apricot

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Messages posté(e)s par apricot


  1. Pour continuer de jouer avec des nébuleuses, un coup d'oeil du côté de Cassiopée,

    la nébuleuse planétaire Simeis 22 (SH2 188) dite "la queue de renard" ou "du dauphin"

     

    Simeis22_DBE_PCC_staredux_TGVdenoiz_strech_colsat_backdenoiz_recadr.jpg.f1d0672978dcf596c10f11f4fc91b215.jpg

     

    A la  la FS60 sur EQM35, caméra 183MC non refroidie, filtre luminance, 29x2min de poses. Image croppée présentée à 100%

     

    J'avais oublié la caméra d'autoguidage à la maison, tant pis .. ! mais la petite monture s'en est bien sorti in fine.

     

    Elle est un peu faiblarde cette nébuleuse, à cache cache avec le tapis d'étoiles de la Voie Lactée :)

     

     

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  2. Bonjour, j'alimente une eq35 caméra cmos non refroidie,  bande chauffante toujours à fond, autoguidage et asiair avec une simple batterie de voiture de récupération.  Ca tient 6 a 8 heures par 5°C. Je prend soin de bien recharger la batterie immédiatement après chaque nuit.

    Jean-Philippe

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  3. Bonjour, avec l'association T60 au moment du changement de télescope au Pic, on s'était renseigné auprès de possesseurs de gros tubes. Le retour qu'on avait eu sur Off Stell n'était pas très bon ... La personne qui avait fait testé son 350 chez Airy Lab (rapport ci dessus) avait commenté "Mécaniquement une bouse absolue" (je cite). D'après lui, l'observatoire de Mars qui a un 600 semblait avoir aussi des soucis mécanique avec une perte de tenue de la collimation.

    Jean-Philippe

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  4. Des images de cet été, pour tester un filtre double bande [OIII] et H-alpha.

     

    Deux images sous une Lune gibeuse, turbulence ++

     

    La nébuleuse de la cave :

     

    63b93f8369517_HOO_screen_NS_combined_decolcast_darstructureenhance_curv.jpg.088618df37faa4a1124c4f10702400f0.jpg

     

    Avec juste 32x2 min de pose c'est un peu juste, elle est un peu faiblarde cette nébuleuse. Alors je n'ai pas forcé au traitement, elle reste discrète et voilà !

     

    Une autre nébuleuse classique, NGC7000
    L'Amérique est immense, j'ai donc ciblé ici "le mur" qui est particulièrement contrasté.

     

    ScreenCombineNS_staredux_histolevels_finaldenoiz_detail_curvblue_darstruct.thumb.jpg.3caa0a653e3b969e5e78fba9ef4cc0e2.jpg

     


    70x2min de pose.
    Extraction des plans R (= Ha) et V (=OIII) puis assemblage RVB = HOO dans pixinsight (je découvre ce type de traitement, quel bazard !)

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  5. Bonjour,

     

    Du côté des spectroscopistes il y a couramment des observations am-pro.

     

    Par exemple avec l'alimentation d'une base de donnée de spectres d'étoiles Be, la réponse à des alertes sur des novae, des supernovae, des étoiles cataclysmiques, des confirmations d'étoiles symbiotiques ou de nébuleuses planétaires candidates...

    Voir : http://www.spectro-aras.com/forum/index.php

     

    Une belle histoire de collaboration pro-am est celle de la découverte d'un rémanent de supernovae historique par Pascal Le Du et Quentin Parker, voir http://www.spectro-aras.com/forum/viewtopic.php?f=6&t=2822 et https://www.shelyak.com/sn-1181-une-histoire-peu-commune/

     

    Jean-Philippe

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  6. il y a une heure, Superfulgur a dit :
    il y a une heure, apricot a dit :

    C'est le Pulsar PSR J0538+2817, pas détecté sur les DSS, Panstarrs etc.

     

    En fait, c'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai tapé au centre...

    Manque de bol, le pulsar, au moment de la supernova, a été éjecté, il est décalé de près d'un degré, je crois...

     

    Oui il a été kické. Et en plus ce n'est pas un pulsar optique comme celui du crabe. Il te faudrait un VLA ou un Chandra pour l'observer :)

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  7. Il y a 10 heures, Géo le curieux a dit :

    Sur Vénus, de taille et de composition voisine de la terre, il y a à priori le même genre de production de chaleur que sur Terre. Pourquoi alors n’a-t-elle pas de tectonique des plaques si la chaleur en est le seul moteur ?

     

    Il me semble qu'il y a débat sur la tectonique de Vénus :)

     

    Dans un gros papier de l'an dernier, les données radar de la sonde Magellan ont été réanalysées et semblent montrer qu'il y a bien des plaques, plus petites et fragmentées que sur Terre:

     

    https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2025919118

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  8. Il y a 14 heures, Géo le curieux a dit :

    Elles peuvent peut-être expliquer la persistance sur Terre d’une tectonique des plaques, contrairement à Vénus

     

    Ha.. ce n'est pas la chaleur interne de la Terre, essentiellement due à la radioactivité, qui est moteur dans la tectonique des plaques (les mouvements de convections dissipent la chaleur interne vers la surface) ? L'effet de marée n'est pas un très mineur par rapport à la radioactivité dans le cas de la Terre ?


  9. Il y a 2 heures, Superfulgur a dit :

    Quand je pense à toutes les couvertures, depuis un quart de siècle, de Science, Nature, The Lancet, sur les découvertes réalisées dans l'ISS !!!

     

    J'ai trouvé quand même cette cover dans Cell (un très très bon canard, au niveau des autres pour les sciences biologiques)

     

    image.png.ac30b2a2eae56f1361116047c5f5408c.png

     

    Dans ce numéro, une belle revue sur la biologie des vols spatiaux :

    https://www.cell.com/cell/fulltext/S0092-8674(20)31457-4

     

    Jean-Philippe

    image.png

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  10. il y a une heure, aubriot a dit :

    Il y a peu ils avaient decouvert une espèce bactérienne jusqu'alors inconnue sur terre. Ça avait fait sensation

     

    Ha, Methylobacterium ajmalii, un papier dans Frontier Microbiol. Le communiqué de presse à eu un peu de succès, mais les microbiologistes n'ont pas été décoiffés, du tout. En séquençant les métagénomes de matière fécales, sur Terre et pourquoi pas dans celles des astronotes dans l'ISS, on trouve encore des espèces bactériennes "encore inconnues" :) Rien de sensationnel, honnêtement. C'est juste un truc dans l'étude  plus large "Microbial Tracking" ( https://science.nasa.gov/biological-physical/investigations/microbial-tracking-3). L'intérêt de cette manip, c'est de tracer la contamination fécale - orale inter-astronaute dans l'ISS, si elle est problématique, est-ce qu'elle est influencée par l’environnement particulier. Des données pas inintéressantes pour des grands voyages en petites communautés dans des boites de conserves ;)

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  11. il y a 22 minutes, aubriot a dit :
    Il y a 2 heures, jfleouf a dit :

    L’intérêt d’être dans l'espace pour la recherche en biologie et même pour l’ingénierie est très limite, surtout au regard des coûts et des limitations de masses qui peuvent être emportées

    Ç est  ta vision qui est plus que limité ou tes connaissances dans le domaine.

     

    Bonjour. Pour l'ingénierie je ne sais pas, mais pour la recherche en biologie qui est un peu mon domaine, je n'ai pas connaissance de découvertes intéressantes qui soient ressortis des manips en microgravité. J'en ai discuté avec un collègue qui a eu pour voisin de labo un aquarium avec des Xénopes fécondés/éclot en orbite, et avec un autre collègue qui a fait son stage de DEA sur une manip avec des nématodes qui ont pris la navette spatiale ;)

    Juste mes deux centimes.

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  12. il y a 45 minutes, Bruno- a dit :

    Il y a un deuxième type d'astrophotographe, celui pour qui l'intérêt de l'image n'est pas sa beauté mais sa signification (astrophysiquement parlant). C'est celui qui souhaite suivre l'évolution de la calotte martienne (pas forcément pour la science, hein), qui veut obtenir des courbes de lumière d'astéroïdes (idem), qui fait des spectres d'étoiles particulières (itou), etc.

     

    Oui, il manquait la classe plus rare, mais très active, des amateurs observateurs scientifiques :)

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  13. Il y a 21 heures, Yves BACHELET a dit :

    en fonction de la classe spectrale de l'étoile, il faut regarder un couple de raies particulières pour pouvoir discerner une classe d"étoile par rapport à une autre

     

    Pas un couple de raie, mais les raies associées à un élément chimique, en particulier l'H et l'He pour différencier les A des B (ce qui est ta question il me semble)

     

    Par exemple, tu reconnaitra une A et une B sur ces spectres :

     

    _vega_10.png.4b3d00679917c82f6d8495a5ee66b656.png

     

    _betce10.png.2cc284283bff76ea9938b5f49e64498a.png

     

    Il y a 21 heures, Yves BACHELET a dit :

    il faut utiliser un spectro à fente au lieu d'utiliser un star analyser.

     

    Tu peux utiliser un SA pour distinguer les types spectraux, mais bien sur le spectro à fente sera plus performant.

     

    Il y a 21 heures, Yves BACHELET a dit :

    si présence de gaz, les raies seront larges et il y aura un déficit dans le bleu. Si présence de poussières de tailles plus importantes, le déficit dans le bleu est moins prononcé, mais l'intensité du flux lumineux sera importante (sinon, les zones sombres n'existeraient pas dans certaines nébuleuses).

     

    Non, ce n'est pas ça. Le gaz dans la ligne de visée, en fonction de sa température, va absorber / réémettre des photons a des longueur d'onde particulière et créer ainsi des raies en absorption et émission, c'est la loi de Kirchhoff. Image wikipédia :

     

    Spectro.jpg.ea29c58bad18f59ca33133ebc0308923.jpg

     

    Donc en pratique en spectro, si tu as le cas assez classique d'une étoile chaude entourée d'une nébuleuse de gaz excité/chauffé par l'étoile, tu verra la combinaison du spectre de l'étoile et du spectre de la nébuleuse avec des raies en émission aux longueurs d'onde de l'hydrogène (série de Balmer). par exemple, cette étoile "Be"

     

    _tyc_010.png.1d0a9f38ed43cace716c9fd9767cec62.png

     

    Si il y a des poussières dans la ligne de visée, qui diffusent les photons (selon la loi de Rayleigh), tu observera un rougissement du spectre, comme expliqué dans un post plus haut.

     

    Par exemple cette étoile Be, ou tu vois le continnum + raie en absorption de l'étoile B, sa nébuleuse avec les raies en émission intenses, et le rougissement du continuum de l'étoile (déficit marqué dans le bleu) due à la poussière abondante tout le long du trajet entre l'étoile et le télescope.

     

    _hd25910.png.df90e7fbc575ce3693766c80324bc700.png

     

    Le rougissement peut être très important ! en particulier pour des étoiles faibles dans certaines régions du ciel, par exemple BQ Cam qui est pourtant une type Be :

     

    _bqcam10.png.4e24e6282635e0bcbb8af3fa05f1a07a.png

     

    C'est pour cela qu'il ne faut pas classifier les étoiles en fonction de la forme de leur continuum mais en fonction des signatures d'éléments et leur abondance. Schéma J Kaler / site web shelyak :

     

    Class_Kaler-Stars_p084_relative-line-strengths_crop.jpg.cc86ce5b369a2167f95aaecb80b92b78.jpg

     

    Jean-Philippe

     

     

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  14. Il faut comme toujours raisonner en spectro selon la ligne de visée, ou tu vois dans le spectre la composition des spectres de tous les objets le long de la ligne, quels que soit leurs distance.

     

    De la poussière dans la ligne de visée va induire un rougissement du spectre, et une extinction de la magnitude. C'est du à l'absorption et à la diffusion des photons.

     

    La diffusion de Rayleigh (selon 1/longueur d'onde ^4) fait que le bleu est beaucoup plus éteint que le rouge, d’où le rougissement du spectre. La diffusion de Rayleigh, isotrope, a lieu quand les photons rencontrent des poussières avec une taille << la longueur d'onde  (dans le visioble, 400 nm en moyenne). C'est le cas de l'atmosphère terestre, avec des molécules N2 et O2 << 400 nm, d'ou le ciel bleu.  Dans le cas de grains de poussière plus gros (comme un nuage de gouttelettes d'eau dans l'atmosphère terrestre) on passe à un régime de diffusion de Mie qui n'est pas isotrope et qui diffuse moins (nos nuages ne sont pas bleus mais blancs)

     

    Dans les deux types de diffusion, la poussière affecte autant le spectre d'une étoile A ou B tant qu'elles sont à même distance.

     

    Donc pour faire la différence entre un type spectral A ou B, comme le continuum va être affecté par un rougissement interstellaire, c'est surtout l'abondance des éléments atomiques dans le spectre de l'étoile qui te permet de classer l'étoile :

     

    dans les B tu observes du He en absorption tandis que les raies H et K du Ca sont faibles ou absentes, la série de Balmer de l'hydrogène est visible

    dans les A la série de Balmer est très marquée, les raies H et K sont visibles, les raies de He disparaissent

     

    Jean-Philippe

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  15. Le 04/11/2022 à 22:49, Nathanael a dit :

    pour déterminer qu'il s'agit bien du même objet, c'est une autre paire de manches ;)

     

    En spectro ;) Des spectres amateurs ont été obtenus sur le parachute (au T60 + Alpy du Pic ou encore par Christian Buil avec un petit 200 de mémoire). Je pense que avec un gros scope, c'est chaud mais faisable d'observer deux spectres avec la fente du spectro sur les composantes les plus à l'E et O (décalage de 3 arcsec) et de montrer qu'ils ont le même redshift.

     

    Un spectre du bidule au T60 : https://urania.forumactif.fr/t1623-quasar-j014709463037-le-parachute-d-andromede-au-t60

     

    Le 05/11/2022 à 07:35, zeubeu a dit :

    Quelle est la magnitude de la galaxie invisible ?

     

    D'après le papier de la découverte de l'objet avec Pan-starrs (un T 1.8 m !) la galaxie n'est détectable qu'en infrarouge proche (bande i z y). La mag i est de 19.5

    https://ui.adsabs.harvard.edu/abs/2017ApJ...844...90B/abstract

     

    Jean-Philippe

     

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  16. Pour compléter la réponse de Mathieu, ca va dépendre de l'étoile et de la nébuleuse.

     

    Par exemple dans le cas de l'étoile de Wolf-Rayet WR134, avec un star analyser, ou avec un spectro à fente Alpy, on obtient

     

    b461cb4fd684d774a3a5584ee5d6b46e.1824x0_q100_watermark.jpg.f1e671f59ac59e7253985b1fb1057085.jpg.e3045795e24406846d8f7006e7b003ba.jpg

     

     

    344850wr20170520994.jpg.2557637cc23fabe9dcbe821a875b94a6.jpg.c89430ab6a39ec8bef682388094e05a8.jpg

     

    Les spectres montrent seulement celui de l'étoile qui est très brillante par rapport à la nébuleuse du croissant qui l'entoure. Pour obtenir le spectre du croissant, il faudrait placer la fente du spectro sur une partie brillante de la nébuleuse et poser longtemps.

     

    Nota bene toutefois, le spectre d'une WR est un spectre composite car l'étoile est entourée d'une nébuleuse compacte, l'étoile effeuille ses pelures d'oignons dans des ventes violents, d’où les larges raies en émissions :)

     

     

     

    Avec une autre nébuleuse et sa WR (NGC40), la nébuleuse est plus compacte et brillante, elle est détectable avec un star analyser et un Alpy :

     

    df2430c1-1d60-40c6-9b6e-3559f0e85a14.jpg.4a54c3081b05a3119f55977df378880d.jpg

     

    spectr10.jpg.3a1bc45db381d93b48cb68078518a61b.jpg

     

    En extrayant le spectre dans la zone de la nébuleuse ou de l'étoile centrale, tu peux séparer les composante jusqu'à un certain point (le spectre de la WR sera toujours "contaminé" par celui de la nébuleuse dans la ligne de visée)

     

    636a19865ae6a_Capturedcran2022-11-08095450.jpg.5ee7a5ec7a846db2e0444a4b2f0a3eeb.jpg

     

     

    636a199069ec1_Capturedcran2022-11-08095521.jpg.2a9bbb55772fee2d276db26b2b418510.jpg

     

     

     

     

    Avec une nébuleuse planétaire comme NGC6826, c'est la nébuleuse et ses raies en émission (OIII, Ha) qui dominent, et ça devient compliqué avec nos moyens amateurs d'extraire le spectre de l'étoile centrale :

     

    planch10.jpg.973d45c84fa06246973a6b0c9cc74c38.jpg

     

    Le spectre Alpy :

     

    bling_10.jpg.e36d05d2bcb36b6de45f3c3973ccff60.jpg

     

    _blink10.png.c9cd704186b1e06760fa16cd03dd33d4.png

     

    Tout au plus on devine le corps très chaud/bleu de l'étoile centrale (le continuum qui remonte fortement dans le bleu) :

     

    blinkp10.png.49b4fc1e117950dcb4fef42dfa7693d2.png

     

    Bon ciel,

    Jean-Philippe

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