apricot

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Messages posté(e)s par apricot


  1. Bonjour !

    La météo bien nuageuse était parfaite pour observer l'éclipse par chez moi !

    J'ai pointé une caméra (asi120mm) avec son objectif 2.1 mm vers un velux, 1 image / min pendant la matinée, enfin mesure de la luminosité ambiante au cours du temps avec ImageJ, et voilà !


    Le passage de la Lune devant le soleil est assez évident non ? )

    Une image brute :

    Bon ciel à tous,
    Jean-Phi

    [Ce message a été modifié par apricot (Édité le 21-03-2015).]


  2. Bonjour !

    A Noel avec des potes du club Urania 31 nous sommes monté au Pic du Midi faire des observations avec le T60. Un des objectifs de la virée était de mettre en évidence un transit d'exoplanète devant son étoile. Comme nous avons eu la chance de profiter de cinq belles nuits claires dont deux particulièrement propices a faire de la photométrie de précision, on en a observé deux

    La nuit du 20 décembre nous avons suivi le transit de l'exoplanète WASP-43-b. On s'est basé sur le site de référence http://var2.astro.cz/ETD/predictions.php pour éphéméride.

    Le T60 est un Newton de 600 ouvert a f 3.5, sous coupole. La caméra est une sbig STL6303E.

    On a enregistré, sans autoguidage, 111 poses de 1 min en bin 2, filtre R, avec une légère défocalisation pour étaler le signal sur plusieurs photosites. Les flats ont été fait sur le ciel à la nuit tombante suivante + des darks et des bias.

    L'étude photométrique différentielle au cours du temps à été faite avec le logiciel Muniwin v2 ( http://c-munipack.sourceforge.net/ ). On en a désigné 4 étoiles "comp" moyennées en une étoile "synthétique" de comparaison, et deux étoile de vérification ("check") pour vérifier que les étoiles de comparaison ne sont pas variables. Les étoiles contrôles ont été choisies pour des mag et B-V proche de la cible. L'ouverture photométrique est réglée pour optimiser le résultat.

    Le site de l'ETD permet de "model-fitter" la courbe avec ce qui est attendu, voici le résultat :

    Le site de l'ETD est une base de donnée qui recueille des observations amateur et permet de les comparer, voici notre observation par rapport à d'autres, le point bleu représente nos mesures:

    Deuxième nuit photométrique au Pic, nous avons suivi le transit de HAT-P-30. Celui là est moins "facile" que le premier car plus long (2 h) et surtout moins profond (1% de perte de luminosité). Le ciel était beau, très sec (16% !) et il faisait chaud là haut (+3° !)

    Comme précédemment on a enregistré 262 images de 20 sec (bin 1), filtre R. Les flats ont été fait à la tombée de la nuit suivante, sur le ciel. Calibration et analyse avec Muniwin v2.

    L'analyse sur le site de l'ETD :

    La comparaison avec d'autres transits dans la base de donnée de l'ETD indique que nos mesures sont plutôt pas mal:

    Bon ciel à tous,
    Jean-Phi


  3. Pour compléter la collection de cadavres exquis, ce berlingot bien compact dans le cygne :

    Sous la pleine Lune et les lampadaires toulousaing, TN200/900 ccd 314 sur azeq6 guidée au chercheur, L: 27x10" RGB: 3x13x10" IR 742nm: 13x10" Star analyzer 100: 7x90".

    Petite originalité et pour le fun j'ai complété la couche rouge avec des poses derrière un filtre IR>740 nm. Cette NP émet peu dans l'infrarouge, et comme attendu on y retrouve surtout les raies d’émission [OIII] et Ha.

    Bon ciel à tous,
    Jean-Phi


  4. Bonjour, je complète ce fil a l'occasion du 150ème anniversaire de la première observation du spectre d'une nébuleuse planétaire

    Il y a 150 ans, le 29 Aout 1864, Williams Huggings a observé pour la première fois le spectre d'une nébuleuse planétaire. La façon dont il relate cette première observation vaut son pesant de cacahouette :

    “Le 29 Aout 1864, j'ai dirigé le télescope armé avec le dispositif spectro vers cette nébuleuse. Au début, j'ai suspecté quelque dérangement avec l'instrument; car un spectre n'était pas visible, seulement une raie de lumière perpendiculaire à l'axe de dispersion"

    Il venait de découvrir la lumière monochromatique des raies d'émission des NP.

    Au pied de mon lampadaire de la banlieue toulousaine, TN200 et ccd 314, RGB (3x20x90sec) et star analyser 200 (19x30sec)
    Bon ciel à tous,
    Jean-Phi

    [Ce message a été modifié par apricot (Édité le 08-09-2014).]


  5. Bonjour,

    Attention, c'est un gros post, et qui va coller le mal de crane a ceux qui ne s’intéressent pas un peu a la spectro ...

    Je vous propose une petite étude en images et en spectro de quelques nébuleuses planétaires, ces cadavres exquis et on va le voir, un peu chimiques.

    Le tout est fait avec un TN150/750 ou TN200/900, avec des CCD 16hr et 314, filtres LRGB et star analyser SA100, sur une année environ, le tout en ville à l'ombre des lampadaires boules.

    Pour commencer, cette image de IC 2149 dans Auriga :

    Outre la nébuleuse d'aspect quasi stellaire, on note deux étoiles remarquables. Voici la planche de l'analyse spectrale, a partir de l'image derrière le star analyser :

    En haut, c'est un crop de l'image empilée. On voit les étoiles (plus exactement leurs images d'ordre zéro) et les spectres dispersés horizontalement vers la droite. Au milieu j'ai rajouté l'image LRGB pour visualiser la couleur des étoiles du champ et la nébuleuse. Les deux étoiles remarquables nous permettent de calibrer les spectres en longueur d'onde. En bas les spectres analysés avec le logiciel visual spec et annotés.

    La belle étoile blanc/bleue montre un beau continuum avec des raies d’absorption typiques d'une étoile de type A (comme Véga). On reconnaît tout de suite les raies de la séquence de Balmer, qui signent l'hydrogène dans la chromosphère de l'étoile. Les longueur d'ondes de ces raies H alpha béta gamma sigma (etc) sont bien connues, et permettent donc ici d'étalonner la dispersion. J'avais 21,4 Amstrong / pixel. L'autre étoile remarquable, une belle orange-rouge montre un continuum qui penche vers l'infrarouge, elle est donc bien plus froide que la blanche-bleue de type A. L'aspect en peigne vient des large bandes d'absorption typiques des molécules TiO. L'étoile n'est pas assez chaude pour détruire les molécules simples dans sa chromosphère. C'est une étoile de classe spectrale M, comme Bételgeuse. Enfin IC2149 : Elle montre un spectre complètement différent d'une étoile chaude ou froide. Le spectre est complètement dominé par deux énormes raies en émission. C'est donc qu'on regarde essentiellement un gaz excité. Tandis que les étoiles montrent un spectre de "corps noir" avec un continuum, IC2149 se comporte comme une grosse lampe fluorescente ! Les deux raies principales correspondent d'après leur longueur d'onde à la H alpha et la fameuse double raie interdite (le 'nébulium') de l'oxygène [OIII]. C'est bien sur typique d'une nébuleuse planétaire. Celle là est probablement jeune, la bulle de gaz éjectée n'a pas eu le temps de grossir. La naine blanche centrale, qui excite le gaz avec ses photons UV très énergétiques, se confond avec la nébuleuse.

    On continue avec NGC2371-2372 dans les Gémeaux.

    La nébuleuse n'est plus étendue et d'aspect stellaire comme IC2149, la trace du spectre fait maintenant apparaître la forme de la nébuleuse au niveau des longueurs d'ondes correspondant à l' [OIII] et au H-alpha.

    La carte du coin : http://nsa31.casimages.com/img/2014/02/03/140203094937707355.jpg Il y a quelques galaxies tout au fond, et même un quasar a pétaouchnok. C'est amusant d'atteindre une mag de ~18.5 en une heure de poses avec un petit 150 au pied des lampadaires boules.


    Maintenant, ce beau classique, la nébuleuse de l'eskimo (NGC2392).

    Avec l'aide du spectre au star analyser on voit que la nébuleuse montre une structure complexe, a nouveau composée surtout d'oxygène et d'hydrogène.


    Incontournable, M57 l'anneau de la Lyre.


    Et pour terminer cette petite étude, la nébuleuse du Hibou (M97) dans UMa.

    J'ai combiné ici une image prise au T200/900 et filtre H-alpha comme luminance (17x300 sec) avec une image couleur au T150/750 pour chrominance.

    La planche avec l'analyse au star analyser :

    L'image spectrale de la nébuleuse est très faible, aux limites du petit TN150. Sur les images brutes elle est complètement invisible, il faut forcer le traitement pour voir les images fantômes du Ha et OIII, et l'image d'ordre zéro est encore plus faible. Ca signe bien que le gaz expulsé par l'étoile se dilue dans l’espace.

    Voili voilou, j'espère que ca vous aura intéressé et donné envie de jouer un peu avec ce super petit jouet qu'est le star analyser.

    Bon ciel ! Jean-Phi


  6. Merci pour vos commentaires !
    Oups Pascal tu as raison, il s'agit bien de la raie Si II et non S II, j'ai édité le premier message.

    Je ne suis pas trop sur de ce que signe la deuxième raie large d’absorption qui se creuse sur le deuxième spectre.

    Dans un Atel (5829) il est mentionné les bandes "SiII 5972A, SII 5468A and the blend SII 5612, 5654A". Et si on se réfère à ça ...

    ... ca serait une autre raie du Silicium qui se creuse. On a trouvé la Silicon Valley !

    Jp

    [Ce message a été modifié par apricot (Édité le 05-03-2014).]


  7. Bonjour !

    Quelques planches d'une des stars du moment, la supernova dans le cigare, vue entre deux perturbations Atlantiques..

    Plus intéressant, son spectre au star analyser :

    On voit tout de suite l'emission dans le H-alpha du coeur actif de la galaxie (c'est une starburst !), et que la supernova n'a pas du tout la tête d'une étoile.

    Voici le spectre traité de la supernova (corrigé de la réponse instrumentale, avec Merak comme référence).

    L'énorme raie d'absorption Si II au centre du spectre, typique de l'explosion thermonucléaire d'une supernova de type Ia, est centrée à 6118 A

    Cette raie Si II est normalement (au repos, sans mouvement) centrée a 6355 nm. On a donc décalage vers le bleu de 6355-6118=237...C'est l'effet Doppler du souffle de l'explosion de la supernova qui se déplace vers nous ! Avec la formule v=c x (6355-6118)/6355 on calcule une vitesse d’expansion de ... 11200 km/sec. Les pros ont mesuré 14100 et 12600 le 23 et le 26 janvier.

    Bon ciel à tous,
    Jean-Phi

    edit : c'est la bande Si II et non S II

    [Ce message a été modifié par apricot (Édité le 05-03-2014).]