Disciplus_Simplex

Doublon, Spectro ! Au fait, pour intégrer les images, il y a des explications dans les réponses de la FAQ.

Bonne idée de manip, Spectro. J'ai hâte de voir ces images de cratères chauds ! Le Muzeroscope a donc retrouvé toutes ses facultés et ne t'a pas fait de nouvelle frayeur ?[Ce message a été modifié par Disciplus_Simplex (Édité le 05-03-2007).][Ce message a été modifié par Disciplus_Simplex (Édité le 05-03-2007).]

CROA lunaire dans le jardinAprès une après-midi agréable et prometteuse par ses larges éclaircies ensoleillées, le moral est plutôt bon. Le choix du site d’observation est fait : ce sera le jardin, tout simplement, avec un emplacement propice judicieusement choisi par Astrognome pour pouvoir suivre l’ensemble du spectacle de la soirée sans être gênés par aucune cime d’arbre ni toiture voisine. Quelques mètres en arrière, les restes d’un feu de branchages qui finit de se consumer permettront de se réchauffer sans quitter des yeux l’héroïne de la soirée. Le site de Choisel a été écarté : crainte de subir des rafales de vent (nous avons eu toute la journée des bourrasques à décorner un chamois) et surtout fort risque d’embourber la voiture sur le chemin d’accès après les copieuses averses de la semaine. Et voilà qu’à la tombée de la nuit, patatras, une belle rincée s’abat en provenance d’un petit groupe de nuages qui semblait bien inoffensif… Diable, la rouerie de ce vieux Murphy est inépuisable ! Heureusement nous n’avions pas commencé à installer le matériel, mais le moral en prend quand même un coup… et une bâche de protection est ajoutée à la liste du matériel indispensable. La giboulée est de courte durée mais le ciel reste assez chargé, avec juste de ci de là quelques trouées ; la lune encore basse est visible mais sans arrêt traversée d’écharpes plus ou moins opaques ; ça s’annonce donc très moyen comme conditions. Un peu après 20h, appel de Spectroman, un brin contrit également par cette météo incertaine. Il convient que Choisel n’est pas un bon plan et annonce qu’il va tenter sa chance au-dessus d’Orsay. Et, chose ô combien surprenante, il ne prévoit pas d’observations spectrales ! (Ce dernier point sera à confirmer : aura-t-il pu résister toute la soirée ?!) Après un dîner rapide, c’est enfin l’installation. Astrognome plante son ETX à l’endroit choisi, met en station, et, à quelques minutes du début d’entrée dans la pénombre, c’est enfin prêt ! Il a l’intention d’alterner le 26mm de base, l’UWA 18mm et le Panoptic 15mm, et se réjouit à l’avance de suivre les subtils changements de la coloration moonaire. Hélas, il faut rapidement déchanter, les moutonnants troupeaux du berger Murphy rappliquent en rangs serrés et gâchent par leurs incursions incessantes l’entrée dans la pénombre. Impossible d’apprécier un quelconque changement d’éclat ou de teinte, nous en arrivons même à un moment à ôter le filtre tant le défilé perturbateur s’épaissit… Un peu déconfits, nous finissons par rentrer un petit moment à la maison en attendant le début de l’entrée dans l’ombre. En ressortant vers 22h20, une bonne surprise nous attend : une zone de larges trouées est en vue. Et, effectivement, à 22h30, les conditions sont presque bonnes pour assister au début du grignotage. Fascinant de suivre la progression de cette ombre géante, c’est si lent et en même temps si rapide… Astrognome égrène les noms des cratères qui les uns après les autres s’estompent. Absorbés par l’observation, nous avons oublié de surveiller l’horizon sud-ouest, et c’est presque étonnés que nous voyons un, puis plusieurs nuages commencer à gâcher le spectacle. Alors que nous en sommes à peine à la moitié de l’entrée dans l’ombre, c’est la consternation : la couverture est de plus en plus épaisse et l’on n’y voit plus rien, sauf pendant quelques fugitives secondes séparées par de longues minutes de néant. Le sud-ouest est bouché à perte de vue, désespérant. Nouveau retour penauds à la maison en espérant que ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Astrognome retourne voir sur son lien météo favori les prévisions concernant la couverture nuageuse des prochaines heures et revient avec un grand sourire : une éclaircie d’une cinquantaine de km est prévue vers minuit ! Allez, on y croa euh pardon croit. Nous nous relayons pour aller scruter régulièrement… statu quo. 23h30, retour vers l’instrument dont on ne sait même pas si il pointe encore là où il faut, puisqu’on ne voit toujours absolument rien. Mais, nouvel espoir, une zone de nuages plus morcelée commence à s’approcher et… mais oui, derrière, des étoiles sont visibles, de plus en plus nombreuses, la bande d’éclaircie annoncée est en vue ! Pour fêter ça et en attendant que ça se dégage, je vais préparer un thermos de chocolat. Et à 0h20, au plus fort de la totalité, nous émergeons enfin du néant. Le temps de recentrer cette Lune tant attendue mais encore ennuagée, et nous voilà dans l’embellie. Quel choc alors, soudain ! Ces couleurs sont incroyables – encore plus à l’œil nu d’ailleurs, un superbe dégradé du brun orangé au gris bleuté, et quelle belle sensation de la sphéricité alors que la pleine lune habituelle semble si plate ! Ces minutes sont d’autant plus appréciées qu’on a vraiment craint de ne pas les avoir. Mais les mauvais moments sont maintenant définitivement passés, et nous serons désormais tranquilles pour contempler la fin de la totalité et toute la sortie de l’ombre. Je m’attendais à ce que la teinte orangée disparaisse dès le retour du croissant de pénombre, vu le fort contraste lumineux, mais non, elle persiste encore un bon moment, pour notre plus grand régal. Un peu après 2h, alors que ne subsiste qu’une toute petite portion d’ombre, Astrognome, qui commence à être fatigué mais n’en perd pas une miette, m’annonce qu’il vient de voir disparaître la petite étoile 59 du Lion. C’est la limite qu’il a fixée à cette veillée, et fidèle à sa décision il prend dans la minute suivante la direction plein sud de son lit. Ne me demandez pas pourquoi il n’avait pas envie d’assister à la réapparition de l’étoile… Pour ma part, je continue à profiter encore un peu de cette nuit enfin belle, jusqu’au retour de la fameuse étoile, puis je prends à mon tour le chemin de la maison, lourdement chargé du matériel. Tout est bien qui finit bien, après des débuts décevants et improbables nous avons dans la tête plein de belles images. Astrognome ne dort pas encore et feuillette un CE (on ne se refait pas), sans doute déjà en pensée vers un futur rendez-vous céleste… [Ce message a été modifié par Disciplus_Simplex (Édité le 05-03-2007).]

Euh... en clair, ça veut dire quoi, tu peux décoder, Spectroman ???

Oui, oui, on veut voir la photo de l'Epsilon-muzeroscope avant la tragique rupture de soudure de dimanche soir !(snif) Mais il ne faut pas en vouloir à Spectroman, emporté par l'enthousiasme à l'idée d'une nouvelle piste pour immortaliser ses chers spectres "à l'arrache" comme il dit, il n'a pas senti sa force... (kof-kof) Et ainsi Astrognome et moi avons pu vérifier que le qualificatif "farceur" n'était pas usurpé (Atchoum) Ah oui, dimanche soir à Choisel on a aussi pris un peu froid. (Et y'avait plus de rhum pour le grog du retour)

Les nuits se suivent et ne se ressemblent pas : petit récit d’un ratage exemplaire comme il y en a trop...Lundi 27 novembre, 20h08 : Astrognome sort de son heure de tennis et lève les yeux : ciel bien étoilé, rares nuages s’évacuant vers le nord-est, les choses semblent bien se présenter. Peu d’efforts à faire pour me convaincre de décider une soirée astro. 20h15 : De retour à la maison, chargement du matériel dans le coffre de la voiture pour mise en température pendant la durée du dîner... 21h00 : Contrôle du ciel depuis les fenêtres de la maison et le jardin. Tout semble bon, à peine une petite bande nuageuse à l’horizon sud-ouest qui paraît inoffensive et immobile. Astrognome se lance dans son interminable séance d’habillage multicouches breveté spécial soirées astro. 21h12 : Départ pour de nouvelles aventures... Dès la sortie du bourg, première inquiétude : le ciel sud-ouest présente soudainement un amoncellement de nuages de fort mauvais augure. 21h18 : Arrivée sur notre site favori de Choisel. La poisse se confirme : un bon tiers du ciel est déjà obstrué, la lune disparaît, les nuages se déploient à toute vitesse. Il faut se rendre à l’évidence, Murphy a encore frappé. Inutile de téléphoner à Spectroman comme nous nous l’étions promis si les conditions avaient été bonnes, il sera mieux chez lui à torturer son APN! Vraiment dommage, dans la partie encore dégagée, le ciel est bien pur, ça aurait pu être pas mal... Petit bruit dans le champ près de nous : un lapin nous observe goguenard, est-ce le même qui a assisté la veille au dernier épisode de la saga vidéo de Spectroman ?! 21h30 : Retour au bercail fort déçus, même pas envie du grog rituel (très léger pour Astrognome, je rassure les âmes sensibles)Conclusions : 1/ Une fois de plus, mieux aurait valu partir avec un instrument non thermalisé et le ventre vide, on aurait au moins eu une heure d’observations, ce qui sous nos cieux est toujours bon à prendre. 2/ De surcroît nous aurions pu avoir du lapin au dîner... 3/ La prochaine fois nous appellerons quand même Spectroman et on se fera les raies d’émission du fameux garenne sur la télé, na !