Antares

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Messages posté(e)s par Antares


  1. Oui, Serge tout à fait d'accord : je serais également ravi que les ténors de l'observation visuelle continuent à nous donner leur avis.

    Il y a déjà Yann Pothier qui évalue la magnitude à 15-16.

    D'autres propositions ?

    P.S. : Serge, je n'ai jamais sous-entendu que tu aies une mauvaise vue ! Je voulais juste dire que la magnitude 16 dans un 350 et les conditions que tu décris (100 km au sud de Paris pour un objet qui se trouve plutôt au Nord, certes quasi au zénith et avec une turbu très faible) me semblait faiblarde. Ca voudrait plutôt dire que tu as une bonne vue justement... Mais effectivement, ma phrase était mal tournée.

    Je te présente donc mes plus viles et mes plus plates excuses !

    [Ce message a été modifié par Antares (Édité le 19-01-2005).]


  2. Ah, je me disais aussi !

    Pour moi c'est pareil, sauf que je n'ai la série "qu"'en K7 vidéo.

    Pour la couleur de m42, essaie de la regarder en vision photopique (avant adaptation au noir, ou après t'être ébloui sur Juju par exemple), moi je les vois même après adaptation au noir mais c'est très variable d'un individu à l'autre...
    Sinon pour Saturne pour moi c'est jaune et rose orangé.


  3. Re !

    Bon, tant pis c'est trop tard pour Enke/Cassini... Quand j'ai lu ton CROA, j'ai d'abord tiqué, puis la confusion m'a paru évidente... Mais bon, ce n'est pas grave !

    Pour Sirius/Saturne, ça m'a bien fait rire mais ce n'est pas grave non plus ! Je me souviens à mes débuts avec un 76/700, en voulant pointer la Trifide un peu au pif, je me retrouvais avec la Lagune dans le champ... Il faut dire qu'elle est plus brillante !
    Bilan : apprends à te servir des cartes et à reconnaître les principales constellations, ça te permettra déjà de pointer les planètes bien visibles à l'oeil nu à coup sûr (enfin tu pourras te dire : tiens il y a un astre brillant en plus dans cette constellation... allons voir ce que c'est. Et 9999 fois sur 10000, ce sera une planète). Les cartes de C&E ou les cartes du ciel tournantes sont très bien pour apprendre à reconnaître les constellations... Sur certains sites internet, tu peux aussi trouver des moyens mnémotechniques faciles pour trouver les principales structures et étoiles brillantes (exemple : en prolongeant le bout de la grande casserole de 5 fois la distance, on tombe sur la polaire... Si on prolonge l'arc de la queue, on trouve Arcturus du bouvier puis Spica (l'Epi) de la Vierge... Et les grandes "superconstellations" triangle de l'été (Vega-Deneb-Altaïr) et G de l'hiver (Aldébaran-Capella-Castor/Pollux-Procyon-Sirius-Rigel-Bételgeuse) ). Rapidement tu seras comme chez toi sur la voûte céleste.

    Moi aussi, je trouve que les Pléïades sont presque plus belles aux jumelles, l'amas est trop étendu pour le hamp du 32... Mais essaie le double amas de Persée par exemple, tu ne seras pas déçu du voyage ! Il est visible à l'oeil nu (sous un ciel un peu noir) comme une tache floue entre Cassiopée et Persée.

    Personnellemnt, je trouve que la grande nébuleuse d'Orion est magnifique à tous les grossissements quand les conditions sont bonnes... Le grand chanmp est splendide si la transparence est bonne, le zoom à fort grossissement sur les environs du trapèze (d'ailleurs : combien d'étoiles dedans ?) magnifique si la turbu est correcte(même à plus que 166 fois (9mm), je monte à 340 quand la turbu le permet et c'est une nouvelle façon de la découvrir), et les grossissements moyens offrent le meilleur compromis quelles que soient les conditions. On découvre des structures différentes à tous les grossissements. N'oublie pas non plus la vision décalée, la richesse de cette nébuleuse et ses environs au 300 est déjà quasi inépuisable, et comme le dit Bruno c'est à devenir fou si on essaie de faire un dessin !

    Pour le chercheur, essaie de le régler précisément en début d'observation... Tu y passeras un petit moment au début mais quel gain en temps par la suite ! Et entraîne toi à pointer les astres brillants d'abord pour voir si tu les as directement dans le champ chercheur, puis des étoiles de plus en plus faibles. Pour les images floues, tu peux essayer de tourner l'objectif jusqu'à amélioration. Sinon le problème vient peut-être du fait que ton oeil n'accommode pas à la bonne distance... Je sais que souvent quand je pointe au chercheur je dois laisser reposer mon oeil un instant car j'ai changé d'accommodation... Pour moi, c'est beaucoup plus facile en gardant les deux yeux ouverts.

    Pour les lunettes si tu n'es pas trop astigmate, tu peux t'en passer, particulièrement à fort grossissement. Tu gagneras en confort d'observation...

    Je te conseille d'enlever les anneaux en tissu des ressorts quand tu déplaces le tube, ils ont beau être parfois difficiles à enlever, ils prennent un malin plaisir à prendre la poudre d'escampette tout seuls quand tu ne le souhaites pas ! Cédric te dira sans doute que tu peux te passer des ressorts, moi je les trouve tout de même utiles pour éviter le dépointage au changement d'oculaires quand on pointe un objet bas sur l'horizon... Surtout il faut que ton tube soit bien équilibré : quand le chercheur est mis, le tube à l'horizontale doit tendre à basculer vers le haut sans oculaire, et vers le bas avec le 32 (à tester sans ressort, ce sera plus sensible)...

    Enfin, je n'ai personnellemnt pas d'ennuis avec la vis de la base... Problème inhérent aux nouveaux Kepler ?

    En tout cas, un grand merci pour le CROA, ça fait toujours très plaisir d'avoir des nouvelles d'observations comme ça, ça nous rappelle nos propres débuts... Souvenirs, souvenirs !


    Bons cieux et bonnes observations pour la suite !

    P.S. : au fait Esteban ton pseudo, c'est bien en référence à un DA bien connu qui a marqué ma jeunesse ?

    P.S. pour PierreL 76 : la division de Cassini est normalement visible sans trop de problèmes dans un 114, je l'ai vue dans un Newton 76/700 ! Regarde ce post : http://www.astrosurf.com/ubb/Forum2/HTML/010238.html . Evidemment, avec le 300 tu n'auras plus aucun problème pour Cassini (sauf turbu excessive) mais ces conseils devraient te permettre de voir encore plus !


  4. Serge > M'enfin ? Meeeuuu non, c'était pour rire... Et pis c'est la faute à Bruno, j'y suis pour rien moi... Et pis il est très bô, ton livre sur l'Atacama... Et pis... Oh, tant pis, fais le ton procès... Mais j'espère que tu as un bon avocat : à ma connaissance, aucune étoile, fût-elle double, n'a encore jamais été attaquée en justice !

    Tous (Serge aussi, si si !) > Merci beaucoup pour vos renseignements ! C'est tout de même rassurant de voir que les hallucinations sont collectives ! Enfin, pour la magnitude 16 je n'y crois pas trop tout de même... Ca doit être un peu en dessous, et tant pis pour les scientifiques !


  5. Très sympathique le CROA Gordon !

    J'aime beaucoup les amas du cocher également. Quand tu y jetteras un coup d'oeil au 200, tu verras qu'il y a aussi un NGC assez facile non loin de l'un des 3 (sans doute visible également à la 76), mais les Messier sont évidemment les plus beaux !

    En ce qui concerne le dessin dans le froid, il existe des gants spéciaux qui laissent passer les doigts avec une "moufle amovible" pour se réchauffer. Je ne sais pas si c'est très pratique pour le dessin (on perd quand même en mobilité) mais c'est génial pour manier tube et accessoires en métal froid avec précision sans se geler complètement les doigts.


  6. Non Garfild, ce que tu proposes est loin de présenter les avantages d'un capteur NB, indépendamment du mode longue pose.

    Le capteur NB est 3 fois plus sensible utilisé sans filtre grâce à l'absence de mozaïque colorée sur le capteur ce qui permet un gain non négligeable du rapport signal/bruit en planétaire.

    Tu peux y adjoindre des filtres spécifiques pour sélectionner précisément la bande qui t'intéresse.

    Enfin, la résolution est également meilleure pour le capteur NB car l'image en mode raw produite par un capteur couleur couleur n'est pas exploitable directement, tu es obligé de faire de l'interpolation pour retrouver l'image couleur, et même si tu utilise un mode "noir et blanc" tu ne fais que garder l'information luminance des images couleur précédentes (qui nécessitent toujours une interpolation).


  7. Compositage sous photoshop : http://astrosurf.com/avex/registration.html

    Mais il existe des logiciels gratuits dédiés astro bien plus adaptés pour le compositage si on dépasse quelques images. Photoshop est plutôt adapté pour faire des retouches après coup ou pour compositer des images apportant des infos différentes (coeur et extensions de m42, noyau et queue de Machholz par ex), grâce aux calques.
    Je ne connais pas Registax mais Iris a un Tutoriel en ligne très bien fait.

    Iris : http://www.astrosurf.com/buil/iris/iris.htm
    Registax : http://registax.astronomy.net/


  8. Argh ! J'aurais donc rêvé ?

    Donc le 14,4 indiquée par mon logiciel, ce serait la magnitude en UV ?! Ben c'est vachement utile de donner ça pour l'observation ! C'est sûr que mv = 16 ça me paraît impossible, et je ne crois pas que ce genre d'étoile soit variable... Alors de deux choses l'une, soit j'ai halluciné (et Serge aussi sans doute, sans vouloir médire de lui 350 ça me paraît encore peu pour mv=16, surtout sur fond de nébuleuse), soit il y a au moins une autre étoile de magnitude visuelle < 15 (ou mv moyenne > 15 mais étoile variable).

    Personne d'autre n'aurait fait l'observation ? Et pour les heureux possesseurs de "big dobsons", est-ce qu'on peut voir plusieurs étoiles sur la nébuleuse ?

    Merci de votre contribution !

    P.S. : je précise que je n'avais absorbé aucune substance illicite cette nuit là , et que l'observation s'est faite sans préméditation aucune (je voulais juste estimer si les yeux étaient mieux visibles à très fort grossissement).


  9. Magnifique CROA Bruno ! Je vois que tu n'as pas chaumé depuis ton dernier message ! Le temps était sec par chez moi, et j'ai pu avoir un peu plus de chance sur la fin de nuit. Voici donc ma modeste contribution :


    Samedi 15, au coucher du soleil. Le ciel a l'air très prometteur. Meteosurf annonce une dégradation en fin de nuit mais pour le moment pas l'ombre d'un nuage en vue. Comme la plupart des soirs où les cieux sont cléments ces temps-ci, je sors le Kepler 300/1500 pour le mettre en température. L'air est vif, mais pas trop encore. Le chat du Cheshire d'Alice au pays des merveilles m'accueille d'un sourire généreux. En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, le Dob est sur la terrasse sous le regard bienveillant du félin; et tourne le ventilo !

    Après un début de soirée passé à vaquer à des occupations diverses (entre autres expériences culinaires et potassage de manuel d'aquariophilie (je m'instruis, même si c'est pour l'aquarium de mes parents) dans un bon bain chaud) qui m'ont un peu fait quelque peu perdre pied avec la réalité, je finis par réintégrer ce continuum espace-temps. Diantre ! Saturne est déjà haute dans le ciel ! L'aquariophilie et l'art culinaire m'ont mené bien loin ! Après un dîner sur le pouce (ça prend plus de temps à préparer qu'à avaler !), je sors sur la terrasse. Il est environ 23 h et le fond de l'air est frais ! (litote)

    Pas un souffle de vent, et si Sirius scintille légèrement, Castor et Pollux brillent d'un éclat quasi constant : ça a l'air tout bon ! Le premier coup d'oeil à Saturne à l'oculaire confirme ce sentiment. A 136 fois avec le Nagler 11, la turbulence est parfaitement imperceptible. Allez, pas la peine de faire dans la dentelle, on insère directement la Powermate ! 340 fois. La MAP est facile à trouver et vient du premier coup car l'image est très stable, à peine si l'anneau semble agité d'un léger frémissement. Le contraste entre les teintes pastel du globe et le blanc étincelant des anneaux est saisissant. J'adore les tons du pôle exposé de Saturne qui présentent pour moi une note un peu rosée contrastant avec le jaune crème de la bande équatoriale. Le pôle opposé n'est pas complètement masqué par l'anneau, l'extrémité dépasse très légèrement. Je trouve une teinte un peu bleutée à l'anneau de Crêpe, peut-être par contraste avec le jaune du disque planétaire ? Cassini est tranchée au couteau sur tout l'anneau, et comme Bruno je remarque une fausse division d'Encke à mi chemin entre Cassini et le bord de l'anneau, qui ressemble aux artefacts de traitement destinés à renforcer les détails, comme si notre oeil générait lui aussi un "rebond" en présence d'une turbulence légère. J'ai déjà remarqué ce phénomène curieux à plusieurs reprises depuis que j'ai le 300, il est signe pour moi de très bon seeing, avec un chouïa d'agitation résiduelle. Quand la fausse Encke pointe son nez, la vraie n'est souvent pas bien loin ! Justement, la voilà qui fait une apparition d'un côté. Le temps d'un soupir, une partie de l'anneau s'est figée totalement, et un pâle cheveu ténu y fait une apparition, tout contre le bord... Il s'est déjà envolé, le vent l'a emporté... Mais il revient un peu plus tard, il s'accroche, il lutte, il veut clamer son droit à l'existence ! Cris fragiles dans la nuit, instants d'éternité...


    Encore plein de cette vision éphémère, je rends une visite amicale à Machholz avant qu'elle ne s'éclipse à l'angle de la maison... Malgré l'oeil tout ébloui de la planète aux anneaux, la queue de gaz est facilement visible, l'autre semble beaucoup plus discrète... Elles étaient pourtant bien apparentes toutes les deux la veille, je ne les avais jamais aussi bien vues ! Il est vrai que la transparence était meilleure, et mes yeux mieux préservés... Je rentre un moment et j'en profite pour poster une question sur le forum. Je passe faire un tour sur le chat... Sous l' impulsion de l'impitoyable Murphy toujours omniprésent pour les astronomes (et les autres) la conversation tourne marabout et bouillon de onze heures... Plus près de l'astronomie, Bruno signale le passage de la comète Tsuchinshan (mg = 11) entre m84 et m85 cette nuit.

    Peu après 1h, nouveau tour sur la terrasse... Le chercheur bien aligné me permet d'avoir Saturne directement à 340 fois. Mince, ça s'est dégradé ! La MAP est dure à trouver, les images sont floconneuses... Cassini est encore bien visible, mais on n'a pas l'impression de netteté de tout à l’heure. Je redescends à 250 fois pour gagner en piqué et en contraste... Elle est bien sympathique comme ça, mais on pouvait espérer mieux. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression d'avoir de meilleures images sur Saturne vers 23h qu'au passage au méridien ces derniers temps.

    Je retourne au chat. Bluedob pour qui les cieux ont été moins cléments me suggère d'observer une nouvelle planétaire dans la licorne... Découverte cet été sur photos, nature tout juste confirmée par spectro... Un vrai chalenge paraît-il. Euh, merci, ça ira pour le moment . Et puis d'abord, je n'ai ni le télescope ni le site pour ça... Un jour peut-être !

    Revient alors Bruno tout excité : chez lui, le seeing a fait un bond depuis tout à l'heure, et il a vu Encke ! Il évoque aussi les fausses Encke, ainsi que l'ombre de Saturne sur l'anneau plus épaisse d'un côté que de l'autre. Tiens, les ombres ne m'ont pas frappé ! Et justement, je faisais remarquer à mon frère la veille la disparition de l'ombre sur l'anneau ?! Bigre, il faut que je retourne voir ça ! Bruno ressort également pour préciser ses impressions.

    Saturne a l'air plus stable qu'à son passage au méridien, mais moins qu'à 23h. Je vois de fausses Encke par moments. Bon, ce n'est pas sur ça qu'il s'agit de se concentrer ! Voyons donc ces ombres... Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles ne me sautent pas aux yeux ! Ce serait plutôt mes yeux qui sauteraient un peu n'importe où, je sens le coup de barre et j'ai du mal à fixer mon attention... Il y a peut-être quelque chose qui ressemblerait un peu à un artefact vu à plusieurs reprises sur les images webcam de ces derniers temps, mais en moins accentué : comme si l'anneau s'évasait légèrement avant de disparaître derrière le globe... mais je ne parviens pas à confirmer ce sentiment. Sinon, il y a bien un assombrissement à la limite disque-anneau mais j'aurais plutôt tendance à le voir sur le globe. Mais ma vue commence vraiment à fatiguer. Je finis par renoncer et retourne faire un tour sur le chat. Bruno revient à nouveau émerveillé de ses observations et me prévient du passage imminent de deux ombres et d'un satellite devant Jupiter. L'ombre d'Io devrait faire irruption d'un moment à l'autre sur le disque jovien... Il est 3h25 environ

    Retour à l'air libre et pointage rapide de l'astre éclatant malheureusement bas sur l'horizon... J'ai gardé le grossissement précédent lors du pointage (340 fois) et l'image est monstrueuse ! Bouillonnante, noyée dans un magma indéfinissable et complètement floue... Impossible de voir quoi que ce soit ni même de faire la MAP dans ces conditions... Je rétrograde les grossissements l'un après l'autre... Bon, ça bouge encore pas mal à 136 fois mais l'image est passable. Mais pas l'ombre d'une ombre en vue... Je rentre vérifier l'heure théorique du début du phénomène sur mon logiciel pour finalement me rendre compte qu'il ne gère pas ce phénomène ! Il faudra y remédier... Heureusement, Bruno revient sur le chat m'annoncer que ça a commencé. Je cours donc au scope pour découvrir une image aussi mauvaise que tout à l’heure... Mais il me semble par moments apercevoir un petit moucheron noir au bord Est de la bande Nord... Je reviens à l'intérieur en pestant de ne pas connaître de marabout capable d'améliorer mon seeing. Bruno revient en coup de vent sur le chat et heureusement il a de bien meilleures images que moi... Il me confirme que c'est bien l'ombre de Io dans la bande et repart aussitôt observer Tsuchinshan.

    Ah, puisque le seeing n'est pas de la partie pour Juju, je pourrais peut-être jeter un coup d'oeil à cette fameuse comète. L'ennui, c'est que je n'ai pas d'atlas papier du ciel et que je n'ai pas encore eu le temps d'imprimer une carte détaillée de cette région ultra riche en galaxies... Je regarde donc le cheminement à suivre sur l'ordi (pas pratique car je n'ai qu'une version minimaliste du catalogue d'étoiles sur cet ordinateur là), et je diminue fortement luminosité et contraste de l'écran en vue de probables consultations ultérieures... La transparence n'a pas l'air terrible dehors, le fond du ciel me paraît d'un brun cracra pas jojo... ou peut-être est-ce seulement la fatigue. Première tentative : échec ! Retour sur l'ordi : suis-je sot, c'était un demi champ de chercheur vers le haut et non vers le bas ! La seconde est la bonne. Au 32 mm, m84 et 85 sont bien visibles et d'autres commencent à apparaître au fur et à mesure que mes yeux malmenés se font à l'obscurité... Mais le fond du ciel est trop clair alors je passe directement au 11. A oui, il y a quelque chose de bien net (enfin, je veux dire de bien visible mais évidemment de bien flou) entre les deux galaxies, mais ce n'est pas au bon endroit pour la comète... Ah, en revanche cette faible petite boule cotonneuse visible en vision décalée pourrait bien être elle... Cela prend forme de plus en plus au fur et à mesure que mes yeux s'accommodent au noir (qui d'ailleurs n'est toujours pas très noir). Au total, 5 galaxies sont vues ensemble dans le champ du Nagler, une 6e également présente n'a pas été perçue. Tsuchinshan est toute perdue au milieu de toutes ces formes vaporeuses, sans préméditation il serait impossible de deviner sa nature !

    J'ai passé du temps sur cette comète, Jupiter est déjà plus haute dans le ciel... Je me sens plus en forme maintenant, la vague de fatigue est passée. Un petit coup d'oeil à 136x... C'est bien mieux que tout à l'heure ! Peu de mouvements sensibles, et deux petites billes noires parfaitement nettes qui se dessinent sur le disque ! Hop, on monte en grossissement. Je monte jusqu'à 340 fois mais ça reste un peu trop turbulent pour ce grossissement... Ce n'est cependant pas mal du tout ! Je ne crois pas avoir déjà vu autant de fanfreluches dans la grosse Juju ! Et les deux billes noires sont bien visibles et très tranchées sur le disque, l'ombre de Ganymède étant nettement plus grosse que celle d'Io. D'ailleurs, elles ne sont pas les seules à montrer leur diamètre : Europe, Ganymède et Callisto sont nettement résolus. Ganymède est sans conteste le plus gros et le plus brillant du trio, Callisto semble plus grosse qu'Europe mais nettement moins lumineuse. Ces trois lunes semblent aussi de couleurs bien différentes : Callisto jaune, Europe bleutée et Ganymède plutôt blanche. Ces trois compères sont très proches du roi des dieux puisqu'ils apparaissent dans le même champ à 340 fois, leur agencement fait penser à la constellation de la flèche (Callisto pour la pointe, Jupiter pour la hampe et les deux autres pour la penne).

    Io a déjà entamé son transit, tout petit point blanc qui se détache avec peine du disque jovien... et encore, il est sur la bande équatoriale la plus sombre ! Il fera des apparitions sporadiques au gré de la turbulence et des détails des bandes sous-jacentes, et redeviendra bien visible à l'approche du bord plus sombre du disque.

    Alors que l'ombre d'Io se rapproche inexorablement du bord du disque, la Grande Tache Rouge finit de se lever à l'Est pour parachever le tableau... Je suis redescendu à 250 fois pour gagner en contraste et en piqué, les teintes paraissent beaucoup moins délavées par la turbulence à ce grossissement. Et la Grande Tache Rouge n'est pas rouge mais d'un très bel orange ! Les bandes équatoriales apparaissent brun rougeâtre, elles font en fait bien plus rouges que la tache, surtout celle du Nord ! Les pôles d'un ocre crème généreux présentent de jolies zébrures, et les différentes zones claires du disque déclinent les nuances du crème et du blanc cassé. La Grande Tache est cerclée de blanc, et la bande équatoriale qui l'abrite est également soulignée d'une fine rainure blanche qui devient plumeuse à l'Est. La frontière Nord de l'autre bande sombre plus contrastée offre de nombreuses irrégularités évoquant un serpent ondoyant. L'autre bord est également très irrégulier, et les bandes dans leur ensemble montrent une complexité jamais soupçonnée auparavant. De très fines taches de nuances délicates apparaissent par moments pour s'évanouir aussi vite, puis réapparaître un peu plus tard, comme déposées par un impressionniste de génie affairé à composer son chef-d'oeuvre. J'ai l'impression d'une structure fractale, on est à peine en train d'explorer une échelle que l'on en découvre une autre plus petite encore...

    Cette nuit même je m'étais plaint à Bruno de ne pas avoir encore eu d'image vraiment gratifiante de Jupiter à ce jour au 300 pour cause de turbu, et bien me voilà comblé ! Quoique... Le seeing était certes bien meilleur que tout ce que j'avais pu avoir avant sur Juju, mais encore loin de la perfection... Bien loin en tout cas de ce que j'ai pu avoir sur Saturne. Certes, je suis encore tout émerveillé de ce nouveau monde que j'ai entraperçu, mais je suis un peu frustré d'une certaine façon, j'ai l'impression de n'avoir que soulevé le coin du voile... Les plus fines volutes ne faisaient que de fugaces apparitions, et on sentait présent un autre monde, plus petit encore, juste là, à portée de main, et pourtant toujours hors d'atteinte... Il ne me reste plus qu'à faire un tour à Hawaï pour l'opposition !

    [Ce message a été modifié par Antares (Édité le 17-01-2005).]


  10. J'ai observé la nuit dernière et j'ai bénéficié d'une transparence assez bonne pour mon site (IC434 visible au Dobson 300 sans filtre... C'est la deuxième fois que je la vois et la première de ce site... Mais peut-être était-ce aussi l'effet de l'avoir déjà vue auparavant qui la rendait plus évidente ?).

    Vers 3h environ, j'ai observé m97 à différents grossissements. J'ai passé un certain temps dessus à 340 fois et il m'a semblé percevoir une étoile, visible assez difficilement en vision décallée (10% à 15% du temps environ). Le seeing, plutôt bon en début de nuit (génial sur Saturne !) était assez moyen à ce moment là.

    Avez-vous déjà observé cette étoile et si oui dans quelles conditions ? Connaissez-vous sa magnitude visuelle ? (mon logiciel me donne une étoile à 14,4 mais je ne sais pas si c'est du visuel ou non...)

    Merci de vos réponses !

    [Ce message a été modifié par Antares (Édité le 15-01-2005).]


  11. Je n'ai pas fait d'image car je n'ai pas le matériel pour (Dobson 300) mais en visuel c'est exactement l'impression que j'ai eue : des anneaux étincellants de blancheur, vraiment plus brillants qu'il y a quelques semaines...

    Ca m'a vraiment étonné car a priori pour Saturne la différence de distance n'est pas énorme entre maintenant et fin Décembre ? A les voir, on dirait presque un miroir... Un effet d'orientation aux alentours de l'opposition ?


  12. Passionnant l'article de Jack MARLING...

    Pour les observateurs astigmates, je signale que lunettes et lentilles sont complètement inutiles à fort grossissement si l'astigmatisme est léger...

    Par exemple, un astigmatisme de 4 dioptries est parfaitement négligeable si le diamètre la pupille de sortie est inférieur à 0,5 mm, soit un grossissement >=2D (source : "Les instruments d'optique", L. Dettwiller). Bien sûr ça veut déjà dire grossir pas mal, mais un astigmatisme plus léger passera inaperçu avec une pupille de sortie plus large...


  13. js, désolé c'est un peu ma faute... J'ai pris les Kepler 11*80...

    A la base je voulais les 15*70 mais quand j'ai appelé hier elles étaient déjà parties... Les 11*80 sont plus exigeantes au niveau qualité du ciel (et je risque de ne plus en profiter pleinement quand je serai vieux, snif), mais j'ai déjà eu l'ocasion d'en tester sous un bon ciel et elles me conviennent. Comme je vais souvent en haute montagne l'été... Enfin, faut quand même les trimbaler !

    [Ce message a été modifié par Antares (Édité le 14-01-2005).]


  14. J'ai la flemme de traduire... Voici la version de notre ami Google :

    Sony investit au nouveau centre pour la production mercredi, GMT Asie de sonde de CMOS de 22 décembre 2004 17:10 que les temps a signalé que Sony projette investir autour de ¥50 milliard ($480 millions) pour établir un nouveau centre, qui adaptera à de nouvelles machines conçues pour la production des sondes d'image de CMOS pour des téléphones d'appareil-photo. On s'attend à ce que le nouveau service, au centre de technologie de Kumamoto, soit opérationnel avant le printemps 2006. Sony mène déjà le monde dans la production de CCD et cet investissement suggère qu'il veuille une grande part du bas marché de sonde de la puissance CMOS