Bill46

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  1. Une information intéressante donnée par Eric Berger (Ars Technica) : l'étage principal du lanceur SLS est autorisé à n'être rempli que 9 fois en oxygène et hydrogène liquides (pour des raisons que j'ignore... peut-être d'ordre structurelle ?). Et les réservoirs ont déjà été remplis à 3 reprises (lors de deux répétitions et lors de l'allumage statique). Il en reste donc 6 possibles. Espérons qu'il en reste un au final pour envoyer Orion autour de la Lune...

     


  2. Puisque "Vaufrège" s'est absenté, je peux peut-être conter, sans être aussi détaillé, la suite de l'histoire.

     

    Sols 3003-3006 : Curiosity est reparti (d'après Vivian Sun, planétologue au JPL : https://mars.nasa.gov/msl/mission-updates/8838/sols-3003-3006-on-the-road-again/ ).

     

    Au cours du dernier week-end, les instruments APXS et MAHLI ont été mis à contribution sur une cible appelée "Le tombeau des Aigles" [du nom d'une nécropole néolithique située sur une falaise près d'Orkney, en Ecosse]. Des tirs au laser par ChemCam devraient être réalisés sur des sites rocheux nommés "Geocrab", "Parallel Roads" et "Watch Stone" afin de déterminer leur composition et d'analyser leur structure nodulaire et veinée (cf. image ci-après). Il est également prévu de prendre de nouvelles images avec la caméra Mastcam, notamment de la possible météorite appelée "Obar Dheathain" [la ville d'Aberdeen en gaélique écossais] ainsi que de panoramas stéréoscopiques du paysage local. L'une de ses mosaïques d'images, regardant vers la droite du rover, concerne une zone de crêtes vues depuis l'espace et devrait permettre de mieux comprendre comment elles se sont formées. Une autre mosaïque d'images vise à observer une région plus lointaine au contact d'une zone fracturée et d'une zone de conglomérats rocheux. Des mesures de calibration APXS et d'observations atmosphériques sont également au programme. Au sol 3005, le rover continuera sa route sur l'unité de sulfates et, au sol suivant, sera mis provisoirement en pause avant un nouveau programme d'exploration.

     

    Surface veinée d'un rocher observé au sol 3001 par ChemCam (NASA/JPL-Caltech/LANL) :

     

    veines.jpg

     

     

    Mosaïque de 5 images Mastcam (L) au sol 3005 (NASA/JPL-Caltech/MSSS/Bill46) :

     

    panorama-sol3005.jpg

     

     

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  3. En fait les Circulaires de l'UAI n'existent plus qu'en format imprimé papier (ça fait longtemps que je n'en ai plus eu entre les mains... peut-être ont-elles définitivement disparu), alors que les CBET sont disponibles au format électronique. Les informations publiées dans les Circulaires papier sont (étaient ?) en général définitives et officielles alors que celles parues dans les CBET sont provisoires.

     

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  4. Quelques précisions sur le sujet.

     

    Le Central Bureau for Astronomical Telegrams (CBAT), fondé en Europe en 1882 mais localisé à Harvard (Cambridge, USA) depuis 1965, et responsable depuis 1922 de la distribution d'informations provenant de l'Union Astronomique Internationale, est, comme l'UAI, une organisation non-gouvernementale et à but non lucratif dont le fonctionnement est possible grâce à des fonds qui proviennent essentiellement de dons et d'abonnements à différents services (l'UAI est financée par l'adhésion de ses membres). Parmi ces derniers services, le CBAT émet régulièrement pour la communauté astronomique internationale des notices et messages (IAU Circulars & CBET) relatives entre autres aux découvertes et suivis de phénomènes astronomiques soudains et transitoires (astéroïdes, comètes, novae, supernovae). Les CBETs sont accessibles sur abonnement qui est l'une des sources de financement des opérations du CBAT.

     

    L'UAI Division F (Systèmes planétaires et astrobiologie) a délégué un service de calculs et de diffusion rapide d'informations auprès d'un organisme responsable de l'émission de circulaires plus détaillées concernant les positions astrométriques et les calculs d'orbites des planètes mineures et comètes : le Minor Planet Center (MPC), hébergé par le Smithsonian Astrophysical Observatory (SAO) à Harvard. Le MPC est entièrement financé par le programme Near-Earth Object Observations (NEOO) de la NASA, ce qui permet notamment - en tout cas pour le moment - la publication gratuite des circulaires électroniques sur Internet (MPECs), qui restent toutefois sous copyright du MPC. Les organismes et institutions souhaitant recevoir par email ces circulaires doivent le faire par abonnement. L'accès aux bases de données d'archives du MPC est également un service payant.

     

    La mission du NEO Observations Program est de financer également des projets tels que NEOWISE, le télescope infrarouge IRTF, le centre de calcul CNEOS et plusieurs programmes de surveillance du ciel tels que le Catalina Space Survey, Pan-STARRS, ATLAS, LINEAR... De façon générale, ce programme supporte les agences gouvernementales américaines qui permettent la recherche, la détection, l'étude et le suivi d'objets célestes qui pourraient représenter une menace pour la Terre. Le NEO Observations Program est mis en place par le Bureau de Coordination de Défense Planétaire (PDCO), une branche de la Division des Sciences Planétaires de la NASA.


    https://www.iau.org/
    https://www.minorplanetcenter.net/
    https://minorplanetcenter.net/mpec/RecentMPECs.html
    https://www.nasa.gov/planetarydefense/neoo

     

    Parmi les sources concernant les nouvelles comètes, voici quelques liens intéressants (il y en a d'autres !) :


    - BAA Comet Section : https://people.ast.cam.ac.uk/~jds/coms21.htm
    - Gideon van Buitenen website : http://astro.vanbuitenen.nl/newcomets
    - Seiichi Yoshida website : http://aerith.net/comet/weekly/current.html
    - Southern Comets (Michael Mattiazzo) website : http://members.westnet.com.au/mmatti/sc.htm

    - International Comet Quarterly : http://www.icq.eps.harvard.edu/index.html

    - pour faire plaisir à Nicolas :) la base de données d'observations du LESIA (Observatoire de Paris) :  https://lesia.obspm.fr/comets/index.php

     

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  5. Des information fraiches concernant l'incident lors du tir statique du premier étage de SLS.

     

    https://blogs.nasa.gov/artemis/2021/01/19/green-run-update-data-and-inspections-indicate-core-stage-in-good-condition/

     

    Je résume. Selon la NASA, les analyses préliminaires du test avorté des 4 moteurs-fusées RS-25 de l'étage principal de SLS ont montré qu'aucune partie structurelle n'avait été abîmée. L'arrêt prématuré des moteurs 67,2 secondes après leur mise à feu a été déclenché de façon automatique parce que certains paramètres enregistrés en temps réels ont dépassé des limites, volontairement contraignantes, imposées pour la sécurité du matériel lors de ce test au sol. Ces paramètres protègent en particulier le contrôleur de pivot des moteurs (système de poussée vectorielle) et les actionneurs qui les font bouger pour simuler leur comportement dans la phase d'ascension au lancement.

     

    Apparemment, au moment du pivot, c'est le système hydraulique associé au moteur n° 2 qui aurait dépassé les valeurs autorisées fixées à l'avance pour le test au sol. Du coup, les ordinateurs de vol ont correctement réagi et immédiatement arrêté la suite du test. En fait, s'il s'était s'agit d'un lancement réel, les paramètres n'auraient pas été les mêmes et les ordinateurs n'auraient pas stoppé la séquence. Et la fusée aurait continué son vol. En effet, il est prévu que si l'une des unités de puissance (CAPU) qui gère les actionneurs de mouvement des moteurs fait défaut, alors sa gestion est aussitôt reprise par les autres qui auraient ainsi compensé sa défaillance. Cette fonctionnalité aurait d'ailleurs été vérifiée et confirmée lors du test. Et le mouvement de pivot aurait bien été initialisé avant que les ordinateurs de vol ne coupent tout, considérant que les paramètres observés dépassaient ceux pré-établis.

     

    Sinon, pendant ces 67 secondes, les moteurs-fusées ont fonctionné normalement et atteint 109 % de leur puissance, comme au moment d'un lancement d'une mission Artemis.

     

    Il a été fait mention d'un message "Major Component Failure" lors du test, mais celui-ci est apparu 1,5 seconde après le démarrage et n'est pas lié à l'extinction des moteurs. Il concerne la perte d'une redondance dans l'instrumentation du moteur n° 4 détectée dans les 6 secondes qui précèdent le décollage, lorsque les moteurs sont allumés. Malgré cette alerte, les contraintes pré-enregistrées ont permis de continuer le test sans autre conséquence, le système de contrôle des moteurs gérant parfaitement cet incident.

     

    Il est à signaler également, pendant le test, l'apparition d'un flash au niveau de la protection thermique du moteur n° 4 et, visuellement, un aspect résultant quelque peu brûlé. Mais aucune variation anormale de température n'a été enregistrée et cette "anomalie" serait en fait due à la proximité de la tuyère d'échappement d'une unité de puissance (celles qui gèrent les actionneurs du système de pivotement des moteurs) avec le moteur lui-même. Et la protection a donc bien fonctionné.

     

    Des analyses sont toujours en cours pour savoir si un second tir statique sera nécessaire ou pas sur le même pas de tir de Stennis. Si c'est le cas, les paramètres du système de poussée vectorielle pourront être ré-ajustés pour prévenir l'incident qui s'est produit lors du premier test.

     

     

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  6. Enregistrements des mesures d'ondes obtenus avec l'analyseur LFR (Low-Frequency Receiver) conçu par le Laboratoire de Physique des Plasmas (LPP/Polytechnique) de Saclay et installé à bord de la sonde spatiale Solar Orbiter de l'ESA qui a survolé Vénus le 27 décembre 2020 pour une assistance gravitationnelle. LFR est un sous-ensemble de l'instrument de mesures et d'analyses RPW (Radio and Plasma Waves) des champs magnétiques et électriques ainsi que des émissions radios solaires dans l'environnement de la sonde.

     

    Ces enregistrements font apparaitre les ondes de la magnétosphère induite de la planète formée par le champ magnétique solaire transporté dans le vent solaire (Vénus ne possède pas de champ magnétique propre) et, au-delà, après le survol, le vent solaire seul. Dans la région la plus active de cette magnétosphère induite (la magnétoqueue), des recombinaisons et accélérations de particules produisent des ondes et des fluctuations électromagnétiques qui peuvent ainsi être analysées par l'instrument LFR.

     

    Solar Orbiter/LFR :  https://www.lpp.polytechnique.fr/Solar-Orbiter

    The Solar Orbiter Radio and Plasma Waves (RPW) instrumenthttps://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02954313/document

     

    LFR.jpg

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  7. De nouvelles inspections des roues de Curiosity au sol 3005 avec la caméra MAHLI montrent que ça ne s'arrange pas de ce côté-là. Des trous, toujours des trous, et de plus en plus nombreux. La surface martienne n'est pas très tendre avec l'aluminium des roues du rover qui perdent régulièrement des morceaux de métal. Curiosity finira par ramper jusqu'au Mont Sharp si ça continue...

     

    https://mars.nasa.gov/msl/multimedia/raw-images/?order=sol+desc%2Cinstrument_sort+asc%2Csample_type_sort+asc%2C+date_taken+desc&per_page=50&page=0&mission=msl&begin_sol=3005&end_sol=3005&af=MAHLI%2C%2C

     

     

    sol3005.jpg

     

     

    Au Sol 3004, Curiosity a de nouveau imagé avec la caméra Mastcam, mais sous un autre angle, le bloc rocheux sombre et lisse surnommé "Island Davaar" (du nom d'une île écossaise) déjà vu au sol 2961 (cf. plus haut dans ce fil), très probablement une grosse météorite qui git là depuis des lustres.

     

    sol3004.jpg

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  8. J'ai réalisé ce montage à partir de 30 images obtenues avec le coronographe COR2 de la sonde STEREO-A (Solar TErrestrial RElations Observatory) montrant l'approche de la comète du groupe de Kreutz (il y a un petit saut le 17 car pas d'images intermédiaires). Le Soleil est indiqué par le cercle blanc derrière le disque du coronographe. Ce n'est pas très spectaculaire, mais le déplacement de la comète "kamikaze" est quand même bien visible. (source des images : https://stereo.gsfc.nasa.gov/ ). STEREO-A (Ahead) est positionné à 0,96 UA du Soleil, au niveau d'un point de Lagrange Terre-Soleil.

     

    https://imgur.com/a/3h5bfEY

     

     


  9. Impressionnante accumulation de fines poussières sur les panneaux solaires de la sonde Insight au fil du temps (Paul Hammond). Bien que, de temps en temps, une légère brise martienne ou quelque tourbillon nettoie un peu ces panneaux circulaires, globalement l'énergie disponible a régulièrement baissé (passant de 3000 Wh par sol fin 2018 à 1080 Wh fin 2020). Mais la taupe n'étant plus désormais utilisée, ça fait ça en moins à alimenter.

     

    panneaux.jpg

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  10. Le 17 janvier 2021, la sonde Parker Solar Probe de la NASA a effectué son 7e passage à proximité du Soleil, à moins de 14 millions de km. Elle est accompagnée dans sa ronde par un certain nombre d'autres engins comme Solar Orbiter et BepiColombo de l'ESA ou l'ancien STERO-A de la NASA qui viennent compléter les observations à distance.

     

    https://www.sciencenews.org/article/nasa-parker-solar-probe-sun-next-close-pass-esa-orbiter

     

    ParkerSolarProbe.png

     

    Parkerorbite.JPG

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  11. Pour récupérer des échantillons lunaires récoltés par Chang'e 5, pour en faire des études scientifiques (manipulations obligatoirement enregistrées en vidéo) ou pour les exposer au public (à condition de les retourner plus tard à une date convenue), la procédure de demande est là :

     

    http://www.cnsa.gov.cn/english/n6465645/n6465648/c6811126/content.html

     

    Citation

    Request refers to the use of lunar samples for scientific research (non-destructive and destructive experiments) and public beneficial activities (education, exhibition, etc.) and the return of samples at an agreed time after the completion of such activities.

     


  12. Les dernières images de SOHO montrant les deux comètes repérées par B. Worachate présagent de leur destruction à venir, ces objets se vaporisant en passant trop près du Soleil. Pour la comète du groupe de Kreutz, c'est une fatalité, et pour la seconde comète, la distance au périhélie est vraiment trop peu élevée (de l'ordre de 0,05 UA) pour espérer une suite heureuse. A suivre...

     

    LASCOC3.jpg

     

     

    Animation avec plusieurs images SOHO (Michael Jäger) : https://flic.kr/p/2kttYsQ

     

     

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  13. Il y a eu quelques vidéos réalisées à l'époque comme celle-ci tournée en Super 8 par Linda Baker (la bande sonore a été rajoutée au montage) :

     

     

    C'était effectivement un NEO de type Apollon de 2 à 10 mètres de diamètre qui a frôlé la surface terrestre à 57 km d'altitude et à 800 m/s le 10 août 1972 à 20h29 TU (en plein jour au-dessus de l'Utah aux Etats-Unis, 14h29 locale) en se dirigeant ensuite vers l'Alberta, au-dessus du Canada. On a estimé que lors du passage rasant de 1972, le bolide avait brûlé un tiers à la moitié de sa masse dans l'atmosphère avant de rebondir et de repartir dans l'espace, et son inclinaison orbitale a été notablement modifiée à cette occasion.

    (cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_bolide_diurne_de_1972)

     

     

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  14. Une image en couleur de 67P/Churyumov-Gerasimenko (petit lobe vu presque de face) prise le 27 juin 2015 avec la caméra OSIRIS NAC à bord de Rosetta. Traitement composite par Daniel Macháček avec un rendu de couleurs améliorées utilisant les filtres infrarouge, orange et bleu (afficher l'image en grand pour mieux apprécier).

     

    (Crédit : ESA / Rosetta / MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA / Daniel Macháček)

    67P.jpg

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  15. Il y a une animation sympa du survol de 2020 QG sur Wikipedia (les marques sont toutes les 5 minutes) : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:2020_QG_flyby_spinview.gif

     

    2020_QG_flyby_spinview.gif

     

     

    Une autre vision (animation NASA/JPL - Caltech) :

     

    imagesasteroid20200818PIA24037-16.width-

     

     

    Une image de 2020 QG prise le 16 août 2020, 6 heures après son approche la plus courte à la Terre (ZTF/Caltech Optical Observatories) :

     

    2020QG.jpg

     

     

    Une animation pour 2020 VT4 (la distance affichée est par rapport au centre le Terre). Si cet objet de 5 à 10 mètres avait percuté notre planète, il aurait fait un beau météore !

     

    Animation_of_2020_VT4_around_Earth.gif

     

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  16. On espère beaucoup du futur satellite de surveillance NEO Surveyor (anciennement NEOCam) de la NASA dont le lancement n'est pas prévu avant 2025. Orbitant autour du point de Lagrange L1 Terre-Soleil, son télescope infrarouge de 50 cm devrait permettre une meilleure détection des astéroïdes en approche de la Terre. L'objectif de la mission étant de repérer au moins 90 % des NEOs de plus de 140 m de diamètre. Si j'ai bien compris, NEO Surveyor serait en fait plus ou moins le successeur de NEOWISE, mais optimisé pour la recherche de NEOs.

     

    https://neocam.ipac.caltech.edu/

    https://en.wikipedia.org/wiki/Near-Earth_Object_Surveillance_Mission

     

    NEOSM.jpg

     


  17. Un exemple de traitements d'image JunoCam : de la gauche vers la droite, les données brutes transmises par Juno (les 3 bandes horizontales correspondent aux 3 couleurs rouge, vert et bleu), puis couleurs réelles proposées par Björn Jónsson, traitement d'image par Gerald Eichstadt et enfin traitement d'image poussé à son extrême par Seán Doran :

     

    JunoCam.jpg

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