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Fig. 1 : Strioscopie d’un miroir de 600 mm. La strioscopie s’effectue à l’aide d’un appareil de Foucault muni d’une source intense et dont le couteau occulte complètement l’image de la source. Les défauts (piqûres et rayures) qui diffusent très loin de l’axe (voir le résumé) apparaissent alors brillants sur fond noir. (Image effectuée sur Ektachrome 100 à l’aide d’un téléobjectif de 300 mm). Les photographies qui illustrent cette page (excepté fig. 8) ont été reproduites avec l’aimable autorisation de David Vernet.
1. Les défauts d'abrasionNous ne les aborderons que très rapidement.
Ce genre de défaut a des conséquences négligeables
s'ils sont en petit nombre. L'opticien peut les éviter en travaillant
proprement (rayures) et en poussant suffisamment longtemps le travail de
polissage (piqûres de gris). D'ailleurs les lames de l'araignée
support du secondaire sont l'équivalent de deux grosses rayures
sur le miroir et les poussières jouent le même rôle
que le gris.
2. Les défauts de formeCe sont des défauts de grande amplitude,
de plusieurs
à /15
environ. Aberration de sphéricité et astigmatisme en font
partie. Ils influent essentiellement sur la résolution jusqu'à /4
environ. Au delà, ils ne jouent plus que sur le contraste.
Cliquer sur les images pour les agrandir.
Fig. 2 : Ces
Foucault-photogrammes (figures 2a à 2f) représentent
différentes classes de défauts de forme observées
sur des miroirs disponibles sur le marché
(test de Foucault photographique)
Fig. 3 : Foucault-photogramme d'un miroir de 600 mm à F/D = 4,5. Cette optique d'excellente qualité présente une "teinte plate". [ HAUT PAGE | BAS PAGE | RETOUR ] 3. Le zonage
Ce type de défaut a une amplitude variant
de /4
à /20.
Ils se présentent sous forme de couronnes concentriques plus ou
moins nombreuses et aux pentes plus ou moins prononcées. Ils se
forment lors de l'utilisation d'outils couronnes ou lors de retouches locales
avec de petits outils. Le zonage peut passer inaperçu sur le bulletin
de contrôle si les zones sont étroites (mais elles peuvent
avoir des pentes importantes responsables de diffusion en dehors de la
tache de diffraction). Pire, un opticien qui contrôle son travail
en utilisant le test sur la caustique (caustic test) avec un écran
à quatre zones ne sait même pas s'ils produit du zonage. En
revanche, le test de Foucault photographique
réalisé sur une étoile fera apparaître ce dernier.
On peut aussi le voir en examinant la caustique au Foucault
d'atelier.
Le bord rabattu d'un miroir est un cas particulier
de zonage. Il diffuse énormément de lumière en dehors
de la tache de diffraction et est donc responsable d'une importante dégradation
de l'image. Un diaphragme masquant ce défaut ne peut qu'améliorer
la qualité intrinsèque de l'instrument, même s'il est
responsable d'une perte de lumière.
4. Les défauts de rugositéIls sont de deux types : le mamelonnage et le micromamelonnage
Fig. 5 : Mamelonnage d’un miroir de 500 mm.
Le mamelonnage est dû aux carrés de poix
collés sur l'outil et la taille des défauts est du même
ordre de grandeur. Une attaque chimique sur le verre associée à
un travail trop brutal semble être responsable de ce défaut
dont l'amplitude peut atteindre/10
(et parfois beaucoup plus).
Le micromamelonnage présente quant à lui des défauts de fréquence spatiale beaucoup plus petite (de l'ordre du mm) et une amplitude variant de 0,1 nm à 3 nm. Il diffuse la lumière sur plusieurs dizaines de minutes d'arc (donc bien en dehors de la tache d'Airy) ce qui a pour effet de diminuer le contraste des images.
Le micromamelonnage est détectable directement
par la méthode du contraste
de phase.
5. Autres défauts
6. Résumé
Fig 9 : Lien entre la dimension des défauts et leurs diffusions. Document reproduit avec l'aimable autorisation de Sébastien Debruyne et David Vernet [9] . |
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