit bien les protubérances au limbe. Composiutage de 5 scan pris avec Sol'Ex équipé d'un filtre d'ordre, d'un réseau 1200 t/mm et d'une caméra ASI178 MM (un peu à la ramasse dans ce coin du spectre). Le tout sur lunette Askar Fra 300 (focale 300 mm).

Christian

Merci Philippe,

Le truc de l'ordre 1/ordre2 cela marche en effet dans le principe, mais pas tout à fait dans le cas de Sol'Ex car la  différence de focalisation des deux ordres est très forte, ce qui oblige donc à refocaliser , et on perd alors toute le précision.

theSmiths la courbe indiquée est incomplète car il manque l'épaisseur de la couche déposée. Avez-vous cette information pour la fente utilisée/correspondante ?

Je soupçonne que la fente Shelyak est assez opaque (je peux avoir l'information sur l'épaisseur de chrome).Mais cela fait partie des postes de lumière parasite que j'évoque dans mon message précédent et qui pose soucis dans une partie aussi extrême du spectre, avec un contraste des raies qui chute immanquablement. Ici on est dans la limite de Sol'Ex, du pas très raisonnable en fait ;-) La raie jaune He I est tout de même nettement plus accessible !

Christian

Je pense que oui, car dans l'IE, le chromatisme de nos lunette, bien que forte dans l'IR peut tout de même assez bien compensé par une refocalisation. Reste la transmission optique : coté des verres cela va, mais faut surveiller l'antireflet. Par mon expérience sur les étoiles, c'est bon aussi.

La transmission de l'atmosphère terrestre est presque la gène principale ;-)

Philippe R, si tu avais une image du spectre solaire autour de la raie He I dans les condition de ton observation, ce serait sympa et une aide.

Christian

Pour ma part, j'ai fait des essais avec Sol'Ex avec un réseau de 1200 t/mm (+ filtre d'ordre) il y a longtemps, mais un échec sur la base d'un travail rapide. Très peu de contraste lié à une forte diffusion, que j'ai attribué à diverses sources de lumières parasites et une sensibilité trop faible de la caméra ASI178MM (le rendement quantique s'effondre). A vrai dire je cherchais les raies coronales IR pour bénéficier d'un ciel moins diffusant en plaine, mais cet avantage a été détruit par la diffusion instrumentale.

Je vais essayer de mieux comprendre, et aussi utiliser une caméra CMOS qui a la réputation d'être bien meilleures dans l'iR la ASI585MC que je me suis procuré tout récemment :

 Malheureusement une caméra couleur, mais qui devient une caméra  N&B à partir de 850 nm (filtres CFA transparents) ! Au bas mot on est 10 fois plus sensible dans la zone 850-1000 nm avec cette caméra qu'avec une classique ASI178 (mes premier tests montrent que cela à l'air d'être vrai, et c'est fort intéressent). Je regarde aussi du coté du réseau en sélectionnant plutôt un 600 t/mm optimisé IR (blase à 750 nm), donc bien moins résolvant, c'est un risque,  mais le pouvoir de résolution lambda/delta lambda augmente mécaniquement (un  spectro comme Sol'Ex détaille mieux le spectre dans l'IR que dans le bleu, sachant que la diffraction n'agit pas encore trop). Là encore je pousse pour avoir un maximum de signal.

Je pense emmener au JASON dans quelques jours un Sol'ex configuré de cette manière, mais je n'aurais pas de lunette avec moi (on a un soucis de ce coté là avec Valérie). Si une bonne âme peut prêter une heure son foyer sur place, on peut peut être faire un truc très expérimental.

Mais là Philippe tu fais très très fort. Je connais la difficulté de la manip, chapeau, c'est magnifique ! Ton équipement est par ailleurs inégalable + la dextérité qui va avec !

Christian