dg2

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Tout ce qui a été posté par dg2

  1. L'atmosphère absorbe une partie du rayonnement solaire. Si le ciel est bleu, c'est que c'est surtout le bleu qui est diffusé. Il y a là un équilibre entre l'efficacité de la diffusion (qui croît avec la fréquence, c'est-à-dire du rouge au violet), et l'intensité de la lumière émise par le soleil, qui décroît du vert au violet. Au final, c'est le bleu qui gagne.La couleur apparente du soleil vu depuis la surface terrestre correspond à sa "vraie" couleur (vue depuis l'espace), avec moins de bleu, qui a été diffusé. Il est tout à fait possible que le Soleil ait une couleur vaguement verdâtre dans l'espace, et qu'avec la diffusion atmosphérique, il soit légèrement rougi pour tirer plutôt vers le jaune. Au couchant, la diffusion est plus intense, d'où la couleur rouge orangé que l'on connaît.Personnellement, je ne pense pas qu'un corps noir puisse vraiment avoir l'air d'un vert, même très pâle. Mais le Soleil, comme n'importe quelle étoile n'est pas un corps noir parfait car son atmosphère affecte légèrement son rayonnement. Donc peut-être tire-t-il vaguement vers le vert depuis l'espace.J'avais pas mal de documents sur cela, il faudrait que je les retrouve et fasse un peu le tri pour en dire plus.
  2. Bonjour Bruno,le point que je voulais porter à votre attention, c'est qu'il y a beaucoup de choses qui ont été faites dans ce domaine et que par ailleurs, on a pas mal de contraintes sur ce que l'on peut envisager comme modèle alternatif. Il y a des possibilités, mais pas n'importe lesquelles. Bref, si vous voulez proposer un scénario cosmologique alternatif (ce qui n'est pas une mauvaise idée !), la probabilité pour que la première idée qui vous vienne à l'esprit passe toutes les contraintes connues *et* n'ait pas déjà été proposée est assez faible. Comprenez bien que cela ne vient pas de vous, mais du degré assez poussé d'étude atteint sur le sujet en question. Par exemple, concernant les éventuelles variations de G (sans l'hypothèse de GM constant), le taux de variation G'/G tel que l'on peut le constraindre aujourd'hui dans le système solaire est extraordinairement faible (10^-12 par an, je dirais), et on a aussi pas mal de contraintes indirectes par l'intermédiaire de la nucléosynthèse. Donc il y a des variations possibles, mais pas toutes. Je doute que ce genre de chose figure dans beaucoup d'ouvrages de vulgarisation ni d'ailleurs dans les grands classiques de la littérature spécialisée, donc personne ne vous reprochera d'avoir eu cette idée : d'une part vous pouviez difficilement être au courant, d'autre part, d'autres l'ont déjà eu auparavant, à commencer par Dirac. Donc l'idée était a priori intéressante. Mais justement, une grande partie du travail, c'est la revue de la littérature et des innombrables pistes qui ont déjà été explorées et, plus difficile, arriver à en tirer une vision correcte de l'état de l'art.Maintenant, je n'ai peut-être pas assez dit que je trouvais très bien que vous ayiez eu le courage de vous lancer en solo dans le grand bain. Pour paraphraser quelqu'un qui m'avait encadré lors d'un stage, "c'est toujours bien de laisser les étudiants partir tout seul dans le décor au début" (co;prendre que c'est très instructif pour l'étudiant lui-même). Bref, même si votre idée ne marche pas, je vous adresse mes félicitations. P.S. Si vous voulez en causer plus en détail, vous pouvez me joindre directement par mél (riazuelo AT iap.fr).[Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 15-09-2005).]
  3. theorie des cordes et supercordes????

    Bonjour Serge,sans doute Le livre grand public sur la cosmologie (ou autre chose) reste encore à écrire, conjointement par des spécialistes du domaine et des pros de la vulgarisation... Le livre de Brian Greene a au moins le mérite d'être écrit par quelqu'un qui connaît le sujet et qui donc ne dit pas trop de bêtises. À titre personnel, c'est pour moi le prérequis le plus important. Après, la difficulté du sujet fait que certains passage supportent mal le passage au langage journalistique, et je vous accorde qu'il y en a plusieurs. Mais bon, ce livre a au moins le mérite d'exister, et à moins de vous farcir les ouvrages spécialisés sur le sujet (certains étant d'ailleurs de bien piètre qualité), vous n'avez pas beaucoup le choix non plus. Entre deux maux, il fait choisir le moindre.>fredhoerAttention quand même, la théorie des cordes est loin d'être avérée comme La théorie décrivant la Nature. Certains pensent même que l'on fait complètement fausse route. Notons cependant que ceux-là sont précisément ceux qui ont une autre théorie sous le coude (genre gravité quantique à boucles de Carlo Rovelli), donc il faut savoir faire la part des choses dans ce genre d'affirmations.
  4. theorie des cordes et supercordes????

    Lecture accessible : "l'Univers élégant", de Brian Greene. Une série de 3 documentaires en a été adaptée et a reçu plusieurs prix.
  5. Bonjour Bruno,j'ai lu votre papier. Je vous livre mes impressions. Le sentiment général est que ce que vous avez fait n'est pas recevable en l'état. Je vous liste ci-dessous les principaux problèmes que je voie à la lecture de votre papier, et que je ferai figurer (éventuellement de façon plus lapidaire) si je devais rapporter votre artile pour une revue.Il n'y a aucun mal à partir de tel ou tel postulat. On peut certainement discuter de leur pertinence (le vôtre n'y échappe pas, en tout honnêteté, cf plus bas), mais ce n'est pas dans l'hypothèse de départ que se situe le plus gros problème. Le problème est dans le fait que vous "déduisez" des conséquences de votre postulats sans fabriquer une théorie avant. Et c'ést très problématique : vos postulats sont tellement incompatibles avec la relativité générale que vous ne pouvez vous permettre de faire les hypothèses que vous faites sans vérifier avant toute chose que l'on peut en faire une théorie qui tienne vaguement la route. Avez vous montré, par exemple, que vous pouvez retrouver la force gravitationnelle en 1/r^2 ? ou que l'on peut retrouver la déflexion de la lumière par le soleil, la précession du périhélie de Mercure ou l'effet Shapiro ?J'ai ensuite une second problème dans l'énoncé de votre postulat. Comment définir en général le paramètre gravitationnel ? Cela ne marche que pour un corps sphérique, ce qui est terriblement restrictif, et de plus où prend-on la limite d'un corps ? dans le cas d'une étoile qui perd une partie de sa masse, quel est le R qu'il faut prendre ? Sur l'enveloppe éjectée ? à€ la surface de l'étoile ? Pour quelle valeur de la pression ?De plus, je veux bien imaginer à la rigueur que l'on postule qu'il ne dépasse pas une certaine valeur, mais dire qu'il est constant me paraà®t totalement irréaliste. Par exemple, pour ne citer que le premier exemple qui me vient à l'esprit, il serait difficile d'imaginer d'un côté que des naines blanches aient un paramètre gravitationnel certes petit devant 1, mais très grand devant celui des étoiles ordinaires, tout en empêchant celles ci de devenir celles là (puisque les étoiles n'ont pas le même paramètre gravitationnel que les naines blanches, elles ne peuvent être leur progéniteur selon vos hypothèses). Tout ceci va tellement à l'encontre de tout ce que l'on sait en évolution stellaire que ce postulat est dès le départ totalement indéfendable. Donc dans le meilleur des cas, la moindre des choses serait de commencer à dire qu'il ne peut dépasser telle ou telle valeur plutôt que de dire qu'il peut être constant, si vous voulez mon avis.Vos autres postulats posent aussi problème. Par exemple, on n'a pas conservation de l'énergie en relativité générale, et cela ne pose pas de problème (voir ci-dessous). De plus, votre hypothèse que GM est constant me paraà®t plus qu'hasardeuse. Sur quelles données vous basez-vous ? à€ la rigueur, je veux bien que l'ensoleillement reçu sur Terre n'ait pas beaucoup varié, mais ce n'est pas la même chose que dire que GM est constant, vu que vous faites varier h et c.Il y a aussi un gros problème dans le paragraphe 3. Vous postulez que l'univers matériel est décrit par une certaine équation. Ce n'est pas rigoureux de votre part, car cette équation peut être vue comme une conséquence de la relativité générale, que vous n'utilisez pas, d'où problème.à‰videmment après il se passe des choses bizarres. Cette équation (écrite de façon assez non standard) n'est rien d'autre que le premier principe de la thermodynamique appliqué à l'univers (dU = -PdV). Si vous voulez que l'énergie se conserve, oui, il faut dire que P = 0, ou V constant, ce qui est effectivement ce que vous faites (si j'ai bien compris). Toutes les autres conséquences que vous tirez ont pas mal de chances d'être des conséquences triviale des postulats terriblement restrictifs que vous avez considéré. Par exemple, votre conservation de l'énergie vous conduit à dire que la pression de radiation n'existe pas ce qui est assez pour le moins exotique (si vous êtes bricoleur, je pense que vous pouvez vous même faire une expérience montrant l'existence de la pression de radiation) . De plus, il est établi que les photons du fond diffus cosmologique n'ont pas leur énergie conservée lors de l'expansion.Ce que vous dites ensuite sur la loi de Hubble est erroné (cz = H(t_e) d), et la relation entre H et rho diffère de celle habituelle d'un facteur 3. Il y a aussi diverses autres trucs bizarres ici et là , par exemple, je n'ai jamais entendu parler de l'entropie de Planck (c'est juste la constante de Boltzmann !) Bref, je voudrais insister sur deux points. D'abord, il est extrêment difficile de remettre en cause l'existence des trous noirs. Le truc situé au centre galactique est je pense à la fois le témoignage le plus convainquant et le plus "visuel" allant dans ce sens. Si vous ne l'avez jamais vu, je vous invite à regarder l'extraordianire vidéo de la trajectoire des étoiles les plus proches du centre galactique http://www.mpe.mpg.de/ir/GC/index.php . On voit des étoiles tourner autour d'un truc qui est compris dans l'orbite d'Uranus, qui fait dans les 2,6 millions de masses solaires, et qui ne brille pas. La moindre des choses serait d'expliquer dans le cadre de votre théorie comment cela peut se produire. Plus un objet est compact, plus il reste chaud longtemps : une naine blanche a une température de surface très élevée, mais la conserve longtemps du fait de sa petite surface qui limite considérablement la quantité d'énergie rayonnée. Il est extraordinairement difficile d'imaginer qu'un objet considérablement plus massif ait pu rayonner suffisamment d'énergie pour ne plus rayonner du tout aujourd'hui.De plus, s'il existe une théorie de la gravité permettant d'éviter la formation d'horizon, celle-ci sera très très très différente de la relativité générale. Vous savez sans doute que les théorème de Hawking Penrose sur les singularités donnent les conditions (très générales !) sous lesquelle a lieu la formation d'un horizon. Il se trouve que ces condition dépendent extrêment peu de la forme exacte des équations de la relativité générale, mais uniquement de conditions très générales, en particulier le fait que c'est une théorie métrique (comprendre que la métrique définit le champ gravitationnel). Donc votre modèle suppose vraissemblablement une théorie non métrique de la gravité, mais à ce moment là , il n'y a plus de justification au principe d'équivalence. Donc bref, votre hypothèse de départ a des conséquences absolument dévastatrices pour pas mal de choses, ce qui pour moi est plutôt un indicateur que dans sa formulation actuelle il est incorrect (et sans doute très difficile à rendre viable).Je ne souhaite bien évidemment pas vous décourager. Mais sachez qu'il est extrêmement difficile de faire de la recherche en auto didacte. L'exemple qui me vient immédiatement à l'esprit en écrivant cela est celui de deux frères, jumeaux de surcroà®t, péniblement devenus docteurs d'une université de troisième zone, mais il serait cependant assez insultant pour vous de tenter une comparaison. Bref, si ces choses là vous intéressent (et je ne peux que l'apprécier), je pense qu'il est toujours plus constructif de commencer par acquérir une bonne vision de ce que l'on sait. Ce faisant, on ne fait pas forcément beaucoup de choses nouvelles, mais la beauté et l'unité de la physique que l'on découvre alors compense largement ce petit inconvénient.Amicalement, Alain[Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 12-09-2005).]
  6. Histoires de trous

    > N°6 Tout d'abord, il faut toujours se méfier des références grand public qui datent. Elles sont à la base assez incomplètes (puisque grand public, pas vrai Serge ?), et le temps faisant son oeuvre, elles peuvent devenir complètement obsolètes (et là personne n'y peut rien).Donc, il y a la fameuse conjecture de la censure cosmique. Cette conjecture n'a pas été prouvée, et pour cause, elle a été démontrée comme fausse sur base d'un cas tordu et de calculs numériques compliqués. La chose a été démontrée... en 1997 (dommage pour la référence de PLS). Voilà pour l'obsolescence.Je n'ai pas non plus dit que Chandrasekhar était un incompétent en matière de trou noir (ce qui serait "assez inexact", voire bogdanovien), j'ai dit (ce qui est vrai) que son livre "The mathematical theory of black holes" ne parle pas de la formation des trous noirs. Si quelqu'un trouve que cela parle de cela, je n'y peux rien et ne peux que le renvoyer au prologue de l'ouvrage situé juste après la table des matières et les photos de Kerr et Schwartzschild, "A study of the black holes in nature is then a study of these solutions [celles de Kerr et Schwartzschild]. It is to this study that this book is devoted." Le mot "formation" n'est pas écrit, et pour cause, ce n'est pas ce qui est abordé dans cet ouvrage.Pour ce qui est des simulations numériques d'un effondrement à symétrie axiale, là encore, c'est difficile, mais on sait faire. Un exemple récent (encore un peu simplifié) : http://fr.arxiv.org/abs/astro-ph/0504567 .Pour ce qui est de la formation et de l'évolution des trous noirs galactiques, le problème est différent, car l'évolution des galaxies est un problème "théoriquement trivial" mais "techniquement difficile" au sens où la difficulté réside dans le prise en compte de tous les ingrédients nécessaires et dans la puissance de calcul à utiliser. Donc on ne sait pas bien comment croît un trou noir galactique. Ceci est en partie dû aux incertitudes sur l'évolution des galaxies, en particulier le taux de formation d'étoiles, l'évolution du gaz dans les régions internes, la nature de la matière noire qui influe sur le profil de densité des régions centrales, et la répartition des étoiles formées en fonction de leur masse. Là encore, ce n'est pas parce que les modèles ne sont pas satisfaisants qu'il serait intelligent de dire "on ne sait pas faire" : on connaît le scénario dans les grandes lignes, et c'est déjà pas mal. Bref "on ne sait pas *bien* faire", ce qui n'est pas du tout pareil. > Altair> <<Attention à ne pas confondre horizon et singularité>>je > comprends c’est juste pour différencier ce que l’on observe > et ce qui supposé êtres.Non ! Si on a un effondrement à symétrie sphérique, il y a formation d'un horizon à un moment donné, et tout objet s'approchant de l'horizon se figera en même temps qu'il deviendra irrémédiablement sombre (et en un temps extrêmement bref). Bref, pour toute application pratique, l'objet est "noir". L'effondrement se poursuit à l'intérieur de l'horizon et donne une singularité si on extrapole les lois de la relativité générale. On sait que celles-ci finissent par ne plus être valides car les effets de gravitation quantique se font sentir un poil avant la singularité. Ce qu'il advient alors n'est pas connu, mais comme déjà dit un certain nombre de fois, cela n'influe pas sur l'extérieur.> En fait cette histoire de rotation ultra rapide est rarement > abordée (ou cela ma échappé) et sûrement indispensable a la > bonne compréhension de la présence de ces <<trous>>a moins > qu’ils ne sont pas a la base des résidus d’objets avec > d’important mouvement cinétique mais de pures créations > d’origines responsables pourquoi pas de la formation des > galaxies…En fait à peu près tout tourne dans l'univers. Donc il n'y a pas de raisons qu'un trou noir échappe à la règle. Donc un trou noir typique (dit de Kerr, du nom de celui qui a trouvé cette solution) est vraissemblablement de charge électrique nulle mais de moment cinétique non nul. Quand ensuite on étudie les propriétés des disques d'accrétion, on se rend compte qu'elles dépendent de façon cruciale du moment cinétique du trou noir, ce qui en principe devrait permettre de le mesurer (il y a un certain nombre de cas où l'on pense avoir réussi, par exemple http://fr.arxiv.org/abs/astro-ph/0504472 ). Maintenant à grande distance, cela ne joue plus de rôle, et le trou noir central aura la même influence gravitationnelle sur les étoiles les plus proches qu'il soit ou non en rotation car elles en sont trop éloignées (plusieurs centaines de fois son rayon).
  7. Histoires de trous

    > Globalement je suis d’accord avec ce que tu dis mais les > trous noirs meme s’ils existent sous une forme ou une autre > restent une hypothèse parmi d’autres, il est vrai pas nombreuses.Quasi inexistantes, même. On peut toujours discuter sans fin sur la notion même de certitude, mais il y a un moment où les choses sont relativement bien acquises.> Par contre ceci : <<si on prend un nuage de gaz de quelques > milliards de masses solaires et dont la densité est celle de > l'air ambiant (1 g/l), cela fait un trou noir>> > D’une part on a jamais observé cette condition et qui nous > dit que cela ne ferait pas autre chose ?Les lois de la > gravitation ? Est-ce qu’elles sont encore valables dans ces > conditions extrêmes au-delà de « l’horizon>>ou l’espace > temps ne signifie plus rien ?Attention à ne pas confondre horizon et singularité. L'horizon d'un trou noir ne se caractérise pas par des conditions "extrêmes" ou "épouvantables". Si un astronaute courageux s'approche d'un trou noir stellaire (de faible masse), il sera détruit par les effets de marée : le champ varie tellement sur des échelles de quelques mètres que s'il plonge la tête la première vers le trou noir, sa tête sera tellement plus accélérée que ses pieds qu'il sera irrémédiablement broyé après avoir préalablement été douloureusement transformé en spaghetti. Mais ceci est tout aussi vrai avec une étoile à neutrons ! Si on prend un trou noir galactique ou plus gros (un milliard de masses soalires, disons), les effets de marée sont relativement faibles, et le courageux astronautes ne ressentira rien à la traversée de l'horizon. Il verra des choses bizarres par contre, avec une impression saisissante de "tomber dans un trou", car déflection de la lumière aidant, l'horizon, bien que convexe, occupera plus de la moitié de son champ de vision (Fig. 10 page 130 du Chandrasekhar, pour N°6). Les conditions "extrêmes" sont uniquement au niveau de la singularité dont on ne sait si elle est correctement décrite par la relativité générale, et l'horizon s'est déjà formé quand on en arrive là...> A propos des corps très massifs en rotation extrême au-delà > des étoiles a neutron prévoit t on un effet d’enroulement de > l’environnement espace temps a l’intérieur de l’horizon voir > une fermeture totale sur l’extérieur(notre univers) a > l’échelle quantique, une singularité non réel pour nous mais > qui agit par l’intermédiaire des lois de la gravitation ?Heu, je ne suis pas sûr de comprendre. Un corps en rotation provoque dans son voisinage des effets d'entraînement. Par exemple, pour schématiser, si on met un objet en orbite polaire autour d'un corps en rotation, le plan de l'orbite va lentement tourner. C'est l'effet Lense-Thirring. On devrait le mettre en évidence pour un satellite autour de la Terre, mais l'effet est tellement faible pour la Terre que c'est à la limite de ce que l'on sait faire. L'effet existe-t-il ? On est certain que oui, mais il n'y a pas de détection "directe". Cet effet d'entraînement va modifier l'émission d'un disque d'accrétion autour d'un objet compact, d'un façon que l'on sait calculer. Il semble (cela fait longtemps que je n'ai pas regardé les nouveautés sur le sujet) que dans certains cas c'est ce que l'on observe. Pour un trou noir en rotation, l'effet est tellement extrême que si on lance un objet dans le plan équitorial du trou noir mais dans le sens opposé de la rotation, si l'objet s'approche trop du trou noir, il va faire demi tour pour tourner dans le même sens que celui-ci. Tout ceci ne fait à peu près aucun doute. Par contre, dans un trou noir en rotation il se passe des choses assez bizarres à l'intérieur, en particulier un risque de violation de la causalité. Cependant, cela se passe à l'intérieur de l'horizon et donc n'influence pas l'extérieur. En fait, si on sait que l'effondrement d'une étoile en rotation en trou noir donne à l'extérieur de l'horizon la solution dite de Kerr, on ne sait pas avec certitude à quoi ressemble la solution à l'intérieur de l'horizon, donc il n'est pas clair que ces histoires de violation de la causalité soient gênantes. Je ne sais pas si des gens ont exploré la chose numériquement, ou si la stabilité de la solution interne a été établie. Mais, encore un fois, cela n'a pas d'influence sur l'extérieur, aussi étrange que cela puisse paraître. > Tu vas me dire un trou noir bien sur mais physiquement > impossible et néanmoins réellement présent dans les > theories.Il est meme pas question de ce représentés sont > aspect réel puisqu’il n’en a pas c’est surtout une question > de représentation par modèles mathématiques pour expliquer > des phénomènes observés.Attention, encore une fois, l'extérieur de l'horizon est sans doute correctement décrit par la relativité générale, peut-être pas "au delà de tout doute raisonnable", mais avec quasi certitude. L'aspect d'un trou noir (ou d'un horizon pour les tatillons) vu de dehors est quelque chose que l'on sait très bien faire, avec luxe de détails. Il y a un film qui a été réalisé par Jean-Alain Marck (tragiquement décédé depuis) qui est très spectaculaire. Je peux essayer de retrouver la réf. si cela intéresse du monde. Quant à ce qu'il se passe dans l'horizon, à part aller voir, cela risque d'être difficile de le savoir.
  8. Histoires de trous

    > AltairJe ne le prends pas de haut, je dis juste qu'il faut arrêter de dire des bêtises. La relativité générale est une théorie très élégante, qui à l'instar de la mécanique quantique se caractérise par le fait qu'elle n'est pas vraiment mise en défaut par l'expérience (à part peut-être l'effet Pioneer, et encore). On peut donc difficilement demander quelque chose de plus à ce niveau là. Une des prédiction de la relativité, ce sont les horizons, c'est à dire la présence de région avec lesquelles l'information ne peut circuler que dans un sens. En fait, c'est un truc assez trivial en soi, que l'on sait faire même en relativité restreinte (peut-être avez-vous entendu parler de l'espace de Rindler, qui *sur certains points* est un analogue cinématique d'un trou noir). Donc oui, on observe des horizons dans l'univers. Un horizon cosmologique (en rapport avec la fameuse question "pourquoi la nuit est-elle noire ?"), et des horizons "astrophysiques" au centre des galaxies et dans pas mal de systèmes binaires. Ce n'est rien d'autre qu'une prédiction parmi d'autres de la relativité générale. Il faut bien comprendre que la formation d'horizon n'est en aucun cas issu de conditions physiques délirantes. Par exemple, si on prend un nuage de gaz de quelques milliards de masses solaires et dont la densité est celle de l'air ambiant (1 g/l), cela fait un trou noir. Les conditions qui donnent lieu à la formation des trous noirs stellaires sont certes plus extrêmes, mais n'ont rien de délirant. Par l'étude de l'explosion des bombes atomiques, on sait étudier le comportement de la matières à des densités qui sont celles d'un noyau atomique, c'est à dire celles d'une étoile à neutron.Encore un fois : il n'y a aucun mystère de ce qu'est la région externe à l'horizon d'un trou noir. Il faut cesser l'argument bogdanovien du style "Des théories fantaisistes on toujours permis à la science d’avancer". C'est, dans une très large mesure, faux. Ni la relativité ni la mécanique quantique n'étaient des théories fantaisistes. Elles ont été proposées pour résoudre un certain nombre de phénomènes qui n'étaient pas expliqués par les théories plus anciennes et ont été validées par nombre de leurs prédictions et acceptées très vite (étant donné la vitesse à laquelle circulait l'information scientifique à l'époque). Leur domaine d'application est très étendu mais pas illimité et elles seront sans doute un jour remplacées par une théorie plus précise, mais celle-ci n'invalidera en rien leurs prédictions dans la plupart des situations, de la même façon que la gravitation newtonienne reste utilisable (et utilisée) dans 99,9% des problèmes où la gravitation intervient.D'ailleurs, on sait dire depuis pas mal de temps (30-40 ans) sous quelles conditions l'apparition d'un horizon est inéluctable, ce sont les fameux théorèmes des singularités de Hawking et Penrose. Ces théorèmes sont en fait tellement génériques qu'ils ne dépendent qu'assez faiblement des lois de la gravitation. Il suffit que 1) la gravité soit attractive 2) que la densité de matière atteigne une certaine valeur et 3) qu'il n'y ait pas de violation de la causalité. Donc à peu près toute théorie de la gravitation que l'on puisse imaginer donne lieu à la formation d'horizons, c'est comme ça, que cela plaise ou non. Donc effectivement, au lieu de parler de trou noir on devrait parler d'horizon en précisant que ce qui est caché derrière l'horizon n'est pas connu et n'est sans doute pas, comme la relativité générale le prédit "naïvement" (j'insiste sur les guillemets) une singularité. Peut-être des effets de gravité quantique permettent-ils d'obtenir un résidu stable, peut-être qu'il se passe des choses beaucoup plus surprenantes à l'intérieur, mais, répétons le peu importe car cela n'influe pas sur l'extérieur du trou noir. Si vous en avez entendu parler, c'est un peu l'analogue du théorème de Gauss : le champ extérieur au trou noir ne dépend pas de son éventuelle structure interne. Ce n'est pas une politique de l'autruche, c'est au contraire le fait que l'on sait où s'arrête notre connaissance, MAIS il se trouve que pour ce qui est de l'extérieur du trou noir, notre méconnaissance de l'intérieur ne joue aucun rôle. Une analogie triviale : pendant des siècles on ne savait pas la structure interne ou la source d'énergie du soleil, cela n'a pas empêché Newton de prédire le mouvement des planètes... Le problème de la source d'énergie du Soleil est un problème crucial en soi, mais il n'a pas d'influence sur le mouvement des planètes.Sinon, pour les histoires des halos de galaxies, bien oui, soit on dit "on connaît bien les lois de la gravitation, mais on connaît mal le contenu matériel de l'univers", soit on dit "on connaît bien le contenu matériel, il n'y a ni matière noire ni énergie noire, mais on ne connaît pas les lois de la gravitation". Aucune des deux alternatives n'est parfaitement satisfaisante pour l'esprit. Soit. Il y a donc des choses que l'on ne connaît pas. Il se trouve que le degré de précision des tests de la relativité et la difficulté des observations astronomiques font qu'il est plus naturel (et surtout moins prétentieux) de dire que les lois sont mieux connues que le contenu matériel, ce à quoi s'ajoute que par exemple les particules les plus nombreuses dans l'univers (les neutrinos cosmologiques) ont des caractéristiques parfaitement connues, mais pourraient très bien ne jamais être détectées : dans ce domaine, on sait la difficulté de la détection. En tout état de cause aucune des modifications (ad hoc) de la gravité pour expliquer les halos de galaxies n'est exempte de défaut ou fait appel à moins de paramètres que rajouter de la matière noire. Donc on préfère invoquer la matière noire. Après à chacun de considérer si cela est une preuve par défaut ou pas. Mais il faut bien avoir à l'esprit que les certitudes qu'ont parfois les chercheurs est souvent motivé par le degré de précision et la diversité de certaines mesures, choses qu'il n'est pas toujours facile de bien faire comprendre.
  9. Histoires de trous

    Quelques renseignement supplémentaires pour les indécis.Dans le cas du trou noir galactique, on voit, sur des échelles de quelques années le mouvement propre des étoiles situées autour. L'une d'elle, appelée S2 a une orbite d'une durée de 15 ans. C'est celle que l'on voit faie une orbite complète là : http://www.mpe.mpg.de/ir/GC/index.php. La connaissance du déplacement sur le ciel de l'étoile plus les données de sa vitesse radiale sont suffisantes pour 1) mesurer la distance de l'étoile par rapport à nous (8 kpc, avec une précision de 5-6%), et 2) tous les paramètres orbitaux de l'étoile. En particulier, l'étoile est vue orbiter autour d'un truc, et sa distance d'approche minimale est d'environ 125 unités astronomiques, soit 4 fois la taille de l'orbite de Neptune. La masse du truc central est d'environ 3,6 million de masses solaires (l'incertitude vient de la difficulté d'observer avec précision le point d'approche minimal de l'étoile, il faudra attendre la prochaine révolution pour cela). Donc on a 3,6 millions de masses solaires comprise dans un rayons de 4 fois l'orbite de Neptune. On sait que la masse est comprise dans ce rayon car sinon la trajectoire ne serait pas elliptique au voisinage du truc (et la trajectoire de l'étoile ne se refermerait pas sur elle-même; exercice : faire le calcul). De même, si la distribution de masse n'a pas une taille négligeable devant 125 unités astronomiques, alors elle doit être sphérique car sinon cela se traduirait par une non ellipticité de la trajectoire (exercice : le vérifier).Reste donc à voir s'il est réaliste d'avoir autre chose qu'un trou noir. Si c'est un nuage de gaz, cela ferait longtemps qu'il se serait efondré en trou noir vu la taille dans laquelle il est confiné. On peut, avec une imagination débridée, imaginer qu'il y 3,6 millions d'étoiles à neutrons contenues dans 125 unités astronomiques de rayon. Alors là, on peut calculer la probabilité qu'aucun axe magnétique de ces 3,6 millions d'étoiles à neutrons ne pointe vers nous (exercice : le faire, la proba est largement plus faible que celle de gagner trois fois de suite à Euromillions). On peut aussi chercher comment il est possible qu'autant d'étoiles à neutrons se forment dans un si petit volume (bonne chance), et remarquer qu'un tel système est instable (exercice : pour quelles raisons ?) sur des échelles de quelques centaines de milliers d'années, et on se demande bien pourquoi il serait pile poil maintenant, ce serait formé il y a si peu de temps et sans lasser la moindre trace... Les voies du Seigneur sont impênétrables, peut-être...Alors oui, évidemment, on peut toujours dire : ce n'est pas un trou noir car cela pourrait être un machin qui a 1,0001 fois la taille d'un trou noir et qui est stabilisé par un mécanisme physique inconnu (on se demande bien lequel) et ce depuis une pelletée de centaines de millions d'années. On peut tout aussi dire que rien ne prouve qu'il y a des réactions nucléaires dans le soleil car le fait que l'on observe des neutrinos pourrait être l'oeuvre de lutins facétieux qui nous enverraient un faisceau de neutrinos de pile poil les bonnes caractéristiques depuis le centre du soleil (qui est creux, c'est bien connu, hein). On pourrait aussi dire qu'il n'y a pas de trous noirs, mais des instantons gravitationnels de charge topologique non nulle, tel le Bogdanov du dimanche, mais bon, ils n'ont pas plus de diplomes qu'Élisabeth Teissier.Pour ce qui est des autres signatures, ben oui, quand une source rayonne beaucoup (ce qui n'est pas le cas du centre galactique, en l'occurence, sauf quand il avale un petit truc qui passe dans le coin) sur des distances très faibles alors le seul moyen de l'expliquer c'est de la matière chauffée avant d'être engloutie. On sait dans certains cas détecter de la matière qui tombe sur un objet sombre "dur" (une étoile à neutron dont le faisceau ne pointe pas vers nous), car on observe en plus du rayonnement d'accrétion un "point chaud" qui correspond au moment où la matière accrétée heurte la surface de l'objet (c'est le cas de certains systèmes binaires à éclipse). Dans certains cas on n'observe pas ce point chaud, donc...Il faut cesser la superstition selon laquelle il y aurait des infinis partout dans la théorie de la formation des trou noirs. C'est faux. Lors de la formation de l'horizon (la surface d'en dehors de laquelle rien ne s'échappe), il n'y a pas de tels infinis. Ils n'apparaissent qu'après, et uniquement dans la région interne. Alors oui, on ne sait pas ce qu'il se passe à l'intérieur, et ô surprise on est sûr que la relativité générale n'est sans doute plus valable. Qu'est-ce que cela change ? Rien, puisque l'intérieur de cette région n'est pas observable, et le terme de "trou noir" ne fait que décrire la présence d'horizon, dont la formation ne pose aucun problème. Il n'est point besoin de lire le quelque peu indigeste "The Mathematical Theory of Black Holes" de S. Chandrasekhar pour comprendre cela. D'ailleurs, au cas où n°6 ne l'aurait pas remarqué, ce livre n'a pas grand chose à voir avec le problème de l'effondrement d'une étoile en trou noir. Les classiques (Wald, MTW, Weinberg) sur le sujet sont largement suffisants, dans la mesure bien sûr où on prend le temps de comprendre ce qui est écrit.[Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 11-07-2005).]
  10. Histoires de trous

    Au Sieur n°6 : quand on ne sait pas de quoi l'on parle, on se tait. Cela évite de passer pour un imbécile aux yeux de ceux qui s'y connaissent, et cela évite surtout de faire croire n'importe quoi à ceux qui ne s'y connaissent pas.Pour ceux qui ne l'ont jamais vue, une jolie animation du centre galactique, avec les étoiles en orbite autour d'un machin-qui-ne-brille-pas-mais-dont-il-paraîtrait-que-ce-n'est-pas-un-trou-noir : http://www.mpe.mpg.de/ir/GC/index.php .Pour faire court : 1) on mesure la masse de l'objet central par la troisième loi de Kepler. 2) On observe une variabilité "au centre", interprétée comme le trou noir en train d'engloutir un truc. 3) L'échelle de temps du phénomène donne une limite sur la taille du machin central . 4) Au vu de la limite sup sur la taille et la masse contenue dans le machin on déduit que c'est un trou noir.
  11. bible astrophysique

    Je conseillerais les livres (en anglais) de Padmanabhan : Cosmology and astrophysics through problems Theoretical astrophysics, vol 1, 2 et 3 Assez cher, et d'un niveau maitrise-DEA, mais tres bon. Tout a fait franchement, un seul livre ne couvrira jamais le sujet en entier, il faudrait preciser ce que tu cherches exactement pour mieux te conseiller.
  12. Le soleil sur Terre ce sera à Cadarache! :)

    C'est surtout très démagogique et la marque de quelqu'un qui au lieu de se documenter sur les questions auxquelles il n'a pas de réponse (ce que l'on ne saurait lui reprocher) les repose au lecteur de facn très orientée et donc assez malhonnête.Exemple d'idiotie (ou de malhonnêteté) : il dit "Dans un texte du CEA j'ai lu récemment que la quantité de deutérium contenue dans un litre d'eau de mer "donnait autant d'énergie que 300 litres de pétrole". Il faut combien de litres de pétrole pour extraire le deutérium contenu dans ce litre d'eau de mer : électrolyse puis séparation isotopique (ou vis versa), et il aura fallu combien de litres de pétrole pour produire un égal nombre d'atomes de tritium ?". C'est un peu idiot car au lieu de poser la question (qui suggère que la réponse sera "beaucoup"), il ferait mieux de faire le calcul et vérifier par lui même que c'est moins que ce qu'il croit. et quand bien même, une partie de l'énergie produite pourra être utilisée pour produire le tritium.Pareil sur la puissance produite par JET. sur le site de JET, en comptant tout, il est mentionné 67MW de puissance récupérable. C'est beaucoup plus que les 16MW de l'article en question (mais nettement moins que la puissance nécessaire pour faire fonctionner le truc, mais ça c'est normal).Bref, l'adresse ne question contient un article 1) pas sérieux, 2) fait par un incompétent, 3) malhonnête.Bien sûr, cela ne veut pas dire que tous les problèmes sont sous contrôle. Mais quand des gens commencent à le présenter sous un angle très orienté, il ne faut pas leur prêter attention.[Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 29-06-2005).]
  13. Un lac sur Titan...

    N'y a-t-il pas des champs de lave sur Io ?
  14. Le soleil sur Terre ce sera à Cadarache! :)

    > Bonsoir,au fait,j'a pas tout compris:aux infos,ils disent > qu'ils faut plusieurs millions de degrés pour faire > fusionner le deutérium en tritium.J'ai souvent lu que le > coeur du soleil est à 15 millions de degrés et qu'il > transforme de l'hydrogène en hélium.Si c'est bien > ça,pourquoi monter à des températures pareilles,alors qu'à > 15 millions de degrés,ce srait plus facile?.Il faut bien voir que la combustion au centre du soleil est extraordinairement lente : si le soleil brille pendant plusieurs milliards d'années, c'est que le temps de réaction moyen pour former un atome d'hélium est précisément de plusieurs milliards d'années. Façon humoristique de présenter les choses : si vous prenez un gramme de soleil, vous n'avez pas de quoi vous faire cuire un oeuf : la puissance fournie par un gramme de soleil du fait des réactions nucléaires, c'est dans les 0,2 microwatt. Il faut plusieurs centaines de tonnes de soleil pour fournir 1000W... La ruse, bien sûr, c'est que dans le soleil il y a beaucoup de grammes (2*10^33). Mais pourquoi la combustion est-elle si lente ? Parce que si la combustion était plus rapide, plus d'énergie serait dégagée sous forme de photons, qui exerceraient une pression de radiation plus forte sur ses couches externes, et par suite les dilateraient, provoquant une baisse de pression puis de température du coeur, ce qui diminuerait le taux de réaction : parce que le soleil est opaque, il joue le rôle d'un thermostat, ce qui lui permet d'être juste un poil au dessus du seuil des réactions nucléaires. Rien à voir avec la choucroute, mais dans les phases plus tardives d'évolution d'une étoile, à mesure que l'on produit des éléments de plus en plus lourds, la fraction d'énergie rayonnée sous forme de photons baisse au profit de celle rayonnée sous forme de neutrinos. Comme ceux-ci s'échappent de l'étoile sans difficulté, la combustion est plus rapide, c'est pourquoi ls éléments au delà de l'hélium sont synthétisés consídérablement plus vite que celui-ci. Bref, pour ITER, il faut faire beaucoup plus chaud que 15 millions de degrés. [Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 29-06-2005).]
  15. 6 question !!

    1) C'est la facon de formuler qu'un objet peut eventuellement convertir une partie de sa masse en energie. C'est entre autres le moteur des reactions nucleaires : en convertissant de l'hydrogene en helium, le soleil voit sa masse legerement diminuer. La luminosite du soleil, c'est dans les 4x10^26 watts, ce qui d'apres le fameux E=mc^2 nous dit que le soleil perd 4x10^26/c^2 kilogrammes par seconde, soit dans les 40000 tonnes par seconde, ce qui reste tres faible en regard de sa masse totale.4) Oui. L'influence de la lune sur la Terre, par l'intermediaire des marees, a tendance a ralentir sa rotation diurne (le jour durera plus de 24 h dans pas mal de temps), et pour compenser cela, la Terre s'eloigne (tres lentement) de la Lune.
  16. Rotation des pulsars ?

    Juste pour illustrer ce que je disais sur la forme extrême d'un pulsar en rotation rapide, ci joint le lien sur une page d'un cours de DEA : http://www2.iap.fr/users/riazuelo/astrosurf/oeil.pdf
  17. Rotation des pulsars ?

    > TrucCe qu'il faut comparer, c'est l'accélération de la pesanteur à la force centrifuge due à la rotation du pulsar. Donc en gros, il faut regarder la quantité G M / R^2 pour la gravité et la quantité R omega^2 pour la force centrifuge, où R est le rayon de l'étoile, M sa masse, G la constante de Newton, et omega la fréquence de rotation. Quand on fait le calcul pour le soleil, on trouve un rapport entre accélération centrifuge et accélération de la pesanteur de 0,000015 : les forces centrifuge sont négligeables pour le soleil. Pour la Terre, elles le sont moins, le rapport ci-dessus est de 1/300 . 1/300, c'est précisément l'aplatissement de la Terre, et ce n'est bien sûr pas un hasard. Pour Jupiter, le rapport est encore plus élevé. Maintenant, prenons un pulsar de la msse du soleil, de 10km de rayon et tournant ur lui-même 30 fois par seconde, on trouve un rapport de... 1/4000 , soit moins que la Terre ! En d'autres termes, ce que l'on gagne pour la force centrifuge avec la vitesse de rotation très élevée, on le perd d'abord parce que comme l'objet est petit, la force centrifuge est faible (elle augmente proportionnellement à la taille de l'objet), alors que l'accélération de la pesanteur augmente considérablement quand on diminue la taille. Ceci dit, si un pulsar tournait vraiment très vite, il serait sévèrement déformé. Si par exemple il tournait sur lui-même en 0,5 milliseconde, les forces centrifuges seraient du même ordre que l'accélération de la pesanteur. Dans ce cas,, on sait parfaitement calculer la forme que prendrait le pulsar. On pense qu'il ne prendrait pas la forme d'une galette aplatie ellipsoïdale, mais plutôt celle d'un oeil, avec une région anguleuse au niveau de l'équateur.
  18. métrique quantique

    > Jeancadicfoud'astroCette "theorie" n'a de theorie que le nom. Le livre "Avant le Big Bang" n'est pas, contrairement a ce que ses auteurs aimeraient faire croire, un ouvrage scientifique. Il est ecrit par des gens qui certes ont obtenu un diplome de docteur (on se demande encore comment), mais qui se caracterisent par le fait qu'ils ne savent pas de quoi ils parlent et que ce qu'ils disent ne veut strictement rien dire. Il y a quantite d'ouvrages serieux en cosmologie, il n'est pas necessaire de perdre son temps a lire "Avant le Big Bang".
  19. les ondes fantômes dans le vide

    À propos de menace fantôme, en 1999 était sorti un papier tout à fait sérieux en forme de clin d'oeil à Star Wars. Le titre initial était juste "A phantom menace?", mais le rapporteur a manifestement demandé un truc un poil plus sérieux. (cf http://fr.arxiv.org/abs/astro-ph/9908168 )[Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 30-05-2005).]
  20. les ondes fantômes dans le vide

    Saluttu parles peut-être d'ondes gravitationnelles ?
  21. > merak > donc deux questions : pourquoi avoir appelle la version > thermonucleaire Ia , si ce n'est une variante du type I ?En fait, on a classifié les SN par leur type spectroscopique car au départ on ne savait pas quel processus donnait lieu aux SN. Il se trouve que les types spectraux I et II ne reflètent pas fidèlement les types de SN car il y a les type Ia d'un côté (les thermonucléaires) et tous les autres types de l'autre (effondrement du coeur).> la version a effondrement de coeur , la plus connue > d'apres tes dires , enfin ecrits , a t'elle un type > spectrale donn� ? car tu ne l'a pas mentionn� et je me > souviens que Bruno avait mentionn� un type Iab Les SN à effondrement de coeur peuvent avoir n'importe quel type autre que Ia. Le type dépend de la composition de l'étoile et en particulier de ses couches externes, dont la composition est assez avariable, par exemple selon la quantité de matière qu'elle a éjecté avant que le coeur ne s'effondre.> mais peut il y avoir d'autres type d'astre a la place > d'une G�ante dans un systeme binaire ?et quelle est la > nature de la mati�re qui passe de la G�ante a la naine > blanche ?On pense que cela peut aussi être un système de deux naines blanches qui entrent en collision. En fait, la luminosité des SN de type Ia n'est pas strictement la même d'une SN à l'autre. Donc si elle accrétait gentiment la matière d'un compagnon et explosait pile quand elle atteignait la masse de Chandrasekhar, elle devrait toujours avoir la même luminosité. Donc le compagnon joue certainement un rôle. Pour l'heure, on ne sait pas modéliser l'explosion d'une supernova avec assez de précision, donc on serait bien en peine de dire l'influence du compagnon. C'est un problème très difficile, qui nécessite des moyens informatiques considérables. Mais on finira par y arriver.> si on considere en deux parties une SN de type Ia et de > type Iab :la couche externe et le noyau de fer (commun > pour les deux nan ? ) eh bien dans le cas de la Ia ,la > matiere qui donne une masse superieure a la masse de > chandrasekar s'accumule sur les couches externes ou du > moins hors du noyau de la naine blanche , ce qui fait que > TOUT va s'effondrer le noyau de fer avec les couches > externes alors que dans le cas d'une SN de type Iab c'est > le noyau de fer qui atteint la masse de Chandrasekar et > c'est lui qui va s'effondrer plus vite due les couches > externes qui vont se retrouver a l'exterieur de SN qui > s'effondreNon, c'est pas tout à fait ça. Dans le cas d'une SN thermonucléaire, on a une naine blanche qui atteint la masse de Chandrasekhar (1,4 masse solaire). Toute l'étoile s'effondre, cela provoque des réactions nucléaires et tout explose. Dans le cas d'une SN à effondrement de coeur, on a une étoile très massive (plusieurs dizaines de masses solaires), dont le coeur commence à fabriquer du fer, alors que les couches externes fabriquent d'autres éléments plus légers. Quand le coeur de fer atteint la masse de Chandrasekhar, il s'effondre, mais il n'y a que lui qui s'effondre. L'effondrement est extrêmement rapide : en quelques milisecondes le coeur de 10000 km passe à 10 km. Les couches externes n'ont d'une certaine façon pas le temps de réaliser ce qu'il se passe (l'étoile à ce moment là fait plusieurs centaines de millions de km de diamètre), mais se prennent la foultitude de 10^57 ou 10^58 neutrinos qui viennent de se créer quand le coeur de fer s'est transformé en neutrons. Ce sont ces neutrinos qui vont disloquer les couches externes, même si une partie de celles-ci vont tomber sur l'étoile à neutrons pour éventuellement former un trou noir.> dans les deux cas les couches externes sont eparpill� > (soit p�r les neutrinos soit par la reaction > thermonucleaire )Oui, dans le cas d'une SN Ia, tout est éparpillé (soit 1,4 masse solaire), alors que dans l'autre cas, le coeur et une partie des couches internes (quelques masses solaires) restent là et tout le reste est éparpillé (pas mal de masses solaires). Donc même dans ce second cas, le gros de la matière est rendu au milieu interstellaire (et heureusement, sinon nous ne serions pas là pour en parler).> nottamment la formation d'etoile a neutrons et de trou > noir : dans ces deux cas ce que l'on appelle la nebuleuse > (milieu interstellaire plein de gaz qui font des photos > subbliminales ) a �t� expuls� autour de ces deux corps > celestes ? Je pense que la plupart des rémanents de SN que l'on voit sont issus de SN à effondrement de coeur. Maintenant toutes les nébuleuses ne sont pas de ce type. La nébuleuse du Crabe http://www.seds.org/messier/more/m001_hst.html en est un exemple, et sa luminosité provient de l'irradiation du pulsar central. Les dentelles du Cygne http://antwrp.gsfc.nasa.gov/apod/image/0302/veil_lodriguss_big.jpg ou la nébuleuse de Gum http://antwrp.gsfc.nasa.gov/apod/image/0010/gum_gleason_big.jpg en sont d'autres exemples. La SN de Tycho, dont on peut voir les restes de l'explosion, était par contre de type Ia http://chandra.harvard.edu/photo/2002/0005/index.html . Par contre, une nébuleuse planétaire résulte de la lente expulsion des couches externes d'une étoile en fin de vie, processus nettement moins violent qu'une SN. La nébuleuse de la Lyre http://www.seds.org/messier/Pics/Jpg/m57hst1.jpg en est un exemple (on voit d'ailleurs la naine blanche au centre, qui si elle avait un compagnon aurait pu un jour finir en SN de type Ia). Il suffit de la comparer à celle du Crabe pour deviner que ce qui s'y est passé a été nettement moins violent. Il existe aussi d'autres nébuleuses qui sont des concentrations de gaz bien plus importantes au sein desquelles se forment des étoiles, et ce sont ces étoiles nouvellement formées qui illuminent le gaz qui ne s'est pas encore condensé en étoiles. Bref, le terme de nébuleuses regroupe une multitude de configurations, et pas seulement la matière expulsée par une supernova.[Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 25-05-2005).]
  22. > merakDans tous les cas, une SN de type Ia c'est l'explosion d'une naine blanche. Pour des raisons historiques, on classifie les SN en type I et II, selon que leur spectre présente (type II) ou non (type I) de l'hydroène. Mais en fait, il y a des classes très distinctes de SN, qui ne sont pas les types I et II, mais les SN thermonucléaires (qui se trouvent avoir le type Ia) et celles à effondrement de coeur (qui ont un autre spectre que Ia). Le hasard fait que les deux procédés ont à peu près la même luminosité, ce qui quand on y réfléchit n'est pas trivial. Maintenant, les conditions qui donnent lieu à une supernova de type Ia ne sont pas bien connues (accrétion ou collision ?) et on ne sait pas ce qui fait que la naine blanche atteint la fameuse limite (la masse de Chandrasekhar). Ce que l'on sait qu'il se passe alors c'est l'explosion (au sens propre) de l'étoile qui lors du processus convertit l'hélium essentiellement en carbone et oxygène. Donc les débris de l'explosion sont projetés dans l'espace. Un exemple connu est le reste de la supernova observée par Tycho Brahé en 1572, http://chandra.harvard.edu/photo/2002/0005/index.html . Il n'y a pas d'étoile à neutron ou de trou noir formé.Bref, en gros, quand la naine blanche atteint la masse de Chandrasekhar, elle s'effondre sur elle-même, mais à ce moment là l'augmentation de température et de pression déclenche l'équivalent d'une bombe thermonucléaire qui disloque la strucuture de la naine blanche. Dans le cas d'une SN à effondrement de coeur, c'est un noyau de fer qui atteint la masse de Chandrasekhar et qui s'effondre sur lui même. Ce faisant, l'augmentation de température et de pression finit par faire fusionner les protons des noyaux atomiques avec les électrons pour former des neutrons, MAIS le gros de l'énergie est évacué sous forme de neutrinos. Comme ceux-ci intéragissent peu avec la matière, ils ne peuvent pas empêcher le coeur de fer de s'effondrer. Par contre ils interagissent un peu avec les couches externes de l'étoile en lui transférant une petite partie (dans les 1%) de leur énergie, et c'est ce (modeste) dépot d'énergie qui suffit à disloquer les couches externes de l'étoile et provoque les réactions nucléaires donnant lieu à tous les éléments plus lourds que le fer, alors que le coeur devient une étoile à neutrons ou un trou noir.[Ce message a été modifié par dg2 (Édité le 24-05-2005).]
  23. La température actuelle de l'univers est d'environ 2,73 kelvins, soit dans les -270°C. C'est donc très froid. Sinon, pour la taille du progéniteur, il y a un cas particulier avec les supernovae de type Ia qui ne sont pas des étoiles géantes en fin de vie dont le coeur implose, mais des naines blanches, qui ayant dépassé une certain masse (suite à accrétion de matière de la part d'un compagnon voire collision avec celui-ci) explose. Dans ce cas, la taille de la naine blanche est de l'ordre de celle de la Terre (pour une masse comprise entre 1 et 2 fois celle du Soleil).
  24. Je ne sais pas trop si l'étude est sérieuse, mais j'ai trouvé ceci : http://fr.arxiv.org/abs/astro-ph/0312244 . Le papier s'intéresse à d'éventuelles corrélations entre activité solaire et prix du blé en Angleterre. Il évoque aussi une variation de la couverture nuageuse avec le flux de rayons cosmiques. Je n'ai pas tout lu, mais cela a l'air intéressant. Il semble que l'idée ne soit pas nouvelle, elle a été mentionnée il y a plus de deux siècles par Herschell.
  25. c <> 2*PI*r

    Salut,la correction relative (ton w / r) va être de l'ordre de G M / R c^2où G est la constante ce Newton, M la masse de la Terre, R son rayon et c la vitesse de la lumière. L'application numérique donne 0.7*10^-9 , soit une correction de quelques millimètres.